La cantine (1978)

De Medfilm



Pour voir ce film dans son intégralité veuillez vous connecter.
Si vous rencontrez un problème d'affichage des sous-titres, veuillez essayer un autre navigateur.

Titre :
La cantine
Série :
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
15 minutes
Format :
Parlant - Couleur -
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

La restauration scolaire.

Genre dominant

Émission de plateau

Résumé

À travers une approche historique qui remonte en 1952, lors de la création des restaurants d’enfants à Genève par Paumier, l’invité, René Nottin dresse tous les avantages des restaurants d’enfants par rapport aux traditionnelles cantines scolaires. Pour lui, l’éducation nutritionnelle est la première des éducations, un enfant en sous-nutrition ne peut avoir une scolarité convenable. De plus il insiste sur l’intérêt pour le restaurant d’enfant de préparer soi-même les mets qu’il sert aux enfants. Le restaurant d'enfant, moins bruyant, plus espacé doit favoriser la discussion et la communication au sein du groupe pour que ces moments sociaux se déroulent dans la bonne humeur qu'ils soient des moments de partage avec son prochain.

Contexte

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Oui.
  • Images d'archives : Oui.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Les procédés cinématographiques soulignent la polarisation du débat.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

La santé apparaît comme interdépendante de l'alimentation. Pour paraphraser Hippocrate, la nourriture devient alors médicament et "l'alimentation devient la seule médecine".

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Sur une chaîne nationale.

Communications et événements associés au film

Public

Les téléspectateurs des chaînes nationales.

Audience

Descriptif libre

Séquence introductive ( 00’00 – 01’14 )

Une présentatrice nous annonce un film réalisé par Dominic Briaud. Plan d'enfants en gros plan en train de se restaurer, puis gravure du XIXe siècle représentant un immense réfectoire où déjeunent des enfants. Zoom arrière, le plan s’élargit et apparaissent dans le champ les deux protagonistes de l’émission : la présentatrice et l’invité, M. René Nottin, directeur des restaurants d’enfants à Montgeron dans l’Essonne. Son approche pour favoriser une restauration scolaire de qualité dans un espace apaisé.

L’origine et le fonctionnement du restaurant scolaire ( 01’14 – 05’22)

Exploration des différences de fonctionnement entre les établissements de restauration scolaire, entre l’école élémentaire et l’enseignement secondaire. L’invité confirme que les différences sont nombreuses et la plus importante serait l’absence de participation financière de l’état à la restauration scolaire des enseignements préscolaires et élémentaires. L’invité recontextualise ses propos en remontant à l’origine de la création des restaurants scolaires. C’est la recommandation de Genève de 1951, et un homme novateur M. Paumier, qui permettront d’effectuer un saut qualitatif de la cantine au restaurant d’enfant. « Constatant les dégâts causés par les restrictions de nourriture pendant la guerre, ce dernier installe dans l'actuelle perception de Montgeron un « restaurant d'enfants » appelé la Roseraie. Finies les longues tables uniformes et les gamelles, les tables de 6 maximum recréent l'ambiance familiale où l'on peut discuter. L'accent est également mis sur l'hygiène et l'équilibre des repas, une petite révolution pour l'époque » dixit Le Parisien (voir sources). Il sera aussi novateur en matière d’interdiction des boissons alcoolisées dans les restaurants d’enfants pour les remplacer par un verre de lait. Retour à l’invité René Nottin, il expose que lors de sa création à Genève des restaurants d’enfants en 1951, un principe structurant était que les enfants ne devaient avoir à payer que « la part alimentaire » , c’est-à-dire ce que l’enfant a dans son assiette et non pas les frais de personnels et de location de salle. En conséquence de la différence de financements étatiques pour l’enseignement élémentaire et préélémentaire, ce sont les communes qui doivent supporter le reste à charge. Pour l’invité, cela revient à établir une forme de ségrégation qui est « absolument intolérable ». Le prix de revient pour les communes d’un repas « normal » serait d’environ 12 francs. La famille ne paye pas les frais annexes (frais généraux, de personnels et d’investissement) et doit s’acquitter d’une facture d’environ 6 ou 7 francs. Ces prix varient selon les revenus des parents avec la proposition d’un tarif dégressif pour les parents défavorisés.

Le restaurant scolaire comme lieu de confection ou juste de restauration (05’22 – 07’24)

La présentatrice interroge René Nottinsur les systèmes usuels de gestion des restaurants scolaires. Il insiste sur le fait que la commune, étant seule à prendre en charge, dispose de toutes les libertés pour choisir son mode de fonctionnement. Gros plan sur l’invité pour centrer l’attention sur ses explications. Puis le champ s'élargit pour introduire les remarques de la présentatrice. Différentes approches existent au niveau de la restauration communale pour les cours élémentaires. Elles sont de trois ordres. L’école à son restaurant et ses cuisiniers, les repas peuvent être transportés ou alors ils sont fabriqués dans des « usines ». On peut noter la référence à l’aile ou la cuisse réalisé par De Funès en 1976 et aux usines Tricatel, lieu monstrueux qui produit une nourriture standardisée et dégoûtante mais à très bas coût. L’invité rejette cette dernière option, peu satisfaisante selon lui. Gros plan sur la présentatrice qui fait remarquer que les restaurants scolaires qui produisent leur propre nourriture seraient « très rares ». Reprise plan large qui nous laisse à voir les deux protagonistes, le réalisateur choisit cette captation car elle permet de faire ressortir la tension entre les deux protagonistes qui provient du débat entre eux. L’invité égrène le nom des communes qui ont choisi ce dispositif de cuisine sur place, le tout en plan large. Alors que la présentatrice demande une estimation de proportion de restaurants scolaires, l’invité égrène des exemples individuels en s’attardant sur leurs aspects qualitatifs.

La vie collective comme fait social (07’24 – 09’44)

La présentatrice interroge son invité. L’image de la gravure (précédemment décrite, au début du descriptif) est-elle juste l’émanation d’un lointain passé ou garde-t-elle une certaine actualité ? René Nottin déplore que même si la gravure correspond à une vision dépassée de la restauration scolaire, ces scènes d’enfants entassés dans des pièces sombres ne sont encore que trop d’actualité dans certains établissements. Lors de sa création à Genève en 1952, Paumier a imaginé les restaurants d’enfants dans l’optique dans laquelle la vie collective allait devenir un des faits sociaux du XXe siècle. Cette vie collective, il faudrait donc « l’humaniser de façon à casser les grosses collectivités pour que l’éducation soit possible ». Pour René Cottin, le problème du restaurant d’enfant est avant tout un problème d’éducation et non pas seulement de nourriture. L’éducation nutritionnelle est primordiale pour les autres formes d’éducation. En plus de pouvoir profiter d’une nourriture saine, les enfants vont s’ouvrir à la diversité culinaire et copier ensuite ces schémas nutritifs. Les éléments essentiels d’un restaurant d’enfants sont des salles à manger de 35 personnes, des plafonds insonorisés, des tables de 6 personnes de préférence 120 centimètres sur 80 centimètres ou rondes et la fourniture d’une alimentation variée et équilibrée.

Le déjeuner scolaire comme lieu privilégié de l’action éducative ( 09’44 – 10’55 )

L’éducateur déjeune avec les enfants dont il a la charge. Loin d’être anodin, ce moment permet une continuité dans l’encadrement et représente la présence apaisée de l’éducateur dans la sphère personnelle de l’enfant. Cottin utilise une porte d’entrée anecdotique telle une parabole pour exprimer son idée. Il raconte qu’après avoir laissé le choix de leur place à ses élèves, ceux qui étaient à sa place étaient soit orphelins soit de parents séparés. Ils manifesteraient alors par cette décision la volonté de rester au plus proche de leur accompagnant. Puis il cite Molière pour mettre en exergue l’importance symbolique de ce moment : « partager le pain c’est quelque chose d’important, c’est un symbole ».

Les moyens pour transformer une cantine scolaire en un restaurant d’enfants (10’55 – 14’41)

Cottin admet le caractère limité des ressources communales. Il recommande cependant de « ne pas faire de saupoudrage » et d’engager résolument des travaux pour transformer les cantines en véritables restaurants scolaires. Pour lui, cela peut se faire grâce à une série d’aménagements simples. Les étapes nécessaires pour transformer une cantine en restaurant d’enfant sont : le cloisonnement du réfectoire pour constituer des salles à manger de 35 personnes, l’insonorisation des plafonds, l’achat de tables de 6 personnes de préférence 120 * 80 ou ronde et la fourniture d’une alimentation variée et équilibrée. La présentatrice avant de clôturer l’émission présente un livre : Tchiaf et les joies de la cantine de J.M Boutign, 1973.

Notes complémentaires

Références et documents externes

Sur la citation du Parisien qui illustre le particularisme de Montgeron et des restaurants d'enfants : http://www.leparisien.fr/essonne/cantines-quand-montgeron-servait-d-exemple-au-monde-entier-12-10-2007-3291311876.php

Sur Paumier, le précurseur des ces formes innovantes de restauration pour les enfants : https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=2&ved=2ahUKEwjB5sq2sZXgAhWDy4UKHVolDM4QFjABegQIABAC&url=http%3A%2F%2Fmerat.michel.free.fr%2Fmontgeron%2Fraymond-paumier.pdf&usg=AOvVaw0x5pHotny-7Dbs40MdsSG5

Sur l'histoire des cantines scolaires http://www.franconome.com/cantine.php

Sur le film mentionné : l'aile ou la cuisse réalisé par De Funès en 1976 : https://www.unifrance.org/film/2107/l-aile-ou-la-cuisse

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Lucas Durupt