La médecine rurale (1975)
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Main credits
Content
Medical themes
Theme
Dans un canton agricole en bordure de la Bourgogne, le quotidien d'un médecin de campagne, en visite, en consultation. Ses conditions de travail harassantes, sa rémunération qu'il juge insuffisante.
Main genre
Résumé
Un médecin filme dans toutes ses activités : répondant au téléphone dans sa voiture, en consultation à domicile. Images de sa voiture roulant dans la campagne, de sa salle d'attente, d'une consultation, d'une visite dans une ferme. Le médecin est interviewé sur les difficultés de sa profession.
Context
Structuring elements of the film
- Reporting footage : Yes.
- Set footage : No.
- Archival footage : No.
- Animated sequences : No.
- Intertitles : No.
- Host : No.
- Voix off : No.
- Interview : Yes.
- Music and sound effects : No.
- Images featured in other films : No.
How does the film direct the viewer’s attention?
Le reportage nous entraîne sur les pas du médecin. Par sa voix, nous ressentons la lassitude qu'il éprouve à force de travail et de manque de moyens. Par les images, nous ressentons son humanité et son attachement aux habitants qu'il côtoie et qu'il soigne.
How are health and medicine portrayed?
La médecine est présentée "à ras le quotidien", dans la trivialité des décors et des soins propres à la pratique de la médecine générale en milieu rural.
Broadcasting and reception
Where is the film screened?
Télévision. TF1, mardi 07/10/1975.
Presentations and events associated with the film
Audience
Télévisuel
Local, national, or international audience
Description
Le système de radio-téléphone
Contre-plongée façade maison, en off voix assistante « Allô monsieur ? » Contre-plongée, int. Voiture, médecin prend l’appel : « Allô oui ? – J’ai une visite pour vous » Int. Bureau, femme de profil. En off, réponse du médecin par l’amplification du système de radio-téléphone. La femme devant le récepteur, combiné à la main. Int. Voiture, le médecin CP en off voix amplifiée de l’assistante : « Chez monsieur Lenoir et Moreau à Chuel ». Il répond : « Qu’est-ce que c’est ? » Int. Bureau, elle répond en in : « C’est pour un homme de trente ans à peu près qui a des douleurs dans le ventre. Le bureau est sombre, on devine en arrière-plan, la silhouette d’une autre femme : une patiente ? Int voiture, il répond en in : « Bon, dites-leur que je passe dans cinq minutes à peu près. » (00:23)
Sur la route, nuit et jour
Cut. Ext. Route de campagne, la voiture arrive vers la caméra, elle négocie un virage suivi en pano. Commentaire, voix de femme : « Il est l’un des quelques 10 0000 médecins ruraux de France. Son champ d’action : un canton agricole en bordure de la Bourgogne. Ce qui représente un certain nombre de kilomètres chaque jour. » Voiture seule rejoint le fond du champ bord cadre droit, sur une route en oblique bordée de champs. Int. Voiture, vue du bord de route droit par la vitre du siège passager : un champ de maïs, ciel gris. Int. Voiture, pare-brise avant qui donne sur la route de campagne, en off, voix du médecin : « Je fais environ 120 km par jour environ, quelquefois 150 km par jour. » En off, voix de femme du commentaire : « Est-ce qu’on vous appelle souvent la nuit ? ». Cut, int. maison Gros plan du visage du médecin qui répond : « Les visites de nuit ont nettement diminué depuis que leur tarif a augmenté de manière substantielle. On a l’impression que les gens n’appellent qu’en cas de nécessité et toutes les visites un peu abusives ont disparu. » (00:57).
Être la femme d'un médecin : isolement, précarité
Cut. Séq cabinet, il apparaît dans la salle d’attente pour annoncer la visite suivante. « C’est pour ça que nous avons tendance à penser qu’on devrait revaloriser les visites de jour, de manière à ce que les gens ne nous appellent chez eux que quand ils ne peuvent pas faire autrement et qu’ils viennent dans toute la mesure du possible en consultation. » La voix du médecin est grave et douce, elle détache soigneusement les mots. Son ton terne, sans relief, paraît celui d’une personne lasse. L’entretien se poursuit sur la question de la condition professionnelle de l’épouse du médecin : le médecin interrogé indique que sa femme ne travaille plus pour lui, et qu’en général, les femmes de médecins qui sont leurs collaboratrices n’ont pas accès à une « retraite valable ». Il ajoute que beaucoup de veuves de médecins sont dans une « situation dramatique ». L’épouse est interrogée : plan poitrine, elle est soigneusement maquillée, elle porte un chemisier élégant et des bijoux, elle est filmée devant un manteau de cheminée qui supporte un vase de faïence XVIIIè. Elle se plaint de l’isolement à la campagne pour des raisons pratiques (services en ville, scolarité des enfants) et pour des raisons de sociabilité. (02:12)
Formation, rémunération
Ext. Ville, voiture dans la rue, cut. Entrée sous un porche, avec une enseigne « Hôpital ». La caméra serre sur le fronton : « Clinique chirurgicale hôpital hospice ». Le médecin explique qu’il actualise sa formation par la lecture de livres et par l’échange avec des spécialistes ou par des formations à l’hôpital : « Nous souhaiterions que les portes des hôpitaux nous soient plus largement ouvertes. » 06 :38 : ext. Route de campagne, plan large : sous un arbre, des vaches, dézoom puis pano sur la voiture qui apparaît sur la route, effectué derrière un tracteur ; socs en amorce bord-cadre bas, la voiture continue d’avancer, en arrière-plan à la fin du pano apparaissent des bâtiments de ferme. Insert en Cut, int. Voiture pour la fin de la manœuvre dans la cour, puis retour en point de vue extérieur, la voiture s’immobilise. Plan de coupe sur une oie en plan moyen. Retour sur le plan général dans la cour de ferme, avec de nouveau soc en amorce du bord-cadre bas : le médecin est sorti de la voiture, il suit une femme qui rentre dans la maison. En son : int. Cabinet du médecin, sa voix ponctuée par des sonneries de téléphone : « On arrive à gagner sa vie à condition d’avoir des horaires de travail exceptionnels mais nous ne pourrions pas le faire si nous ne travaillions que 40 h par semaine. » Int. Le médecin se penche sur une femme âgée pour l’ausculter, il n’a pas quitté son imperméable.(03:03).
Vivre "au milieu de la population"
Le médecin en off, enchaîne : « Et pourtant il est indispensable que nous ayons un niveau de vie décent car dans un environnement de maladie, qui quelquefois est pénible moralement, nous avons besoin d’aller recharger nos batteries, de prendre des vacances, d’avoir des loisirs où la misère, la maladie, la tristesse soient un peu absentes. » Gros plan sur une femme d’une quarantaine d’années, puis dézoom : elle est en blouse et tablier. Elle jette un regard las vers le bord-cadre bas gauche. Raccord avec le sol en carrelage maculé de terre, où gisent des bottes crottées, des pantoufles usées, un panier, des chaussures de ville de femme, un sac de farine ou de ciment : cette nature morte qui témoigne d’un intérieur modeste et rural, apparaît au moment où le médecin dit le mot « tristesse ». Cut. Un homme attablé devant une bouteille de vin, une assiette et une baguette, il n’a pas quitté sa casquette. Cut, en raccord à 90°, plan large : le même homme, même situation, avec la femme debout à ses côtés et un enfant, de l’autre côté de la table le médecin vu de dos. Ce tableau familial, dans une pièce sombre, en présence du médecin, rappelle Misère au borinage, tableau documentaire des ouvriers par Henri Stork et Joris Ivens (1933). Au moment où le médecin explique qu’il est une figure sociale pour les habitants, séq. En ville, où on le voit entrer dans une pharmacie après avoir échangé avec un homme et une femme sur le trottoir. « Nous vivons au milieu de la population, et au milieu de toutes les couches sociales ».
Supplementary notes
References and external documents
Contributors
- Record written by : Joël Danet