Centre national de documentation pédagogique
En 1932, un Centre National de Documentation Pédagogique, adjoint au Musée Pédagogique, est axé sur la fonction documentaire. Des émissions radiophoniques vont être produites pour le public scolaire et post scolaire. La production est interrompue par la Seconde Guerre Mondiale.
En 1947, des émissions audiovisuelles éducatives sont hebdomadaires et un « laboratoire » de recherche en pédagogie audiovisuelle est créé à l’Ecole Normale Supérieure de St Cloud (Il sera rattaché au CNDP en 1950). Robert Lefranc, qui a une expérience du cinéma documentaire aux Etats-Unis, est associé à cette création.
En 1951, la Télévision Scolaire est créée au sein du CNDP sous la direction de Jeanne Hasle. Il n’existe alors qu’une seule chaîne de télévision. Les émissions (au tout début, deux par semaine d’une durée d’une demi-heure en direction de Paris et sa région) sont proposées aux élèves de l’enseignement primaire, secondaire et technique. Elles sont conçues par des auteurs rémunérés par le Ministère de l’Education Nationale et réalisées en direct dans les studios de la rue Cognacq-Jay par les personnels de la Radio Télévision Française (RTF). D’abord constituées de débats en « plateau », elles vont, peu à peu, intégrer des séquences déjà filmées par le biais du « télécinéma ». Georges Folgoas, Pierre Tchernia et Serge Grave comptent parmi ces réalisateurs RTF.
Ces émissions totalisent une demi heure et comprennent différentes séries de longueur variable.
Le CNDP se développant, les émissions totalisent 1 h30 par semaine en 1952 ; 2 h en 1954 ; 4 h en 1960 ; une vingtaine d'heures en 1967-1968. Placé sous l'autorité du Ministère de l'éducation nationale, le CNDP devient L'institut pédagogique national de 1956 jusqu'en 1970. Henri Dieuzède est directeur du Département de la Radio Télévision Scolaire de 1963 à 1967. A partir de 1963, le Ministère favorise l'équipement des établissements scolaires en postes télévisuels, malgré les réticences pressenties dans la profession enseignante (par peur que la télévision se substitue au professeur). La diffusion des émissions est accompagnée d'un bulletin, le bulletin de la RTS, comportant la grille des programmes et de fiches pédagogiques à l'usage des enseignants. Des fiches critiques sont adressées à un échantillon d'enseignants pour connaître leurs opinions sur les contenus des programmes. A partir de 1968, avec l'introduction de la publicité, puis la multiplication des chaînes (création de FR3 en 1972), l'ORTF considère la programmation indépendante du CNDP à la télévision comme une ingérence. Elle est accusée de mal s'intégrer à la programmation générale, provoquant des "ruptures d'écoutes" jugées trop conséquentes.
(D'après :
- la conférence de Laurent Garreau "Essai de chronologie de la télévision scolaire", donné dans le cadre du colloque "Pour une histoire de la radio-télévision scolaire" organisé par l'Université Paris-Diderot et le Scérén-CNDP le 28.11.2012
- la biographie de la réalisatrice Jacqueline Margueritte sur le site www.lamaisondeclaudine.com)
4 avenue du Futuroscope
téléport 1BP 80158
86961 Futuroscope cedex
Liens externes