Man Alive! (1952)

De Medfilm



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Titre :
Man Alive!
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
12 minutes
Format :
Parlant - Couleur - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

The American Cancer Society presents
Man Alive! Color by Technicolor. Copyright MCMLII The American Cancer Society
Produced by UPA, United Productions of America
Story - Bill Scott, William Roberts. Design - Art Heinemann, Sterling Sturtevant. Music - Benjamin Lees. Voices - Vic Perrin, Dorothy Scott, Bill Scott. Animation - Cecil Surry, Phil Monroe, Rudy Larriva. Color - Robert McIntosh, Doris Gorelick, Michi Kataoka, Jules Engel. Production Manager...Herbert Klynn.
Executive Producer - Stephen Bosustow, Director - William T. Hurtz

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

Prévention du cancer chez les hommes

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Ed Parmalee a deux problèmes différents (sa voiture fait un bruit anormal et il souffre d'indigestion récurrente) qu'il a tendance à traiter de la même façon : il tente d'ignorer le problème ou de le résoudre par ses propres moyens. La destruction totale du moteur de sa voiture par un mécanicien incompétent lui fait comprendre qu'il doit s'adresser à un médecin diplômé et non à un charlatan pour savoir s'il souffre d'un cancer ou pas et, le cas échéant, bénéficier d'un traitement efficace.

Contexte

L'American Society for the Control of Cancer (devenue American Cancer Society en 1944) présente son premier film d'enseignement en 1921. Il s'intitule The Reward of Courage. Jusqu'au début des années 1940, la plupart des campagnes de prévention du cancer et d'information sur les traitements ciblent les femmes. Ce n'est qu'à partir de 1942 que ces films commencent à s'adresser aux hommes de façon spécifique (avec Enemy X en 1942, You are the Switchman et The Traitor Within en 1946 et You, Time and Cancer en 1948.) Certains de ces films renferment de petits passages humoristiques, mais Man Alive! est le premier à utiliser l'humour comme ressort principal de transmission de son message.
C'est également l'un des premiers films de ce type a être projeté dans des cinémas et drive-in tout-venant et pas uniquement lors d'événements spéciaux dans des usines, clubs, etc.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Non.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Oui.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Man Alive! s'inscrit dans un référentiel multiple. Il fait partie de la catégorie des cartoons, films d'animation américains qui trouvent leur origine dans l'adaptation de bandes dessinées dès les années 1910 et ont pour caractéristiques l'exagération des situations, un rythme rapide, voire haletant, le recours à l'humour et le refus de la complexité psychologique des personnages. Produit en 1952, Man Alive! arrive à la fin de l'âge d'or du cartoon (milieu des années 1930-milieu des années 1950).
Le message de prévention transmis par ce film n'est pas neuf. On le retrouve dans la plupart des autres films commandés par l'American Cancer Society (nécessité d'être attentif aux "signaux d'alerte du cancer", de consulter son médecin régulièrement et de ne pas se fier aux charlatans) mais le choix du format du cartoon avec le recours délibéré et constant à l'humour à la fois graphique et linguistique qu'il implique permet d'attirer l'attention du spectateur et de l'informer de façon attrayante et sans risquer de l'ennuyer. Il est difficile d'évaluer comment ce film a pu être reçu par le public. On peut par exemple légitimement se demander si certains spectateurs ne se sont pas sentis infantilisés et offusqués qu'on s'adresse à eux sur le mode du cartoon. Néanmoins, il faut noter que le fait d'avoir commandé ce film à UPA, studio connu pour avoir renouvelé l’esthétique du film d'animation (principalement en opposition au travail des studios Disney) a permis d'éliminer de Man Alive! certaines caractéristiques des dessins animés typiquement enfantins : il n'y a dans ce film ni pléthore de formes douces et arrondies, ni animaux ou objets anthropomorphes.
Par ailleurs, le parallèle que dresse le film entre les différentes façons dont le héros traite ses problèmes mécaniques (il les ignore, essaie de les résoudre lui-même, fait appel à un charlatan ou se rend chez un garagiste qui a pignon sur rue) et ses soucis d'indigestion récurrente (il commence par les ignorer, essaie de se soigner tout seul, est tenté par une visite chez un charlatan puis finit par consulter un médecin diplômé) rappelle d'autres analogies entre corps humain et voiture mis en scène dans des films sanitaires antérieurs (exemple : La Machine humaine enseignée par la machine automobile de Jean Benoit-Levy, 1930). De même, pour expliquer le concept de signaux d'alerte du cancer, le commentaire a recours à une analogie avec le fonctionnement d'un moteur. À cet égard, ce film donne un élément de témoignage important sur la culture de son époque et notamment sur la place qu'occupe la voiture dans la société américaine des années 1950. Pour s'en convaincre, il suffit de regarder les premiers instants du film où la voix off exalte les bienfaits d'une "excursion dans la nature calme, reposante et majestueuse" (the great out-of-doors, restful, calm, majestic) alors qu'on voit à l'image une route encombrée de voitures dans les deux sens.
Enfin, le magazine que le héros lit dans la salle d'attente est LIFE Magazine, hebdomadaire de photojournalisme très connu et élément "réaliste" qui contribue à faire d'Ed Parmalee un personnage auquel le spectateur pourra peut-être facilement s'identifier.
Musique : Dans une interview par téléphone enregistrée le 13 juin 1987 et partiellement diffusée sur WNIB (une station de radio de Chicago) en 1989, 1994 et 1999, le compositeur de musique classique Benjamin Lees expliquait qu'au début de sa carrière (il avait 28 ans quand il a composé la musique de Man Alive!), il avait travaillé de temps en temps pour un "merveilleux studio d'animation qui produisait notamment Mr Magoo" (il s'agit d'UPA) et essayait "d'élever cette discipline en faisant appel à des compositeurs de symphonie". (Une copie de l’enregistrement de cet interview se trouve dans les Archives of Contemporary Music, Northwestern University.)

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Man Alive! est un film de santé publique et de prévention qui se concentre sur la pédagogie de la maladie et insiste lourdement sur la nécessité d'être attentif aux signaux d'alerte du cancer et de recourir à une médecine orthodoxe.
Le médecin est opposé au charlatan et à la tentation de l'automédication, à la fois dans le commentaire et par le graphisme : une plaque est apposée à l'entrée de son cabinet alors que l'entrée de la boutique du charlatan est entourée de toutes sortes de publicités racoleuses. Le charlatan a le même air louche que le faux garagiste alors que le médecin assis derrière son bureau donne la même impression de sérieux que le vrai garagiste dans son grand garage moderne et lumineux (ils portent d'ailleurs tous deux une blouse blanche).

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Dans les cinémas (ordinaires et drive-in) lors de séances ordinaires (pré-programme) mais aussi lors d'événements particuliers (séances d'information) dans des usines, clubs divers, etc. et à la télévision.

Communications et événements associés au film

Man Alive a été nominé aux Oscars (Academy awards) dans la catégorie "Meilleur documentaire, Court-métrage (Best documentary, Short subjects) en 1953.

Public

Tout public.

Audience

Descriptif libre

Quatre réactions irrationnelles à la peur
Comme de très nombreux autres automobilistes, Ed Parmalee et sa femme Marion font une balade en voiture (la leur est décapotable). L'association entre le commentaire de la voix off qui parle de grand air et de nature et de l'image où l'on voit une route encombrée de voitures surprend un peu... Tout le monde a l'air de prendre du bon temps sauf Ed qui se fait du souci parce que sa voiture fait un bruit anormal. Il a peur qu'il s'agisse d'un problème grave (des pièces mécaniques, de fortes sommes d'argent et divers commentaires apparaissent dans une bulle au-dessus de sa tête) et ses craintes l'empêchent de réagir de façon rationnelle. Lorsque Marion l'interroge sur le bruit bizarre que fait le moteur, il commence par nier l'existence de ce bruit (et se transforme aussitôt en petit garçon qui porte un bonnet d'âne) puis tente de tourner la situation à la rigolade (il se transforme en bouffon qui agite des grelots). Marion lui suggère ensuite de retourner au garage Glassner mais il lui tourne le dos, faisant preuve d'un mépris glacial (et se transforme en "eskimo"). Elle lui reproche de réagir de la même façon que par rapport à ses problèmes d'estomac, ce qui le met très en colère (il se transforme en diable).
Premier message sur les 7 signaux d'alerte du cancer
La voiture doit s'arrêter à un passage à niveau à proximité duquel se trouve un très grand panneau d'affichage qui présente les 7 signaux d'alerte du cancer. Gros plan sur le numéro 5 : une indigestion récurrente. Ed refuse d'en parler.
Rien ne vaut un garagiste sérieux quand votre voiture tombe en panne
Un peu plus tard, la voiture d'Ed et Marion tombe en panne. Ed rassure son épouse d'un geste et soulève le capot de l'auto avec difficulté. Quatre personnages à l'air peu engageant apparaissent l'un après l'autre et font des commentaires pessimistes sur la situation.
La voiture repart tant bien que mal. Ed est attiré par une pseudo-station-service dont les panneaux publicitaires promettent à l'automobiliste qu'il pourra réparer sa voiture lui-même et ainsi économiser de l'argent. Sur le plan suivant, l'un des flacons de produit miracle se vide tout seul dans le moteur de la voiture qui explose aussitôt. Marion redemande à Ed d'aller au garage Glassner mais un nouveau personnage à l'air peu recommandable (il parle de façon très familière, voire argotique) donne un tuyau à Ed. Il lui suggère de se rendre chez un certain Clyde car ce dernier a une "méthode à lui" pour démonter les voitures.
Clyde a le visage vert, le nez pointu et il ne dit pas un mot. Il conduit immédiatement la voiture d'Ed et Marion dans son garage qui n'est en réalité qu'une cabane branlante. Il jette une grenade dans le moteur. Elle explose en faisant trembler la cabane et violemment sursauter Ed et Marion.
Ed se rend enfin au garage Glassner. La voix off insiste sur le fait qu'il n'a pas économisé un sou en ayant recours à ces autres solutions. Le garage Glassner est grand, vitré, lumineux et équipé de façon moderne. Le garagiste regrette qu'Ed ne soit pas venu le voir plus tôt. Le moteur doit être intégralement changé. Mais le garagiste n'arrive pas au bout de ses explications car quelque chose tracasse Ed.
Reprise des 4 réactions irrationnelles à la peur
Fondu enchainée entre le garage Glassner et la chambre à coucher d'Ed et Marion. Ed se rend dans la salle de bain. Cette fois-ci, c'est à cause de son indigestion récurrente qu'il s'inquiète et qu'il a peur. Ses réactions sont les mêmes que pour son problème de voiture. Lorsque Marion lui reproche d'avaler très souvent un produit qu'il trouve dans son armoire à pharmacie, il nie la réalité (et se transforme en petit garçon avec un bonnet d'âne), essaie de détourner la conversation en blaguant (bouffon), traite les commentaires de sa femme par un mépris glacial ("eskimo") et finalement se met en colère quand elle lui demande d'aller chez le médecin (il se transforme soudainement en "homme préhistorique" !) Le personnage clé traverse ainsi (comme pour sa voiture) quatre stades psychologiques du marchandage et de la dénégation : dénégation, fuite, indifférence et colère.
Analogie entre le fonctionnement d'un moteur et celui du corps humain
La voix off qui jusqu'à présent ne faisait que commenter les situations interpelle Ed et entre en dialogue avec lui. Un split screen avec d'un côté Ed et de l'autre un moteur de voiture lui permet d'expliquer les analogies entre le fonctionnement du corps humain et celui d'un moteur, notamment en ce qui concerne leurs signaux d'alerte. La comparaison se poursuit avec les produits dangereux pour un moteur de voiture et les "remèdes" dont l'armoire à pharmacie d'Ed est remplie. Ils sont aussi inefficaces, voire dangereux, les uns que les autres. L'indigestion récurrente d'Ed pourrait être l'un des signaux d'alerte du cancer.
Idées préconçues à propos du cancer
Ed est découragé. Une bulle apparaît au-dessus de sa tête (comme précédemment quand il s'inquiétait pour sa voiture). On y voit toutes les fausses idées qu'il se fait à propos du cancer (le cancer est contagieux, incurable, héréditaire) et quelques images déprimantes (un testament, un lit d'hôpital, etc.) Flash-back sur une conversation qu'il a eu quelques jours auparavant avec ses partenaires de golf. Ce sont les mêmes personnages que ceux qui faisaient des commentaires pessimistes lorsque sa voiture est tombée en panne et la formulation de leurs réflexions est similaire (mêmes structures de phrases, vocabulaire identique ou très proche). Cette petite conversation a lieu au trou n° 5, petit clin d’œil au fait que dans la liste des signaux d'alerte du cancer du panneau près du passage à niveau, l'indigestion récurrente portait le numéro 5. La voix off affirme que ces "diagnostics d'amateurs" ne valent rien et conseille à Ed d'aller chez le médecin. Ed reprend courage. Ses habits sautent sur lui (au lieu qu'il les enfile de façon traditionnelle), illustrant un élan retrouvé.
La tentation du charlatan
En chemin, Ed éprouve à nouveau de l'inquiétude (symbolisée par le fait qu'il rétrécit et que l'image se déforme : les bâtiments autour de lui sont tout de travers). La voix off explique que la peur est normale, car le cancer est un ennemi. Pour le combattre, il faut s'adresser à un praticien reconnu et diplômé (gros plan sur la plaque d'un médecin). Malheureusement, Ed est attiré par des panneaux publicitaires qui promettent la guérison miracle de toutes sortes de maux, des économies, etc. Le personnage qui est représenté sur l'un des panneaux a la même tête que Clyde, le mécano à la grenade. La voix off fait remarquer la similitude à Ed et le convainc d'aller voir un véritable médecin.
Information sur le cancer et les possibilités de traitement
Dans la salle d'attente du cabinet médical, Ed est si nerveux qu'il tremble et tient un magazine à l'envers. Il entre dans le bureau du médecin écrasé par la bulle de toutes ses idées préconçues. La voix off les conteste l'une après l'autre et nomme les 3 possibilités de traitement du cancer (la chirurgie, les rayons X et le radium). S'ensuit une explication, animation à l'appui, des mécanismes cancéreux (développement incontrôlé d'une cellule, extension directe, dissémination par voie sanguine, métastases). La voix off insiste sur la nécessité d'une détection précoce pour que le traitement réussisse. Les mots employés font partie du registre guerrier : le cancer est un "ennemi" qu'il faut "attaquer" tôt pour gagner la "bataille". À l'image, Ed passe un examen radiologique après avoir ingéré un produit de contraste. On voit également différents instruments d'observation (microscope, etc.)
Détail des 7 signaux d'alerte du cancer
Retour sur le panneau qui présente les 7 signaux d'alerte du cancer. Suivant le type de signal, c'est la silhouette d'un homme ou d'une femme qui y est associée (en fonction de la prévalence de certains types de cancer chez l'homme ou la femme ?). Exemples : une plaie qui ne cicatrise pas => homme, l'apparition d'une grosseur dans un sein ou ailleurs => femme. Rappel des comportements qui permettront à de plus en plus d'Américains de guérir du cancer : être attentif aux signaux d'alerte du cancer, ignorer les colporteurs de rumeurs, se tenir à l'écart des charlatans, se méfier des remèdes "maison", consulter le médecin régulièrement et dès l'apparition de l'un des signaux d'alerte.
Soulagement et appel à la vigilance
Retour dans la salle d'attente. Ed attend le résultat de ses examens, toujours tremblant et avec son magazine à l'envers. Le médecin (que l'on voit pour la première fois et qui porte une blouse blanche, comme le "vrai et bon" garagiste auquel Ed avait fini par s'adresser) lui annonce qu'il n'a pas de cancer. Ed bondit en l'air de soulagement (jusque dans les nuages !) et se réjouit de ne plus avoir besoin de s'inquiéter. Il redescend en douceur et dans une position de danseur classique dans sa chère voiture. À nouveau, la voix off s'adresse à lui directement pour lui expliquer que s'il est idiot de se tracasser à longueur de journée à propos du cancer, il est tout aussi stupide de ne pas y penser du tout.
La sérénité retrouvée
Ed a changé de comportement. Il est attentif aux signaux d'alerte du cancer, il va régulièrement faire une visite de contrôle chez le médecin (Marion aussi d'ailleurs). Dans la voiture remise à neuf, ils peuvent à présent profiter ensemble de la vie et de la sérénité revenue dans leur couple. Ce dernier élément n'est pas explicité dans le commentaire de la voix-off mais suggéré par la dernière image où Ed et Marion sont tendrement enlacés dans leur voiture lors d'une séance de cinéma au drive-in (où a semble-t-il été projeté le film racontant leur propre histoire !)

Notes complémentaires

L'exclamation Man Alive! est généralement utilisée pour exprimer soit la stupéfaction, soit l'admiration. Mot à mot, elle signifie homme en vie.
Le nom du héros, Ed Parmalee, est très certainement un clin d’œil à l'un des meilleurs animateurs d'UPA, Ted Parmalee (1912-1964).

Références et documents externes

Cantor, David, "Cartoon fun with cancer, cars and companionate marriage in suburban America", June 6, 2014, Medicine on Screen, URL : https://www.nlm.nih.gov/hmd/collections/films/medicalmoviesontheweb/manaliveessay.html (consulté le 7 septembre 2017).

Bonah, Christian, Laukötter, Anja (eds.), Body, Capital and Screens. Visual Media and the Healthy Self in the 20th Century, Amsterdam, Amsterdam University Press, 2020.
Cotte, Olivier, 100 ans d'animation, La fabuleuse aventure du film d'animation à travers le monde, Dunod, 2015.

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Élisabeth Fuchs
  • Transcription Anglais : Élisabeth Fuchs
  • Sous-titres Français : Élisabeth Fuchs
Erc-logo.png  Cette fiche a été rédigée et/ou traduite dans le cadre du projet BodyCapital, financé par l'European Research Council (ERC) et le programme de l'Union européenne pour la recherche et l'innovation Horizon 2020 (grant agreement No 694817).