Family doctor (1946)

De Medfilm



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Titre :
Family doctor
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
19 minutes
Format :
Parlant - Noir et blanc - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :

Générique principal

BRITISH BOARD OF FILM CENSORS CARLISLE HOUSE SOHO. W.I. CIRCA 1670 (WREN)
SECRETARY: J. BROOKE WILKINSON. THIS IS TO CERTIFY THAT “FAMILY DOCTOR” HAS BEEN PASSED FOR PUBLIC EXHIBITION TO ADULT AUDIENCES
EXAMINER: ROB NS PRESIDENT: (…)

FAMILY DOCTOR
AN EVERYMAN PRODUCTION
TECHNICAL ADVICE BY THE BRITISH MEDICAL ASSOCIATION

PRODUCED BY LEWIS GRANT WALLACE
DIRECTED BY RICHARD MASSINGHAM
PHOTOGRAPHY GERALD GIBBS

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

Un médecin de famille ne peut pas être un bon médecin s'il n'établit pas une relation de confiance avec ses patients.

Genre dominant

Fiction

Résumé

À l'occasion d'une conversation informelle, un médecin expérimenté explique à son fils qui vient de s'associer avec lui, ce qui fera de lui un bon médecin, au-delà de son excellente formation médicale.

Contexte

Une réforme de la santé ambitieuse

Après le raz-de-marée électoral de juillet 1945 qui voit la défaite de Winston Churchill et porte les travaillistes au pouvoir (Clement Attlee devient Premier ministre), le nouveau gouvernement veut mettre en place un nouveau système de santé (ce qui deviendra le National Health Service en 1948).

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le champ d'application de l'assurance maladie avait été étendu, mais il ne couvrait que la moitié de la population et n'incluait pas les services hospitaliers et spécialisés, ni les services dentaires, optiques ou auditifs. La mise en place d'un service universel, indépendamment de la capacité à payer, était au cœur des nouvelles réformes du gouvernement Attlee. En tant que ministre de la Santé, Aneurin Bevan a entrepris de s'appuyer sur le rapport Beveridge et le Livre blanc du gouvernement de coalition. En octobre 1945, Bevan expose sa vision d'un service national de santé. En décembre, il explique au Cabinet qu'il s'agit d'une "occasion, qui ne se représentera peut-être pas avant des années, de réviser et de reconstruire en profondeur la situation sanitaire du pays. Les dispositions comprennent les soins hospitaliers, les services ambulanciers, les services de médecine générale, les soins de maternité, les ordonnances ainsi que les soins optiques et dentaires.

Faire passer le NHS du principe à la politique nécessitait des changements structurels importants et donc des négociations approfondies avec le corps médical, les autorités locales, les comités, le Parlement et les autres ministres. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il s'agissait d'un processus ardu. De plus, le NHS faisait partie d'une série de réformes qui constituaient l'État-providence. La manière dont l'État allait financer ces réformes était une question essentielle pour le gouvernement de l'époque. Keynes avait déclaré au cabinet de guerre en mai 1945 que la Grande-Bretagne était confrontée à un "Dunkerque financier" La loi sur l'assurance nationale de 1946 a étendu les cotisations des personnes en âge de travailler (à l'exception des femmes mariées) afin de contribuer au financement des dispositions de l'État-providence. (https://history.blog.gov.uk)

Opposition de la BMA

La British Medical Association s'oppose à ce que les médecins deviennent des employés de l'État disposant d'un salaire fixe. Le débat public entre la BMA et le ministre de la Santé, Bevan Aneurin, est particulièrement violent. Des communiqués de presse et des caricatures parus dans les journaux comparent Bevan à Hitler et qualifient son projet de "premier pas vers le national-socialisme" (I have examined the Bill and it looks to me uncommonly like the first step, and a big one to national socialism as practised in Germany, commentaire d'un ancien président de la BMA, 1946). La BMA a commandé le film Family Doctor à Everyman Production pour promouvoir le rôle fondamental du médecin généraliste dans la société britannique (prise en charge psychosociale qui va largement au-delà de soins purement médicaux) et gagner le public à sa cause. Néanmoins, lorsque le film est sorti, la BMA a pris des distances avec cette œuvre et n'a pas souhaité être reconnue comme détenteur de ses droits. (Communication personnelle d'Angela Saward, Wellcome Collection, suite à ses recherches dans les archives de la BMA).

Contexte cinématographique

Entre 1937 et 1942, une série de neuf films mettant en scène un jeune interne, le Dr Kildare, et son patron, le Dr Gillespie, rencontre un grand succès auprès du public américain et à l'étranger, notamment au Royaume-Uni pour certains d'entre eux. (Exemples ː Young Dr Kildare (1938) ; Calling Dr Kildare (1939) ; Dr Kildare's Strange Case (1940), etc.) Le médecin expérimenté y joue un rôle de mentor chaleureux et attentionné auprès de ses internes (à la différence de la plupart des séries médicales télévisées américaines diffusées depuis les années 2000 dans lesquelles la relation entre les internes et leurs chefs est tendue, conflictuelle, donne lieu à des brimades, etc. Exemples ː Dr House, Urgences, Grey's Anatomy et, dans une moindre mesure, The Good Doctor, etc.)
Dans les années qui suivent, le personnage du Dr Kildare disparaît mais le concept reste le même dans une série de sept films dont le héros est désormais le Dr Gillespie (1942-1947). Exemples ː Calling Dr. Gillespie (1942) ; Dr. Gillespie's New Assistant (1942), etc.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Non.
  • Images en plateau : Oui.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Ce film reprend un motif présent dans un certain nombre des films grand public à thème médical d'avant-guerre ː le duo médecin expérimenté/médecin débutant, le premier servant de mentor au second et lui faisant découvrir des aspects de leur profession qu'il n'a pas appris à l'hôpital mais qui feront de lui un bon praticien, le tout dans une ambiance chaleureuse et bienveillante. (On remarquera qu'on trouve un autre exemple de ce type de relation dans Know_for_sure_(23_min))
Dans Family Doctor, ce motif est renforcé par le fait que les deux médecins sont père et fils. Ils sont mis en scène dans un huis clos avec une succession de flashbacks pour "aérer" la mise en scène : les études de médecine du fils, les exemples de patients du père. Le film communique alors une impression de chaleur, bien-être, confiance et sérénité.

Un cadrage serré avec notamment de fréquents gros plans sur le visage des différents personnages permet au spectateur de reconnaître et partager leurs émotions, ce qui va à l'appui du message du film ː les patients sont bien plus que des corps malades et le médecin de famille est là pour les prendre en charge à tous les niveaux (médical, psychologique et social).

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Le médecin ne se contente pas de prendre en charge les patients sous l'angle médical. Son intervention au niveau psychologique et social est également fondamentale. Il conseille ses patients sur le plan éducatif (lorsque la mère d'une adolescente coupable de vol vient le consulter) et prévient des désordres sociaux (par exemple en empêchant un divorce). C'est un personnage droit et responsable qui a à cœur d'établir une relation de confiance avec ses patients car "c'est la base de la réussite du traitement" et ne tergiverse pas avec le principe du secret médical (le spectateur ne saura jamais ce qu'il a dit à Mme Fraser pour la dissuader de quitter son mari, ni ce dont souffre M. Taylor).

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Cinémas dans le nord-est de l'Angleterre (Hull ?)

Communications et événements associés au film

Public

Grand public.

Audience

Descriptif libre

Il n'y a pas de cas simple et évident
Noir. Un téléphone sonne. Le Dr Manning répond ; sa correspondante s'appelle Mme Baker. Pendant la conversation, un jeune homme apparaît. Il lit une revue en faisant les cent pas dans un salon confortable. Le Dr Manning rappelle à Mme Baker que son fils travaille avec lui désormais. Surpris, le jeune homme lève les yeux et s'arrête. Suite de la conversation ː le Dr Manning rassure Mme Baker. À la place de son fils, il lui aurait dit la même chose. Entre-temps, le jeune Dr Manning s'est approché de la cheminée et a saisi un petit pot à crème en métal brillant qu'il examine distraitement. Gros plan sur le pot à crème dans la main du jeune homme.
Le Dr Manning père rejoint son fils John dans le salon. Il lui explique que Mme Baker était un peu inquiète après sa visite. Le jeune Dr Manning détaille sur un ton légèrement agacé les conseils qu'il a donnés et le médicament qu'il a prescrit à Betty, la fille de Mme Baker, pour sa rougeole. Son père acquiesce en souriant. Le jeune Dr Manning doute tout à coup. Son père aurait-il réagi différemment ? Mais non, ce dernier lui confirme qu'il aurait dit et prescrit la même chose. "Alors, pourquoi faire tant d'histoires ?", s'exclame le jeune homme, "C'est un cas simple et évident." (It's a simple, straightforward case.) Son père n'est pas du même avis.
Tout en s'asseyant et en enlevant ses chaussures (c'est manifestement la fin de la journée, il va pouvoir se reposer), le Dr Manning père explique à son fils (qui lui passe ses pantoufles) que la médecine générale va bien au-delà du bon diagnostic et du choix d'un traitement approprié. Il s'agit de nouer des liens étroits avec les patients afin de gagner leur confiance. Il insiste sur la place privilégiée que tient le médecin de famille dans la vie des patients. Au fil du temps, certains patients préféreront appeler le jeune Dr Manning (gros plan sur le visage du jeune homme qui baisse les yeux d'un air faussement modeste) alors que d'autres consulteront son père car ils feront davantage confiance à l'un ou à l'autre. Cette relation de confiance permettra au traitement d'être plus efficace. (02ː25)
Une formation médicale (technique) approfondie ne suffit pas à faire un bon médecin
Flashback. John Manning est en train de lire un livre qui lui donne manifestement du fil à retordre. En voix off, son père détaille l'étendue de la formation médicale dont il a bénéficié. D'abord il a fait deux ans et demi d'études théoriques (botanique, zoologie, chimie, physiologie, anatomie, etc.) Puis il a commencé sa formation hospitalière et en a revêtu les attributs (John Manning enfile une blouse blanche et a un petit sourire de fierté en utilisant son stéthoscope). Il a également appris à faire des analyses biologiques, à relier les symptômes des patients à des prélèvements pathologiques, à fabriquer et prescrire des médicaments. Ensuite, c'est sa formation chirurgicale qui est détaillée ainsi que sa formation à l'examen clinique. Cette séquence se termine sur la voix off d'un professeur qui donne un conseil à ses étudiants ː "Attention à ce que vous dites devant un patient. Il ne faut ni l'effrayer ni l'angoisser inutilement. Souvenez-vous-en une fois diplômé." Présenté ainsi, ce conseil semble être le seul que les étudiants aient reçu sur la façon de se comporter avec les patients au cours de leurs nombreuses années de formation intense mais finalement presque exclusivement technique.
Retour dans le salon de la famille Manning. Le père reprend les derniers mots prononcés par le professeur en voix off ː "Tu es diplômé à présent." Il reconnaît que son fils a eu une excellente formation technique (peut-être meilleure que la sienne) et qu'il a sûrement déjà posé des diagnostics remarquables (nouveau mouvement faussement gêné du jeune médecin). Il ne se moque pas de lui, il reconnaît qu'il était comme lui à son âge. Cette réflexion contribue à normaliser la situation. Tous les médecins récemment diplômés ont à apprendre ce que le Dr Manning s’apprête à expliquer à son fils ː leur apprentissage ne fait que commencer. Pendant ce monologue, la caméra se fixe quelques instants sur le visage du père en train de fumer la pipe mais elle s'attarde ensuite beaucoup plus longuement sur celui, attentif et concentré, du fils.
La vie d'un médecin généraliste
Plan d'ensemble assez serré du salon. Le Dr Manning père, accoudé à la cheminée, allume sa pipe. Sa position est celle d'un maître qui va dispenser un enseignement. Le jeune Dr Manning est dans une position beaucoup plus basse, assis dans un fauteuil, les mains jointes, les yeux levés, l'air grave, comme un étudiant, voire un disciple. Le Dr Manning père expose en voix off tout ce qui rend difficile la vie d'un médecin généraliste ː on l’appellera à toute heure et par tous les temps (on le voit réveillé par le téléphone en pleine nuit), il aura très peu de temps pour lui et devra continuer à se former (il mange un sandwich assis à son bureau tout en lisant le British Medical Journal), il devra assumer ses décisions et connaîtra une certaine solitude (il réfléchit un instant devant une vitrine fermée à clé qu'il finit par ouvrir pour y prendre un médicament), on le consultera parfois pour des motifs incongrus (une fille accusée de vol, un chat malade). Il rappelle que les instruments utilisés pour examiner un patient (abaisse-langue, otoscope, stéthoscope, marteau, etc.) ne font pas tout. Défilé de visages de patients des deux sexes, jeunes et vieux, souriants ou graves, silencieux ou en train de parler qui donne au Dr Manning père l'occasion de rappeler ce qu'il a déjà dit plus haut ː les patients ne sont pas justes des corps malades ou des numéros sur un dossier. Ce sont des êtres de chair et de sang qui ont peur, espèrent, doutent et souffrent. Il enjoint à son fils de changer de profession et d'aller travailler dans un bureau comme fonctionnaire (ǃ) s'il ne le comprend pas. Il faut qu'il sache que ses patients ont besoin de parler de leurs soucis et qu'il devra les écouter pour leur prescrire le bon traitement. Il lui rappelle également la nécessité de ne pas trahir les secrets qui lui seront confiés car toutes ses années d'expérience lui ont appris que "la relation entre le médecin de famille et ses patients est à la base d'un bon traitement médical."
La famille Fraser
Le jeune Dr Manning a toujours la même position physique, attentive et respectueuse. À présent son père s'assied pour lui parler de sa relation avec une famille en particulier.
Flashback. Un dimanche après-midi (ce qui illustre bien qu'un médecin de famille peut être appelé n'importe quand), le Dr Manning père somnole dans son fauteuil. Il est appelé pour s'occuper d'un jeune homme, Ted Fraser, qui vient d'être victime d'un accident de la circulation. Les habitantes du cottage où Ted a été transporté, Mme Wilcox et sa fille, assistent le Dr Manning. C'est le début d'une relation entre Ted Fraser et Mlle Wilcox. Ils se marient quelque temps plus tard. Deux ans après, le Dr Manning est appelé pour mettre leur fille au monde. Ses souvenirs concernant cette naissance sont particulièrement clairs car Ted Fraser lui a posé plus de problèmes que son épouse. Néanmoins il réussit à le rassurer (on notera que la prise en charge de l'inquiétude du mari inclut un petit verre d'une boisson alcoolisée ǃ) et tout se termine bien (musique triomphale). Il voit l'enfant régulièrement et lorsqu'elle tombe malade à l'âge de sept, il sait gagner sa confiance par de petites astuces amusantes qui lui permettent de l'examiner malgré sa frayeur initiale. À cette occasion, le Dr Manning remarque que Mme Fraser n'a pas l'air en forme. Elle affirme avoir un petit problème d'indigestion qu'elle minimise. Avec une certaine fermeté, le médecin lui enjoint tout de même de venir le voir à son cabinet le soir même. Au cours de leur entretien, le Dr Manning apprend que Mme Fraser boit une vingtaine de tasses de thé par jour, ce qui explique son problème d'indigestion. Par un raccourci qui laisse le spectateur un peu perplexe, il devine que ce comportement date de Noël dernier. Alors, pour la mettre en confiance et la détendre, il lui propose une cigarette puis lui demande si son mari fréquente une autre femme (les aurait-il vus ensemble ?) Aussitôt elle exprime son incrédulité et son désarroi. Elle ne voit qu'une issue possible ː le divorce (musique vigoureuse et tendue). Elle demande son avis au médecin qui prend le temps d'allumer sa pipe. Manifestement, il entrevoit une autre issue que le divorce mais cette partie de l'entretien se perd dans la musique de fond afin de préserver sa confidentialité. En conclusion, il s'engage à parler à Ted pour voir s'il peut "faire quelque chose". Grâce à l'intervention, le couple se retrouve et la situation s'arrange.
Peu après, c'est Mme Wilcox qui tombe malade, elle qui ne l'avait jamais consulté jusque-là. À la fin de l'examen clinique, elle lui annonce qu'elle l'a fait appeler parce qu'elle sait qu'elle peut compter sur lui pour lui dire la vérité sur son état de santé. Il lui annonce qu'elle n'a plus qu'un an à vivre. Gros plan sur les mains de la vieille dame qui tressaillent puis se serrent, exprimant ainsi sa résolution. Munie de cette information, elle va pouvoir mettre ses affaires en ordre et préparer son départ. Le Dr Manning accepte de ne pas informer le reste de la famille de l'état de santé de Mme Wilcox. Tout à coup, son regard est attiré par un petit pot à crème en métal brillant posé sur le plateau du service à thé à côté du lit de la malade. Il appartenait à la mère de Mme Fraser. Cette visite est le début d'une amitié entre le Dr Manning et Mme Fraser. Il vient lui rendre visite quand son emploi du temps le lui permet et elle lui sert le thé. Zoom sur le petit pot à crème posé sur le plateau. Cut. On retrouve le petit pot à crème en gros plan dans la main droite du Dr Manning qui le tient presque contre son cœur. Cet objet est le symbole de la place qu'a tenu et du rôle qu'a joué le Dr Manning dans la vie des Wilcox-Fraser. Certes, il leur a dispensé des soins médicaux mais il a également été leur confident, conseiller conjugal, ami, etc. "Rien d'extraordinaire, c'est le lot de tout médecin. La médecine ne se réduit pas aux stéthoscopes, aux tests de laboratoire et aux fiches à remplir."
Le jeune Dr Manning est prêt à être un véritable médecin de famille
Enfin, le Dr Manning père s'assied, se mettant ainsi à la hauteur de son fils qui sur certains plans semblait presque écrasé par la haute stature de son père (contreplongées légèrement en biais). Ce dernier lui demande s'il est prêt à embrasser ce travail à temps plein (ce qui pour lui, signifie plus de huit heures par jour) et s'il veut toujours s'associer avec lui. Le jeune homme n'a pas changé d'avis. Le Dr Manning père s'installe confortablement pour lire mais il se rappelle soudain qu'il a oublié quelque chose dans son explication. Il lui annonce avec un mélange d'humour et d'agacement que les patients utilisent souvent le mot "déranger" quand ils appellent le médecin et qu'effectivement, il sera fréquemment dérangé.
Le téléphone sonne. Le jeune homme va répondre. Gros plan sur les pantoufles du Dr Manning père qui est train de se détendre en lisant un numéro du magazine humoristique et satirique Punch. Plan sur le feu qui crépite dans la cheminée et sur le visage souriant du Dr Manning que sa lecture amuse. Une petite pendule posée sur la cheminée à côté du petit pot à crème indique qu'il est minuit moins dix. Le jeune Dr Manning revient dans le salon. Une certaine Mme Taylor demande à ce que le Dr Manning père vienne voir son mari. Elle s'excuse de le déranger. La journée de travail n'est donc pas terminée. Le Dr Manning père remet ses chaussures (musique triomphale) et dit à son fils de l'accompagner. Ce dernier se lève avec entrain de l'accoudoir du canapé sur lequel il s'était assis. Son père lui donne une petite tape sur l'épaule et les deux hommes sortent de la pièce en discutant du cas très intéressant qu'ils vont voir. Aucun des deux n'a exprimé la moindre fatigue ni la moindre réticence à l'idée de devoir ressortir aussi tard.

Notes complémentaires

En 2021, le spectateur de ce film s'étonne de certaines stratégies du médecin de Family Doctor qui sert un verre d'alcool à un futur père angoissé et offre une cigarette à une patiente tendue ǃ

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Élisabeth Fuchs
  • Transcription Anglais : Thibault Riegert
  • Sous-titres Français : Thibault Riegert