Ils ont votre âge n°4 : Florence (1982)

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Titre :
Ils ont votre âge n°4 : Florence
Série :
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
20 minutes
Format :
Parlant - Couleur -
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

Générique de début: Un film de la Cinémathèque centrale de l’enseignement public, principal distributeur de documentaires de 1920 à 1996 dans les établissements scolaires de la maternelle à l’université.

Générique de fin: Dans la série animée par France NGO-KIM c’était une émission de Janine Codou Image Edith KRAUSSE - Alain WEILL Son: Marcel OLIVIER - Jean-Pierre SAUTEREAU Machiniste : Michel CORBIN Electricien: Georges FILLATRE Mixage: Claude ORTHON Musique: Roger BELLON Montage: Josette JOURDAN Chef de production: Raymonde TENDRON Assistant réalisateur: Frédéric GOZLAN Réalisation: Micheline PAINTAULT

Nous remercions le Musée Carnavalet MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE CNDP-FRANCE - 1982

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

Immersion dans la scolarité d'une élève atteinte d'un handicap moteur.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Nous suivons Florence, une jeune fille atteinte d’un handicap moteur cérébral ainsi que ses camarades de classe lors des activités scolaires et parascolaires. Le film montre comment, avec l'aide de ses parents, ses professeurs et ses camarades, Florence gère son handicap au quotidien, que ce soit lors d'une visite de musée ou d'une sortie en campagne.

Contexte

Contexte de la place de l’handicap à l’école: En France, dans les années 70-80, de nombreux enfants handicapés étaient déjà intégrés dans les classes, souvent de manière expérimentale et variable. Il a fallu attendre 1975 pour qu’une prise de conscience sur la situation des enfants handicapés ait lieu au niveau national. Une loi d’orientation préconisant l’obligation de l’éducation des enfants handicapés est votée, ce texte symbolique ne sera finalement jamais réellement suivi dans les faits. Les premières circulaires sur l’intégration scolaire de janvier 1982 et 1983 marquent la volonté de l’Education nationale de refuser l’exclusion des enfants handicapés et de réussir leur intégration. Les circulaires mettent notamment en place le « Projet Éducatif Personnalisé » qui deviendra le fil rouge de la scolarisation des enfants handicapés.

L’inclusion des élèves porteurs de handicap à l’école

Chronologie : évolution du regard sur les personnes handicapées

Circulaire n° 82-2 et n° 82-048 du 29 janvier 1982

Circulaire n° 83-082, 83-4 et 3/83/S du 29 janvier 1983

Qu'est-ce qu'une circulaire ?

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

On peut imaginer que la réalisatrice avait comme intention pour ce documentaire de montrer l'insertion d’une jeune fille ayant un handicap moteur au sein d’une classe. Les plans sont essentiellement centrés sur Florence. Sur chaque séquence elle apparaît que ce soit au premier plan, au second plan ou en arrière-plan. La majorité des plans de ce film se font de la même manière. Il y a une succession de trois plans à différentes profondeurs de caméra: cela commence par une vision globale, lointaine, par exemple une vue sur la cour et les élèves qui jouent ensemble, un plan sur la classe, ou sur l’ensemble des élèves. Suis ensuite un traveling qui se rapproche d’un groupe d’enfants, sur ce plan nous pouvons voir Florence. Vient ensuite un large zoom, gros plan sur Florence, que ce soit sur son visage, ou sur sa marche. Ces successions de plan nous montrent que Florence est intégrée par ses camarades, elle n’est pas mise de côté. La réalisatrice a fait le choix de montrer Florence entourée de ses camarades. Les plans larges nous permettent de comprendre le contexte spatial et situationnel. Nous pouvons observer la différence et l’handicap de Florence lors des zooms sur ses jambes, sa canne, ou sa démarche. Son handicap n’est pas uniquement montré isolément, nous pouvons aussi observer ses déplacements lorsqu’elle est avec les autres élèves. Cela accentue la volonté de la réalisatrice de montrer l’inclusion de Florence. Les plans séquence permettent également de voir le comportement de ses camarades, notamment leurs regards bienveillants, leurs implications et leurs aides. L’alternance des mouvements de caméra, panoramiques, travelling d’accompagnement en avant ou en arrière accentuent le caractère documentaire du film. Ils montrent eux aussi l’inclusion de Florence, elle participe à toutes les activités avec ses camarades. On peut voir plusieurs gros plans sur le sourire de Florence dans la cour de récréation, on la voit sourire et rire tout du long du film. La caméra filme souvent les enfants jouer autour et ou avec Florence. Dans le même sens, le plan sur l'ensemble de la classe dans la cour ensoleillée du musée Carnavalet, renforce la notion de chance de Florence d’être si bien intégrée et de pouvoir participer aux sorties.

Les musiques choisies ont aussi un rôle, elles accentuent le caractère joyeux du documentaire. Elles sont dynamiques lorsqu’elles sont “au premier plan sonore”, c'est-à -dire qu’il n’y a pas de voix. Et elles sont un peu plus douces lorsqu’elles sont au second plan.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Ce documentaire montre la vie d’une jeune fille atteinte d’un handicap moteur cérébral. La maladie nous est montrée par la caméra, mais rien ne nous est dit sur sa maladie, à part le fait qu’elle utilise une canne. Le documentaire est axé sur l’adaptation de cette jeune fille dans un milieu ordinaire pour des enfants de son âge, ainsi que sur le regard porté sur l’handicap. Il y a dans ce reportage une véritable volonté de normaliser l’intégration d’enfants en situation de handicap à l’école. Le choix a aussi été fait de ne pas montrer le milieu médical. On peut supposer que Florence est suivie par des médecins pour de la rééducation, pourtant cela n’est jamais mentionné. Cela renforce la volonté de montrer la normalité.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Ce film a été projeté dans des classes d’école.

Communications et événements associés au film

Public

Le public visé par ce film est les élèves des établissements scolaires de la maternelle à l’université.

Audience

Descriptif libre

Ce court-métrage fait partie d’une série: “Ils ont votre âge”. Cependant, seules quatres vidéos sont disponibles: “Ils ont votre âge: Ivan”, qui traite de la déficience visuelle “Ils ont votre âge n°2 : Arnaud et Pierre”, qui traite de la déficience visuelle “Ils ont votre âge n°3 : Un moment dans la vie de Laetitia”, qui traite de la surdité “Ils ont votre âge n°4: Florence”, qui traite du handicap moteur cérébral

Florence à l’école

Ce documentaire commence dans une cour d’école, on y voit des enfants qui jouent ensemble. Les plans se succèdent en se rapprochant de plus en plus d’une élève, Florence. On remarque que cette dernière à une canne, suit un plan où Florence accompagnée d’une de ses camarades des escaliers, nous pouvons donc affirmer que Florence est atteinte de troubles moteurs. L’handicap de Florence est donc abordé dès le début de la vidéo par des images et non par des paroles. C’est la première fois que l’on voit son handicap, on remarque sa démarche instable. Une camarade l’aide ensuite à retirer son manteau, on peut alors dors et déjà dire que les élèves sont très bienveillants envers Florence et cherche à l’aider le plus possible. Nous pouvons aussi dire que le film a été tourné en Hiver puisque les enfants portent des vestes chaudes.

Nous pouvons ensuite entendre Florence se présenter, elle fait une description physique d'elle-même, elle dresse en quelque sorte sa carte d’identité, elle donne son âge, sa taille, son poids, sa couleur de cheveux, etc. Elle dit aussi être atteinte d’un handicap sans pour autant nous dire lequel tout en précisant qu’elle a besoin d’une canne pour se déplacer. Nous découvrons sur la séquence suivante que Florence lit une lettre à un correspondant. Dans la suite de cette lecture nous en apprenons un peu plus sur Florence, elle aime la natation, fait de la musique le jeudi soir, aime le français et l’histoire. Elle se décrit comme quelqu’un “d’assez gentille mais très taquine”. L’institutrice demande à Michael, un camarade de classe de Florence, de présenter la ville de Chauny sur une carte. Nous pouvons comprenons donc que Chauny est la ville où vivent les correspondants et qu’il est prévu que la classe leur rende visite.

L'institutrice demande ensuite à Florence, Caroline et Lydie de venir faire leur exposé au tableau. Ce dernier porte sur les personnalités importantes du 19ème siècle. Les trois camarades se sont concentrées sur Molière, Jean de la Fontaine ainsi que Madame de Sévigné. Durant cet exposé Florence est assise sur une chaise qui a été installée au préalable par la professeure, elle ne peut donc pas rester debout et immobile sur une certaine durée. Le rôle de l’enseignante est assez minoritaire ce qui montre que l'insertion de Florence dans la classe est faite par le biais de tous ses camarades de classe. On apprend à la suite de l’exposé que la classe va se rendre au musée Carnavalet à Paris. L’institutrice explique ensuite ce qu’est l'hôtel du Carnavalet, elle demande aussi à Florence de situer l’hôtel sur une carte accrochée au tableau, leur école est proche du musée. A ce moment là nous pouvons remarquer que le doigt de Florence tremble un peu, au du moins assez pour qu’on le remarque. Nous pouvons aussi dire que Florence n’a pas de problème diction, d’articulation ou de prononciation, ni de lecture par ailleurs.

La réalisatrice a ensuite décidé de faire une pause musicale. Sur ces séquences on peut voir Florence avec ses amies, ou en déplacement dans la classe. Florence est complètement intégrée dans la classe. Lorsque Florence se déplace dans les rangées, les élèves décalent leurs sacs pour qu’elle puisse passer. Les élèves font réellement attention aux besoins de Florence, cela se voit tout au long de la vidéo. (4:36)

Florence et sa famille

La séquence suivante se déroule dans le couloir, Florence doit mettre son manteau, mais sa canne monopolise une de ses mains, ce qui rend l’habillage plus compliqué. Elle laisse donc tomber sa canne par terre, mais étant donné que nous ignorons sa maladie, nous ne pouvons pas savoir si elle peut l’accrocher au porte manteau ou la caler contre le mur. Rien ne nous dit dans cette vidéo qu’elle n’en serait pas capable. Un camarade lui ramasse donc sa canne pendant que Florence enfile son manteau, cela montre encore une fois la bienveillance de ses camarades. Au même moment, une voix off masculine nous apprend que Florence participe à presque toutes les activités scolaires de la classe. Il précise d'ailleurs que c’est notamment “ grâce à sa bonne humeur et à l’aide spontanée de ses camarades” que Florence peut participer à toutes ces activités. Nous apprenons aussi que Florence est scolarisée dans cette école du Marais depuis un an.

Le père de Florence vient la chercher à la sortie de l’école en voiture. Suit une discussion qui semble normale entre Florence et son père, une discussion que tous les parents peuvent avoir avec leur(s) enfant(s). Florence raconte donc sa journée, notamment son exposé avec Lydie et Caroline. Ensuite le père semble s’adresser à la personne derrière la caméra en expliquant où lui et sa femme travail. Nous apprenons aussi que Florence mange avec ses parents le midi à la cantine de leur travail, ce qui semble surprenant. Cela est plutôt rare de voir des enfants manger à la cantine du travail de leur parent. Nous pouvons aussi remarquer à l’avant de la voiture, une femme, ce qui nous laisse supposer que c’est la mère de Florence, mais elle ne nous est pas présentée et elle n’intervient pas non plus lors de ce reportage. Ce choix de ne pas montrer la mère, de l’invisibiliser, si c’est bien elle, est plutôt surprenant. Il est vrai qu’il est rare à cette époque que ce soit les pères qui s’occupent exclusivement de leur(s) enfant(s). La mère ne sera évoquée qu’une seule fois par le père parlant de leur travail. La famille arrive devant leur domicile, la mère de Florence vient aider cette dernière à descendre de la voiture.

Nous sommes à présents dans la chambre de Florence, elle récite à son père une lettre de Mme de Sévigné adressée au comte de Bussy : “À Iivry, ce 3 novembre 1677, Je suis venue ici achever les beaux jours, et dire adieu aux feuilles ; elles sont encore toutes aux arbres, elles n’ont fait que changer de couleur : au lieu d’être vertes elles sont aurore, et de tant de sortes d’aurore, que cela compose un brocard dor riche et magnifique, que nous voulons trouver plus beau que du vert, quand ce ne serait que pour changer.” Pendant cette récitation le caméraman fait le tour de la chambre de Florence, qui est une chambre de jeune fille tout à fait ordinaire, elle a des poupées, un piano ainsi que des petites figurines. Il y a d’ailleurs deux lits dans cette chambre, des photos et des posters semblent nous indiquer que Florence a un frère, mais cela ne sera jamais avéré dans ce reportage. Suit une sorte d’interview du père quant à la scolarisation de sa fille. Il lui ai demandé si il a rencontré des difficultés à l’inscrire à l’école, ce dernier réponds qu’au contraire il n’y a jamais eu de problème et que les directeurs-trices ont toujours trouvé “très naturel que Florence puisse s’intégrer dans un milieu normal et qu’elle puisse bénéficier des conditions normales des autres enfants”. Cela peut paraître très surprenant pour l’époque car même encore aujourd’hui il peut s’avérer compliqué d’inscrire un enfants présentant un handicap à l’école. Cela semble d’autant plus surprenant que les premières circulaires qui marquent la volonté de l’Education nationale de refuser l’exclusion des enfants handicapés et de réussir leur intégration datent de janvier 1982 et 1983. Nous pouvons aussi remarquer que le père met l’accent sur la normalité, son handicap ne l'empêche pas d'avoir une scolarité tout à fait normale. La question suivante porte sur la participation de Florence aux activités de la classe, elle peut comme dit précédemment participer à toutes les activités, sauf à une seule: la gymnastique. Le père complète même en ajoutant qu’il essaye de faire son maximum pour qu’elle puisse se rendre à toutes les sorties de sa classe en l’amenant en voiture, étant donné qu’elle ne peut pas se déplacer à pied sur de longue distance. Il dit aussi que lorsque lui ne peut pas rendre disponible d’autre parents le remplace pour emmener Florence aux sorties. Il y a donc une solidarité des élèves et des parents pour intégrer Florence le plus possible dans la classe pour qu’elle puisse bénéficier d’une scolarité ordinaire, normale. (7:38)

Florence au musée

Nous sommes un jeudi, il doit être près de 13h30 et Florence arrive au musée accompagnée de son père. La réalisatrice a décidé à ce moment de montrer la démarche de Florence. La classe attend Florence devant l’entrée du musée, les élèves semblent contents de la voir arriver. Sur la séquence suivante la visite du musée à déjà commencé, pour la poursuivre il faut emprunter des escaliers, ce qui est difficile pour Florence. Cependant, les élèves sont très attentifs à elle, ne la bousculent pas, attendent derrière elle en faisant attention à ce qu’elle ne tombe pas. On peut ressentir la véritable vigilance et la bonne attention de ses camarades de classe. La visite peut donc continuer, la classe écoute attentivement les explications de la guide et participe activement à la découverte des tableaux. La réalisatrice capture même le moment où un élève demande à son voisin d’aller chercher une chaise pour Florence, ce que ce dernier fait. Florence peut donc s’asseoir et ne pas trop se fatiguer lors de cette visite, qui est fatigante pour elle puisqu’il faut rester debout assez longtemps. Les camarades de classe de Florence ont conscience des difficultés et des contraintes de son handicap. Ils sont très attentifs à ses besoins, c’est d’ailleurs ce que souligne la voix off.

La visite du musée est terminée, mais vient maintenant un autre problème: “Comment résoudre le problème de la visite à Chauny en plein campagne au cœur de l’hiver ?”. Pour rappel Chauny est la ville où vivent les correspondants auxquels les élèves écrivaient au début du reportage. (10:24)

Florence à Chauny

Les élèves se rendent à Chauny en bus le matin, tout d’abord nous pouvons voir le conducteur dans le rétroviseur intérieur et de dos assis sur son fauteuil. Ce point de vue nous permet de voir où Chauny se situe, c'est-à-dire près de Compiègne et en direction de Lille. Ensuite, on y voit un passage dans le bus lorsque Florence s'amuse avec ses amis, le caméraman a traversé le bus dans sa largeur sur plusieurs élèves pour terminer sur Florence. En effet, on observe son intégration parmi ses camarades puis un gros plan est fait sur elle, on la voit rêveuse en train de regarder le paysage. La séquence suivante nous montre l'arrivée des élèves à Chauny. Nous observons l’école et les correspondants qui attendent en bordure de route. Durant ce passage dans le bus, nous entendons les élèves rire et parler entre eux, il y a également un petit rythme en arrière plan comme des claquements de doigts. Les élèves descendent du bus et rencontrent leurs correspondants, Florence rencontre sa correspondante dont nous n’avons pas le prénom, il y a des rires et une embrassade, les élèves se rencontrent enfin et se disent bonjour. Florence est très souriante, elle a l’air heureuse. Cependant, nous pouvons souligner le fait que tous les élèves regardent Florence, certains semblent même surpris, ou du moins la regardent avec insistance. Florence est le centre de l’attention. On peut voir que les enfants portent des manteaux chauds cela nous indique qu’ils sont certainement en hiver ou en automne. La séquence suivante montre les élèves dans le couloir de l’école, Florence se déplace avec sa canne. On peut d’ailleurs que sa correspondante l’accompagne.(11:25)

Les élèves avaient prévu des cadeaux à s’offrir, ce moment est aussi un moment convivial, tout le monde sourit. Lors de l’échange de cadeaux entre correspondants, on y voit une vue d’ensemble et ensuite quelques rapprochements sur certains duos comme celui de Florence et sa correspondante, il y a une vue rapprochée sur un collier et un bracelet certainement offert par Florence à sa correspondante puisque les bijoux se situent devant cette dernière. Ensuite, le professeur de la classe met fin à ce moment de convivialité en prenant la parole. Il dit que c’est le moment de se rendre dans la famille de leurs correspondants pour prendre le déjeuner, il indique aussi aux élèves de revenir pour 13h45 puisqu’un voyage est prévu lors de l’après-midi. Lors de cette prise de parole, nous ne voyons pas le professeur, on voit plusieurs enfants regroupés avec un sourire et en train de jouer avec leurs cadeaux. (12:11)

Florence chez sa correspondante

Florence partage le repas du midi avec la famille de sa correspondante, Lydie. La caméra part d’un détail c’est à dire la mère qui dépose le plat sur la table pour ensuite s’éloigner et nous offrir une vue d’ensemble de la salle avec toute la famille de la correspondante de Florence. C’est la mère qui prend la parole en premier pour demander quel repas souhaite Florence. On observe que tout le monde est souriant, plutôt content de cette rencontre. Florence a l’air de se sentir à l’aise même si elle est réservée et timide puisqu’elle tente d’engager la discussion avec le frère de Lydie en lui demandant en quelle classe il est. Le garçon a l’air gêné, il n’est pas à l’aise, ses réponses sont courtes et il ne lui renvoie pas de question. Elle s’intéresse à la famille, leur pose des questions, mais les réponses ne sont pas réellement celles espérées, elles sont brèves. Cette situation semble gênante pour Florence et même pour la famille. Les parents de Lydie tentent de nouveau d’ouvrir la discussion, en posant des questions sur sa famille et sur ses autres voyages, elle évoque Dieppe qui paraît être un bon souvenir et cela amène quelques rires et apaise l’atmosphère. Lors de cet échange, on entend les parents parler mais on ne les voit pas; l’intérêt de la réalisatrice est porté sur Florence puisque la caméra est seulement dirigée vers elle. La dernière question paraît introduire la suite, le frère de Lydie demande à sa sœur où vont passer l’après-midi. Lydie nous apprend alors qu’ils vont se rendre à un élevage de poules et qu’ils vont traverser des champs. Le vocabulaire employé est courant, très simple, très peu de mots sont échangés.

Florence à la ferme

Nous voyons d’abord le lieu où se rendent les élèves, c'est-à-dire l’élevage de poules, le temps est gris. Nous entendons un chien et un bruit de moteur, sûrement dû à l'arrivée du bus. Petit à petit nous entendons les enfants parler et enfin nous les voyons entrer dans la ferme avec en arrière-plan les champs. Puis la caméra tourne et nous avons une vue sur la ferme et donc cette fois-ci les enfants sont de dos. Ce point de vue nous permet d’observer le lieu où ils se trouvent. Une chaise roulante a été apportée pour Florence par un monsieur pour qu’elle puisse faire la visite de la ferme, on comprend qu’elle se fatigue en marchant, elle doit certainement forcer, on ne la voit pas réclamer ce fauteuil mais ce sont les élèves qui y pensent. Sa correspondante a attendu avec elle l’arrivée de son fauteuil apporté près du bus. Florence se tient sur sa canne et elle a, comme toujours, un sourire sur les lèvres. L’homme lui dit quelque chose mais comme il y a des bruits extérieurs, nous n’arrivons pas à l’entendre. Lorsque l’homme déplie le fauteuil, un élève demande s’ils amènent toujours Florence dans son fauteuil. Et un autre élève lui répond, il s’agit là d’une interview entre deux élèves sur le sujet du fauteuil roulant. L’élève explique que la première fois qu’ils ont pu avoir un fauteuil gratuit grâce à un mot du directeur c’était pour la sortie à Dieppe. On voit l’élève interviewé de face alors que l'élève qui interview est montré de dos, en arrière plan on y voit la ferme avec des moutons. Avant la fin de l’interview, nous voyons Florence dans son fauteuil, le sourire aux lèvres, la canne à la main, elle est emmenée par 4 élèves dont sa correspondante à travers la ferme puisque ça n’a pas l’air simple de faire rouler le fauteuil. La caméra les suit par derrière pendant quelques secondes. Ensuite, nous observons des oies, la caméra ne bouge pas et nous voyons passer les enfants. Tout d’abord il y a Florence avec les élèves qui l’accompagnent. Un élève tient la canne de Florence, un autre les prévient des éventuels trous. C’est un passage intéressant au niveau de la solidarité entre les élèves, beaucoup se trouvent autour d’elle et l'accompagnent à chaque moment de la vidéo. Le point de vue se termine avec le même plan de départ c'est-à-dire les oies. (14:44)

Maintenant, les enfants visitent la poussinière, le fermier leur explique que ces poussins sont nés la veille, il y a 600 poussins et 300 pintadeaux. Nous avons d’abord une vue sur les animaux puis la caméra se dirige vers l’homme qui donnent des explications, sur le même point de vue nous apercevons Florence debout. L’homme répond aux diverses questions des enfants et pendant ce temps la caméra se dirige sur Florence qui se montre intéressée, sa tête est tournée vers les poussins. Ensuite, les élèves vont voir un furet, l’homme donne des explications sur celui-ci, comme le fait que le chasseur l’utilise pour chasser le lapin de Garenne, il dit que le furet est très méchant, il essaie de mordre l’homme, il lui donne une tête de poulet que le furet attrape de suite et ne le lâche pas. Ensuite nous avons à nouveau un plan sur les oies avant de finir sur Florence en fauteuil accompagnée de plusieurs élèves, ils traversent un espace extérieur avec l’homme pour aller vers la bergerie.

L’agriculteur explique que c’est un élevage avec beaucoup de bêtes (volailles/ moutons). Nous apprenons qu’à l’origine, la ferme était un monastère. On peut d’ailleurs trouver des traces de ce monastère depuis 1661 sous le Duc Eric 2. Florence, intéressée, demande à l’homme ce qu’il reste du monastère. Il n’en reste pas grand chose, à part des morceaux de murs, nous en apercevons quelques uns, il reste aussi des souterrains mais la maison centrale a été reconstruite. Il ne reste que des ruines car les allemands ont tout dynamité en 1917 lorsqu’ils se sont retirés. Les enfants semblent très attentifs, nous les voyons tournés vers l’homme. La correspondante de Florence pose à son tour une question “où étaient les allemands”, lorsque l’homme répond dans la forêt, la caméra se dirige instantanément vers la forêt. Et les français étaient de l’autre côté du monastère. Lorsque l’histoire de cette ferme est terminée, nous voyons les élèves pousser le fauteuil roulant avec Florence assise dessus pour se diriger vers un goûter, les élèves plaisantent avec elle sur ce fauteuil, elle en rigole.

Il est l’heure du goûter, les enfants boivent du jus de pomme. Ensuite on observe Florence et ses camarades qui attendent autour d’un homme, puis la caméra se dirige vers cette table autour de laquelle ils se trouvent, elle est remplie de gâteaux. Puis, la caméra nous permet d’avoir une vue d’ensemble, voir que Florence vit normalement dans cette classe, elle y est intégrée, on n’y voit rien d'inhabituel, c’était une sortie à laquelle elle a pu participer comme tous ses camarades. Pendant ce goûter, on entend un voix off “avec beaucoup d’astuces, de coeur et d’imagination beaucoup de choses deviennent possibles”. Cette forme de conclusion semble être comme la morale de ce film. Elle met l’accent sur l’insertion des enfants en situation d’handicap, il montre que Florence peut totalement être dans une classe normale et vivre normalement. En effet, il faut faire quelques aménagements, mais rien de contraignant. De plus, elle peut compter sur le soutien de ses camarades qui l'intègrent totalement. Ils ne sont pas indifférents à son handicap puisqu’ils l’accompagnent, lui amènent un fauteuil, on y voit l’intention d’intégrer Florence parmi eux et également la normalité que Florence soit avec eux. Lorsque nous voyons tous les enfants en train de manger autour d’une grande table, nous entendons 2 élèves qui expriment leur joie d’avoir passé la journée ensemble, nous pouvons supposer qu’il s'agit de Florence et sa correspondante. Ensuite, le fermier apporte une chaise à Florence, tout le monde est prêt à l’aider pour lui faire profiter de journées comme celle-là entourée de ses camarades. Elle est accompagnée de Lydie qui lui amène sa boisson et son gâteau.

Nous voyons le bus s’éloigner de la ferme avec une vue extérieure du bus. Ensuite nous avons l’avis de Florence sur son école, elle exprime sa joie d’être dans une école normale plutôt que dans une école spécialisée. Puis nous écoutons l’avis d’un camarade qui exprime sa compassion envers Florence et parle de son soutien pour l’intégrer et il explique que les camarades se relayent, on découvre que tous les élèves la soutiennent et l’aident. Pendant ces prises de paroles, nous observons Florence très souriante dans le bus, la caméra est seulement dirigée sur elle pour cette fin de film. Le générique de fin accompagné d’une chanson est déroulé sur une image de Florence dans le bus.

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Émeline Chivet, Joséphine Noël, Caroline Schmitt