Mot à mot

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Titre :
Mot à mot
Pays de production :
Année de diffusion :
1979
Réalisation :
Intervenants :
Durée :
52 minutes
Format :
Parlant - Couleur -
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

TF1
MOT À MOT
AVEC SUZANNE BOREL
UNE ÉMISSION PROPOSÉE PAR SIMONE VANNIER

(Générique de fin)
nous remercions :
l'hôpital st.vincent de paul
le laboratoire d'accoustique de la faculté des sciences de paris
l'a.r.p.l.o.e
l'hôpital henri rousselle

atelier monique suszylo
image pierre bonneau
son j.claude mingant
montage philippe delesalle
mixage michel st.denis

réalisation simone vannier

production tf1
TF1 1978



réalisation : Simone Vannier / production : Simone Vannier / participants : Suzanne Borel Maisonny, Khe van Tran (Dir de recherches au CNRS), Emile Leipp (Dir labo acoustique de Paris VII)

Contenus

Sujet

La vie et l’œuvre de Suzanne Borel-Maisonny, surnommée la papesse de l'orthophonie par le professeur Alain Morgon, ORL et phoniatre, se confondent avec la création et le développement de cette discipline en France.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

La vie et l’œuvre de Suzanne Borel-Maisonny, surnommée la papesse de l'orthophonie par le professeur Alain Morgon, ORL et phoniatre, se confondent avec la création et le développement de cette discipline en France. Suzanne Borel-Maisonny en esquisse elle-même un rapide historique puis, à travers plusieurs séances de rééducation avec des enfants, elle décrit ses buts et ses méthodes. Dans la mesure où tous les troubles de la parole et de l'écriture sont du domaine de l'orthophonie, une connaissance précise des mécanismes de la parole (émission sonore) et du langage (associations logiques, besoin de communication) s'avère nécessaire. Mme Borel-Maisonny assiste ainsi à la démonstration de plusieurs appareils d'enregistrement et d'étude de la parole au laboratoire d'acoustique de Paris VII. Elle s'intéresse avec Tran van Khe aux différents types de voix de la tradition théâtrale vietnamienne. Elle insiste sur l'importance des gestes, des mimiques, de la musique, de la danse dans la perception rythmo-mélodique du langage chez les jeunes enfants. Elle parle également des rapports constants qu'elle entretient avec la médecine. Le Dr Petit évoque les cas de divisions labio-palatines qui sont à l'origine de la création de la profession. Les cas traités dans les centres de Saint Vincent de Paul et de l'hôpital Henri Roussel comme lors de consultations particulières ont des causes multiples : surdité, altérations du système vocal dues à des malformations congénitales ou à des maladies (hémiplégie), handicaps psychomoteurs... La fondation Borel est spécialisée dans le traitement de l'audi-mutité. De nombreuses images de séances de rééducation, des interviewes d'orthophonistes et de parents d'enfants illustrent l'émission qui se termine par la remise de son portrait en pape à Suzanne Borel. Participation du Dr Kadri, des orthophonistes Martenot, Mousset et Sadek Khalil, ainsi que de Julian Ajuriaguerra, professeur au Collège de France.

Contexte

Vers 1760 : L'abbé de l'Épée met au point des méthodes d'éducation des enfants sourds. Il crée l'alphabet dactylologique.
1795 : Le docteur Jean Itard fait les premières tentatives d'éducation ou de rééducation du langage auprès de Victor, l'enfant sauvage retrouvé en Aveyron.
1829 : Apparition du mot orthophonie en France. Le docteur Colombat crée l'Institut orthophonique de Paris, pour le "redressement de la parole".
1925 : Le docteur Victor Veau, chirurgien à l'hôpital Saint Vincent de Paul à Paris fait appel à une phonéticienne et grammairienne, Suzanne Borel pour qu'elle observe les personnes porteuses de fente labio-palatine qu'il a opérées et essaie de les aider à améliorer leur articulation et leur parole. Elle commence ses premières rééducations de manière expérimentale.
1927 : Publication des travaux de Suzanne Borel dans le livre du Dr Veau, Division palatine.
1929 : Publication des résultats des premières rééducations de Suzanne Borel dans la Revue de phonétique.
Fin des années 1920 : Ouverture d'un service de "rééducation de tous les troubles de la parole" (au Service des enfants assistés, rue d'Enfer à Paris ?). Les rééducations sont assurées par Suzanne Borel. Elle crée une nouvelle consultation à l'hôpital Saint-Michel (Paris) avec le Dr Veau.
1930 : Un seul service hospitalier assure les rééducations de la voix, celui du Dr Tarneaud (fondateur de la Société française de phoniatrie) à l'hôpital Lariboisière et à l'hôpital Bellan. Elles sont confiées à l'une des premières collaboratrices de Suzanne Borel : Claire Dinville.
1930 : À la faculté de médecine de Paris, création du premier cours de laryngologie et phoniatrie (en 10 leçons) dispensé par le Dr Tarneaud et Suzanne Borel.
1933 et suiv. : Suzanne Borel collabore avec des phonéticiens et divers médecins spécialistes (pédiatres, psychiatres, ORL, stomatologues, radiologues). Elle initie des travaux de radiologie qui déboucheront sur les "acougrammes phonétiques" (audiogrammes phonétiques) au travers de l’étude "d’orthodiagrammes" des voyelles et consonnes. Ce sont ces travaux rigoureux qui donneront naissance un peu plus tard aux guide-langues.
Les stagiaires qui entourent Suzanne Borel suivent un enseignement clinique dont la durée n’est jamais inférieure à quatre ou cinq ans et elles acquièrent, à leur gré, les notions théoriques en suivant des cours (psychologie, linguistique, phonétique, etc.) dispensés au sein de l’Université.
1937 : Suzanne Borel rencontre le Dr Edouard Pichon (médecin pédiatre, psychanalyste, linguiste et écrivain) à St Vincent de Paul et s’intéresse désormais aux aspects psycholinguistiques de la communication, au développement psychique de l’enfant et de l’adolescent et au bégaiement. ils font paraître un ouvrage commun : Le bégaiement, sa nature et son traitement.
Ainsi, le domaine de l’orthophonie s’élargit au langage oral et à ses troubles.
1942 : S. Borel entre en contact avec le Dr Simon, collaborateur de Binet, auteurs de L’Échelle métrique de l’intelligence (test Binet-Simon). Suzanne Borel publie de nombreux articles dans le Bulletin Binet-Simon qui lui est entièrement ouvert. Elle y publiera la quasi-totalité de ses tests.
Un pilier essentiel de l’orthophonie est en train de se construire : celui du bilan orthophonique.
1946 : Suzanne Borel-Maisonny travaille sur les troubles instrumentaux des enfants (dyslexie, dysgraphie, troubles du schéma corporel) avec le neuropsychiatre Julian de Ajuriaguerra au sein de l'équipe de recherche pluridisciplinaire en psychologie et psychopathologie de l'enfant de l'hôpital Sainte-Anne-Henri-Rousselle (avec M. Auzias, J. Bergès, N. Galifret-Granjon, H. Gobineau, D. Koechlin, I. Lézine, I. Santucci, G. Soubiran, M. Stambak, R. Zazzo).
1955 : Premières attestations d'études d'orthophonie délivrées suite aux travaux de Suzanne Borel-Maisonny, fondatrice de cet enseignement en France. (Formations organisées à Paris puis Lyon et Marseille.)
1957 : Création de l'école de formation des rééducateurs de la dyslexie à l'initiative de Claude Chassagny.
1959 : Création du Syndicat national des orthophonistes (SNO) qui deviendra la FNO par la suite. À Strasbourg, création de l'ADOPSED (Association d'orthopédagogues, psychopédagogues spécialisés dans la rééducation des enfants dyslexiques et la pédagogie curative générale) par un groupe d'enseignants du CMPP de Strasbourg (dont Georges Fronsacq qui assure la présidence de l'ADOPSED pendant plusieurs années), afin de promouvoir les recherches sur l'inadaptation scolaire et former des rééducateurs de dyslexie.
1963 : Création de l'Association des rééducateurs de la parole, du langage écrit et de la voix (ARPLOEV), et de la revue Rééducation orthophonique
1964 : Statut légal de la profession.
La loi du 10 juillet institue un diplôme national : le Certificat de capacité d'orthophoniste (C.C.O.). Les orthophonistes figurent au Livre IV du Code de la Santé Publique. La profession, le titre d'orthophoniste et le domaine de compétences sont protégés en France. La profession est réglementée. L'orthophoniste est un professionnel de santé conventionné avec l'Assurance Maladie.
La même année, en réaction au refus de le SNO de prendre en compte certains diplômes pour l'attribution du titre d'orthophoniste par la "Commission de qualification" - notamment les formations de "rééducateurs de la dyslexie, dysorthographie et dyscalculie" assurées sous la responsabilité de Claude Chassagny à Lyon, Georges Fronsacq à Strasbourg et Roger Mucchielli à Nantes, ainsi que le diplôme de "technicien spécialisé en rééducation orthophonique" délivré par l'Institut de psychologie appliquée et d'hygiène mentale de l'université de Clermont-Ferrand (formation assurée par le docteur Doussinet, psychiatre), les praticiens formés à Clermont-Ferrand créent le Syndicat national indépendant des orthophonistes (SNIO). Ils obtiennent gain de cause : le diplôme de Clermont-Ferrand est reconnu. Les rééducateurs de dyslexie se constituent également en syndicat : le Syndicat national des rééducateurs de dyslexie (SNRD)
1965 : Reconnaissance des formations de rééducateurs de dyslexie. Mise en place des premiers centres de formation d'orthophonie dans les facultés de médecine. (NB : À Strasbourg, la formation de rééducateurs en dyslexie, puis d'orthophonistes à partir de 1973, a été assurée par l'ADOPSED jusqu'en 1985. La première promotion formée à l'école d'orthophonie de la faculté de médecine de l'université de Strasbourg est la promotion 1987-1991)
1968 : Naissance de la Fédération Nationale des Orthophonistes (FNO). Le SNIO prend le nom de Fédération nationale unifiée des orthophonistes (FNUO).
1969 : Lettre-clé AMO.
1970 : Régime conventionnel pour les praticiens libéraux.
1971 : Les rééducateurs de la dyslexie sont autorisés à exercer la profession d'orthophoniste dans leur compétence particulière (langage écrit uniquement).
1972 : Première réforme des études (3 ans).
1974 : Signature de la première convention nationale avec la Sécurité sociale.
1975 : La FNUO et le SNRD fusionnent et créent la Fédération des Orthophonistes de France (FOF).
1977 : Adaptation du Cued Speech (inventé par le docteur Orin Cornett aux États-Unis) à la langue française sous sa forme actuelle : le langage parlé complété (LPC) ou la langue française parlée complétée (LfPC)
1978 : Deuxième convention nationale.

Pour une chronologie plus complète de la profession d'orthophoniste (jusqu'en 2021), des extraits des textes réglementaires et quelques éléments démographiques, voir Orthophonie (Général)

Voir aussi Krankenmaterial (Billroth)

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Oui.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

L'intervention de la voix off est assez minimale. Ce sont plutôt les extraits d'interview de Suzanne Borel qui servent de commentaire aux séances de rééducation individuelles ou en groupes qui sont montrées et qui apportent un éclairage théorique à leur sujet.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Sur TF1, le 29 mai 1979.

Communications et événements associés au film

Public

Grand public.

Audience

Descriptif libre

Le récit des origines selon Suzanne Borel
L'émission démarre d'emblée sur Suzanne Borel-Maisonny en plan poitrine en train de chanter la chanson d'un marchand de rue qu'elle a entendue dans son enfance (tout au début du XXe siècle puisqu'elle est née en 1900). C'est une femme déjà âgée : elle a 79 ans au moment où l'émission est tournée). Elle est de petite taille, son visage est animé et souriant. On aperçoit régulièrement en contre-champ le visage attentif de la jeune femme qui l'interroge. (Cette dernière est identifiée plus tard (13:45) par une incrustation : Melle. CASTELLENGO, Laboratoire accoustique de la faculté des Sciences. Il s'agit de Michèle Castellengo). Suzanne Borel-Maisonny raconte un souvenir d'enfance amusant lié à la fascination qu'exerçaient alors sur elle les cris de la rue.
Plan large, elle écrit, assise à une table, vraisemblablement à son domicile. Derrière elle un perroquet (un oiseau à qui il est possible d'apprendre à parler !) monte et descend le long de la grille extérieure de sa cage. Le générique apparait en surimpression.
Reprise par la voix off : "Les bruits sont inoubliables quand on est doué d'une oreille exceptionnelle. Cette fascination exercée depuis la petite enfance par la musique des mots préfigurait une vocation." Tout de suite, elle annonce que la vie et l’œuvre de Suzanne Borel se confondent avec la création et le développement de l'orthophonie. Jamais dans la suite de l'émission, il ne sera fait mention des précurseurs, notamment des personnes qui ont travaillé auprès des enfants sourds ou des personnes bègues (ex. Jacob Pereire, l'abbé de l'Épée et ses élèves, les Docteurs Marc Colombat de l'Isère, André Castex et Robert Jouët, Auguste Eugène Boyer, etc.) Dès l'abord, l'émission construit et ancre un mythe : l'orthophonie démarre avec Suzanne BoreL. Une question de l'intervieweuse et la réponse de Suzanne Borel en fixent le point de départ : Mme Borel avait remarqué que la fille d'un concierge de la rue de l'École de médecine, porteuse d'un "bec de lièvre" (fente labiale) articulait très mal et était difficilement compréhensible. Elle demanda conseil à l'un de ses professeurs, l'abbé Rousselot, fondateur de la phonétique expérimentale en France, qui refusa de lui en donner et lui demanda plutôt qu'elle lui montre l'enfant avant et après avoir travaillé avec elle. L'anecdote ne va pas jusqu'au bout. On ne sait pas comment elle a travaillé avec la fillette et quels résultats elle a obtenus. Cependant, il est intéressant de noter que dans la "légende" de la profession, cette anecdote selon laquelle Suzanne Borel a commencé à travailler seule (après avoir essuyé une rebuffade de l'abbé Rousselot qui ne savait peut-être tout simplement pas quoi lui répondre !) n'a pas été retenue (2:42)

Une séance de rééducation d'un trouble de l'articulation avec Suzanne Borel
Une fillette est filmée de face. Suzanne Borel, de dos, est assise en face d'elle. On aperçoit une femme (probablement la mère de l'enfant) sur le côté. Mme Borel fait répéter des mots et des phrases contenant les phonèmes /ʃ/ ou /ʒ/ à la fillette qui présente un sigmatisme latéral (schlintement). Elle lui touche la joue périodiquement pour rectifier la position des lèvres et du maxillaire inférieur de l'enfant et s'adresse à elle de façon un peu abrupte. Gros plan sur l'enfant. (03:17)

Le récit des origines tel qu'il est passé à la postérité
Gros plan sur Suzanne Borel qui raconte l'épisode qui est constamment cité comme l'événement fondateur de l'orthophonie (alors qu'elle-même vient de le fixer a une date antérieure, cf. supra) : "on" a fait appel à elle en tant que "demoiselle venant de la phonétique" pour savoir pourquoi des personnes opérées d'une division palatine ne parlaient pas. En fait, c'est le docteur Veau avait convoqué "pour elle" "une quarantaine de sujets de tous les âges" qu'il avait opérés. Elle précise qu'il les avait "mis en place [...] d'une façon possible alors et qui ne serait pas possible maintenant" puisqu'il "les avait alignés dans la salle d'opération le long du mur", mettant ainsi en exergue une évolution dans la façon de traiter et de considérer les malades par le corps médical entre le début des années 1920 et la fin des années 1970. Le docteur Veau lui avait demandé de les examiner afin qu'il puisse comprendre pourquoi ces "sujets" continuaient à mal parler alors que l'intervention chirurgicale qu'il avait pratiquée était une réussite. ("Je les tous opère bien mais ils ne parlent pas tous bien.") On se trouve ici dans une situation où un médecin, homme, avoue son impuissance ou en tout cas, l'impuissance de son art, et demande de l'aide à une personne doublement extérieure au monde médical puisqu'elle est spécialisée en phonétique et que c'est une très jeune femme (elle a alors une vingtaine d'années). Cette situation inédite est l'un des éléments qui définissent et justifient à la fois implicitement et rétroactivement le statut de l'orthophonie comme profession paramédicale exercée par une écrasante majorité de femmes (dans les années 2020, entre 95 et 97 % des orthophonistes sont des femmes.)
Plan poitrine sur le docteur Petit qui a pris la succession du docteur Veau à l'hôpital Saint Vincent de Paul et y a exercé jusqu'en 1975 (ces dates sont précisées dans un synthé à (04:18)). Il vient confirmer de son autorité médicale et de ses souvenirs ce qui vient d'être énoncé. Il est debout à côté du schéma d'une division palatine et devant un négatoscope sur lequel sont affichées trois radios. Il ne porte pas de blouse blanche car il est probablement à la retraite. En effet, comme il est né en 1905, la date de 1975 donnée par le synthé doit indiquer la fin de son activité professionnelle. L'émission étant diffusée en 1979 (et donc probablement tournée en 1978 ou 1979), cela signifie qu'il a été replacé dans son cadre de travail antérieur (ou dans un décor qui lui ressemble) pour lui redonner l'autorité attachée à sa profession.
Il fait peur de la satisfaction du docteur Veau concernant les explications qui lui ont été données par Mme Borel. Il raconte aussi une anecdote particulièrement poignante selon laquelle le Docteur Veau sur son lit trois jours avant sa mort lui aurait dit (peut-être en forme de consolation) : "De toute façon, je vous laisse quelque chose : je vous laisse Mme Borel." L'autorité d'un mourant, médecin qui plus est, ne pouvant manifestement pas être contestée, le point de départ de l'orthophonie est fixé pour toujours.
Gros plan sur la photo d'un petit enfant porteur d'une fente labiale. L'intervieweuse demande au docteur Petit d'expliquer ce qu'est une division palatine. Il répond, schémas à l'appui, en expliquant la différence entre une fente palatine et une fente labio-palatine. On observera que ces schémas sont cadrés de trop près et qu'on ne les voit jamais en entier, ce qui gêne leur compréhension.
Retour sur la photo précédente qui est ensuite remplacé par la photo d'un enfant (peut-être le même), après opération. On ne voit plus qu'une petite cicatrice entre le nez et la lèvre supérieure.
À l'aide d'un nouveau schéma, le docteur Petit explique le retentissement possible d'une division palatine sur la phonation et les raisons pour lesquelles l'orthophonie est "absolument indispensable". Il annonce 85 à 90 % de "bons résultats". (06:34)
Retour sur Suzanne Borel-Maisonny assise, un stylo à la main, devant la cage de perroquet. Elle attire l'attention sur le fait qu'il n'y avait rien dans les hôpitaux "comme rééducation, sauf peut-être un peu à la Salpétrière, et plus tard d'ailleurs, pour les aphasiques. Autrement, il n'y avait rien." L'intervieweuse reformule pour préciser : "quand un enfant [...] avait un retard de parole ou un trouble de langage, on ne faisait rien." Suzanne Borel-Maisonny confirme : "Non, puisqu'on ne savait pas quoi faire. [...] On donnait quelque pilule, quelque sirop, quelque remède pas très efficace [...]" Elle explique que "ce n'est pas une affaire de traitement médical". Entre-temps, la caméra a dézoomé et on aperçoit de nouveau le perroquet qui descend le long de sa cage. (07:10)

Une première consultation orthophonique
Une femme en blouse blanche et un très jeune garçon sont assis à une table sur laquelle sont posés divers papiers. Dézoom. Une jeune femme en robe à fleurs avec une fillette un peu plus âgée sur ses genoux est assise au bout de la table. IL s'agit d'une première consultation. La voix off (par dessus l'entretien entre les deux femmes) insiste sur le contraste entre la situation actuelle (1979) et le récit qui vient d'être fait : "Heureusement, la situation a changé", "chaque hôpital a maintenant sa consultation orthophonique". Elle précise que nous sommes à l'hôpital Saint-Vincent de Paul qui possède un service orthophonique "de premier ordre". La mère consulte pour son fils. Ils sont adressés par l'ORL. Elle a apporté l'audiogramme qui montre que le garçonnet entend bien. Le docteur Françoise Kadri (la femme en blouse blanche, qui est en réalité la fille de Suzanne Borel) donne deux jouets sonores à l'enfant qui les fait tinter d'un air ravi. Elle pose quelques questions et s'interrompt pour interagir avec l'enfant qui s'exprime dans un langage agrammatical ("Veux pas, moi", "Encore là-dedans"). On observe un décalage surprenant entre ce que le Dr Kadri dit de l'enfant ("il fait des phrases très élaborées") et ce que le spectateur peut observer lui-même, à savoir que l'enfant ne fait pas de phrase ! Cela rejoint d'ailleurs ce que dit la mère ("À l'école, il ne parle pas du tout.") (09:25)

Définition de la mission des orthophoniste
Retour sur Suzanne Borel-Maisonny qui explique que "tous les troubles du langage oral et écrit font partie de la tâche officielle de l'orthophoniste reconnue par décret." Elle détaille la diversité de ces troubles en imitant certains d'entre eux. Elle cite également les troubles de la voix, les laryngectomisés, etc. Elle cite des étiologies organiques ou psychiques possibles. (10:25)

La curiosité encyclopédique et technique de Suzanne Borel
Tran Van Khe, musicien et comédien vietnamien, professeur d'ethnomusicologie et directeur de recherche au CNRS, explique à Mme Borel (qui l'écoute d'un air à la fois intéressé et amusé) les différentes voix du théâtre vietnamien traditionnel (en commençant par prononcer une phrase avec sa voix "quotidienne") : voix de fausset, de tête, nasale, de la gorge, de poitrine, du foie, des intestins. Il fait la démonstration de certaines d'entre elles. Il répond à ses questions sur le mode d'apprentissage de ces différentes voix. La caméra passe de l'un à l'autre, ce qui permet de voir dans le fond, différents appareils avec des cadrans et un magnétophone à bande magnétique. L'entretien se déroule manifestement dans un laboratoire d'acoustique. Cette séquence contribue à donner de Suzanne Borel l'image d'une personne dont la curiosité encyclopédique est insatiable (encore à 79 ans) et à l'ancrer, avec toute la profession, dans un environnement technique et technologique assumé et revendiqué.
Les voix prises par Tran Van Khe ont été enregistrées. Michèle Castellengo montre à Suzanne Borel le sonagramme obtenu à partir de la voix de fausset et de la voix naturelle du comédien. À sa demande, elle lui fournit quelques explications sur ces tracés mais elles restent assez incompréhensibles pour le spectateur profane.
Retour à l'interview de Suzanne Borel qui raconte comment elle a été mise en contact avec Émile Leipp, physicien et acousticien. Elle exprime sa satisfaction quand elle a découvert que c'était un personnage facile à aborder et avec qui "on pouvait parler".
Suzanne Borel traverse le campus de l'université de Jussieu pour se rendre au laboratoire d'acoustique d'Émile Leipp. Il lui présente le (synthétiseur) ichophone qu'il a conçu et qu'il présente comme l'inverse du sonagraphe : il permet de transformer en parole le tracé obtenu avec le sonagraphe. Le résultat donne une impression de voix électronique désagréable et difficile à comprendre mais marque probablement une étape dans les travaux sur la synthèse vocale. Ainsi ce documentaire renforce-t-il l'idée que Suzanne Borel est une personne intellectuellement dynamique qui se passionne pour les avancées technologiques et la modernité. Manifestement, elle ne reste pas bloquée dans un passé poussiéreux et révolu.
Ensuite, Émile Leipp montre à Suzanne Borel un appareil de test fréquence/temps. Elle manipule l'appareil qui produit des sons mais là encore, la raison d'être de cet appareil reste un peu obscure pour le profane. Suzanne Borel fait le lien entre cet appareil et un enfant qu'elle suit à de moment-là qui présente une "audimutité idiopathique". Elle explique qu'il n'a pas pu apprendre parce qu'il "ne pouvait pas séparer les éléments de la parole" (17:19)

Une séance d'orthophonie
Suzanne Borel et un jeune garçon sont assis à une table. Un homme (probablement le père de l'enfant) est assis silencieusement entre eux, un peu en retrait. Le garçon essaie de répéter les phrases que Suzanne Borel lui donne. Il bute sur le mot "attentivement". Elle écrit le mot à l'aide de l'alphabet phonétique, fait apparaître le découpage en syllabes puis en dessine le sonagramme. Elle réécrit les caractères phonétiques sous ce schéma puis lui fait taper les syllabes dans les mains, ce qu'il ne réussit pas très bien à faire. Après plusieurs tentatives, le garçon réussit à répéter le mot de façon hachée mais il ne sait pas ce que qu'il signifie.
De retour dans son bureau, Suzanne Borel détaille le problème de cet enfant : il présente une audimutité (on dirait aujourd'hui une dysphasie), c'est-à-dire que son audition est parfaite mais qu'il n'arrive pas à retenir les formes linguistiques qu'il entend. Elle précise que certains de ces enfants peuvent également présenter d'importants troubles de la compréhension et des troubles moteurs. (20:54)

Une séquence de rythmique
Vu de profil sur une femme aux cheveux blancs qui joue du piano. Il s'agit de Claire Dinville, qu'un article paru en 1997 dans la revue de la FNO, L'Orthophoniste, appelle "la deuxième orthophoniste de France". Sur une scène, une orthophoniste (peut-être encore en formation) travaille avec un petit garçon, tandis que Suzanne Borel les observe, assise dans un coin. L'orthophoniste fait faire au garçonnet divers gestes qui s'accordent avec la hauteur et la vitesse des accords et des mélodies qui sont joués au piano. la voix off explique que ces exercices "permettent à la fois une rééducation sonore et une rééducation motrice". Le travail se poursuit avec un tambourin, dans un "dialogue" avec le piano. (23:00)

Une séance de groupe de langage"
Une dizaine de jeunes femmes en blouse blanche (probablement des "étudiantes en orthophonie) sont assises le long d'un mur d'une salle. L'une d'elle est assise à un piano. C'est le docteur Kadri qui mène le travail de groupe. Quatre enfants, dont deux fillettes qui paraissent porteuses d'une trisomie 21, constituent le groupe de langage. Les enfants sont censés frapper à tour de rôle sur un tambourin avec une mailloche mais toute la situation donne une grande impression de chaos. Les enfants se poussent, crient ou tapent. Ils obéissent peu aux consignes qu'ils comprennent peut-être assez mal. Certaines stagiaires interviennent pour tenter de canaliser certains enfants et rediriger leur attention. L'un des enfants est envoyé vers la pianiste pendant que le docteur Kadri et une stagiaire chantent "Maman, les petits bateaux" avec les trois autres enfants. Gros plan sur l'une des fillettes trisomiques qui prononce la dernière syllabe de chaque phrase de la chanson. La voix off explique que "les progrès se font très lentement" et qu'il "faut à l'orthophoniste et ses stagiaires une patience infinie". On notera que le thème de la patience nécessaire pour exercer ce métier est également abordé dans l'émission Orthophoniste à (6:00), tout en étant contrebalancé par le plaisir qu'éprouve l'orthophoniste à "voir naître un langage".
Le commentaire de la voix off ajoute que "les résultats sont encourageants" et que "ces enfants, il y a 9 mois, à leur arrivée dans le service, parlaient à peine". Cependant les plans qui se succèdent renforcent l'impression de chaos. Une enfant tombe, un autre se roule par terre. Les phrases du docteur Kadri sont inachevées et assez décousues, comme si elle était un peu dépassée par la situation. (26:00)
La séquence sur le groupe de langage est interrompue par un nouvel extrait de l'interview de Suzanne Borel qui définit le langage : un "moyen de communication entre la pensée d'un sujet et la pensée d'un autre". Elle distingue parole et langage : "s'il n'y a pas de langage dans une malheureuse tête, il n'y a pas de parole ou alors la parole ne serait plus qu'une espèce de stéréotypie, d'attitude de perroquet, où manque la pensée".
Retour au groupe de langage, peut-être un autre jour car l'un des enfants vu précédemment manque. Les enfants sont assis autour d'une petite table ronde, les stagiaires sont toujours assises dans le fond et une orthophoniste identifiée comme Mme Mousset fait faire des bulles aux enfants à tour de rôle. Ensuite, ils s'entrainent à visser des bouchons sur des contenants de différentes tailles. La voix off explique que les jeux ne sont pas choisis au hasard et qu'en l'occurrence, ils apprennent à l'enfant à contrôler son souffle ou à coordonner ses gestes tout en conduisant un raisonnement logique, ce qui correspond à l'aspect physiologique de la parole. "(...) petit à petit, l'intelligence se réveille chez ces enfants dont le handicap est sérieux." La séance se poursuit par un exercice moteur (sauts de grenouille) mais l'une des fillettes refuse de participer. Elle préfère jouer avec de petits schtroumpfs.
Dans un court extrait d'interview, Suzanne Borel distingue trouble du langage et trouble de la parole, tout en précisant qu'ils peuvent être associés chez certaines personnes. (30:26)

Le cas de Jérôme
Gros plan sur un garçonnet blond. Un mouvement panoramique révèle sa mère assise près de lui puis Suzanne Borel, en face de lui. Cette dernière prend un guide-langue allongé. Plan serré qui réunit les trois personnes. Suzanne Borel place le guide-langue dans la bouche de l'enfant en lui demandant d'avancer la langue comme pour un /t/. Elle lui fait travailler le son /s/ mais l'enfant n'y arrive pas très bien et elle manifeste un certain agacement. Le regard de la maman va de son fils à Suzanne Borel.
Ensuite, Suzanne Borel montre un livre à l'enfant. Elle lui pose des questions auxquelles il répond par un mot mal prononcé à la fois. Elle lui recommande de s'essuyer (ce que sa mère fait avec un mouchoir en papier) parce qu'il bave. Elle profite de de l'apparition de serpents dans le livre puis lui faire retravailler le son /s/ avec le guide-langue. Elle saisit le visage de l'enfant avec des gestes assez brusques.
Cette séquence illustre parfaitement ce que Suzanne Borel disait précédemment puisqu'il s'agit d'un enfant qui présente à la fois un trouble du langage, un retard de parole et des troubles d'articulation.
Dans un nouvel extrait d'interview, Suzanne Borel donne quelques précisions sur la situation de cet enfant : il est né "dans des conditions difficiles, avec une hémiplégie droite (...) Il a eu des troubles de la marche (...) [Il présente] une paralysie labio-vélo-glosso-pharyngée (...) [mais] il est remarquablement intelligent."
Petite interview de la mère de Jérôme qui porte son fils sur ses genoux. Elle explique que la déglutition lui posait problème et qu'il a eu besoin de beaucoup de temps pour apprendre à articuler les lettres. Il a fait des progrès ces deux dernières années mais elle estime qu'il lui faudra encore travailler deux ans. (35:22)

Le travail avec les enfants sourds
Suzanne Borel explique que certaines personnes sont empêchées de parler "pour des raisons d'ordre sensoriel", ce qui introduit une séquence sur le travail des orthophonistes avec les enfants sourds.
Une demie-douzaine de jeunes adolescents sont réunis dans une salle de classe. Une orthophoniste, Denise Sadek-Khalil, se tient devant un tableau portant des mots écrits dans tous les sens. L'un des élèves prononce ou lit une phrase.
Plan sur Suzanne Borel qui, courbée et à petits pas, s'avance vers la caméra sur un trottoir bordé de voitures en stationnement. Elle ouvre une porte sur laquelle est affiché le nom de la Fondation Borel-Maisonny. Ce plan est quasiment identique à celui qui démarrait le reportage consacré à Suzanne Borel, ainsi qu'aux débuts et à la reconnaissance de l'orthophonie lors de l'émission Restez donc avec nous le lundi diffusée le 27 février 1978 sur TF1, à la différence près qu'il pleuvait en 1978 et que les voitures en stationnement ne sont évidemment pas les mêmes. (On notera que dans les deux cas, la réalisatrice est Simone Vannier
À l'aide de divers instruments sonores dont elle joue dans son dos, Suzanne Borel fait faire un exercice d'éducation auditive à un jeune garçon sourd. (Elle a notamment expliqué les principes de cette éducation auditive lors d'une conférence qu'elle a prononcé à l'occasion de la réunion du 6 février 1970 du groupe d'acoustique musicale dont Émile Leipp était le président et Michèle Castellengo la secrétaire. Cette conférence a été reproduite dans le bulletin du groupe de février 1970. Cf. le paragraphe Références ci-dessous.) Une femme adossé au mur (probablement la mère de l'enfant) assiste à la scène. Tandis que la caméra dézoome et que l'on aperçoit une autre femme assise à côté d'elle et deux enfants, la voix off précise : "À la Fondation Borel, les mères, quand elles le peuvent, assistent au cours et leur participation est constamment sollicitée." Cette phrase appelle deux remarques, l'une sur le fait qu'il paraît évident que des deux parents, ce soit les mères qui assistent aux séances (même si on a vu quelques minutes auparavant qu'un père y assistait), l'autre sur le mot "cours" qui à la fin des années 1970 et encore dans les années 1980, désigne les séances d'orthophonie. D'ailleurs, les enfants sont effectivement scolarisés à la Fondation Borel-Maisonny qui fonctionne en partie comme une école privée, en attendant qu'ils puissent intégrer ou réintégrer le circuit scolaire ordinaire.
Voix off : "Concept par concept, mot par mot, geste par geste, Mme Borel construit un langage à ses élèves qui sont des sourds profonds." (37:50)
S. Borel travaille au tableau avec une fillette sourde sur le mot grenouille. Elle dessine l'animal ainsi que l'instrument en bois qui imite son cri, et écrit le mot. Elle le lui fait répéter en faisant les gestes correspondants mais s'énerve et lui donne une tape sur la joue parce que l'enfant ne regarde pas ses gestes jusqu'au bout. Malgré l'insistance de S. Borel, la fillette perçoit (et donc prononce) très mal le /n/. (38:30)

Une époque révolue
S. Borel raconte une anecdote qui montre le chemin parcouru dans le diagnostic de la surdité et la prise en charge des troubles du langage depuis ses débuts. Elle parle d'une fois où un laryngologiste l'a appelée pour voir 2-3 "cas" (elle ne précise pas l'année). Le médecin lui précise à propos de l'un d'entre eux : "Je crois bien qu'il est sourd !" Le test de son audition consiste à examiner ses tympans et sa gorge puis à tirer un coup de pistolet dans son dos. Comme l'homme se retourne, le médecin en conclut qu'il n'est pas sourd ! S. Borel compare cette situation au fait qu'on pratique désormais des audiogrammes sur des nourrissons "à peine nés".

La légitimation par les parents
Une femme filmée très légèrement en biais par rapport çà la caméra et identifiée comme "Mme BELIN mère de deux enfants sourds" explique que la surdité de sa fille Corinne a été diagnostiquée quand elle avait 4 ans, c'est-à-dire tard, alors qu'elle se présentait comme "très nerveuse, hypersensible et très émotive". L'enfant a commencé par refuser la rééducation puis sa personnalité a "accroché avec celle de Mme Borel" parce qu'elle a "vu qu'on allait lui apporter quelque chose de valable". "Rien n'était répressif, cette fois." Cette phrase interroge le spectateur sur la façon dont les enfants sourds pouvaient être (mal)traités avant le débuts des travaux de S. Borel. Mme Belin mentionne également le sens de l'humour de S. Borel qui lui permet d'établir un contact avec les enfants. (41:04)

Retour à l'éducation auditive avec les enfants sourds
Les rôles sont inversés, c'est un enfant sourd qui fait entendre un instrument sonore à S. Borel et à l'un de ses camarades.
S. Borel explique comment les orthophonistes abordent le travail du langage, notamment avec les enfants sourds : "Le mot, nous le créons par ailleurs. Il faut créer d'abord l'idée puis sa représentation symbolique qui est d'une part, le mot que vous connaissez, écrit, le mot qu'ils voient sur les lèvres et qu'ils perçoivent si peu parce que c'est tout une éducation, et la représentation du mouvement à faire, c'est-à-dire en réalité le tracé vibratoire (...) Et j'ai maintenant, par un certain nombre de réussites, la certitude qu'un sourd profond commencé à temps et correctement peut arriver à parler de façon intelligible et à communiquer avec les entendants."
Nouvelle séquence dans la classe d'enfants sourds. S. Borel joue à la marchande et en profite pour faire travailler le nom des fruits et légumes aux enfants. Elle les prononce dans le jeu puis les reprend écrits au tableau. Un garçon a du mal à prononcer le mot pomme. Une jeune femme accroupie près de lui (sa mère ? une stagiaire ?) lui demande par signes de répéter.
Nouvelle intervention d'une maman (Mme Bic) qui parle de la surdité de son fils et qui explique qu'elle est arrivée à la Fondation Borel-Maisonny par l'intermédiaire de l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul. Elle assiste aux séances, "apprend comment il faut faire" et "devient un petit peu orthophoniste". Elle parle des centaines de répétition pour arriver à faire parler son fils et dit que "c'est une récompense quand il arrive à dire un mot."

Notes complémentaires

Références et documents externes

Borel Maisonny, Suzanne, Orthophonie, Bulletin n°46 du groupe d'acoustique musicale de la faculté des sciences, février 1970. (Consulté le 17 mars 2025.)
Brindeau Auguste, Labey Georges, Hennet Sophie, Alexandre Wauthier, "VEAU Victor Émile", 29 septembre 2018 https://cths.fr/an/savant.php?id=4914# (consulté le 22.01.24)
Pellerin Denys, "Pierre Petit (1905-2002), pionnier de la chirurgie infantile moderne, et universitaire malgré lui", 1er janvier 2002 https://www.em-consulte.com/article/13043/pierre-petit-1905-2002-pionnier-de-la-chirurgie-in (consulté le 22.01.24)
Tain, Laurence (dir.), Le Métier d'orthophoniste : langage, genre et profession. Rennes, Éditions de l'école nationale de la santé publique, 2007.
Histoire de l'orthophonie : https://www.fno.fr/ressources-diverses/histoire-de-lorthophonie/
Au coeur des sons, EfferveSciences, CNRS Images, 2009.

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Élisabeth Fuchs