Accouchement sans douleur (1960)

De Medfilm



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Titre :
Accouchement sans douleur
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
06 minutes
Format :
Muet - Couleur - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Archives détentrices :

Générique principal

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

« Scènes d'accouchement sans douleur à la maternité des Bleuets de la clinique Montaigne à Châteauroux (Mme Moulin) » (source: CICLIC). Code CICLIC: 16862

Genre dominant

Vue amateure

Résumé

Contexte

L'accouchement sans douleur, ASD

La méthode d'accouchement sans douleur, introduite dans les années 50 en France par le Dr. Lamaze, "consistait, par un enseignement approprié donné aux femmes enceintes, à analgésier leurs couches par une action essentiellement psychologique." (Marianne Caron-Leulliez et Jocelyne George, " L'accouchement sans douleur, histoire d'une révolution oubliée" ; éd. de L'Atelier, 2004, p.11). Venu de l'Union soviétique, l'ASD a d'abord été pratiquée dans une clinique appartenant à la CGT, il a également été promu par les cercles chrétiens, protestants aussi bien que catholiques : un discours du pape en 1956 a favorisé sa généralisation en France. Mais cette méthode s'est mal adaptée aux exigences des pouvoirs publics d'être systématiquement pratiquée en établissement hospitalier. "L'Accouchement Sans Douleur, qui repose avant tout sur une relation de confiance entre l'accoucheur et l'accouchée tout au long de la grossesse, est une pratique artisanale qui résiste mal à la division du travail liée à la concentration. La généralisation actuelle de la péridurale s'explique autant par cette évolution que par son indéniable efficacité anesthésiante." (Marianne Caron-Leulliez et Jocelyne George, p. 12).

L'action de Max Ploquin

Le film se déroule à Saint-Denis- de Jouhet où Max Ploquin, médecin gynécologue accoucheur, avait débuté sa carrière comme médecin généraliste de 1959 à 1964. Avec l'aide de sa première épouse Nicole, alors sage-femme, il avait incité les femmes enceintes du Boischaut à suivre une préparation théorique et pratique destinée à leur rendre la maîtrise de l'accouchement. Dans les six premiers mois, le couple réalisera une soixantaine d'accouchements, le plus souvent à domicile mais aussi dans la clinique Pasteur, à La Châtre. 

Le Dr. Max Ploquin a ensuite exercé à la clinique Montaigne de Châteauroux. Sa devise était : « Accoucher ici comme à la maison ». La liberté de la mère était respectée, comme ses désirs : liberté de mouvement, de choix, de présence et d’accompagnement d’amis et familiers, de mode d’accouchement, d’alimentation, etc. La préparation vise à permettre à la future mère de faire naître en respectant le plus possible la physiologie durant toutes les phases de l’accouchement. Laisser le bébé suivre son propre chemin dont il a une connaissance instinctuelle, une « pré-conscience », en le protégeant de toute intrusion dans son trajet, de toute manipulation, de toutes prises médicamenteuses maternelles intempestives susceptibles de troubler, de perturber son mouvement naturel.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Les plans qui composent le film sont de deux ordres. D'une part, des plans qui mettent en scène l'avant et l'après de l'accouchement, insistant sur les conditions nécessaires pour apaiser et accompagner la parturiente. D'autre part, des plans qui montrent l'accouchement. Dans ce second type de plans, certains sont cliniques, avec des compositions fixes et plein cadre sur la venue du bébé ; d'autres témoignent, en élargissant le cadre ou par des plans de coupe, de l'attention du mari et de l'accompagnement de l'équipe médicale.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

La médecine que pratique le Dr. Max Ploquin a une double vocation : assister l'accouchement en allégeant la souffrance, et éduquer les femmes pour les émanciper. Dans le film, la médecine ne se limite pas à mettre en oeuvre le savoir qu'elle détient, elle associe à son action les femmes sur lesquelles elle intervient. Par leur comportement, que détermine la connaissance qu'elles ont acquise de leur corps et des gestes qui conviennent, les femmes enceintes deviennent les partenaires du soin.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Espaces de formation pour cinés-débats.

Communications et événements associés au film

Public

Professionnels de santé, milieux associatifs

Audience

Descriptif libre

Un accouchement à domicile

Int. cuisine en plan d'ensemble, une femme en robe de chambre suivie d'un homme qu'on devine être son mari ouvrent la porte du fond de la pièce. Entrent le Dr. Ploquin précédé d'une sage-femme. Sans doute ce plan initial vise à montrer que l'accouchement peut se faire à domicile. Cut. Bassin d'une femme avec dilatation du col de l'utérus. Une main gantée intervient de temps en temps dans le champ, indiquant de l'index le progrès de la dilatation, ou s'abattant et se levant de manière cadencée, sans doute pour rythmer le souffle. Le plan est très long : 01:03. Un cut intervient à 01: 13, ellipse, le sommet de la tête du foetus apparaît, puis la tête toute entière à 02:10.

Le théâtre de l'accouchement

Assez curieusement, le plan suivant, large, montrant la femme allongée sur une couchette aménagée, accompagnée de son mari, du médecin, de la sage-femme, décrit la phase précédant la première séquence, c'est-à-dire le moment avant que le bébé ne soit apparu. Pour respecter la chronologie des opérations, les plans de cette seconde séquence auraient dû être montés en alternance avec ceux de la séquence précédente. Ses jambes sont prises dans des jambières d'hôpital : quoique l'opération se fasse à la maison, les aménagements médicaux ne sont pas absents. La femme sourit à la caméra, elle est sereine. Elle suit les conseils que le Dr. Ploquin qui lui donne. Le bébé "jaillit", le Dr. Ploquin le recueille avec sa main, le confie à la mère. Les jeunes parents portent le bébé au landau apprêté dans un coin de la pièce. Ils s'embrassent. Cette scèen d'affection mutuelle signifie que l'accouchement n'est pas montré comme une épreuve qui met à mal la relation de couple. Noir. (03:39)

Sous un autre angle

La même scène d'accouchement vie sous un autre angle, filmé depuis l'angle opposé de la pièce, à gauche. Le mari tient une de ses jambes, le médecin rythme le souffle de la femme avec son bras, cette fois la sortie des épaules est plus lente. Cut, gros plan en plongée sur la femme. Le médecin vient poser le bébé sur elle. Elle sourit, satisfaite et sereine. De nouveau la scène du landau, lui aussi filmé sous un autre angle.

Notes complémentaires

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Joël Danet