Hygiène de l’oreille (1958)

De Medfilm



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Titre :
Hygiène de l’oreille
Série :
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
14 minutes
Format :
Parlant - Noir et blanc - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

Dans le générique, nous pouvons apprendre que le film est présenté par le SCEREN- [CNDP-CRDP], nouvellement Canopé et par l’Université Sorbonne Nouvelle. Nous découvrons aussi que c’est un film de la Cinémathèque centrale de l’enseignement public, distributeur de documentaires de 1920 à 1996 dans les établissements scolaires de la maternelle à l’université. Le générique continue en fondu sur le début du film, et explique également sa présentation par Les Productions Cinématographiques Inter-Continentales et donne le nom des réalisateurs.

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

Le film parle de l'audition ainsi que de la déficience auditive. Cela nous est expliqué grâce à des scénettes et des maquettes. Il explicite également les traitements associés et fait de la prévention auprès des spectateurs.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Comment se produit le son. Vibration sonore. Schéma de l'oreille : oreille externe, oreille interne, oreille moyenne. Transmission des sons jusqu'au nerf auditif. La surdité (causes). Détection des défauts de l'audition : correction. Hygiène de l'audition.

Contexte

Depuis l'industrialisation, nous vivons dans un environnement qui est devenu de plus en plus bruyant (en moyenne 50 dB quotidiennement, 80 dB pour la circulation) et est considéré comme fatiguant sur l'échelle des décibels, sauf que c’est ce à quoi nous faisons face couramment à présent. Il faut donc être prudents en ce qui concerne les sons que nous pouvons contrôler (lésions auditives liées aux loisirs auditifs,...).

Auparavant, les personnes sourdes n'étaient pas bien traitées, et même écartées de la société. Ce film prouve déjà la présence d'évolutions en 1958. En effet, le fait d'avoir un sujet de film dédié à cette pathologie, illustre la volonté de mise en avant de la surdité, et, permet de montrer que les personnes atteintes méritent d'avoir une vie aussi digne, comme celle d'un entendant, et ainsi, de s'intégrer dans la société, par exemple en ayant une activité professionnelle.

Les années 1950 marquent l'arrivée d'améliorations dans le domaine de la surdité et de l’appareillage. En effet, en 1952, la première prothèse auditive, pouvant être portée directement sur l’oreille (le contour d’oreille), est créée. On note aussi en 1954, l'apparition des lunettes auditives. D'autres innovations, comme l’invention du transistor, améliorent considérablement l’évolution des appareils auditifs, et les rendent plus compacts, avec une meilleure amplification.

Des avancées sont faites également dans le domaine de l’implant, puisqu’en 1957, on assiste à la toute première conception de l’implant cochléaire sur un patient atteint d’une cyphose bilatérale, et ce, en France, par Charles Eyriès et André Djourno. Bien sûr, à cette époque, il s'agit d'un simple prototype.

Il est également important de noter, à titre informatif, l'oubli éventuel de mentionner la LSF (Langue des Signes Française) dans ce reportage en raison du Congrès de Milan (1880). Toujours en vigueur à la date de diffusion du reportage, il interdisait l’apprentissage de cette langue aux personnes sourdes.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Non.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Oui.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Les maquettes permettent une certaine accessibilité pour toutes les générations et attire le regard grâce à son caractère ludique. Nous observons une mise en surbrillance des différentes parties de l’oreille lors de leur affichage à l'écran, nous permettant de mieux nous repérer. Le fait de mettre en scène les conséquences de la surdité dans la vie quotidienne, peut sensibiliser les spectateurs et leur permettre d'avoir un regard plus averti sur ce handicap invisible. Si l'on est intéressé par ce sujet, ce documentaire permet d'introduire certaines bases pouvant attiser notre curiosité pour approfondir nos connaissances.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

La santé et la médecine sont présentées grâce à des descriptions de pathologies auditives accompagnées d’exemples sous forme de scénettes et de maquettes montrant l’incidence de ces dernières sur le quotidien des patients et comment l’améliorer grâce à l’appareillage. Afin de mieux comprendre ces pathologies, l’anatomie et la physiologie de l’oreille sont présentées au préalable et des moyens de prévention et de détection sont également proposés. L’avancée dans le progrès scientifique a nettement pu améliorer la vie des personnes touchées par une lésion auditive.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Ce documentaire est projeté dans des établissements scolaires du secondaire car il a été produit par la Cinémathèque Centrale de l'enseignement public. De plus, il a été projeté sur des télévisions scolaires, et reste accessible grâce à un format vulgarisé.

Communications et événements associés au film

Public

Le documentaire a une visée éducative, il est donc adapté aux écoliers du secondaire.

Audience

Descriptif libre

Début du film : [0:22-3:06]

Après le générique, le film s’ouvre sur un plan en porte dans lequel nous pouvons observer un homme qui joue passionnément du piano. Cependant, nous ne sommes pas parvenues à identifier le morceau joué. Le premier plan de caméra agit comme un cadre restreignant la vision du spectateur et la concentrant sur le pianiste. Le travelling avant nous donne l’impression de plonger dans le documentaire. Lorsque la lumière s’éteint et n’éclaire plus que les mains du pianiste, nous nous concentrons exclusivement sur le son produit par cet instrument.

Ensuite, le narrateur commence à nous expliquer comment sont produits ces sons grâce à l’observation de l’intérieur du piano. [2:01] Le plan de caméra montre cette fois la main du pianiste frappant des touches et le mouvement que cela provoque à l’intérieur de l’instrument. Il en déduit que “les sons résultent de vibrations”. Pour vérifier cette hypothèse, cette théorie a également été testée avec un violon puis avec une plaque de tôle.

Le film continue par expliquer comment les vibrations atteignent nos oreilles grâce à un haut-parleur. Pour matérialiser les vibrations et transformer l’abstrait en concret, une expérience a été menée en répandant des grains de sable sur une surface et en l’amenant au-dessus de la membrane du haut-parleur sans être en contact avec cette dernière. La voix off explique que c’est la vibration de l’air au voisinage du haut-parleur qui provoque les mouvements du sable. [3:03]


Anatomie et physiologie de l’oreille : [3:06-6:13]

Un plan sur une petite fille se faisant réveiller par son réveil nous permet de faire une comparaison avec l’expérience des grains de sable, car il est expliqué que certaines parties de nos oreilles vibrent de la même manière que ces grains lorsqu’un son les atteint. De plus, cela nous permet de faire un lien avec notre vie quotidienne.

À l’aide d’un gros plan sur une oreille, l’anatomie de la partie externe de cet organe est expliquée en zoomant de plus en plus. Nous pouvons voir le pavillon, le conduit auditif, garni de poils pour empêcher les poussières d’y entrer, et le cérumen. [3:19]

Ensuite, les parties moyennes et internes de l'oreille sont mises en évidence grâce à une maquette. [3:44] Il est précisé que l’oreille externe est séparée de l’oreille moyenne grâce à une membrane appelée le tympan. Concernant l’oreille moyenne, elle est décrite comme étant une cavité remplie d’air et composée d’une chaîne d’osselets reliant le tympan à une autre membrane séparant l’oreille moyenne de l’oreille interne. Grâce à une vision presque microscopique, les osselets sont montrés un à un. La voix off est un peu décalée par rapport aux indications pointées par la baguette, ce qui n’est pas très agréable à suivre et peut créer des confusions. Il est précisé que le marteau s’appuie sur le tympan, que le marteau frappe sur l’enclume et que l’étrier s’appuie sur la membrane de l’oreille interne (appelée la fenêtre ovale). La trompe d’Eustache est également décrite. Le fait de mettre de la surbrillance sur la partie de l’oreille énoncée sur la maquette permet de bien se repérer.

Enfin, la description de l’oreille interne, décrite comme étant la partie la plus compliquée à comprendre. [5:03] Il est précisé qu’elle est remplie de liquide sans véritable précision sur l’endolymphe et la périlymphe par exemple. Le film enchaîne sur le nerf auditif qui possède des terminaisons nerveuses dans cette partie de l’oreille. Nous pouvons remarquer la description très vulgarisée et simplifiée de l'oreille interne. Sur la maquette, nous observons uniquement un seul canal semi-circulaire alors qu’il y en a normalement trois et la cochlée est également très simplifiée. En temps normal, elle est représentée sous forme “d’escargot”. Cela est sûrement arrivé par quête de simplification afin que les écoliers comprennent, mais l’explication de son fonctionnement qui va suivre manque de rigueur.

Le film continue son cours en expliquant comment le son parvient à nos oreilles (la physiologie). [5:24] Lors d’un zoom sur l’oreille externe, il est dit que : « lorsque des sons parviennent à notre oreille, le pavillon les rassemble et l’air du conduit auditif se met à vibrer. Ces vibrations excitent le tympan ». Puis la caméra se décale au niveau de l’oreille moyenne et il nous est expliqué que : « la chaîne des osselets transmet alors les vibrations du tympan jusqu’à la membrane fermant l’oreille interne ». Ensuite, elle se déplace une dernière fois vers l’oreille interne et nous apprenons que la membrane communique les mouvements de la chaîne des osselets aux liquides de l’oreille interne et que les vibrations de ces derniers agissent sur les terminaisons du nerf acoustique qui transmet ces excitations jusqu’au cerveau pour qu’il les transforme en sensations auditives.


Exemples de pathologies et éclaircissements par des scénettes représentant des scènes de la vie quotidienne : [6:13-11:10]

Mise en scène durant laquelle trois femmes font du tricot et de la couture. On peut remarquer que c’est la femme la plus âgée qui semble être touchée par la surdité, car on voit qu’elle ne participe pas à la conversation des deux autres et paraît être dans son monde, ou du moins, n’y prête aucune attention. Lorsqu’une personne leur rend visite, on se rend compte que cette dernière est bel et bien atteinte de surdité. À la suite de la discussion entre les deux femmes, celle vraisemblablement atteinte d’un déficit auditif revient à ses occupations en regardant de manière confuse les deux autres parlant ensemble, symbolisant le mur invisible les séparant et représentant ce déficit. Cette séquence met donc en avant une ébauche du quotidien des personnes atteintes de surdité et de leurs proches. On nous explique par la suite la possible cause de la surdité présentée plus tôt grâce à la même maquette utilisée auparavant et des animations. [7:17]

La caméra change de plan et nous sommes désormais dans la rue, animée, pour nous faire comprendre l’importance de l’audition dans la vie quotidienne. Plusieurs fois, des feux tricolores et des individus traversant la route en arrière-plan sont montrés à l’écran. Cette action, à première vue anodine, peut être dangereuse, car si un conducteur klaxonne, une personne malentendante ne pourra pas forcément l’entendre selon son niveau de surdité. Il est précisé que la déficience auditive donne un sentiment d’isolement à la personne touchée, et la rend inadaptée à la vie courante. La voix-off nous conscientise sur le grand nombre de dangers que nous évitons (en tant que personnes entendantes) car nous savons reconnaître certains signaux sonores à temps. Le problème est que le sourd ignore leur existence, il encourt donc de gros risques dans les rues animées.

Bien sûr, des solutions de prévention et de correction existent et nous sont présentées dans le cabinet d’un spécialiste de l’audition. En effet, nous le voyons réaliser un test auditif à une patiente et régler une prothèse auditive. On voit également des lunettes auditives. [8:36] Ce dernier regarde à l’intérieur de l’oreille de son patient avec ses instruments et une immense lampe frontale : il faut pouvoir détecter les surdités le plus tôt possible. Nous assistons à un exemple de test de l’audition, avec une jeune fille qui lève le doigt selon ce qu’elle entend ou non dans son casque. Ensuite, nous pouvons apercevoir un appareil de prothèse auditive permettant de remédier aux défauts détectés par le spécialiste. Cet appareil contient un microphone captant les sons extérieurs. Puis, un zoom est fait sur la pile de cet appareil.

On nous explique ensuite le fonctionnement de l’appareil auditif, nous voyons le spécialiste aider la patiente à configurer cette nouvelle machine. La pose de cet appareil devrait lui donner une audition normale selon le documentaire. Le plan revient sur la maquette de l’oreille, avec cette fois-ci l’utilisation d’un liquide qui s’écoule pour représenter le cérumen dans l’oreille. On nous explique que « si le cérumen obstrue le conduit auditif [...], l’audition est très affaiblie ». [9:34] La solution préconisée est d’utiliser un “porte-coton” régulièrement afin de nettoyer l’oreille sans « léser le tympan ». Or, nous savons qu’il ne faut pas introduire cet objet dans notre conduit auditif, car cela risque de former un bouchon de cérumen affectant notre audition. Cependant, à l’écran, nous pouvons remarquer que la femme met ce qui semble être de l’huile sur le porte-coton. Mettre de l’huile d’olive sur un coton sans trop l’introduire dans le conduit auditif peut permettre d’éliminer les bouchons de cérumen sans risque.

La caméra filme désormais un enfant atteint d’un rhume, il est explicité que ses voies respiratoires supérieures sont infectées par des colonies de microbes pouvant ensuite envahir la trompe d’Eustache. La même maquette est utilisée pour nous permettre de visualiser le phénomène. La voix-off détaille que les microbes « peuvent gagner la cavité de l’oreille moyenne et produire une inflammation de la membrane tapissant cette cavité. Cette inflammation s’appelle l’otite. ». [10:20] Il est précisé que le pus engendré peut percer le tympan et qu’à répétition, les otites peuvent être à l’origine d’une surdité lourde de conséquences. De plus, cette affection peut causer une méningite si l’inflammation gagne les cavités situées au voisinage de l’oreille moyenne.


Moyens de protection et de prévention pour l’audition : [11:10-FIN]

Nous apercevons maintenant des travailleurs dans une usine. Par-dessus, on nous explique l'existence de la « surdité des chaudronniers », résultant « d’un séjour prolongé dans un atelier où l'intensité du bruit est trop élevée ». La voix-off ajoute qu’une déflagration trop violente ou un plongeon rapide et trop profond peut « crever le tympan ».

S'ensuit une mise en scène pour comprendre les dangers qui menacent les sourds. Au début, ce sont des bruits comme les entend une personne normale : on entend les roues de la charrette, arrivant de derrière, au loin ; un homme faisant tomber une botte de paille de haut (le vrai danger) et criant pour avertir du risque, mais la personne du dessous doit sûrement être celle atteinte de surdité, car elle n’a même pas réagi. Nous percevons ensuite, la même scène, comme si nous étions nous-même atteints de surdité, par conséquent, nous n'entendons rien, des bruits des poules jusqu’à l’homme criant de faire attention. [12:10]

La vidéo se conclut sur une prévention des bruits citadins. En effet, les bruits de la ville peuvent affecter notre système nerveux, mais ils pourraient être évités si « chacun faisait attention au repos de son voisin ». Lors de vacances à la campagne, ce que l’on cherche est le repos : « le calme qui y règne constitue le meilleur des repos ». La voix-off termine en rappelant la fragilité, et les infections potentiellement graves, pouvant toucher l'oreille, organe à l'origine de sensations utiles et agréables.

Notes complémentaires

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Louison Scheyer, Sarah Kemiha