Pourquoi se laver les mains (1982)

De Medfilm



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Titre :
Pourquoi se laver les mains
Série :
Année de production :
Pays de production :
Conseil scientifique :
Durée :
10 minutes
Format :
Parlant - Couleur - U-Matic
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :

Générique principal

Gén. début : Objectif santé / Caisse Nationale d'Assurance Maladie des Travailleurs Salariés / Coordination des émissions : R. Schodet.

Gén. fin : logo "G. Spot production" + "Il est matériellement impossible de répondre aux questions posées par les téléspectateurs concernant ces émissions".

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

L'hygiène des mains au travail, à la maison.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Ce film nous sensibilise en deux parties : sur les risques pour la santé si on ne se lave pas ou si on se lave mal les mains. Tout d’abord, il explique que ces risques sont à la fois visibles et invisibles. En effet, les mains transportent en permanence des microbes et des parasites minuscules qui, au contact d’aliments ou de muqueuses, peuvent se propager dans notre environnement. Ainsi, les mains sont les premiers responsables d’infections chez l’Homme. Ensuite, il explique qu’il faut se laver les mains avec une méthode rigoureuse à des moments stratégiques de la journée (avant un repas, après être allé aux toilettes, etc). Ces gestes simples sont alors présentés sous forme d’une démonstration décrite étape par étape.

Contexte

L’hygiénisme est un courant de pensée né aux États-Unis au début du 19e siècle, lié en partie aux travaux de Pasteur et qui consiste en une nouvelle approche de l’environnement humain. Selon eux, un changement positif du milieu de vie des Hommes entraîne une amélioration de leur santé sur les plans physique, émotionnel, mental et spirituel. Cette amélioration est rendue possible par l'implantation, dans notre quotidien, de pratiques dites « hygiéniques ». Parmi ces pratiques, nous pouvons citer le nettoyage fréquent des mains. L’importance du nettoyage des mains pour la santé humaine a été reconnue pour la première fois au 19e siècle par l’Anglaise Florence Nightingale et le médecin hongrois Ignaz Semmelweis. À cette époque, la plupart des gens croyaient que les infections étaient causées par des odeurs nauséabondes appelées miasmes. Dans les années 1980, les épidémies d’origine alimentaire et les infections dues aux opérations médicales ont conduit de nombreuses organisations de santé à promouvoir plus activement l’hygiène des mains.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Oui.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Le film cherche à être le plus didactique possible par des séquences qui montrent les gestes à adopter. Ces séquences sont tournées dans les milieux de la vie quotidienne pour que le public puisse s'approprier leurs contenus. Les explications d'ordre scientifique sont illustrées par des expériences et des photographies de laboratoire.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Télévision, locaux d'entreprise

Communications et événements associés au film

Public

tout public, en particulier le public professionnel

Audience

Descriptif libre

Le film débute par plusieurs très gros plans de mains sollicitées dans diverses activités. Le fond sonore est une musique jouée par une guitare. Une narratrice explique l’importance de la main afin de réaliser « les travaux les plus durs comme les plus minutieux ». Néanmoins, cette dernière rappelle que ces différents travaux salissent la main, ce qui peut représenter des risques pour la santé. En effet, même si certaines saletés sont « visibles » le plus souvent elles sont « invisibles ». [01:35]

Danger visible : les produits toxiques

Plan rapproché d’un homme dans son bureau. Le fond sonore est le même que celui de la séquence précédente. Un narrateur demande à un médecin hygiéniste d’informer les spectateurs sur l’importance de se laver les mains. Ce dernier commence par expliquer qu’une main devient dangereuse quand elle touche un produit toxique. Il donne ensuite des exemples desdits produits toxiques : un insecticide, un herbicide ou défoliant et un fongicide contre les champignons. Le médecin met également en garde sur le danger des produits d’entretien ménager. Ses explications sont accompagnées d’un gros plan desdits produits. Le spécialiste conseille alors aux spectateurs de manipuler ces produits avec des gants et de ne pas fumer à proximité de ces produits afin d’éviter de « porter à la bouche » ces résidus que les doigts « auraient déposés sur l’embout de la cigarette ». Ses explications sont accompagnées d’un gros plan d’un homme manipulant un produit toxique avec des gants et d’un gros plan d’un homme fumant à proximité d’un produit toxique. [02:34]

Danger invisible : les germes

Plan rapproché du médecin hygiéniste. Ce dernier nous met en garde qu’une main propre peut quand même être dangereuse « par les microbes et les parasites qu’elle transporte ». Zoom sur un dessin d’une main puis retour sur un plan rapproché du médecin hygiéniste. Lesdits microbes et parasites peuvent alors, selon le spécialiste, se propager sur les aliments et les muqueuses qu’on touche. Gros plan sur les mains du médecin hygiéniste. Pour appuyer son argumentation, le spécialiste a manipulé avec ses mains des souches microbiennes. Il place l’une de ses mains dans une boîte qui contient un « milieu nutritif stérile favorable à la multiplication des microbes ». Gros plan sur une étuve. La boîte est ensuite placée dans une étuve pendant 48 heures à 37°. Gros plan sur la boîte. Une fois ce temps écoulé, le résultat sur le contenu de la boîte est alors exposé par le médecin aux spectateurs : la reproduction microbienne a été tellement intense « que l’on voit le dessin de la main » dans la boîte. En effet, « des milliards de germes, dont certains sont à l’origine de maladies, se sont développés ». [03:38]

Quelques notions de bactériologie

Plan américain du médecin hygiéniste à côté d’un schéma esquissé sur un tableau. Le narrateur demande au spécialiste ce que sont les microbes. Ce dernier discerne 3 types de microbes : les bactéries, les champignons et les virus. Il définit ensuite distinctement chaque type de microbe : la bactérie ne peut pas être vue à l’œil nue et ne peut donc être observée qu’au microscope. Gros plan de photomicrographies de bactéries. Elles sont principalement composées d’un membre, d’un cytoplasme et d’un noyau. Plan d’une vidéo prise par un microscope montrant des bactéries se développant. La bactérie, dans un environnement favorable, se divise « toutes les 12 à 15 minutes », ainsi, une bactérie peut se diviser en « 10 millions d’individus en 12 heures ». Gros plan de photomicrographies d’un virus. Le virus est encore plus petit que la bactérie et se développe uniquement dans des cellules vivantes. Gros plan de photomicrographies de champignons. Enfin, les champignons, également très petits, vivent sur la peau. Gros plan du médecin hygiéniste. Ce dernier ajoute que ces 3 types de microbes « agissent en se multipliant ou en sécrétant des toxines ». Le docteur présente ensuite un autre nuisible : le parasite. Ce dernier vit aux dépens d’autres êtres vivants et se reproduit en pondant des œufs. Ainsi, des mains non nettoyées peuvent, selon le praticien, provoquer des infections. Il cite comme exemple les infections alimentaires si les mains sont rentrées en contact avec des aliments et les infections localisées si les mains sont rentrées en contact avec des muqueuses (conjonctivite, rhinite, infection des muqueuses génitales…). [05:37]

Description des microbes responsables

Le narrateur demande ensuite au médecin la nature des microbes responsables de ces maladies. Gros plan sur le médecin hygiéniste. Selon ce dernier, les bactéries coupables sont souvent les staphylocoques, les clostridiums perfringens, les salmonelles et les yersinias. Quant aux parasites, il cite les ténias, les amibes, les oxyures et les grandes douves du foie. De plus, si les mains et les ongles ne sont pas nettoyés entre-temps, le docteur rappelle aux spectateurs qu’une réinfestation est possible par « ingestion des œufs de certains de ces parasites ». [06:18]

La voie manuportée : l’infection véhiculée par les mains

Plan sur la boîte qui a servi à cultiver les bactéries présentes sur la main du médecin. Le narrateur, pour résumer les explications de l’hygiéniste, conclut que ce sont les mains qui transmettent principalement les infections. Il nomme ce mode de transmission « La voie manuportée ». En effet, il est expliqué au spectateur que les bactéries et les parasites « peuvent vivre et se développer sur une main » et ainsi contaminer les objets que nous touchons au quotidien. À plusieurs gros plans de mains touchant des surfaces succèdent des gros plans de mains se faisant nettoyer. Pour que le spectateur soit sensibilisé sur le fait que tous les objets, même les plus anodins, peuvent être sales, le narrateur utilise l’exemple de l’œuf dont la coquille a pu être salie au moment de la ponte. Gros plan de mains cassant un œuf dans un bol. [07:08]

Quand se laver les mains ?

Ces objets sales permettent au narrateur de poser une nouvelle question rhétorique au spectateur : quand se laver les mains ? Le narrateur conseille le spectateur de réaliser ce geste protocolaire à plusieurs moments critiques de la journée : Au début de la journée pendant la toilette, avant la préparation d’un repas, après être allé au cabinet, après avoir éternué où s’être mouché, avant de manger et le soir. [07:37]

Comment se laver les mains ?

Après avoir dit quand se laver les mains, le narrateur explique au spectateur comment se laver les mains. En effet, ce dernier explique que ce geste, bien que simple, peut être mal réalisé si certaines règles ne sont pas suivies. Gros plan sur des mains en train d’être nettoyées et séchées. Ces règles sont ainsi énumérées au spectateur : il faut retirer tout objet qui peut gêner le nettoyage des mains (bague, bracelet…), se les laver à l’eau courante, les savonner pendant 30 secondes en insistant au niveau des doigts et des poignets tout en nettoyant par la même occasion le robinet qui a été ouvert avec une main sale , se les rincer et enfin les essuyer avec une serviette qui doit être propre. Cette dernière étape est, selon la narratrice, importante car l’utilisation d’une serviette sale rendrait le lavage des mains inutile. Ainsi, cette dernière conseille au spectateur d’utiliser une serviette à enroulage automatique ou du papier absorbant à usage unique et déconseille l’utilisation du séchoir électrique qui s'enclenche avec un bouton rarement propre et qui projette de l’air rarement pur sur les mains. [09:17]

Pourquoi se laver les mains ?

Enfin, le narrateur répond, en guise de conclusion, à une dernière question posée par une voix enfantine : « Pourquoi se laver les mains ? ». Gros plan d’une petite fille se faisant laver les mains par un adulte. Sa réponse est que le lavage des mains permet « d’éviter la transmission de maladies infectieuses et parasitaires ».

Notes complémentaires

Références et documents externes

Kay Codell Carter & Barbara Carter, Childbed Fever: A scientific biography of Ignaz Semmelweis, éd. Greenwood Press. Londres, 1994

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Dorian Karmann