L'enfance, "univers perdu"
Générique sur fond de dessins d'enfant représentant successivement un couple au lit, une femme enceinte, une jeune maman poussant un landau, une famille. Le commentaire interpelle le public. Il lui évoque les découvertes de l'enfance dans un monde sécurisé par les adultes : le spectacle de la nature, les jeux, les activités manuelles. Images correspondantes où les enfants évoluent dans des cadres verdoyants, pré ou jardin. "Univers qu'aujourd'hui, en l'espace de quelques années, vous avez perdu et que vous ne retrouverez jamais plus. Mais univers auquel, toute votre vie, vous ne cesserez de penser et qui restera votre refuge secret." Evocation de la famille, "unique horizon", avec des parents et enfants réunis dans un salon, se côtoyant sur un amas de coussins, puis des jeux, "monde simplifié et aimable", avec des pièces de légo ou un camion de police posés sur les carreaux du sol. Un monde où, par la grâce du jeu, "la police n'est pas menaçante et les indiens sont heureux." (03:49)
Le jeune garçon et le désir
Un enfant solitaire, il doit avoir douze ans, être au seuil de l'adolescence. Il ne s'agite plus, ne joue plus, mais pose sur les choses qu'il rencontre un regard interrogateur et grave : l'exposition d'une voiture d'un nouveau modèle, de disques dans une vitrine (nous reconnaissons les pochettes des disques de Johnny Winter, David Bowie, robert Charlebois, Dalida...). "On se regarde soi-même..." Le garçon, nu, considère son reflet dans un miroir. Avec la petite soeur dans la baignoire. "On regarde les autres, on découvre la différence". Le garçon en compagnie de garçons de son âge en train de se promener dans les boutiques. Comme le garçon depuis le début de la séquence, tous une affichent une expression sérieuse, presque morne, mais leurs regards sont attentifs partout où ils se posent. Ils dépassent un couple d'amoureux, rejoignent des arcades où de nombreuses femmes marchent. "On découvre la grande ville, avec son agitation, son mystère, avec tout ce qu'elle offre et qu'elle dissimule". Ils s'arrêtent devant la devanture d'un kiosque qui affiche les unes de différents magazines. "Les revues sont l'appel d'un monde caché". La caméra resserre sur les unes des magazines de charme montrant des femmes torse nu qui dévisagent l'objectif. Un des garçons a ouvert un de ces magazines, une femme pose de manière glamour sur la double page centrale "On éprouve un trouble... La ville est trop obscure, les photographies sont trop claires". (05:51)
"Par où il sort le bébé?"
Des enfants réunis se demandent "par où il sort, le bébé". Un enfant plus âgé parle d'un "orifice entre les jambes par où l'enfant sort". Il continue son explication, illustrée par des dessins d'enfants montrant une femme enceinte ; une femme dans un lit d'hôpital gardée par une infirmière que voisinent un petit lit et un landau, un bouquet de fleurs posé sur sa table de chevet.