L'enfant et les sports (1980)

De Medfilm



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Titre :
L'enfant et les sports
Série :
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
12 minutes
Format :
Parlant - Couleur - Digital Video
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

Générique de début : « Les enfants et nous ».

Générique de fin : "images : François Charlet - Jacky Peschard - Alain Bernard / réalisation : Georges Combes / Ministère de l'Education - CNDP France - 1980".

Contenus

Sujet

Éveil de la petite enfance par les activités sportives en milieu aquatique.

Genre dominant

Émission de plateau

Résumé

Par une approche scientifique des effets du sport sur la santé des enfants, le Dr Guy Azémar insiste sur l’importance de l’expérimentation dans la petite enfance. L’enfant doit pouvoir s’exprimer de manière autonome dans des milieux différents pour se constituer une expérience. Les parents doivent contribuer à cet éveil. L'émission propose une analyse longitudinale de l'enfant en milieu aquatique sous la surveillance de ses parents. Deux bébés différents sont pris en exemple, étudiés à des âges différents. Il apparaît que l’attitude anxieuse des parents du premier enfant a des répercussions sur son aisance dans l’eau. A contrario, la sérénité qu'affichent les parents du deuxième enfant à son égard lui permet de découvrir ce nouveau milieu avec une plus grande confiance. Cette étude, menée par le docteur, met en avant l’importance la capacité d’initiative de l'individu au moment de la petite enfance : elle conditionne son comportement futur face à de nouveaux environnements ou pendant de nouvelles activités.

Contexte

La France et la culture sportive

A l'école les pouvoirs publics, dans les années soixante-dix, sont réticent à promouvoir l'éducation physique. Pendant l'année scolaire 1978-1979, 63% des classes des collèges et 69% de celles des lycées ne lui consacrent que respectivement 3 et 2 heures hebdomadaires quand les emplois du temps officiels en prévoient 5. Malgré quelques efforts tardifs (loi de programme Mazeaud du 29 octobre 1975), l'équipement collectif français en piscines, stades, courts, etc. reste défectueux.

Cependant, le nombre de licenciés sportifs quintuple ne trente ans. Les enquêtes menées de 1973 à 1981 montrent une progression de la pratique individuelle ou en groupe :

Exercices physiques : 18, 6 % > 34,8%

Sports individuels : 25,5% > 31,9%

Sports collectifs : 12% > 15,8%

(Cf. Pascal Ory, L'entre-deux-mai - la crise d'où nous venons, Paris, 2018 (1982), p. 182-183.)

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Oui.
  • Images d'archives : Oui.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Oui.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Oui.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Des séquences de reportage alternent avec des séquences de plateau. Les séquences de reportage sont réalisées sur le mode du film d'observation, le comportement du bébé ou de l'enfant dans une situation donnée est commenté par le médecin qui l'explicite. Cf. la production de Julian de Ajuriaguerra au Collège de France sur le développement du nourrisson.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

L’expérience dont les enfants sont l'objet est initiée par un médecin. Celui-ci, interrogé par la journaliste, explique sa démarche et commente les images de l'expérience en expert et chercheur.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

télévision scolaire

Communications et événements associés au film

Public

Public des écoles, tout public

Audience

Descriptif libre

Séquence introductive

[00’22 - 1’14]

L’émission débute par une photo en gros plan de jeunes garçons qui jouent au rugby. Travelling latéral, la journaliste présente le sujet de réflexion du jour qui porte sur l’enfant et les sports. Zoom arrière, les deux protagonistes apparaissent dans le champ occupé par un plateau : la présentatrice et l’invité, le Dr Guy Azémar, ancien médecin de l’équipe de France d’escrime à l’INSEP (institut national du sport, de l'expertise et de la performance) et actuel intervenant dans la commission médicale de la fédération internationale d’escrime.

La pratique de la gymnastique chez l’enfant

[01’14-03’26]

La journaliste présente des images documentaires du Tournoi mondial de gymnastique féminine qui s’est déroulé à Antibes, au mois d’août 1980. Une jeune enfant accomplit l’épreuve des barres asymétriques. Le commentaire insiste sur ses caractéristiques morphologiques : l’enfant mesure 1m28 pour 25 kilos. Guy Azémar, interrogé par la journaliste, juge ces images extraordinaires. Elles témoignent de la rigueur nécessaire pour progresser dans cette discipline sportive. Montrant deux photos d’assouplissements techniques de jeunes gymnastes, il décrit les caractéristiques morphologiques que requiert cette discipline, lesquelles doivent être « détectées très jeune ».

Présentation des enfants sujets de l’expérience, images de leurs premières interactions dans l’eau

[03’55 - 06’45]

L’objectif de cette expérience n’est pas de mener une « spécialisation précoce », mais de montrer les étapes qui ponctuent la découverte d’un nouveau milieu chez l’enfant. Dans cette étude il est aussi question de la manière dont les parents peuvent favoriser cette approche de l’eau. Présentation des deux bébés filmés : Anne, qui a 4 mois et Delphine qui a trois semaines de plus qu’Anne. Sur les premières images, Delphine semble plus à l’aise qu’Anne. Elle a une plus grande initiative de mouvement. Toutefois, ses parents semblent anxieux en la regardant évoluer. Leur attitude va avoir répercussions sur le développement futur de Delphine dans le milieu aquatique. Anne, elle, glisse progressivement sur un tapis qui la mène vers l'eau, jusqu’à être complètement immergée. Son père la récupère sans précipitation et avec beaucoup de souplesse, il laisse jouer l’effet porteur de l’eau qui rassure l’enfant.

Des chemins de développement différent pour Anne et Delphine

[06’45 - 08’10]

Suite de l'expérience menée quelques semaines plus tard. Les deux bébés se font face sur un tapis. Anne paraît davantage à l’aise que Delphine, contrairement à la séquence précédente. Delphine ne joue plus, reste statique, se cramponne au tapis au moindre déséquilibre provoqué par Anne. Cette dernière joue, elle a une grande amplitude de mouvement, elle bouge beaucoup, prend des initiatives corporelles. Déjà, les comportements des deux enfants se différencient beaucoup, alors qu’elle semblait avoir le même potentiel initial d'évolution motrice.

Le « stade du pédiluve »

[8’10 - 09’00]

Delphine, à deux ans. Elle aménage le pédiluve avec des éléments du grand bassin, afin de se constituer un environnement plus sécurisant. Elle prend du recul pour trouver les « ressources » qui lui permettront de se sentir à nouveau à l’aise dans le grand bassin. Pour le professeur, c'est un comportement du « stade du pédiluve » qu'elle traverse.

Conclusion de l’étude du Dr G.Azémar

[09’15 - 10’55]

Sur le plateau, le Dr. Azémar revient sur le cheminement des deux petites filles. In fine, elles atteindront le même niveau d’aisance dans l’eau, mais le processus prendra davantage de temps pour Delphine. Le point important de cette expérience est que son retard s'explique par l’attitude anxiogène de ses parents : ils ont communiqué leur nervosité à leur enfant. Il est donc essentiel de laisser l’enfant s’exprimer dans des milieux différents, et de « laisser très ouvert l’éventail des expériences motrices ».

Conclusion par la journaliste qui annonce le thème de la prochaine émission : le choix de l'enfant.

Notes complémentaires

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Justine Viard, Joël Danet


Erc-logo.png  Cette fiche a été rédigée et/ou traduite dans le cadre du projet BodyCapital, financé par l'European Research Council (ERC) et le programme de l'Union européenne pour la recherche et l'innovation Horizon 2020 (grant agreement No 694817).