H. M. ou l’espace du dedans (1964)

De Medfilm



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Titre :
H. M. ou l’espace du dedans
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
15 minutes
Format :
Parlant - Couleur - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :

Générique principal

"Musique : Marcel van Thienen"

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

Portrait de Henri Michaux à travers son œuvre peinte, mais aussi, tentative filmique de montrer comment Michaux a cherché par son activité plastique et littéraire à reconnaître son espace mental.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Sur l’animation des œuvres graphiques de Henri Michaux, citations pour expliquer sa démarche. Le film bascule quand il évoque le travail sous l’effet des drogues : davantage de tension, la quête d’une expression de l’intériorité, avançant dans des terres inconnues. Il prend alors une dimension tragique.

Contexte

Avec « Misérable miracle » (1956), « L’infini turbulent » (1957) ou « Connaissance par les gouffres » (1961), Henri Michaux a exploré les possibilités poétiques de l’usage des drogues, captant sur le vif les états mentaux qu’il traversait sous leurs effets (mescaline principalement). Un dernier recueil consacré aux drogues sera publié en 1966 (4 ans après le film) : « Les grandes épreuves de l’esprit". Peintre, Henri Michaux constelle ses toiles de motifs qui s’apparentent à des biffures, griffures, alignées comme s’il s’agissait des éléments d’une écriture.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Non.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Oui.
  • Séquences d'animation : Oui.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

L’intention est de faire connaître l’œuvre de Henri Michaux, expliquer sa démarche qui implique l’expérimentation des drogues dans une visée créative. Le film joue sur les motifs qui composent les œuvres de Michaux pour en faire des éléments de compositions animées auxquelles la musique réagit par des stridences et des percussions abstraites. Le spectateur, malmené, est invité à se projeter dans les états mentaux que le poète a traversés et cherche à rendre coûte que coûte.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Aucun élément sur la médecine, mais l’expression graphique de la souffrance physique due à la prise de drogues.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Établissements scolaires

Communications et événements associés au film

Public

élèves des établissements

Audience

Descriptif libre

En fondu enchaîné, biffures noires de Michaux avec une photographie rouge et blanc de foule contrastée au maximum. Un homme se mire dans le reflet d’une vitrine. L’image de son visage se fond avec celui d’un portrait de Michaux. Le commentaire cite le poète : « Il est un état intérieur qu’il faudrait pouvoir peindre, et non le nez, les yeux qui se trouvent à l’extérieur. » Il s’agit en quelque sorte du programme qu’il s’est donné avec ses œuvres écrites et peintes, s’attachant, de cette façon aux formes et à l’écriture qu’inspire l’intériorité, comme des reflets ou des traductions.
Zooms et travellings sur les dessins rouges de Michaux, cette teinte, entre l’ocre et le sang, envahissant le champ dans la plupart des plans, sur une musique consistant en des sonorités électroniques abstraites. « Paysages du temps qui coule lentement, paysages de la route et de la vie plutôt que de la surface de la Terre. » Crayonnages vagues de lignes flageolantes, visages aux traits acérés et aux yeux morts. Sur des à-plats sanglants, un éclat strident de piano acidulé. Le flou gagne telle ou telle de ces silhouettes menues, pressées l’une contre l’autre. Première allusion à l’usage de la mescaline (0 h 12) : « Le plus secret des mondes mentaux, là où l’être bouleversé s’ouvre à l’effroi et l’infini, forcé par la désintégrante mescaline. » À moitié effacées, des formes peintes tournoient. « Exploration par les mots, les dessins. La mescaline est l’explorée. » L’image vacille sur des crayonnages superposés pour traduire « un édifice tressautant, en perpétuelle métamorphose et transusbstantiation ». L’expérience s’accompagne de troubles à peine supportables, que reflète l’image qui vrille sur un sifflement strident. « J’ai passé la porte. Je passe une nouvelle porte. Sans bouger, je passe de nouvelles portes. Purifié des masses, purifié des densités. » La musique s’apaise sur un cadre stabilisé, dans lequel des bulles viennent s’agréger. Dernier plan, paraphe du poète, motif qui s’apparentent à tous ceux qui composent son œuvre et qui ont scandé le film.

Notes complémentaires

Nous n'avons pas le film en notre possession.

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Joël Danet