Des comportements "anormaux" ? (1979)

De Medfilm



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Titre :
Des comportements "anormaux" ?
Série :
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
27 minutes
Format :
Parlant - Couleur - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :

Générique principal

Gén. début : Une émission préparée par les professeurs agrégés Jean-Paul Escande / et Jean-Loup Chiflet

Gén. fin : réalisation - Jean Cohen

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

Définition des "comportements anormaux" en société et réflexions sur l'actualisation de leur prise en charge.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

" Le professeur Jean Paul Escande a invité le docteur Henri Grivois, auteur du livre La Psychiatrie d'urgence et Catherine Dolto, médecin généraliste, pour parler des comportements anormaux. Où commence le normal et où finit-il ? Chacun peut, pour des raisons multiples, avoir un jour un comportement anormal pendant quelques minutes, quelques heures ou même quelques jours. Doit-on pour autant être considéré comme fou, être enfermé dans des hôpitaux psychiatriques, être exclu de la société ? Le docteur Grivois parle de la psychiatrie d'urgence et de son expérience : les personnes qui ont des troubles anormaux ne sont pas toutes des malades mentaux. Chez les différents malades qu'il reçoit, l'hospitalisation est nécessaire dans certains cas. Il évoque les relations malade médecin, les différences de comportement en France et aux Etats-Unis dans le domaine de la psychiatrie, le problème de la réinsertion des malades, le message qu'il a voulu faire passer dans son livre. Catherine Dolto parle de son expérience de médecin généraliste face à la psychiatrie d'urgence. " (notice INA)

Contexte

La psychiatrie des urgences selon le Dr. Grivois

¨Dans son ouvrage "Grandeur de la folie", paru en 2012, le Dr. Henri Grivois, référent scientifique dans Les pièges de l'urgence, revient sur la naissance de "la garde psychiatrique" en hôpital. "Aux États-Unis, depuis belle lurette, les psychiatres étaient présents aux urgences. Ainsi, l'organisation à l'Hôtel-Dieu dût-elle beaucoup à Lise Cousineau que j'allais épouser. Elle avait travaillé au New York Metropolitan Hospital, situé en bordure de Harlem (...) À l'Hôtel-Dieu, au kilomètre 0 de la France, le nombre des urgences, le recrutement médico-judiciaire, et la salle Cusco de la Préfecture de police rendaient indispensable une présence psychiatrique. Sur l'île de la Cité, l'Hôtel-Dieu est à portée de voix de Notre-Dame, du Palais de Justice et de la Préfecture de police. Il accueille des hommes et des femmes en détresse. Son recrutement national et international, et son pôle médico-légal faisaient échapper en outre à toute sectorisation. Une présence psychiatrique vingt-quatre heures sur vingt-quatre à peine mise en place, d'autres hôpitaux réclamèrent un psychiatre de garde. En 1974, la crise pétrolière ralentit ces créations. En 1978, Les pièges de l'urgence, film d'Éric Duvivier tourné aux urgences de l'Hôtel-Dieu, fut diffusé auprès des psychiatres et des médecins. En collaboration avec ses confrères, le psychiatre y avait souvent un rôle majeur. La violence, la confusion et le silence de certains patients cachaient parfois une urgence médicale, hypoglycémie, intoxication par oxyde de carbone, accident vasculaire cérébral. Le psychiatre évitait les transferts et les hospitalisations inutiles. Le temps qu'il passait auprès des patients permettait au médecin de se consacrer aux urgences vitales. (...) La psychiatrie à l'hôpital général est un acquis définitif. Je me réjouis de la présence des psychiatres mais cependant avec quelques réserves. Médecins et chirurgiens assumaient jadis le mal de vivre de leurs malades. Ils adressent désormais aux psychiatres des malades déprimés ou angoissés. Plus qu'un avis ou des conseils, certains réclament aussi d'être déchargés de ceux qu'ils supportent mal. Est-ce vraiment un progrès ?" (Henri Grivois, Grandeur de la folie, Paris, 2012)

En 1984, le Dr. Henri Grivois a publié un article où il revient sur le sujet en insistant sur son contexte social : "En fonction de données nouvelles : crise, chômage, pénurie de la santé, développement et autonomisation des professions parapsychiatriques, désinstitutionnalisation, extension mal définie du champ de la psychiatrie, la pratique psychiatrique des urgences fournit un remarquable point d'observation, dans la mesure où elle est située à un carrefour. La réponse, le lieu même de cette réponse aux demandes de soins urgents, ses liens avec la médecine et avec la société posent des questions majeures. Les motifs essentiels d'assurer des soins à l'urgence en psychiatrie demeurent le raccourcissement des pathologies, la prise en charge précoce, la diminution des erreurs de diagnostic, l'enseignement de la psychiatrie en milieu médical. Ces affirmations aussi évidentes qu'elles puissent paraître, méritent de faire l'objet d'évaluations, de recherches épidémiologiques et démographiques. Partant de problèmes nouveaux posés par la crise économique et face à la situation de la médecine et de la psychiatrie, l'auteur décrit deux situations critiques concernant l'organisation actuelle des soins aux urgences : la saturation des unités transitoires et l'articulation entre les spécialités. Il ne s'agit pas de remettre en cause un système de soins qui par ailleurs paraît remarquablement bien adapté aux données locales, mais à partir de faits précis, d'amener des éléments concrets dans le débat sur l'urgence psychiatrique qui a tôt fait de dériver vers des considérations humanitaires et idéologiques." (-Henri Grivois, "Les urgences psychiatriques : phénomène spécifique" dans Santé mentale au Québec, vol.9, n¨°1, 1984.)

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Non.
  • Images en plateau : Oui.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Quoiqu'il s'agisse d'une émission de plateau, genre qui ne requiert pas de mise en scène élaborée, cette édition de "Parlons médecine" théâtralise sa présentation par la configuration des lieux, la présence d'objets signifiants, et l'interjection d'images-documents. Le rideau rouge qui obture le fond de l'espace lui confère une solennité. Le stéthoscope disposé sur la table va être mobilisé en cours d'émission et, en attendant, est montré comme une énigme. Enfin, les images d'émeutiers ont pour but de provoquer, comme en convient le Pr. Escande lui-même.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

L'émission adresse plusieurs discours à la médecine.

- Le Pr. Escande estime que les médecins devraient se former en psychiatrie

- Le Dr. Grivois déplore la séparation entre médecine et psychiatrie, sanctionnée par la différenciation entre hôpital général et hôpital psychiatrique : il voit une médecin qui se concentre sur l'organique et délaisse le psychologique.

- La Dr. Dolto estime que les médecins doivent assumer leurs propres troubles psychologiques pour envisager leurs malades dans toutes leurs dimensions, y compris mentale.

Le Dr. Grivois estime que psychiatres et médecins généralistes ont la tâche commune de prendre en charge les patients depuis la réalité sociale qui les environne. Sa critique envers la médecine est qu'elle s'est isolée par son savoir et sa technicité dans l'enceinte d'un hôpital qui trop souvent s'est fermé à la cité.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

télévision. A2, lundi 16/04/1979 à 17h25

Communications et événements associés au film

Public

Tout public

Audience

Descriptif libre

Le générique de début se déroule sur une image qui montre, de manière étonnante étant donné le sujet traité, des émeutiers pendant une manifestation, le visage masqué par un foulard, certains s'étant coiffés d'un casque de motard. Musique emphatique au synthétiseur dont le son imite celui d'une section de cordes.

Introduction du sujet et présentation des personnes invitées

Le Dr. Escande, vêtu de la blouse blanche de médecin, filmé en gros plan devant un rideau sombre, regarde la caméra pour présenter le sujet : la psychiatrie. Son nom apparait ainsi que son titre, "professeur agrégé". Le rappel de son niveau de diplôme et la blouse blanche qu'il arbore manifestent son besoin d'être identifié comme expert et non comme simple animateur. Il fait tout de suite allusion à la photographie des émeutiers montrée pendant le générique. "Vous avez peut-être été surpris de voir une photo de violence." Il explique que c'est une provocation, pour mettre en évidence que l'opinion associe "trop souvent" les comportements psychiatriques à un "comportement violent". Où commence le normal, où finit-il? interroge-t-il. Il présente les invités qui vont traiter cette question avec lui. Première invitée, Catherine Dolto, médecin généraliste dans le VIe arrondissement de Paris - "une femme", précise-t-il, ajoutant qu'il regrette que les femmes ne soient pas assez présentes dans son émission, remarque qui fait sourire Catherine Dolto alors filmée en gros plan. Second invité, le Dr. Henri Grivois, qui exerce à l'Hôtel-Dieu en tant que psychiatre. Il est l'auteur d'un livre qui a suscité le débat : La psychiatrie des urgences - le Dr. Escande montre sa couverture à la caméra. "Je le fais très rarement, ajoute le Dr. Escande, mais je le recommande auprès des téléspectateurs parce qu'ils y apprendront beaucoup de choses." Des objets sont placés à dessein sur la table autour de laquelle les invités sont réunis : une sacoche avec un stéthoscope qui dépasse, un exemplaire du livre de Grivois. (02:09)

Caractériser les patientes et patients

Le Pr. Escande rappelle que le Dr. Milliez souhaiterait appliquer à l'Hôpital Broussais qu'il dirige l'initiative du Dr. Grivois. Il demande à ce dernier si la "grande ville" favorise la concentration de patients psychiatriques. Le Dr. Grivois : "Une ville comme Paris draine toute une quantité d'individus qui trouvent dans son grand anonymat un abri temporaire et un espoir. Quelquefois, ils terminent une trajectoire pathologique, plus ou moins désespérée, à l'hôpital." Le Pr. Escande lui demande de donner des exemples de cas pris en charge. Le Dr. Grivois : "Nous sommes très étroitement intégrés à la médecine. Nous n'intervenons jamais en première ligne. Le flot énorme des urgences draine à la fois de la médecine, de la chirurgie, des problèmes liés à l'ophtalmologie ou la maternité, nous amène des individus qui peuvent avoir des affections organiques et des troubles d'ordre psychologiques, et plus profondément, d'ordre psychiatrique." L'interne sollicite le psychiatre quand il se sent "débordé" par des "difficultés de contact " avec des individus qui leur tiennent des "discours étranges". Le Pr. Escande, pour lever les stéréotypes sur le sujet, demande au Dr. Grivois s'il s'agit de "violents, qui veulent tout casser, ou d'huluberlus... " Le Dr. Grivois : "La psychiatrie, c'est avant tout la tristesse. Nous voyons avant tout des gens déprimés et des gens anxieux." Il concède que la violence de certains comportements peut gêner l'opinion, mais les urgentistes ont surtout affaire à des personnes "qui souffrent moralement, qui sont proches du suicide." Le médecin est l'interlocuteur recherché par ces personnes qui expriment "corporellement" leur message. "C'est un langage adapté au lieu".

Les erreurs de diagnostic

Le Pr. Escande évoque ces cas où une maladie de nature organique peut provoquer des comportements anormaux. Le Dr. Grivois l'appuie en donnant l'exemple du coma hypoglycémique (trouble de la régulation du sucre dans le sang) qui donne lieu à des manifestations de "violence et d'agressivité". Des médecins peuvent se tromper de diagnostic en donnant des "calmants" à la personne qui souffre de ce trouble. Plus loin, le Dr. Grivois revient sur l'erreur de diagnostic. Il prend comme exemple un jeune homme arrivé à l'Hôtel Dieu parce qu'il souffrait d'un infarctus du myocarde, qui montrait "un grand état d'angoisse avec agitation et même confusion". Il fallait alors le soumettre à des examens et non se contenter de discuter avec lui et de lui administrer des calmants. (07:04)

La violence et l'intervention policière

Interjection en plans de coupe de photographies montrant des scènes d'émeutes urbaines, dont celle qui était présentée au générique. Le Dr. Grivois explique qu'il donne des formations sur le sujet à des cadres policiers, des brigadiers qui agissent sur la voie publique. Le Pr. Escande poursuit sur la police en rappelant au Dr. Grivois qu'il a lui-même affirmé qu'elle avait des réactions moins violentes que le grand public vis-à-vis des personnes en souffrance psychiatrique. "La présence de l'uniforme dans un grand nombre de cas les rassure", appuie le Dr. Grivois. (10:12)

Déplorer la coupure entre médecine et psychiatrie

A l'invitation du Pr. Escande, la Dr. Catherine Dolto intervient en expliquant qu'elle apprécie la collaboration avec les psychiatres à l'hôpital. "Il faudrait qu'il y en ait plus. Parce que ça se passe souvent la nuit, et on n'est pas de garde tout le temps." Elle rappelle que les médecins eux-mêmes peuvent avoir "peur" en présence "d'une personne très angoissée". Elle souhaiterait la présence d'un psychiatre qui l'aiderait à prendre en charge ces personnes qui ont un comportement qui sort de l'ordinaire. Le Pr. Escande rappelle qu'après 1968, "on a coupé la médecine de la psychiatrie". Désignant le stéthoscope qui dépasse de la mallette posée sur la table, il convient que sa présence à l'image pourrait paraître étonnante dans une émission qui traite de la psychiatrie. Or, il en revient au propos du Dr. Grivois qui voudrait que la psychiatrie réintègre la médecine. "Il y a des problèmes qui se jouxtent et s'entremêlent". Le Dr. Grivois répond en évoquant une tendance de fond depuis le XVIIe siècle qui consiste à "séparer de la médecine des individus considérés comme non malades : les miséreux, les orphelins puis les malades mentaux", tour à tour poussés vers d'autres structures d'accueil. Ceci s'est concrétisé avec la loi de 1938 qui prévoit, en dehors des villes, une prise en charge dans des établissements spéciaux "avec ce que ça implique comme ségrégation". Cette mesure inspire un sentiment d'"irrécupérabilité" pour les cas concernés. Le Dr. Grivois poursuit en s'adressant à la Dr. Dolto, comme si la suite de son propos la concernait particulièrement : or, la médecine devenant de plus en plus "une médecine d'organes" ne s'est plus "intéressée à l'ensemble de l'individu". Petit débat entre Dolto et Grivois : celui-ci souhaite qu'il n'y ait pas de coupure entre "vous et nous", le "vous" des médecins généralistes" et le "nous" des psychiatres (accentuant cependant, par sa formule du "vous et nous" la réalité d'une différence catégorielle, de même qu'il est vêtu d'un veston de ville et qu'il est entouré de deux personnes en blouse blanche). Le Dr. Grivois reporte cette coupure sur le plan des équipements : il déplore la séparation entre l'établissement dédié à la psychiatrie et l'hôpital général, alors que les généralistes comme les psychiatres s'efforcent envisager ensembles les affections organiques et psychiatriques. (14:11)

Les affections transitoires

Le Pr. Escande intervient pour évoquer une autre coupure, celle qui se manifeste entre médecins et public. Celui-ci continue d'exprimer son appréhension devant le comportement des malades mentaux. Pour la Dr. Dolto, "on est tous, à un moment de notre vie, des malades mentaux ; on est tellement mal à un moment ou un autre que si on n'avait pas les moyens d'être aidé ", la maladie mentale menacerait. Elle poursuit en affirmant que les médecins généralistes doivent comprendre qu'ils sont amenés à affronter des personnes "qui sont dans un moment de maladie mentale" sans être des malades mentaux. "C'est pour ça que c'est grave de les envoyer dans le circuit des malades mentaux". Le Dr. Grivois abonde : "il y a des affections mentales qui sont transitoires dans la vie ; on peut être marginal trois jours dans la vie, est-ce pour autant qu'il faut avoir affaire à un psychiatre?".

Paris et "la province" : une différence du vécu psychiatrique

S'ensuit, à l'invitation du Pr. Escande, une comparaison entre les Etats-Unis et la France dans le rapport du particulier au soin psychiatrique : banalisé aux EU, il est dramatisé en France. Le Dr. Grivois répond que "le fait qu'aux EU, on démystifie la psychiatrie" lui semble une excellente chose. En France, aller voir son psychiatre reste trop souvent "infamant". Le Pr. Escande lui demandant si un premier diagnostic psychiatrique pour "décompensation" ne condamne pas aux yeux de la société la personne sur laquelle il a été posé, le Dr. Grivois répond, en opposant Paris et "la province" : "Paris est une très grande ville". Or "en province", les patients en question profitent de "l'incognito" que favorise la grande ville.

Les comas simulés : des appels au secours

Le Dr. Grivois établit "un ordre de gravité" des cas pris en charge. Il y a des personnes qui se trouvent dans une angoisse particulière et qui ont simplement besoin de parler. L'interne de médecine qui reçoit cette personne la dirige alors vers le psychiatre. Cet échange pourra être "un moment particulièrement productif de sa vie". Il se peut que la nécessité de le garder à l'hôpital s'impose, des lits sont disponibles à cet effet pour 24h. Mais des cas plus lourds inspirent des "décisions d'hospitalisation prolongée" à l'Hôtel Dieu ou dans un établissement de secteur. Il s'agit en tous cas de ne pas accueillir le patient à l'hôpital parce qu'il n'a pas d'affection de nature organique, ou de l'expédier directement à l'hôpital psychiatrique. "C'est un peu brutal". Le Pr. Escande évoque les cas de coma simulé. "Ce sont des malades à prendre au sérieux, répond le Dr. Grivois. On peut les ranger dans les troubles psychologiques assez graves. C'est une façon pour l'individu d'appeler au secours." Si bien que ces cas doivent être pris au sérieux par les médecins (les internes de garde) auxquels ils sont soumis.

Le Pr. Escande demande au Dr. Grivois qu'il énonce le message de son dernier livre. Il répond qu'il a voulu voir l'envers de la médecine "parfaite" des CHU et examiner les problèmes psychologiques des patients que les médecins méconnaissent. Au Pr. Escande qui lui demande si ces médecins ne seraient pas avisés de se former en psychiatrie, le Dr. Grivois répond que ceux-ci gardent l'habitude de confier au psychiatre les patients "qui leur cassent les pieds : ceux qui ne parlent pas bien, les vieillards qui ont oublié leur dentier, les étrangers..." Le Pr. Escande demande à la Dr. Dolto de conclure. Elle répond que la psychiatrie permet "d'offrir aux gens un lieu et une oreille pour qu'ils soient pris en charge le temps qu'il faut sans qu'ils soient psychiatrisés." Elle regrette cependant que ses collègues prétendent ne pas avoir appris cette prise en charge "alors que s'ils acceptaient d'assumer leurs angoisses et leurs peurs, et d'écouter et d'être là, ils aideraient considérablement leurs malades."

Pour le générique de fin, non plus l'image d'émeutiers casqués, mais celle d'une branche d'arbre fleurie.

Notes complémentaires

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Joël Danet