L'Institut Pasteur aujourd'hui (1982)
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Sommaire
Générique principal
Réalisation : J. P. Manquille / Production : Les films du sabre
Contenus
Sujet
Présentation de l'Institut Pasteur en insistant sur l'actualité de son activité.
Genre dominant
Résumé
Description des différentes activités dans l'Institut Pasteur aujourd'hui, la recherche voisinant l'intervention médicale. Rayonnement mondial des découvertes de l'Institut par de nombreuses applications à l'étranger. Modernisation de l'outil de recherches par l'acquisition d'équipements de pointe, grâce à la technologie électronique.
Contexte
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Oui.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Oui.
- Animateur : Non.
- Voix off : Oui.
- Interview : Oui.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Oui. L'Institut Pasteur (1942)
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
La mise en scène obéit au principe de la visite guidée. Par le truchement du film, le spectateur a l'impression d'avoir pénétré dans le lieu, rencontrant les responsables de ses différents départements qui expliquent la vocation de chacun. Le film abonde en plans de chercheurs en activité. La différence de leurs situations de travail permet d’exprimer leur variété et la diversité des équipements qu’elles mobilisent.
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
La médecine est représentée comme un objectif pratique pour la recherche, à l'exemple de l'unité de génie génétique œuvrant pour le contrôle de l'hépatite virale. La médecine est également représentée par la description du fonctionnement du département clinique.
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Tout public (adulte)
Audience
Descriptif libre
L'Institut Pasteur : un centre de recherches méconnu
Musique électronique style Jean-Michel Jarre. Au tableau de Pasteur par Albert Edelfelt en 1885 succèdent des plans de chercheurs manœuvrant des appareils de pointe. Montage dynamique avec des zooms dans le champ. Plan général en plongée sur la façade de l’institut, gravure montrant ses bâtiments, dont une ménagerie. « L’Institut Pasteur est mal connu du public. On se le représente comme un institut de recherches s’occupant principalement de vaccins, plus particulièrement celui contre la rage. Or l’Institut Pasteur, fondation privée, a beaucoup changé ces dernières années. » Plan d’une main tapant sur le clavier d’un ordinateur. « Les recherches ne concernent pas seulement les vaccins, mais aussi les domaines biologiques les plus avancés telles que la biologie moléculaire, la pharmacologie, la neurobiologie, l’immunologie, etc. » L’écran d’un moniteur montre des images d'observation microscopique. Le commentaire poursuit en indiquant que l’Institut s’occupe des microbes pathogènes et aussi « des microbes utiles pouvant résoudre certains problèmes de la société moderne. » Dézoom sur une photographie montrant Pasteur en famille. « Louis Pasteur s’était lui-même intéressé aux microbes utiles avant de se consacrer aux microbes dangereux. » Comme dans le film L’Institut Pasteur de 1942, nous retrouvons ce souci de tracer une stricte filiation entre Pasteur et les chercheurs de l’Institut qui porte son nom. Le commentaire rappelle les travaux de Pasteur qui ont permis d’améliorer la production de la soie, du vin, de la bière. « l’Institut Pasteur allie donc la plus grande tradition avec la recherche de pointe. » Pano oblique en plongée sur un plan général des bâtiments de l’Institut. Voix off d’une personne en entretien : « Cet institut a été créée en 1888 à la suite d’une souscription dans le monde entier. » Vocation des sources de financement : l’État (50 %), industrie propre (20 %), services d’analyse médicale (16 %), mécénat (14 %). Plans d’éprouvettes. Rappel des découvertes pasteuriennes : le vaccin contre la rage, la mise au point du BCG, découvertes dans le domaine des sulfamides, des anatoxines. (02.49)
Visite guidée de l'institut : la biologie moléculaire, le génie génétique
Apparition dans le champ d’un homme filmé en taille, élégamment vêtu. L’infographie indique qu’il s’agit de Joël de Rosnay, Directeur des applications de la recherche. « il y a 900 personnes qui travaillent à l’Institut Pasteur, dont 400 chercheurs. » Nouveaux plans de bâtiments en plongée. De Rosnay précise que parmi ces derniers 200 appartiennent à l’INSERM ou au CNRS. Le détail de l’organisation continue : « Il y a six grands départements qui regroupent 52 unités de recherche. » Activité nouvelle de l’Institut depuis les années 50 : la biologie moléculaire (l’expression apparaît en carton). Dans un espace de laboratoire, une femme vêtue d’une blouse que l’infographie précise être Antoinette Ryter, chef de l’Unité de microscopie électronique. « Ces recherches en biologie moléculaire apparaissent assez loin de l’homme. Mais il faut comprendre comment une cellule peut fonctionner normalement pour qu’on puisse ensuite réaliser ce qui se passe quand une cellule est malade. » Gros plan sur une laborantine se livrant à une observation au microscope. La molécule peut être étudiée isolément ou sur la cellule pour « voir quel rôle elle joue. Par exemple les cellules qui composent le cerveau communiquent entre elles grâce à une foule de molécules qui interagissent ». (04.32) Autre sujet d’étude : la différenciation cellulaire, notamment pour le développement de l’œuf et la formation de l’embryon. Plans sur des chercheurs en situation d’observation, notamment dans « l’intimité des cellules pour voir les changements dans leur structure suivant les nouvelles fonctions qui apparaissent, les nouvelles fonctions que la cellule acquiert. » Dans une serre, un homme filmé en pied, sur lequel la caméra zoome par un mouvement caractéristique du film, quel que soit le sujet du plan. L’infographie nous indique qu’il s’agit de François Gros, Directeur général. Il évoque la récente mise en place de l’unité de génie génétique. Carton : « Unité de génie génétique ». Dans un laboratoire, le Dr David Perrin indique que cette discipline s’est développée après la guerre, amenant la biologie au niveau des sciences exactes. Un dessin montrant une molécule. « Toute l’idée du génie génétique c’est de regarder ce qui se passe quand on transfère un gène d’un organisme dans un autre (…) L’autre aspect, c’est l’aspect pratique, par exemple pour l’hépatite virale dont on ne sait pas cultiver le virus donc on a énormément de mal à faire le vaccin. Par contre on peut isoler le génome de l’hépatite virale et peut-être essayer de faire des vaccins contre cette maladie assez ennuyeuse actuellement ». David Perrin se prête du bout des lèvres à l’exercice de l’entretien, son regard rejoignant le sol. Des scènes de laboratoire, non expliquées, illustrent cette séquence. La différence des situations de travail permet d’exprimer leur variété et la diversité des équipements qu’elles mobilisent. Carton : « Département de virologie ». (07.36)
Un homme assis dans un laboratoire où un autre homme travaille. L’infographie nous indique qu’il s’agit du professeur Claude Hannoun, chef de l’Unité de l’Écologie Virale. « Nous sommes ici dans un laboratoire de virologie. Les virus sont des agents qui provoquent des maladies graves comme la poliomyélite, la rage, la variole. Ce sont des agents tout à fait différents des autres microbes. » Les recherches nécessitent l’emploi d’animaux, sages, lapins, souris ou bien des cultures préparées à partir de ces espèces. Plan de souris massées dans une cage. « Les animaux entiers posent des problèmes importants, les cultures cellulaires sont plus faciles à utiliser puisqu’on peut les mettre dans des récipients. » Un modèle de virus grippal sous la forme d’une boule hérissé de tiges tubulaires. « Nous travaillons sur deux types de virus : d’une part, le virus de la grippe sur l’embryon de poulet et, d’autre part, les virus transmis par les moustiques comme la fièvre jaune, la dengue, les encéphalites. » Évocation de l’introduction du moustique comme animal de laboratoire. Gros plan sur le moustique qu’approche un instrument sous forme de stylet. Un insectarium est mis en place pour élever les moustiques. « Le moustique est le vecteur, c’est aussi un très bon support pour la multiplication du virus. »
La visite continue : présentation des activités « de service » et d'enseignement, services de bactériologie, génétique microbienne, immunologie
(09.30) « À côté de la recherche fondamentale, de la recherche appliquée, il y a aussi des activités de service pour les industries qui adressent à Pasteur un certain nombre de produits ou de substances que l’on teste pour en vérifier l’innocuité ou l’intérêt pharmaceutique. » Dans un laboratoire, un homme filmé en plan taille que l’infographie indique être le docteur Maurice Hofnung, chef de l’Unité de toxicologie génétique. Il explique qu’il travaille sur des produits qui peuvent s’avérer cancérigènes sur le long terme « non sur l’individu lui-même, mais sa descendance. » Description d’une expertise, étape par étape, sur différents produits comme du goudron, du colorant pour cheveux mis en contact avec des bactéries « spécialement fabriquées pour être sensibles aux agents toxiques génétiques ». Le mélange est déposé sur une boîte de Petri. Examen de « l’apparition de mutants » après deux jours d’incubation. Un homme penché sur la boîte de Petri posée sur un diagramme illuminé applique dessus des coups de stylo, traçant de multiples points sur sa surface. « Plus le produit est toxique génétique, plus le nombre de bactéries s’élève vite en fonction de la quantité de produit qu’on met sur les boîtes (de Pétri). » Maurice Hofnung montre un diagramme qui explique l’évolution du pouvoir mutagène d’un produit. « Ici il s’agit d’un additif à des pyjamas d’enfants aux États-Unis pour les rendre ininflammables. Ce produit est potentiellement cancérigène. » Pour la première fois, le film explique le déroulement et la finalité de l’opération à laquelle le chercheur se livre. Pour la première fois, le film assume un contenu pédagogique. Le chercheur qui travaille est ici un motif essentiel au film en tant qu’emblème.
(11.55) Plein cadre, un extrait du programme d’enseignement de la saison 1979-1980. Reprise de la musique, cette fois funky-électro. Plans d’une salle de cours remplie. « Les enseignements sont de niveau postuniversitaire, sont destinés aux diplômés des Facultés de médecine, de pharmacie et aux anciens élèves des grandes écoles. » Quelques messieurs aux tempes grisonnantes sur les bancs. Description des modalités des cours, inventaire des disciplines enseignées, dont des enseignements « méthodologiques » comme la « microscopie électronique ». Illustration par des plans de laboratoire. Carton : « Département de bactériologie ». Un homme dans un laboratoire. Une indication infographique nous apprend qu’il s’agit du Pr Mollaret, chef de l’Unité d’Écologie Bactérienne. Selon lui, le département a deux orientations : « d’une part des études de groupes microbiens ou de maladies bien déterminées, d’autre part des recherches plus générales dans le domaine de la pathologie infectieuse et de l’épidémiologie. » Inventaire des différents services : identification (pour des germes encore anonymes), collection (conservation de souches microbiennes au préalable lyophilisées). (15.00) Carton : « Département d’Écologie ». Un homme dans un bureau. Une indication infographique nous apprend qu’il s’agit du Pr André Dodin, Chef de l’Unité du Choléra et des vibrions. Ce département, affirme-t-il, agit dans la nature. Il s’occupe des germes de l’environnement. Le plus recherché dans l’eau est le vibrion cholérique. Plan en plongée sur des bois, puis plan de travaux des champs. Orientation des recherches sur la lutte biologique contre les insectes. « Il est bien évident que le DDT d’une part a fait la preuve de son efficacité, mais aussi de ses possibilités de pollution du milieu extérieur. » L’Institut a mis au point un insecticide alternatif destiné à être lâché sur les terrains des chenilles processionnaires. Travelling sur un hélicoptère survolant une forêt (la forêt des Vosges précisera le professeur) aspergeant le sommet des arbres avec le produit décrit. « Les cristaux de la toxine s’implantent sur les chenilles et les larves des moustiques et les détruisent sans aucune pollution ultérieure bien entendu. » Autre mode de lutte contre les insectes, les attaquer par des champignons pathogènes répandus dans la nature. (17.05) Carton : « Département de biochimie et génétique microbienne ». Un homme dans un laboratoire. Une indication infographique nous apprend qu’il s’agit du Pr Jean-Paul Aubert, Chef de l’unité de biologie cellulaire. Deux grands sujets de recherche : la structure et la fonction des protéines, la régulation de l’expression des gènes bactériens. Applications nombreuses dans les domaines de l’agroalimentaire et de la pharmacologie. Langoureux travellings verticaux sur les surfaces chromées d’appareils qui ne sont pas identifiés. (19.37) Carton : « Immunologie ». Un homme dans un laboratoire. Une indication infographique nous apprend qu’il s’agit du Pr Alain Bussard, chef de l’Unité d’immunologie cellulaire. L’immunologie étudie l’immunité de l’homme contre les agressions des bactéries. « Cette science, précise le professeur, est née dans cette maison puisque Louis Pasteur, dans les années 1880, a démontré qu’on pouvait protéger les hommes qui avaient reçu une morsure d’animal enragé contre le développement de cette rage en les vaccinant. » Images microcinématographiques. Autre axe : l’étude du rejet des greffes. Un organisme qui reçoit un corps étranger se défend par une réaction d’immunité. « Si nous connaissions le détail de ces réactions, nous pourrions éviter ces phénomènes. » (20.42) Autre axe : le cancer. Images de cellules en microcinématographie. « Il est très possible que le caractère dramatique du cancer soit dû au fait que les cellules qui envahissent l’organisme ne trouvent pas de défense. Il est donc essentiel de connaître les mécanismes qui régissent la défense immunologique. » La caméra fait de légers mouvements exploratoires sur des reproductions de clichés microscopiques montrant des amas de formes molles et étirées, ou bien des nébuleuses multicolores. Rien de ce qui est montré n’est expliqué. Évocation de fabrication de myélomes, « cellules éternelles ». À nouveau, des chercheurs penchés sur leurs appareils d’observation. Alain Busard refuse la distinction entre sciences appliquées et fondamentales. Il s’en réfère de nouveau à Pasteur : « Il disait ‘je ne connais pas de sciences appliquées, je ne connais que des applications de la science.’ »Images d’un chantier pour évoquer la prochaine mise en place d’un service d’immunologie fondamentale et pathologique. Plan de salle d’attente pour évoquer le centre de vaccination « très actif et très prospère » selon les mots de Joël de Rosnay. Carton : « Département clinique de l’Institut Pasteur ». Créé en 1910, l’hôpital Pasteur fonctionne selon le principe de l’isolement des malades. Scènes d’examen de patients, d’études de clichés radiographiques. « L’hôpital a été récemment modernisé pour accroître le confort des malades. » L’hôpital est spécialisé dans le traitement des maladies infectieuses tropicales et des maladies immunitaires. Planisphère pour nous illustrer comment l’Institut s’inscrit dans une coopération internationale. Évocation d’instituts outre-mer. Plusieurs points s’illuminent, en particulier en Afrique du Nord. Évocation de collaborations avec l’INSERM et l’OMS. Recyclage de divers plans apparus au début du film. Joël de Rosnay insiste sur l’importance pour l’Institut de stimuler les collaborations à l’étranger. Il rappelle que son économie l’amène à solliciter des mécénats. Le mot de conclusion : « ces grands axes nous permettront de continuer à garder cette place de centre d’excellence scientifique que lui reconnaît le monde entier. » Musique américaine sur un plan en plongée de pignons vénérables de l’Institut.
Notes complémentaires
Références et documents externes
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Joël Danet