Focus
De brefs articles qui reviennent sur une thématique, une notion, un événement illustrés par des films étudiés sur MedFilm…
Joel Danet, Emmanuel Nuss, 02 juillet 2024
« Ces images montrent qu’attention et prudence s’imposent pendant les opérations de soufflage »
La sécurité dans l’industrie lourde au moment de la Reconstruction.
La réalisation de ces films implique des personnalités importantes du cinéma français de la première moitié du XXe siècle, en connexion avec les mouvements ouvriers et intellectuels. Responsable de la série « La sécurité dans la sidérurgie », Jean Tedesco a collaboré avec des réalisateurs de renom comme Jean Renoir ou Jean Epstein. Programmateur au Théâtre du Vieux Colombier, il y a montré les œuvres de figures avant-gardistes comme Epstein ou André Sauvage. Le réalisateur de La prévention dans le travail de la scie à ruban, Jean Lods, a fondé en 1928, avec l'écrivain et critique Léon Moussinac, la société d’études documentaires « Les amis de Spartacus ». En 1934, il a mené en URSS une enquête sur les studios de tournage d’Odessa commandée par les autorités soviétiques. Revenu en France en 1937, il a milité à l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires (AEAR) dont il a animé les activités touchant au cinéma, notamment les séances de cinéma salle Cadet ou à La Bellevilloise. Par leurs cadrages soignés qui valorisent le geste du travailleur domptant les machines modernes, ces films s’inscrivent dans la tradition des réalisations socialistes sur l’industrie : sans la remettre en question, il s’agit de rappeler que la condition des ouvriers doit rester un souci prioritaire dans l’organisation du travail en usine.
Sur Medfilm :
- La sécurité dans l'industrie de la sidérurgie 2 : les aciéries (1948)
- La sécurité dans l'industrie de la sidérurgie 3 : les laminoirs et les forges (1948)
- La prévention dans le travail de la scie à ruban (1951)
Archives Sorbonne-Nouvelle (CCEP)
Joel Danet, 15 mai 2024
"Les médecins ont l'habitude de confier au psychiatre les patients qui leur cassent les pieds".
Le Dr. Grivois, pionner en France de la psychiatrie des urgences
La même année, il participe à la réalisation d'un film réalisé par Eric Duvivier sur le sujet. Son dispositif est original, caractéristique de la démarche de Duvivier qui combine immersion et théorisation dans ses récits filmiques. Les pièges de l'urgence - agitation et confusion consiste en une alternance de tournages de séances d'urgences à l'Hôtel Dieu et de séquences de visionnement par le Dr. Henri Grivois des images qui en résultent. Il arrête de temps à autre les rushes pour expliquer, dans chaque scène, les raisons qui ont déterminé le comportement du psychiatre qui y est en jeu. De cette façon, le film se présente comme un espace de laboratoire où l'analyse des prises de vues est incluse dans sa narration.
En avril 1979, dans l'émission de plateau Parlons de médecine, produite et présentée par le Pr. Jean-Paul Escande, le Dr. Henri Grivois aborde le sujet avec la Dr. Catherine Dolto. Il insiste sur deux aspects. D'une part, la grande villes offre aux patients psychiatriques un incognito socialement protecteur : "Une ville comme Paris draine toute une quantité d'individus qui trouvent dans son grand anonymat un abri temporaire et un espoir. Quelquefois, ils terminent une trajectoire pathologique, plus ou moins désespérée, à l'hôpital." D'autre part, il déplore que les médecins se déchargent sur la psychiatrie des malades "qui leur cassent les pieds : ceux qui ne parlent pas bien, les vieillards qui ont oublié leur dentier, les étrangers...".
Sur Medfilm :
Archives Image'Est
Joel Danet, 10 mai 2024
"Je n'ai pas à me préoccuper de savoir si le patient peut se permettre les soins que je lui apporte".
Au coeur du National Health Service
Les premières minutes de The British way of health, réalisé en 1973, montrent un homme extrait d'une voiture accidentée, amené dans une ambulance. Le commentaire explique que c'est un exemple d'interventions d'urgences qui peut s'enclencher sans vérifier si le blessé peut la payer. Plus loin, dans le même film, un médecin explique que le système de santé lui offre cette "merveilleuse" liberté de soigner un patient sans se préoccuper de savoir si celui-ci peut se le permettre économiquement. Dans Towards a better life, réalisé en 1986, la Dr. Iona Heath qui exerce dans Kentish town, affirme qu'elle apprécie la mixité sociale qui caractérise son secteur. Les deux films insistent sur les innovations structurelles du NHS. Pour autant, leurs portraits de médecins généralistes s'inscrivent dans la tradition du "family doctor". Ainsi celui du Dr. Lester dans Towards a better life. Exerçant dans le Somerset, à deux ans de l'échéance de la retraite, il incarne, par "son attitude paternelle, la figure du médecin de campagne traditionnelle." Selon le Dr. Lester, le médecin doit être "un ami du peuple". Par son élégance sans défaut, son attitude imperturbablement aimable quelles que soient les situations qui l'impliquent, il se présente comme l'héritier du Dr. Manning, héros de Family doctor réalisé quarante ans plus tôt. Il est intéressant de noter que Family doctor répondait à une commande de la British Medical Association. La MBA s'était opposée avec vigueur contre le projet du NHS parce que celui-ci prévoyait que les médecins deviennent des employés de l'État et soient rémunérés par un salaire fixe.
Innovation et tradition, modernisation sans rupture... Deux intentions déterminent ainsi The British way of health comme Towards a better life : promouvoir un système de soins plus juste et plus performant, conforter l'image d'une médecine ancrée dans la diversité des territoires, au plus près de leurs habitants. De même, par leur principe d'enquête, leur souci d'actualiser la représentation d'une société devenue plus diverse ethniquement, ces films reprennent les principes du documentaire social britannique initié après guerre par le GPO Film Unit de John Grierson.
Sur Medfilm :
- Family doctor (1946)
- The British way of health (1973)
- Towards a better life (1986)
Archives Wellcome collection
Élisabeth Fuchs, 14 mars 2024
"On m'appelle le vieux Nick O'Tine."
Le dessin animé : un format inattendu au service de la prévention chez l'adulte
![](/w/images/thumb/3/3d/Dying_for_a_Smoke.png/300px-Dying_for_a_Smoke.png)
Sur MedFilm :
Archives INA, National Library of Medicine, Wellcome Collection
Joel Danet, 13 mars 2024
Adapter le matériel aux périlleuses conditions du front
Les dispositions sanitaires pour les soldats blessés pendant la Première Guerre Mondiale
Sur Medfilm :
- Hôpitaux du front - Service de santé : hôpitaux du front : Harbonnières, Franc-Port, Pierrefonds, Compiègne, Méricourt, Capy, Berck (1916)
- Formations sanitaires de l'avant : centres de triage, ambulances, installations de fortune et auto-chirs en 1916 (1916 ?)
- Hôpital militaire : infirmière installant une perfusion (1917-1918)
- Ambulance chirurgicale de Cugny (1917)
- Compilation d'images du service de santé (1916_1918)
- Hôpital militaire : infirmière installant une perfusion(1917-1918)
- Hôpital pour gazés(1918)
- Nos soldats au front (1918)
- Rééducation des mutilés au Grand-Palais (Dr Cauvy) (1919)
Archives de l'Établissement de Communication et de Production Audiovisuelle de la Défense (Agence d’images de la Défense)
Joel Danet, 06 mars 2024
Au front et après le front
Les actions d'urgences du CICR auprès des prisonniers et des familles après la 1ère Guerre Mondiale
Sur Medfilm :
- Actions de secours en faveur des enfants hongrois à Budapest (1921)
- Comité International de la Croix-Rouge - Rapatriement des prisonniers de guerre (1921)
- Comité International de la Croix-Rouge de Genève - Les réfugiés russes de Constantinople (1921)
- La lutte contre le typhus - L'activité du Comité International de la Croix-Rouge en Pologne (1921)
- Le Comité International de la Croix-Rouge à Genève - Ses activités d'après-guerre (1923)
Archives de l'Établissement de Communication et de Production Audiovisuelle de la Défense (Agence d’images de la Défense)
Joel Danet, 05 mars 2024
" Mesdames et messieurs! Le meilleur moyen pour éviter ces dangers est de les connaître! "
Fictions contre les maladies vénériennes dans l'Allemagne de Weimar.
![](/w/images/thumb/f/ff/Faussehonte04.28.png/300px-Faussehonte04.28.png)
Ces films ont recours à la fiction : c'est le moyen pour ancrer la lutte antisyphilitique dans la réalité d'une société allemande marquée par l'urbanisation et l'industrialisation, féconde en mouvements artistiques innovateurs, ouverte à l'évolution des moeurs.
Sur Medfilm :
- Le baiser mortel (1925)
- Fausse honte - Falsche Scham (1926)
- Feind im Blut (1931)
Archives de la Cinémathèque suisse
Joel Danet, 28 février 2024
« La fermeture des écoles ou des piscines, la protection contre les mouches ne suffit pas. »
La lutte contre la poliomyélite en France
Diagnostic et traitement de la poliomyélite, produit en 1958 par l'Institut Pasteur, explique la maladie et expose ses modes de prise en charge par des images de laboratoire et des prises de vues dans les lieux de soins. D'autres films sont davantage orientés sur la nécessité de mettre en place des campagnes de vaccination à l'échelle nationale. Dans La poliomyélite, une émission pour la télévision scolaire diffusée la même année 1958, explique, son animateur explique et rassure : « Heureusement, aujourd’hui, on peut se protéger contre cette maladie. Le docteur Salk aux États-Unis, et le professeur Lépine en France ont trouvé un vaccin très efficace. » Réalisé par Pierre Thévenard, médecin et cinéaste, spécialisé en films biologiques et chirurgicaux, La fin d'une angoisse explique le mode de préparation et d'administration du vaccin. Dix ans plus tard, il faut cependant insister : Polio, un autre film scolaire, rappelle que la rééducation implique des contraintes lourdes et que le suivi vaccinal s'impose : « On n’oubliera pas le rappel tous les cinq ans, après le premier au bout d’un an. » Tous ces films comportent des vues poignantes d'enfants gravement atteints qui luttent et, quelquefois, sourient.
Sur Medfilm :
- Diagnostic et traitement de la poliomyélite (1958)
- La poliomyélite (1958)
- La fin d'une angoisse (1958)
- Polio (1968)
Archives Institut Pasteur, Canopé (CNDP)
Voir aussi le podcast sur Apothicast : "La poliomyélite et ses vaccins" par Baptiste Baylac-Paouly (https://apothicast.fr/la-poliomyelite-et-ses-vaccins-avec-baptiste-baylac-paouly-ep-6/)
Joël Danet, 11 septembre 2023
"Il ne faut pas y aller pour le prestige de l'uniforme"
Enquête de la télévision française des années soixante sur un métier en crise.
Les deux volets de la série consacrée au métier d'infirmière, diffusés en 1964, témoignent cependant d'une grande franchise de la part des jeunes élèves ou professionnelles interrogées. "On est jeunes, on pense à l'avenir, on voudrait se marier", dit une élève de l'école de l'Assistance Publique, se plaignant de la longue durée qu'imposent les études et l'engagement d'exercer deux ans dans l'établissement qui les a financés. La vocation? " Moi, je crois encore au dévouement des jeunes et à leur amour du métier", explique une surveillante générale de l'Hôpital de la Croix-Rousse. Cependant, une jeune infirmière considère que si elle n'imagine pas faire un autre métier, l'exercer n'est pas une affaire de vocation : "C'est une profession comme une autre".
Précise et prosaïque, cette double émission soulève tous les aspects du métier qui posent problème : horaires, répartition des tâches, rémunération, conditions d'études... pour en débattre avec les responsables des établissements hospitaliers et des écoles. Au moment où les effectifs du personnel infirmier diminuent, il s'agit de stimuler une génération qui cherche à combiner épanouissement et intérêt pour le métier. Un "métier" justement, non plus une vocation qui exige le sacrifice de soi auquel les générations précédentes d'infirmières ont consenti.
Sur Medfilm :
A voir aussi sur Medfilm :
- Profession d'infirmière (1968)
- Les ambulancières (1969)
Archives INA, Sorbonne-Nouvelle (CCEP)
Joël Danet, 25 août 2023
"Catherine, cette fois encore, est repartie. Catherine, médecin de campagne en ce fin fond du Jura..."
Figures du médecin de campagne dans la télévision française depuis les années 50.
Dans Haut-Ariège, le portrait d'un médecin de campagne, réalisé en 1973, le médecin explique : "Il y a quinze ans que je suis médecin dans mon canton de montagne. J'ai 27 communes. Et il est six heures du soir. Et j'en suis à ma quatorzième visite. Je connais toutes les familles. Je suis le seul médecin dans le coin. Je fais 70000 kms chaque année." Sa voix basse et sourde trahit sa lassitude. Dans La médecine rurale, réalisé en 1975 en Bourgogne, le médecin réclame des conditions qui lui permettent de s'extraire régulièrement d'un milieu de pauvreté, particulièrement exposé aux soucis de santé : "dans un environnement de maladie qui quelquefois est pénible moralement, nous avons besoin d’aller recharger nos batteries, de prendre des vacances, d’avoir des loisirs où la misère, la maladie, la tristesse soient un peu absentes." Dans Le médecin de campagne, réalisé en 1981, le médecin est une femme. Prénommée Catherine dans le film, elle exerce dans le Jura. Si elle a gardé sa passion pour son métier, elle se ménage des échappées régulières à Paris. « J’apprécie l’air pur, mais de temps en temps, la pollution, j’en ai besoin » explique-t-elle en riant.
Cette production télévisuelle, quoique centrée sur un sujet de santé, est l'occasion d'interroger régulièrement et en profondeur sur l'avenir de la ruralité.
Sur Medfilm :
- Un médecin de campagne (INA, 1953)
- Le départ dans la vie (INA, 1961)
- Haute-Ariège, le portrait d'un médecin de campagne (1972) (INA, 1972)
- La médecine rurale (INA, 1975)
- Une femme médecin de campagne (INA, 1977)
- Le médecin de campagne (INA, 1981)
Voir aussi sur le site de l'Université de Strasbourg la vidéo de la conférence donnée le 12.11.20 par Christian Bonah et Joël Danet (SAGE UMR7363 - Université de Strasbourg) : "On the road again. Car travel, the televisual narrative of medical practices in rural regions"
Cadre : The Locating Medical Television. The Televisual Spaces of Medicine and Health in the 20th Century. An International Conference organised by ERC BodyCapital & the Science Museum Dana Research Centre, with the support of the Max Planck Institute for Human Development, Berlin. Held on 11-13 November 2020.
Joël Danet, 28 juillet 2023
"Rien ne remplace la qualité, le dévouement du personnel soignant"
La télévision scolaire explique l'hôpital
Sur Medfilm :
- Hôpital silence (1957)
- Les hôpitaux (1964)
- L'hôpital au XIXe siècle (1969)
- L'hôpital aujourd'hui (1974)
- L'hôpital au Moyen Age (1975)
Archives Canopé, Sorbonne-Nouvelle (CCEP)
Pour aller plus loin : le Réseau Canopé, partenaire de Medfilm (plus de 70 films de la télévision scolaire ont été mis à disposition) a édité une page de son site dédié aux archives de la télévision scolaire (archivesaudiovisuelles.reseau-canope.fr) aux émissions éducatives sur l'hôpital : https://archivesaudiovisuelles.reseau-canope.fr/app/photopro.sk/CANOPE/publi?docid=102332.
Joël Danet, 25 juillet 2023
"Suis-je dans un hôpital ou dans un commissariat?"
Les films prophylactiques contre la syphilis en URSS
Sur Medfilm :
- Chemin dangereux (1966)
- Passion éphémère (1973)
- Reportage sans héros (1979)
- Syphilis (1979)
Archives Gosfilmofond (Russie)
Nathan Kraemer, 10 juillet 2023
"Nous sommes une organisation pilote" - Daniel Defert (dans "AIDES", 1987)
AIDES et les films de lutte contre le SIDA dans les années 80
En 1987, l’association est en passe de devenir la référence nationale de la lutte contre le sida. En collaboration avec EDF et la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, l’association passe commande aux Films d’Ici et au réalisateur Fabrice Rouleau pour une série de prévention de trois épisodes destinés à des publics divers. Chacun des volets de Le sida, un syndrome à connaître aborde la maladie sous un angle complémentaire, de l’information médicale (Virus, quel virus ?) au quotidien de la maladie (Le sida, vivre avec) en passant par les propositions associatives (AIDES).
Sur Medfilm :
- Virus, quel virus ? (1987)
- Le SIDA, vivre avec (1987)
- AIDES (1987)
Archives CIRDD (Centre d'Information et de Ressources sur les Drogues et les Dépendances)
Joël Danet, 20 mars 2023
« Je ne vois pas, madame ! »
Les films sur la prise en charge des enfants atteints de troubles visuels.
Produit en 1954 par le Ministère de l’Education Nationale, Clarté dans la nuit promeut les méthodes pédagogiques qui, grâce aux travaux de Louis Braille, permettent aux jeunes aveugles d'avoir accès à la diversité des disciplines de l'enseignement classique, à la culture artistique et la formation professionnelle. Produit en 1955 par la Banque des yeux, avec le concours des Laboratoires Rhône-Poulenc, Des enfants comme les autres décrit le fonctionnement d'une classe d'élèves amblyopes dans une école parisienne, puis évoque les différentes orientations professionnelles que leur permet cette instruction adaptée. Leurs réalisateurs, respectivement Pierre Neurisse et Pierre Zimmer, sont actifs dans le milieu du documentaire utilitaire et traitent de sujets divers par leurs films. Leurs choix de réalisation sont déterminés par les intentions du commanditaire. Ici, ils rassurent le public en montrant des enfants entourés, guidés, conseillés par un personnel enseignant. Dans la plupart des plans, ceux-ci apprennent auprès d’un référent adulte qui surveille le progrès de leurs gestes. De même, les deux films euphémisent la mise en scène du handicap. Les attitudes des élèves pendant un cours de sport ou une leçon de musique sont voisines de la normalité. Dans L’enfant aveugle qu’il tournera dix ans plus tard sur le même sujet, le documentariste Johan Van der Keuken s’attachera au contraire à souligner la spécificité plastique des jeunes corps mus sans regard.
Sur Medfilm :
- Clarté dans la nuit (1954)
- Des enfants comme les autres (1955)
Archives Sorbonne-Nouvelle (CCEP)
Joël Danet, 17 mars 2023
« Dans des rires ambigus, elle semble réclamer : "Fais-moi peur!.." »
Les films d’étude pédiatrique de Julian de Ajuriaguerra
![](/w/images/thumb/9/98/Ajuria.png/300px-Ajuria.png)
Elles se présentent de la façon la plus simple : une succession de rushes montrant l’enfant observé, entrecoupés de cartons sous forme de textes manuscrits ou tapuscrits sur une feuille blanche : « Emilie 19 mois, cache spontanément un jouet derrière son dos » ; « Julien 7 mois 21 jours, peut se débarrasser du foulard en posture assise ; chaque fois surpris, il partage ensuite le rire de l'adulte... ». Les tournages ont lieu dans des locaux pédiatriques ou dans l'intimité de la maison comme dans Jeux de coucou. Les plans sont toujours centrés sur l'enfant, y compris lorsqu'il est en interaction. Dans la bande son, pas de commentaire, mais les bruits ambiants et les voix des personnes présentes. Une expérience d’immersion au plus près du développement de l’individu enfant.
Ces archives filmiques sont détenues par l'Hôpital Sainte-Anne qui les a mises à disposition de Medfilm.
Sur Medfilm :
- L'autoérotisme dans la première année de l'enfant (1979)
- Jeux de coucou (1980)
- 15 mois à 2 ans (1983)
- Test de latéralité de Marguerite Auzias pour enfants de 4 à 12 ans (1984)
Archives Ajuriaguerra-Auzias, Hôpital Sainte-Anne
A voir aussi sur Medfilm, une production du CNRS avec le concours de René Zazzo :
- C'est moi quand même (1980)
Christian Bonah, Joël Danet, 15 mars 2023
« C'est un bruit râpeux, avec une sensation de raclement et de craquement de cuir neuf. »
La série « Cœur et vaisseaux » produite par les Laboratoires Boehringer-Ingelheim
L’originalité de « Cœur et vaisseaux » réside dans son approche acoustique. Ses films sont ponctués d’enregistrements cliniques de bruits cardiaques correspondant aux différentes anomalies inventoriées. Ce choix de réalisation permet l’écoute approfondie, répétée et collective d’un son extrait de l’habitacle du corps. Elle le rend accessible au public au-delà du rapport direct et exclusif par le stéthoscope (aux résultats incertains pour les débutants). Le commentaire emprunte à la littérature pour imager les effets produits par les sons cardiaques. Le bruit dit « systolique » est « sourd, grave, prolongé » ; le bruit diastolique est « bref, sec, claqué ». A propos du frottement péricardique : « C'est un bruit superficiel râpeux, avec une sensation de raclement et de craquement de cuir neuf. » Une reprise des termes employés par Laennec lui-même.
Sur MedFilm : série Cœur et vaisseaux
Archives Image'Est
Joël Danet, 24 janvier 2023
"Remarquons le calme et la sérénité de cette fermière…"
L'accouchement sans douleur et l’œuvre du Dr. Ploquin
Sur Medfilm :
- Tant d'amour (1970)
- Affectivement votre (1990)
Archives CICLIC (agence régionale du Centre pour le livre, l'image et la culture numérique)
Joël Danet, 23 janvier 2023
Louis Pasteur : mémoire, héritages
La démarche et les méthodes de Pasteur vues par les chercheurs d’aujourd’hui
Sur Medfilm :
- Pasteur (1922)
- Filtration et pasteurisation du lait (1928)
- L'Institut Pasteur (1948)
- Louis Pasteur (1963)
- L'Institut Pasteur aujourd'hui (1982)
Archives Canopé (CNDP), Institut Pasteur
…
Joël Danet, 22 janvier 2023
Ne plus parler des jeunes, leur parler
le SIDA et la communication orientée sur la jeunesse
Sur Medfilm :
- Attention SIDA (1987)
- Génération SIDA (1989)
- Le sida, tu ne l’attraperas pas (1991)
Archives CIRDD (Centre d'Information et de Ressources sur les Drogues et les Dépendances)
Joël Danet, 09 novembre 2022
« Aujourd'hui, le monde des médecins reste terrifiant et fascinant »
L'émission médicale d’Igor Barrère et Étienne Lalou : de la prouesse chirurgicale au quotidien du médecin
Sur MedFilm
- Le langage (1960)
- Médecins et ingénieurs (1961)
- Berck hôpital maritime (1964)
- Le jeu de la vie: l'hôpital psychiatrique (1964)
- Progrès de la médecine et responsabilité du médecin (1966)
- Attention... aux maladies vénériennes (1969)
- La virulence des virus (1973)
- Une autre médecine: le médecin généraliste (1974)
Archives INA