Sur le plateau : début de la leçon
GP sur l'animateur qui explique que les machines transferts remplacent de plus en plus l'homme dans les activités où elles sont employées. Il cherche à en expliquer le principe en manipulant des poupées placées sur une table, devant des blocs de Lego. Il déplace lui-même la bande de papier qui fait office de tapis roulant. Un recours à la technique d'animation eût été bienvenu.
Reportage sur place : les machines transferts
Exemples à l'appui avec des plans de machine-transfert dans une usine. À la manière d'un commentateur de foot, l'animateur les explique en même temps qu'il les découvre avec le spectateur : « Ça y est, voilà l'équipe de relève qui vient... Elle s'installe... Elle ne va pas tarder à commencer le travail... Ah , voilà les machines... » Cette séquence montre que le travail de montage se fait a minima, qu'il s'agit de synchroniser en direct un commentaire, qui n'a pas été écrit, avec les archives pour que les raccords avec les séquences sur le plateau se fassent dès le tournage. Plans de machines transferts à l'œuvre. Elles se déplacent toutes seules, soulèvent de lourdes charges, agissent avec la plus grande précision, quelle que soit la tâche à accomplir. Même la vérification des opérations est automatisée, quoique surveillée par l'homme. « Et c'est sur ce point que nous voulons insister : avec le travail du vérificateur, qui peut bloquer les opérations par sa décision d'éliminer les pièces mal usinées, l'homme intervient. La machine-transfert, plutôt que remplacer l'homme, lui donne une qualification nécessaire. »
L'ouvrier qualifié : un "artisan" de demain
Un ingénieur devant une maquette d'engrenage. « Mais là où l'homme intervient, c'est dans la conception des machines. » Des hommes groupés autour d'une table à dessin. Mise en œuvre d'une maquette dans un atelier. « Il faut savoir vous préparer à plusieurs métiers à la fois », recommande l'animateur. Retour sur les ateliers où des ouvriers font fonctionner des machines. « Il ne s'agit plus de travail à la chaîne. Ces ouvriers, pourvus de nombreux CAP, donc hommes qualifiés, travaillent presque comme des artisans. » L'automation promet ainsi le retour à l'âge d'or qui a précédé celui de l'industrialisation, où le travailleur, sabotier, vannier, ou forgeron, est qualifié et impliqué dans toutes les étapes de la production. De même, avec l'automation, « les ouvriers sont associés à la conception, la fabrication, au réglage des machines : ajusteur, électricien... grâce aux cours du soir qu'ils ont suivi pour développer leur qualification. » Ces cours sont-ils intégrés dans le temps de travail? Quel est le pourcentage de travailleurs à même de pouvoir se qualifier? Le film élude ces sujets. L'animateur cherche à expliquer en combien de temps les 16 machines transferts peuvent continuer de travailler quand la n° 7 est tombée en panne. De nouveau, il manipule ses blocs de Lego qu'il prend pour des blocs-moteurs.
Conclusion : l'automation, symptôme d'une modernisation industrielle qui s'emballe
Après cette parenthèse mathématique, retour à la question de la qualification. Plan du centre de formation installé en face de l'atelier. Des hommes en blouse blanche se penchent sur des plans, écrivent des formules algébriques sur un tableau noir. L'animateur, perplexe, invite ses spectateurs lycéens à méditer sur l'accélération du train des innovations : « Demandez à vos parents quels sont les grands changements intervenus dans leur vie, ne serait-ce qu'avec la télévision. Et bien, votre vie changera davantage en dix ans. »