Clarté dans la nuit (1954)
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Main credits
Une production Les Films du chapiteau
Clarté dans la nuit
Scénario de Jacques Mamy et Pierre Zimmer
Images de Pierre Petit
Musiques additionnelles de Jacques Mamy - Producteur de l'émission de l'émission de la RTF "Clarté dans la nuit"
Commentaire de Pierre Zimmer dit par Jean Debucourt, sociétaire de la Comédie Française
Montage de Christian Gaudin
Directeur de production Léopold Schlosberg
Réalisation de Pierre Zimmer
« Ce film a reçu le visa du Ministère de l'Education Nationale par la Commission du Cinéma d'enseignement »
Présenté par : Ministère de l'Education Nationale – Centre National de documentation pédagogique – Cinémathèque de l'enseignement
Content
Medical themes
- Nervous system. Sensory organs
- Functional and metabolic disorders
- Ophthalmology. Eye disorders and treatment
Theme
Formation scolaire et professionnelle des jeunes aveugles, dans la droite ligne des principes de Louis Braille.
Main genre
Résumé
Présentation des méthodes d'enseignement qui, grâce aux travaux de Louis Braille, permettent aux jeunes aveugles d'avoir accès à la diversité des disciplines de l'enseignement classique, de la culture artistique et de la formation professionnelle puis d'exercer un métier. Il s'agit d'un message d'espoir qui promet aux aveugles une ouverture sur tous les possibles. Le souvenir de Braille est évoqué avec émotion et reconnaissance tout au long de l'émission.
Context
La première école pour les enfants aveugles est fondée par Valentin Haüy (1745-1822) à Paris en 1784. Surnommé le "premier instituteur des aveugles", il est influencé entre autres par la philosophie des Lumières (notamment Diderot et sa Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient) et par l'abbé de l'Épée (inventeur de l'alphabet digital pour les personnes sourdes). Ensuite il ouvre à Paris l'Institut Royal des Enfants Aveugles où les élèves peuvent non seulement apprendre à lire au moyen de "lettres tangibles" mais aussi apprendre un métier. Plus tard, cet institut est transféré à l'emplacement de l'actuel Institut National des Jeunes Aveugles. Les leçons de musique y sont déjà présentes. C'est dans cette institution où Louis Braille sera élève et professeur qu'il inventera son alphabet. D'autres instituts sont créés au XIXe siècle par des congrégations religieuses. Généralement, ils accueillent à la fois des élèves aveugles et des élèves sourds même si on leur applique des pédagogies différentes.
Pendant une grande partie du XXe siècle, l'enseignement des aveugles est du ressort du ministère de la Santé (et non pas de l'Instruction publique). Quelques classes pour "amblyopes" sont ouvertes au sein d'écoles primaires de la Ville de Paris mais la plupart des aveugles restent cantonnés aux établissements spécialisés. La loi d'orientation pour l'éducation de 1975 "en faveur des personnes handicapées" marque un tournant. Tous les enfants sont soumis à l'obligation éducative et reçoivent une éducation ordinaire ou "à défaut, une éducation spéciale".
Structuring elements of the film
- Reporting footage : Yes.
- Set footage : No.
- Archival footage : Yes.
- Animated sequences : No.
- Intertitles : No.
- Host : No.
- Voix off : Yes.
- Interview : No.
- Music and sound effects : Yes.
- Images featured in other films : No.
How does the film direct the viewer’s attention?
Étonnamment, alors que ce film a manifestement été tourné pour un public voyant (télévision scolaire des années 50), la voix off s'adresse en permanence à de jeunes aveugles (en l’occurrence, les deux enfants qui accompagnent l'homme âgé sur la tombe de Louis Braille tout au début). Cela donne au spectateur l'impression d'une plongée (un peu voyeuse ?) dans un monde dont il n'est généralement pas partie prenante, peut-être dans l'intention de conférer un cachet d'authenticité à cette émission.
Des adultes aveugles actifs professionnellement (une institutrice, un professeur d'anatomie, un masseur, des musiciens, un éleveur, un standardiste, les ouvriers d'une savonnerie, etc.) jalonnent l'émission. Certains d'entre eux sont même cités nommément (Jean Langlais, Jacques Mamy, Jean Séverin, Gaston Litaize). Ils donnent un exemple d'accomplissement professionnel voire de grande réussite malgré le handicap et appuient le message d'espoir et d'ouverture sur tous les possibles véhiculé par le film. On remarquera néanmoins que les personnes aveugles sont essentiellement représentées comme vivant entre elles, en vase clos et que la question de leur socialisation et adaptation au monde extérieur n'est pas abordée du tout.
La séquence de fin sur l’émission musicale est une surprise certainement aménagée pour relancer l’intérêt du spectateur, lui faire comprendre tout l’enjeu d’une éducation artistique des personnes aveugles comme si elles étaient douées d’une sensibilité particulière qui les y rendait mieux disposées. On se rappellera néanmoins d'une part que les leçons de musique font partie de la formation des jeunes aveugles depuis la création des premiers instituts spécialisés et d'autre part, que Louis Braille ayant adapté son alphabet à la transcription de partitions de musique (Notation musicale braille internationale) et ayant été lui-même un organiste de talent, il est peut-être compréhensible que la formation des jeunes aveugles comporte un volet musical aussi important.
How are health and medicine portrayed?
Broadcasting and reception
Where is the film screened?
Établissements scolaires
Presentations and events associated with the film
Audience
Scolaire
Local, national, or international audience
Description
Préambule : retour sur la tombe de Braille
Lettrages en surimpression d'une image de parc. Musique un peu mélancolique jouée par des instruments à cordes pendant presque toute cette séquence. Un homme et deux enfants avancent dans l'allée principale. On reconnaît au port de tête du garçonnet qu'il est aveugle. Ils prennent l'une des allées qui mènent aux tombes d'un cimetière. La fillette hésite et manque de se cogner contre une stèle funéraire, ce qui indique au spectateur qu'elle n'y voit pas non plus. Enfin, la posture et la démarche de côté de l'homme permettent d'arriver à la même conclusion. Ils se dirigent tous trois vers une tombe. Les enfants y déposent chacun leur bouquet de fleurs. Les gestes du garçonnet sont plus assurés que ceux de la fillette qui fait glisser sa main sur toute la longueur de la tombe avant de poser ses fleurs et a un peu plus de mal à revenir vers l'homme (le grand-père des enfants ?) Gros plan sur le nom de Louis Braille gravé sur la pierre tombale. (On notera qu'en 1955, date de production de cette émission, la tombe de Louis Braille à Coupvray (Seine-et-Marne) ne contient plus que ses mains, le reste de son corps ayant été transféré au Panthéon en 1952.)
Commentaire : « Louis Braille. (...) C'est lui qui nous a donné de la lumière. N'oubliez jamais ce que nous lui devons. » (02'14)
L'école maternelle pour les enfants aveugles
Musique joyeuse à la flûte traversière. On retrouve les deux enfants dans une salle de classe. La petite nourrit un petit perroquet en cage tandis que le garçon passe ses mains sur une poule posée devant lui. La voix de l'homme (le grand-père ?) en off se fait entendre de nouveau : "Vous avez plus de chance que moi, tous les deux. Aujourd'hui on vous aide tout petit à découvrir le monde." Le reste de l'émission s'emploie à illustrer cette phrase.
D'autres élèves sont occupés à diverses manipulations : découverte d'un animal empaillé, seaux gigognes, encastrements, jeu avec du sable, etc. Un garçon se lève et rejoint en tâtonnant un cheval de bois sur lequel il monte avec un peu de difficulté. Il se balance et ébauche un sourire. Pendant tout ce temps, sa tête reste orientée vers le sol. Vue d'ensemble de la classe qui permet de voir l'institutrice. Sur l'un des plans suivants, elle parle (raconte une histoire ?) aux élèves rassemblés autour d'elle. (04'02)
L'école primaire, apprentissage de la lecture, de l'écriture et du calcul
Musique plus douce, plus retenue que dans la séquence précédente. Commentaire : « Avant Braille, les aveugles devaient arriver à reconnaître par le relief chaque lettre de l'alphabet. Peu y parvenaient. » (Il s'agit d'une référence notamment à la méthode de lecture tactile constituée de lettres en tissu cousues sur du papier de Valentin Haüy qui permettait aux aveugles d'apprendre à lire mais pas à écrire). « À 15 ans, il a inventé une méthode valable pour l'écriture, la lecture, le calcul et la musique, aussitôt employée par tous les aveugles du monde. » Le buste de Louis Braille luit sous la lumière d'un projecteur. GP sur l'alphabet braille. « 240 méthodes ont tenté depuis de remplacer celle-ci. Chaque fois il a fallu revenir à celle de Braille. » La voix off continue à s'adresser aux deux enfants du début et leur offre un message d'espoir : « Vous apprendrez à écrire tous les deux. » Un enfant pose une feuille de papier sur une tablette en métal et referme dessus un châssis pour se préparer à écrire en braille. Les mains d'une enseignante rectifient la façon dont l'enfant tient le poinçon. Elle fait de même, plus brièvement, avec d'autres enfants. Elle est manifestement aveugle également.
Travelling sur des enfants qui encastrent de façon très systématique de petits cubes dans un plateau muni de nombreuses cases disposées selon un quadrillage. Il s'agit probablement d'un exercice d'apprentissage de la numération.
Séance de lecture à haute voix, toujours avec l'enseignante aveugle. Plan d'ensemble sur les élèves qui sortent tous un grand livre épais de dessous leur banc puis plan rapproché sur une fillette dont la lecture courante suscite l'admiration du spectateur. Le mouvement de la main gauche qui repère le début de chaque ligne et de la main droite qui passe rapidement sur chaque ligne de points en relief est bien visible. Plan sur l'institutrice de profil qui suit de même puis sur l'ensemble des élèves qui donnent une impression de grande concentration. (06'04)
L'enseignement se poursuit au-delà du niveau de l'école primaire
Leçon d'anatomie à partir d'un mannequin. Les élèves sont des garçons adolescents. Les intestins en plastique passent de main en main. Le professeur est lui aussi aveugle, il tâte l’organe pour le reconnaître. Le commentaire évoque la possibilité d'un apprentissage autonome : « Aujourd'hui, vous pouvez faire des progrès par vous-mêmes, arriver à la connaissance détaillée du corps humain par exemple. » Cependant, jusqu'à présent, l'émission n'a pas vraiment montré d'élève aveugle en situation d'apprentissage autonome. Un enseignant est toujours présent pour le guider ou organiser l'apprentissage.
Géographie : globes terrestres et cartes de France en relief. Mathématiques avec des dessins géométriques en relief dans un livre. Le commentaire précise que toutes les matières scientifiques sont à leur portée. L'émission veut montrer que les matières de l'enseignement classique sont adaptées aux élèves non-voyants. Le spectateur en déduit qu'ils vont acquérir bientôt un savoir équivalent à celui des autres élèves. (06'44)
Transition : la récréation
Dans la cour d'école, des filles forment une ronde, d'autres avancent bras dessus, bras dessous. (07'02)
Au-delà des matières fondamentales : l'enseignement musical
Plan moyen sur Jean Langlais, compositeur et organiste qui « comptera parmi vos professeurs. » Cet élément permet d'identifier l'institution dans laquelle est filmée cette émission. Il s'agit de l'Institut national des jeunes aveugles de Paris où Jean Langlais a enseigné. Plan de face sur le maître qui dirige un chœur d'adolescents et jeunes adultes en train de chanter l'un de ses Kyrie. Plan sur les mains des jeunes filles qui suivent les partitions en braille (on ne voit pas leur tête) puis sur les jeunes gens montrés en légère plongée de biais mais en entier. Pour un spectateur ayant une petite expérience du chant choral, le plan d'ensemble paraît insolite. Le chef de chœur bat la mesure de façon rigide et stéréotypée pour des choristes et un organiste qui ne peuvent pas voir ses gestes. Est-ce vraiment ainsi que cela se passe dans la réalité ou s'agit-il d'une reconstitution pour donner une impression de normalité ? (08'00)
Formation professionnelle
Reprise de la musique douce, instruments à cordes. Commentaire : « Il n'est pas que de la musique. Il faut vivre, avoir un métier. » Divers ateliers d'artisanat sont montrés : couture (avec machines à coudre), brosserie, rempaillage, vannerie. D'autres formations encore sont suggérées : tourneur sur bois, standardiste, dactylographe et sténotypiste. La personne aveugle est concentrée sur ses gestes, le reste de l’espace lui paraît indifférent.
Séquence plus longue sur la possibilité d'apprendre le métier de masseur. Un enseignant aveugle évolue au milieu d'étudiants en train de manipuler des os. L'enseignant manipule le bras d'un squelette : mouvement d'antépulsion puis abduction (à qui cette démonstration est-elle destinée ? les étudiants ne peuvent pas la voir), fondu-enchainé sur le même enseignant faisant faire les mêmes mouvements à un homme (cette fois-ci, un étudiant s'approche et pose les mains sur l'épaule et l'avant-bras de l'homme pour sentir le mouvement de l'articulation.) Le spectateur comprend ici la raison d'être du cours d'anatomie donné aux adolescents à (06'05).
De même, voici l'une des raisons d'être des cours de musique dispensés aux jeunes aveugles : la formation d'accordeur de piano. La voix off insiste sur la complexité du mécanisme de l'instrument (85 touches déclenchant chacune 173 pièces), peut-être dans le but de susciter l'admiration du spectateur devant la difficulté de cet apprentissage, difficulté encore augmentée par la cécité des apprentis. Autre possibilité de carrière musicale : devenir pianiste ou organiste professionnel, à condition d'avoir des dons (pour la musique). Le mot « don » prononcé ici fait tout à coup apparaître en creux un mot qui n'est pas prononcé une seule fois dans toute l'émission, celui de « handicap ».
Le professeur des élèves organistes est monsieur André Marchal, « le célèbre organiste de Saint-Eustache à Paris ». (On notera que les autres musiciens cités par leur nom ne sont pas appelés monsieur. Faut-il y voir l'expression d'une admiration particulière de la part du musicien Jacques Mamy qui a participé à la réalisation de l'émission ?) (12'07)
Vie professionnelle
Évocation de métiers exercés par des personnes aveugles : standardiste, imprimeur, masseur, ouvrier dans une savonnerie. Pour chaque métier, l'accent est mis soit sur le niveau atteint par la personne aveugle dans sa profession (le standardiste est responsable du standard d'une grande entreprise, le masseur est titulaire d'un diplôme d'état), soit sur le fait que la communauté des aveugles est autonome par rapport aux voyants (ce sont des aveugles qui assurent l'impression des livres en braille ; à la savonnerie, seul le contremaître y voit). Séquence de plusieurs dizaines de secondes sur le travail à la savonnerie (où sont utilisées de nombreuses machines), de la préparation de la glycérine à l'emballage des savonnettes. Les mots canne blanche sont gravés sur chaque savonnette. Cette séquence se termine par un appel à la charité fait sur un ton bas et légèrement suppliant : "Et, si on vous présente un savon ou tout autre produit du travail des aveugles, achetez-le. Vous ferez triompher ainsi la seule devise dont veulent ces hommes et ces femmes : pas de pitié mais du travail !" C'est le seul moment où la voix off ne s'adresse plus aux deux jeunes enfants aveugles mais aux spectateurs réels (voyants) de l'émission. (14'48)
Le châtelain aveugle
Vue d’un manoir. Un homme avance vers des bâtiments de ferme. Il s'appelle Jean Séverin. De toute l'émission, c'est la seule personne aveugle à être montrée comme ayant une véritable autonomie. Il se déplace avec beaucoup d'assurance. "Il assure seul la responsabilité et la direction de sa grande exploitation agricole." Il sait soigner et reconnaît à leurs marques l'âge de chacun de ses "plus de huit cents moutons". Habillé en gentleman farmer, il va visiter ses champs à cheval. Les paysans présents viennent le saluer. Il arpente ainsi ses "deux cents hectares de champs qu’il connaît par cœur" et se sert de son audition pour s'orienter. Le plan en légère contre-plongée où on voit Jean Séverin à cheval (16'50) fait penser à un cow-boy solitaire dans un western et transforme cet éleveur malvoyant en héros plus grand que nature. D'ailleurs, jamais il n'hésite ni ne s'égare... (17'56)
Autres aveugles exceptionnels, deux musiciens
- L'organiste Gaston Litaize, grand Prix de Rome de musique
- Jacques Mamy, l'un des auteurs de l'émission et compositeur de sa bande originale. Pianiste soliste, il se produit dans de grands concerts. Il est producteur et présentateur de l’émission radiophonique Clarté dans la nuit, émission « consacrée aux aveugles » dans laquelle il interprète des compositions de musiciens aveugles (est-ce l'occasion de faire une discrète promotion de cette émission ?).
Contrairement à la séquence précédente, la cécité de ces hommes est apparente : G. Litaize passe la main le long du mur pour atteindre l'orgue et J. Mamy est filmé en train de faire un discours ou de donner une conférence qu'il lit en braille.
On voit Jacques Mamy diriger un orchestre de chambre pendant deux minutes. Certains des musiciens sont manifestement aveugles (lunettes noires). La musique invite au recueillement, rend davantage sensible à l’expression tendue des interprètes, comme si on avait accès à leur intériorité. (20'22)
Retour à la tombe de Braille.
La musique se prolonge. L’homme âgé ressort du cimetière avec les deux enfants. Ils reprennent en sens inverse l’allée qu’ils ont parcourue au premier plan. Le chemin qui s'ouvre devant eux est droit et apparemment sans embûche.
Supplementary notes
L'émission Clarté dans la nuit produite et/ou présentée par Jacques Mamy a été diffusée sur la chaîne nationale française par la Radio Diffusion Française (RDF) de 1948 à novembre 1963 puis par la Radio Télévision Française (RTF) à partir de 1964. Elle a été diffusée sur France Musique de 1963 à 1976.
References and external documents
DIDEROT D. Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient. Londres, 1749
LEWI-DUMONT N. « De l'établissement charitable à l'inclusion ». In LEWI-DUMONT N., Enseigner à des élèves aveugles ou malvoyants, Poitiers : Réseau Canopé et Suresnes : INS HEA, 2016
[https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00731748/document Nathalie Lewi-Dumont. Éducation et enseignement. Voir [barré], 2011, pp.98-105. �halshs-00731748�]
Contributors
- Record written by : Élisabeth Fuchs, Joël Danet
- 2 Traducteurs_vers_anglais : Sherry Stanbury