Le film peut être divisé en quatre parties. Chacune présente un aspect du processus, depuis la traite des vaches jusqu'à la consommation. Ces quatre parties sont le traitement du lait, son transport, les contrôles et la vente.
Le traitement du lait
Arrivée du lait dans la laiterie. La séquence insiste sur les « outils de gestions » et de comptabilité qui permettent un suivi très précis des bidons de lait. Une affiche passe à l'écran : elle promet 1000 francs de récompense à toute personne qui dénoncera un manque avéré aux règles d'hygiène. À son arrivée à la laiterie, chaque pot de lait est goûté. Cette procédure va servir à distinguer ceux qui seront vendus pour la consommation immédiate et ceux qui serviront pour faire du fromage. Les pots de lait déclarés propres à la consommation sont ensuite filtrés. Les cartons donnent des précisions sur les méthodes de filtrage utilisées. Le lait filtré doit encore passer par une centrifugeuse, puis être pasteurisé avant son transport. À chaque étape, des détails constituent des indices attestant que l'hygiène est le maître mot des lieux. Cela va des panneaux « défense de fumer » au contremaître qui surveille les opérations de nettoyage et demande aux employés de s’appliquer. Le mécanisme de pasteurisation est expliqué par un schéma animé, mis en parallèle avec la véritable machine de pasteurisation. Le film, tâchant d'être aussi pédagogique que possible, donne lieu à l'ouverture de certaines machines pour expliquer au spectateur leur fonctionnement et leurs conditions d'entretien.
Le transport
Avant leur transport, un sceau de cire sur chaque bidon de lait garantit qu'il n'a pas été ouvert pendant le trajet. Ils sont ensuite conditionnés dans des salles réfrigérées en attendant d'être chargés dans les voitures. Les voitures sont montrées passant devant les usines Maggi : occasion de faire la publicité d'une entreprise riche et puissante. Durant le voyage, de nombreux cartons abreuvent le spectateur de chiffres et de données sur le conditionnement du lait. Il est chargé dans la soirée en train dans des wagons spéciaux conditionnés pour ne jamais dépasser 10°dans la soirée. Arrivés à Paris vers une heure du matin, les bidons de lait sont chargés dans des voitures qui portent le nom de « Maggi », puis redistribués.
Le contrôle
Les premiers contrôles ont lieu immédiatement à la descente du train. Des analystes observent des échantillons, font les premiers tests, avant de transporter plusieurs bidons vers les laboratoires accrédités et contrôlés par Maggi. Le lait de chaque dépôt subit des analyses chimiques et bactériologiques. Les cartons insérés dans le film continuent d'abreuver de chiffres le spectateur. Ainsi, durant l'année 1925, 136 760 contrôles ont été effectués. De longs plans montrent des techniciens qui s'affairent autour d'équipements complexes. Le réalisateur a mis l'accent sur l'effet de sérieux des nombreux tests effectués. Certains sont expliqués, comme celui de la combustion du lait. Dans l'ensemble, le spectateur est laissé dans l'ignorance des techniques, mais imprégné de l'ambiance de travail rigoureux qui émane du laboratoire. Certains termes sont laissés inexpliqués. Par exemple un carton précise que le laboratoire procède à l'analyse Bordas-Touplain, sans expliciter de quoi il s'agit. Les contrôles sont l'occasion de mettre en avant les qualités nutritionnelles du lait, présentées comme « le meilleur des aliments » eu égard à son prix.
La vente
Les voitures Maggi font le tour des revendeurs. Tous doivent être approvisionnés avant six heures du matin. Le film montre l'exemple d'une boutique affichant sur sa devanture « société laitière Maggi ». Elle est présentée comme un lieu où « l'ordre et la propreté règnent en maître ». Avant d'ouvrir le bidon, la serveuse prend bien soin de nettoyer le col. Elle goutte le lait pour savoir si ce dernier est propre à la consommation, l'entrepose dans une bassine couverte pour éviter les mouches et les particules. Un agent de contrôle fait le tour des différents lieux de vente pour s'assurer de l'hygiène des lieux. Dans la boutique, des affiches vantent les contrôles permanents que subissent les bidons de lait. Les clients, heureux, se pressent pour acheter leur bouteille journalière. Le film finit en montrant des enfants buvant leur bol de lait pour le goûter, sous l’œil attentif de leur institutrice. Rappelant les bienfaits de la boisson sur la croissance, les cartons recommandent d'en boire demi-litre par jour.
La vocation du film est double : faire la propagande de la consommation du lait, recommander le lait Maggi qui assure au consommateur un produit de qualité.