Hygiène de l’oreille (1958)
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Sommaire
Générique principal
Les Productions Cinématographiques Inter-Continentales présentent
Hygiène de l'Oreille
Conseiller Pédagogique Henri Nozet
Contenus
Thèmes médicaux
- Système nerveux. Organes des sens
- Hygiène en général. Santé et hygiène personnelle
- Accidents. Risques. Prévention des accidents. Protection personnelle. Sécurité
- Traumatismes. Lésions. Blessures
- Aspects divers de la maladie, du patient et de l'intervention médicale
- Corrective and protective appliances, aids etc.
Sujet
Le film parle de l'audition ainsi que de la déficience auditive. Cela nous est expliqué grâce à des scénettes et des maquettes. Il explicite également les traitements associés et fait de la prévention auprès des spectateurs.
Genre dominant
Résumé
Comment se produit le son. Vibration sonore. Schéma de l'oreille : oreille externe, oreille interne, oreille moyenne. Transmission des sons jusqu'au nerf auditif. La surdité (causes). Détection des défauts de l'audition : correction. Hygiène de l'audition.
Contexte
Depuis l'industrialisation, nous vivons dans un environnement qui est devenu de plus en plus bruyant (en moyenne 50 dB quotidiennement, 80 dB pour la circulation) et est considéré comme fatiguant sur l'échelle des décibels, sauf que c’est ce à quoi nous faisons face couramment à présent. Il faut donc être prudents en ce qui concerne les sons que nous pouvons contrôler (lésions auditives liées aux loisirs auditifs,...).
Auparavant, les personnes sourdes n'étaient pas bien traitées, et même écartées de la société. Ce film prouve déjà la présence d'évolutions en 1958. En effet, le fait d'avoir un sujet de film dédié à cette pathologie, illustre la volonté de mise en avant de la surdité, et, permet de montrer que les personnes atteintes méritent d'avoir une vie aussi digne, comme celle d'un entendant, et ainsi, de s'intégrer dans la société, par exemple en ayant une activité professionnelle.
Les années 1950 marquent l'arrivée d'améliorations dans le domaine de la surdité et de l’appareillage. En effet, en 1952, la première prothèse auditive, pouvant être portée directement sur l’oreille (le contour d’oreille), est créée. On note aussi en 1954, l'apparition des lunettes auditives. D'autres innovations, comme l’invention du transistor, améliorent considérablement l’évolution des appareils auditifs, et les rendent plus compacts, avec une meilleure amplification.
Des avancées sont faites également dans le domaine de l’implant, puisqu’en 1957, on assiste à la toute première conception de l’implant cochléaire sur un patient atteint d’une cyphose bilatérale, et ce, en France, par Charles Eyriès et André Djourno. Bien sûr, à cette époque, il s'agit d'un simple prototype.
Il est également important de noter, à titre informatif, l'oubli éventuel de mentionner la LSF (Langue des Signes Française) dans ce reportage en raison du Congrès de Milan (1880). Toujours en vigueur à la date de diffusion du reportage, il interdisait l’apprentissage de cette langue aux personnes sourdes.
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Non.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Oui.
- Cartons : Oui.
- Animateur : Non.
- Voix off : Oui.
- Interview : Non.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
L'un des enjeux de ce film consiste à rendre concrets et visibles des phénomènes et des parties du corps humain naturellement invisibles ou cachés. Ainsi, dans les premières minutes, pour faire comprendre la nature vibratoire du son, le film transforme en supports pédagogiques des objets et phénomènes empruntés à la vie courante : des instruments de musique (piano et violon), la vibration d'une plaque de tôle, le haut-parleur d'un transistor. À cet égard, on notera que le piano est un support pédagogique fréquent dans d'autres films et dans les cours (notamment dans la formation des orthophonistes) pour expliquer à la fois la nature vibratoire des sons, le fonctionnement de la cochlée (oreille interne) et celui des implants cochléaires. Voir par exemple Sortir du silence à (14:25).
D'autre part, pour permettre aux spectateurs de mieux appréhender l'anatomie et la physiologie de l'oreille moyenne et de l'oreille interne, le film fait appel à une maquette de l'oreille avec éléments en plastique (osselets, cochlée) et à de véritables osselets issus de la dissection d'un corps humain. La maquette peut avoir été empruntée à des supports pédagogiques utilisés en cours de biologie ou de médecine ou avoir été fabriquée exprès pour les besoins du film. Grâce aux caractéristiques techniques du matériau cinématographique, elle est "augmentée" par l'ajout d'une animation : le contour des structures est brièvement mis en surbrillance au moment où elles sont nommées, leur nom apparaît en capitales d'imprimerie, une flèche indique dans quel sens se prolonge la trompe d'Eustache (qu'on ne voit pas entièrement à l'écran), des arcs de cercle montrent comment le son arrive à l'oreille, etc.
Le film revient sur cette maquette à plusieurs reprises, notamment à chaque fois qu'il est nécessaire de donner une explication complémentaire sur un dysfonctionnement ou une pathologie qui atteint l'oreille. Cependant on notera qu'une trop grande simplification destinée à mettre les concepts à la portée du public scolaire entraine une approximation dans l'explication du mécanisme de l'audition (cf. Descriptif libre).
Enfin, on remarque une volonté délibéré de ne pas citer des termes trop spécialisés comme cochlée et otospongiose.
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
La santé et la médecine sont présentées grâce à des descriptions de pathologies auditives accompagnées d’exemples sous forme de scénettes et de maquettes montrant l’incidence de ces dernières sur le quotidien des patients et comment l’améliorer grâce à l’appareillage. Afin de mieux comprendre ces pathologies, l’anatomie et la physiologie de l’oreille sont présentées au préalable et des moyens de prévention et de détection sont également proposés. L’avancée dans le progrès scientifique a nettement pu améliorer la vie des personnes touchées par une lésion auditive.
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Établissements scolaires.
Communications et événements associés au film
Public
Écoliers de fin d'école primaire, collégiens.
Audience
Descriptif libre
La nature vibratoire du son
Le film s’ouvre sur un plan en porte sur un homme très concentré qui joue du piano avec passion. Ce premier plan agit comme un cadre qui restreint la vision du spectateur et la concentre sur le pianiste. Le travelling avant nous donne l’impression de plonger dans le documentaire. Lorsque la lumière s’éteint et n’éclaire plus que les mains du pianiste, le spectateur se concentre exclusivement sur les sons produits par cet instrument.
Ensuite, un narrateur commence à expliquer comment ces sons sont produits. Le couvercle du piano s'ouvre, ce qui permet de voir l'intérieur de l'instrument et de montrer l'action des petits marteaux feutrés qui frappent des cordes métalliques à mesure que le pianiste frappe les touches. Une main pose un petit objet (une gomme ?) sur les cordes. L'objet tressaute, ce qui prouve que les cordes vibrent. Le narrateur en déduit que "les sons résultent [...] de la vibration de certains corps".
Pour renforcer la démonstration, une main place une petite bande de papier à cheval sur l'une des cordes d'un violon montré en gros plan. Lorsque l'archet frotte les cordes, le morceau de papier se met à bouger.
Ensuite, le film explique comment les vibrations atteignent nos oreilles en utilisant le haut-parleur d'un transistor : du sable fin est répandu sur une surface qui est ensuite amenée au-dessus de la membrane du haut-parleur sans qu'il y ait de contact avec cette dernière. La voix off explique que "ce sont les vibrations de l’air au voisinage du haut-parleur qui provoquent les mouvements des grains de sable." Int. jour : Une fillette couchée dans son lit se réveille et éteint son réveil. Le narrateur poursuit : "De la même manière, les sons atteignent notre oreille dont certaines parties vont à leur tour vibrer, comme le faisaient les grains de sable." Dans toute cette séquence, l'explication de phénomènes scientifiques est très ancrée dans des objets et des situations de la vie quotidienne. (03:18)
Anatomie et physiologie de l’oreille
Gros plan sur le pavillon d'une oreille. Zoom qui donne l'impression de pouvoir entrer dans le conduit auditif externe (simplement appelé "conduit auditif"). Explication du rôle des poils à l'entrée du conduit auditif externe et de celui des glandes qui sécrètent le cérumen. (03:19)
La structure de l'oreille moyenne et de l'oreille interne, impossible à observer sans techniques complexes et/ou partiellement invasives (dont certaines n'existent pas encore à l'époque où ce film est réalisé), est représentée par une maquette dont certains éléments sont manifestement en plastique (osselets, cochlée). Une animation est surimposée à l'image de cette maquette pour indiquer le nom des organes en capitales d'imprimerie, ajouter des flèches, etc., pour permettre au spectateur de bien se repérer. (03:44) Le narrateur explique que l’oreille externe est séparée de l’oreille moyenne par à une membrane appelée tympan'. L’oreille moyenne est décrite comme une cavité remplie d’air renfermant une chaîne d’osselets reliant le tympan à une autre membrane qui sépare l’oreille moyenne de l’oreille interne.
Plan sur de véritables osselets prélevés sur une oreille humaine et placés sur un fond noir. Ils sont nommés et désignés un par un mais la voix off est un peu en retard par rapport au pointage par la baguette, ce qui n’est pas très agréable à suivre et peut créer des confusions. Il est précisé que le marteau s’appuie sur le tympan, que le marteau frappe sur l’enclume et que l’étrier s’appuie sur la membrane de l’oreille interne (appelée fenêtre ovale). Un second plan montrant les osselets dans une orientation différente permet de mieux visualiser leur forme en trois dimensions.
Retour au schéma d'ensemble pour les situer au sein de l'oreille moyenne et l'un par rapport à l'autre. La trompe d’Eustache est également décrite.
L’oreille interne est décrite comme étant la partie la plus compliquée. (05:03) Il est précisé qu’elle est remplie de liquide sans véritable précision sur l’endolymphe et la périlymphe par exemple. Le film enchaîne sur le nerf auditif qui possède des terminaisons nerveuses dans cette partie de l’oreille. La description de l'oreille interne est vraiment très simplifiée, tant sur le plan des explications données par la voix off que sur la précision du schéma présenté à l'écran. Ainsi, la cochlée n'est même pas nommée, elle est représentée par un petit disque noir au lieu de la forme en escargot habituelle (qui correspond à la réalité anatomique) et seul un canal semi-circulaire est représenté alors qu’il y en a trois. Cette simplification dénote très certainement une volonté de rendre cette partie du film plus compréhensible par des écoliers mais il s'ensuit malheureusement que l’explication du fonctionnement de la cochlée qui va suivre manque de rigueur.
Le film continue en expliquant comment nous entendons (la physiologie). (05:24) Les sons qui arrivent à l’oreille sont représentés par des arcs de cercle concentriques qui se dirigent vers le tympan. "Lorsque des sons parviennent à notre oreille, le pavillon les rassemble et l’air du conduit auditif se met à vibrer. Ces vibrations excitent le tympan" Zoom sur la maquette qui ne montre plus que l'oreille externe et l’oreille moyenne. Le tympan est en surbrillance : "Cette membrane vibre à son tour, comme le faisaient les grains de sable placés au voisinage du haut-parleur." En même temps, les grains de sable en mouvement parce qu'ils se trouvent à proximité d'un haut-parleur au début du film sont remontrés. Zoom sur l'oreille moyenne et la cochlée : "La chaîne des osselets transmet alors les vibrations du tympan jusqu’à la membrane fermant l’oreille interne." Glissement vers l'oreille interne exclusivement. "Cette membrane communique ces mouvements aux liquides contenus dans l'oreille interne. Les vibrations de ce liquide agissent sur les terminaisons du nerf acoustique." On arrive ici à la limite de la simplification du phénomène. En effet, si le verbe agir est assez vague pour ne pas être faux, l'animation montre que les terminaisons du nerf auditif vibrent également, ce qui ne correspond pas à la réalité. En effet, les mouvements liquidiens qui se produisent à l'intérieur de la cochlée sont transformés en impulsions électriques par les cellules ciliées également situées à l'intérieur de la cochlée. En supprimant toute mention de la cochlée parce que "l'oreille interne est la partie la plus compliquée", le film se voit obligé de donner une explication approximative du phénomène acoustique. La dernière phrase de cette séquence correspond mieux à la réalité : "[Le nerf auditif] transmet ces excitations jusqu'au cerveau qui les transforme en sensations auditives." (06:13)
La surdité au quotidien, causes et remédiation
Deux femmes jeunes et une femme plus âgée sont assises à une table. Elles cousent et tricotent. L'une des femmes jeunes explique un point de tricot à l'autre. La femme plus âgée reste silencieuse et concentrée sur son ouvrage. Elle paraît être dans son monde. L'orientation de son corps la place symboliquement hors de la conversation des deux autres et un peu à l'écart. Lorsqu’une personne leur rend visite, on comprend que la femme plus âgée est atteinte de surdité. Elle ne peut participer à la conversation qu'en étant très près et en face de son interlocutrice. Il est possible qu'elle compense un peu son déficit auditif en lisant sur les lèvres. Une fois la visiteuse partie, elle fixe d'un air confus les deux jeunes femmes qui ont repris leur conversation, comme si un mur invisible la séparait d'elles.
Le narrateur explique que la surdité de cette personne âgée peut avoir des causes très diverses. Nouveau plan sur l'oreille moyenne et l'oreille interne avec la maquette. L'une des causes possibles serait la "soudure" des osselets entre eux, c'est-à-dire une otospongiose (le terme n'est pas prononcé) qui provoque alors une surdité de transmission. (07:28)
Ext. jour, dans une rue animée. La voix off qualifie la surdité de "maladie grave", déplore que les personnes sourdes soient "inadaptées à la vie courante" et mentionne "tous les dangers qui nous menacent dans la vie quotidienne". Ces dangers sont symbolisés par une circulation dense, des feux tricolores, des personnes qui traversent la route. Si un conducteur klaxonne ou si un autre danger est annoncé de façon sonore, une personne malentendante ne pourra pas forcément l’entendre (selon son niveau de surdité). Non seulement elle court des risques dans la rue mais elle en fait courir à autrui : "Comme les réactions du sourds sont totalement imprévisibles, il peut même devenir un danger pour ses semblables." Cette affirmation permet de faire une transition vers la séquence suivante : "Il est donc nécessaire de détecter aussitôt que possible les défauts de l'audition."
Un médecin muni d'une lampe frontale introduit un otoscope dans l'oreille d'un petit garçon. Une jeune fille passe un audiogramme. Deux appareils de prothèse auditive et une paire de lunettes auditives sont présentés en gros plan puis leur fonctionnement est expliqué : un petit microphone capte les sons extérieurs, ceux-ci sont transmis à un minuscule amplificateur facile à dissimuler, les sons sont transmis à un amplificateur placé derrière le pavillon de l'oreille, les sons atteignent ainsi la cochlée par conduction osseuse.
Un "spécialiste" (probablement un audioprothésiste) met en place l'appareil d'une jeune fille et en effectue le réglage. Les piles n'étant pas encore miniaturisées, on note que l'appareil est assez volumineux et que le fil qui le relie à l'amplificateur est très visible. Le commentaire affirme que l'appareil permet à cette jeune fille de recouvrer une audition normale.
Retour sur la maquette de l’oreille. Un liquide qui s’écoule représente le cérumen dans l’oreille. "Si le cérumen obstrue le conduit auditif, [la] transmission [des sons] est rendue difficile et l’audition est très affaiblie ». [9:34] La solution préconisée est d’utiliser un "porte-coton" (ou coton-tige) régulièrement afin de nettoyer l’oreille avec précaution sans "léser le tympan". Une main de femme nettoie l'oreille d'une fillette qui grimace un peu. À l'époque où le film est tourné, on ne prend pas encore en compte le fait que l'introduction d'un objet dans le conduit auditif risque de provoquer un bouchon de cérumen et donc d'affecter l'audition. On observe que la personne qui manipule le porte-coton y met un liquide, peut-être de l'huile d'amande douce. Cela permet-il de diminuer les risques de formation d'un bouchon ?
La même fillette que précédemment regarde un livre assise sur une chaise tout en toussant et se mouchant. Le narrateur explique que lorsqu'une personne est enrhumée, ses voies respiratoires supérieures sont infectées par des colonies de microbes pouvant ensuite envahir la trompe d’Eustache. Retour à la maquette pour expliquer qu'il ne faut se moucher qu'une narine à la fois parce que les microbes "peuvent gagner la cavité de l’oreille moyenne et produire une inflammation de la membrane tapissant cette cavité. Cette inflammation s’appelle l’otite." (10:20) Il peut y avoir formation de pus qui risque de percer le tympan. On voit un liquide s'écouler du tympan perforé vers l'extérieur du conduit auditif externe. "Des otites répétées peuvent être à l’origine d’une surdité lourde de conséquences." Ce terme alarmiste renvoie manifestement aux séquences de vie quotidienne qui précèdent et qui véhiculent l'idée d'une personne sourde isolée et dangereuse pour elle-même et autrui.
Une femme incite la fillette à placer son visage au-dessus d'un inhalateur pour "désinfecter les voies respiratoires". Un retour à la maquette permet d'expliquer comment une otite risque de se transformer en méningite, "une maladie très grave", si l’inflammation gagne les cavités de l'os temporal situées au voisinage de l’oreille moyenne. (11:10)
Risques encourus par l'oreille à l'époque moderne
Trois situations différentes évoquent des dangers auxquels l'oreille peut être soumise. Tout d'abord, les ouvriers d'usine risquent la "surdité des chaudronniers" qui résulte "d’un séjour prolongé dans un atelier où l'intensité du bruit est trop élevée." Cependant, aucun moyen de protection n'est évoquée et aucun des ouvriers montrés à l'image ne porte de casque anti-bruit. La séquence suivante montre des soldats effectuant des tirs au canon. Une déflagration trop violente pourrait leur crever le tympan mais là encore, rien n'est dit sur une éventuelle prévention de ces accidents. Enfin, une jeune femme qui fait des plongeons artistiques permet à la voix off de parler du danger à se retrouver à une trop grande profondeur sous l'eau.
Une scène de travail à la ferme est présentée avec et sans le son pour faire comprendre les dangers qui menacent les sourds. La première fois, on entend les roues de la charrette qui arrive derrière un ouvrier agricole. Un homme fait tomber une botte de paille de haut (le vrai danger) et crie pour avertir du risque, mais celui qui se trouve en dessous doit sûrement être la personne atteinte de surdité puisqu'il ne réagit pas. Le spectateur revoit ensuite la même scène, comme s'il était lui même atteint de surdité, c'est-à-dire qu'il n'entend rien du caquètement des poules à l’homme qui crie de faire attention. (12:10)
La dernière séquence est consacrée aux "bruits de la ville [dont] la présence constante peut aller jusqu'à troubler notre système nerveux." Une suite de plans très courts en donne des exemples : un avion survole la ville à basse altitude, des bidons de lait s'entrechoquent, un jeune garçon fait exploser un sac en papier gonflé d'air, la musique ou d'une radio ou d'une fête foraine sont diffusées à plein volume, une porte claque, etc. La voix off explique que nombre de ces bruits pourraient être éliminés "si chacun de nous faisait attention au repos de son voisin."
Scène champêtre traversée par une route étroite où ne passe qu'une voiture. Des enfants jouent à tourner autour d'un arbre et se poursuivent en direction de la caméra. Une petite musique douce se fait entendre en fond sonore. La voix off fait l'apologie des vacances à la campagne : "Si les vacances à la campagne nous semblent tellement bienfaisantes, c'est surtout parce que le calme qui y règne constitue le meilleur des repos." Gros plan sur un électrophone sur lequel est en train de tourner un 33 tours. Dézoom. L'appareil est placé entre un petit garçon assis en tailleur sur un le tapis et un homme assis dans un fauteuil qui lit le journal. une toute petite fille vient s'asseoir sagement près du garçonnet, image idyllique d'une ambiance familiale calme et sereine, associée ici à la vie à la campagne par le commentaire qui précède. . La voix off termine en rappelant la fragilité de l'oreille et les infections potentiellement très graves qui peuvent la toucher. "Une hygiène régulière permettra de la garder intacte pendant toute notre vie."
Notes complémentaires
Références et documents externes
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Louison Scheyer, Sarah Kemiha, Élisabeth Fuchs