Mot à mot (1979)

De Medfilm



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Titre :
Mot à mot
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
52 minutes
Format :
Parlant - Couleur -
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

TF1
MOT À MOT
AVEC SUZANNE BOREL
UNE ÉMISSION PROPOSÉE PAR SIMONE VANNIER

réalisation : Simone Vannier / production : Simone Vannier / participants : Suzanne Borel Maisonny, Khe van Tran (Dir de recherches au CNRS), Emile Leipp (Dir labo acoustique de Paris VII)

Contenus

Sujet

La vie et l’œuvre de Suzanne Borel-Maisonny, surnommée la papesse de l'orthophonie par le professeur Alain Morgon, ORL et phoniatre, se confondent avec la création et le développement de cette discipline en France.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

La vie et l’œuvre de Suzanne Borel-Maisonny, surnommée la papesse de l'orthophonie par le professeur Alain Morgon, ORL et phoniatre, se confondent avec la création et le développement de cette discipline en France. Suzanne Borel-Maisonny en esquisse elle-même un rapide historique puis, à travers plusieurs séances de rééducation avec des enfants, elle décrit ses buts et ses méthodes. Dans la mesure où tous les troubles de la parole et de l'écriture sont du domaine de l'orthophonie, une connaissance précise des mécanismes de la parole (émission sonore) et du langage (associations logiques, besoin de communication) s'avère nécessaire. Mme Borel-Maisonny assiste ainsi à la démonstration de plusieurs appareils d'enregistrement et d'étude de la parole au laboratoire d'acoustique de Paris VII. Elle s'intéresse avec Tran van Khe aux différents types de voix de la tradition théâtrale vietnamienne. Elle insiste sur l'importance des gestes, des mimiques, de la musique, de la danse dans la perception rythmo-mélodique du langage chez les jeunes enfants. Elle parle également des rapports constants qu'elle entretient avec la médecine. Le Dr Petit évoque les cas de divisions labio-palatines qui sont à l'origine de la création de la profession. Les cas traités dans les centres de Saint Vincent de Paul et de l'hôpital Henri Roussel comme lors de consultations particulières ont des causes multiples : surdité, altérations du système vocal dues à des malformations congénitales ou à des maladies (hémiplégie), handicaps psychomoteurs... La fondation Borel est spécialisée dans le traitement de l'audi-mutité. De nombreuses images de séances de rééducation, des interviewes d'orthophonistes et de parents d'enfants illustrent l'émission qui se termine par la remise de son portrait en pape à Suzanne Borel. Participation du Dr Kadri, des orthophonistes Martenot, Mousset et Sadek Khalil, ainsi que de Julian Ajuriaguerra, professeur au Collège de France.

Contexte

Vers 1760 : L'abbé de l'Épée met au point des méthodes d'éducation des enfants sourds. Il crée l'alphabet dactylologique.
1795 : Le docteur Jean Itard fait les premières tentatives d'éducation ou de rééducation du langage auprès de Victor, l'enfant sauvage retrouvé en Aveyron.
1829 : Apparition du mot orthophonie en France. Le docteur Colombat crée l'Institut orthophonique de Paris, pour le "redressement de la parole".
1925 : Le docteur Victor Veau, chirurgien à l'hôpital Saint Vincent de Paul à Paris fait appel à une phonéticienne et grammairienne, Suzanne Borel pour qu'elle observe les personnes porteuses de fente labio-palatine qu'il a opérées et essaie de les aider à améliorer leur articulation et leur parole. Elle commence ses premières rééducations de manière expérimentale.
1927 : Publication des travaux de Suzanne Borel dans le livre du Dr Veau, Division palatine.
1929 : Publication des résultats des premières rééducations de Suzanne Borel dans la Revue de phonétique.
Fin des années 1920 : Ouverture d'un service de "rééducation de tous les troubles de la parole" (au Service des enfants assistés, rue d'Enfer à Paris ?). Les rééducations sont assurées par Suzanne Borel. Elle crée une nouvelle consultation à l'hôpital Saint-Michel (Paris) avec le Dr Veau.
1930 : Un seul service hospitalier assure les rééducations de la voix, celui du Dr Tarneaud (fondateur de la Société française de phoniatrie) à l'hôpital Lariboisière et à l'hôpital Bellan. Elles sont confiées à l'une des premières collaboratrices de Suzanne Borel : Claire Dinville.
1930 : À la faculté de médecine de Paris, création du premier cours de laryngologie et phoniatrie (en 10 leçons) dispensé par le Dr Tarneaud et Suzanne Borel.
1933 et suiv. : Suzanne Borel collabore avec des phonéticiens et divers médecins spécialistes (pédiatres, psychiatres, ORL, stomatologues, radiologues). Elle initie des travaux de radiologie qui déboucheront sur les "acougrammes phonétiques" (audiogrammes phonétiques) au travers de l’étude "d’orthodiagrammes" des voyelles et consonnes. Ce sont ces travaux rigoureux qui donneront naissance un peu plus tard aux guide-langues.
Les stagiaires qui entourent Suzanne Borel suivent un enseignement clinique dont la durée n’est jamais inférieure à quatre ou cinq ans et elles acquièrent, à leur gré, les notions théoriques en suivant des cours (psychologie, linguistique, phonétique, etc.) dispensés au sein de l’Université.
1937 : Suzanne Borel rencontre le Dr Edouard Pichon (médecin pédiatre, psychanalyste, linguiste et écrivain) à St Vincent de Paul et s’intéresse désormais aux aspects psycholinguistiques de la communication, au développement psychique de l’enfant et de l’adolescent et au bégaiement. ils font paraître un ouvrage commun : Le bégaiement, sa nature et son traitement.
Ainsi, le domaine de l’orthophonie s’élargit au langage oral et à ses troubles.
1942 : S. Borel entre en contact avec le Dr Simon, collaborateur de Binet, auteurs de L’Échelle métrique de l’intelligence (test Binet-Simon). Suzanne Borel publie de nombreux articles dans le Bulletin Binet-Simon qui lui est entièrement ouvert. Elle y publiera la quasi-totalité de ses tests.
Un pilier essentiel de l’orthophonie est en train de se construire : celui du bilan orthophonique.
1946 : Suzanne Borel-Maisonny travaille sur les troubles instrumentaux des enfants (dyslexie, dysgraphie, troubles du schéma corporel) avec le neuropsychiatre Julian de Ajuriaguerra au sein de l'équipe de recherche pluridisciplinaire en psychologie et psychopathologie de l'enfant de l'hôpital Sainte-Anne-Henri-Rousselle (avec M. Auzias, J. Bergès, N. Galifret-Granjon, H. Gobineau, D. Koechlin, I. Lézine, I. Santucci, G. Soubiran, M. Stambak, R. Zazzo).
1955 : Premières attestations d'études d'orthophonie délivrées suite aux travaux de Suzanne Borel-Maisonny, fondatrice de cet enseignement en France. (Formations organisées à Paris puis Lyon et Marseille.)
1957 : Création de l'école de formation des rééducateurs de la dyslexie à l'initiative de Claude Chassagny.
1959 : Création du Syndicat national des orthophonistes (SNO) qui deviendra la FNO par la suite. À Strasbourg, création de l'ADOPSED (Association d'orthopédagogues, psychopédagogues spécialisés dans la rééducation des enfants dyslexiques et la pédagogie curative générale) par un groupe d'enseignants du CMPP de Strasbourg (dont Georges Fronsacq qui assure la présidence de l'ADOPSED pendant plusieurs années), afin de promouvoir les recherches sur l'inadaptation scolaire et former des rééducateurs de dyslexie.
1963 : Création de l'Association des rééducateurs de la parole, du langage écrit et de la voix (ARPLOEV), et de la revue Rééducation orthophonique
1964 : Statut légal de la profession.
La loi du 10 juillet institue un diplôme national : le Certificat de capacité d'orthophoniste (C.C.O.). Les orthophonistes figurent au Livre IV du Code de la Santé Publique. La profession, le titre d'orthophoniste et le domaine de compétences sont protégés en France. La profession est réglementée. L'orthophoniste est un professionnel de santé conventionné avec l'Assurance Maladie.
La même année, en réaction au refus de le SNO de prendre en compte certains diplômes pour l'attribution du titre d'orthophoniste par la "Commission de qualification" - notamment les formations de "rééducateurs de la dyslexie, dysorthographie et dyscalculie" assurées sous la responsabilité de Claude Chassagny à Lyon, Georges Fronsacq à Strasbourg et Roger Mucchielli à Nantes, ainsi que le diplôme de "technicien spécialisé en rééducation orthophonique" délivré par l'Institut de psychologie appliquée et d'hygiène mentale de l'université de Clermont-Ferrand (formation assurée par le docteur Doussinet, psychiatre), les praticiens formés à Clermont-Ferrand créent le Syndicat national indépendant des orthophonistes (SNIO). Ils obtiennent gain de cause : le diplôme de Clermont-Ferrand est reconnu. Les rééducateurs de dyslexie se constituent également en syndicat : le Syndicat national des rééducateurs de dyslexie (SNRD)
1965 : Reconnaissance des formations de rééducateurs de dyslexie. Mise en place des premiers centres de formation d'orthophonie dans les facultés de médecine. (NB : À Strasbourg, la formation de rééducateurs en dyslexie, puis d'orthophonistes à partir de 1973, a été assurée par l'ADOPSED jusqu'en 1985. La première promotion formée à l'école d'orthophonie de la faculté de médecine de l'université de Strasbourg est la promotion 1987-1991)
1968 : Naissance de la Fédération Nationale des Orthophonistes (FNO). Le SNIO prend le nom de Fédération nationale unifiée des orthophonistes (FNUO).
1969 : Lettre-clé AMO.
1970 : Régime conventionnel pour les praticiens libéraux.
1971 : Les rééducateurs de la dyslexie sont autorisés à exercer la profession d'orthophoniste dans leur compétence particulière (langage écrit uniquement).
1972 : Première réforme des études (3 ans).
1974 : Signature de la première convention nationale avec la Sécurité sociale.
1975 : La FNUO et le SNRD fusionnent et créent la Fédération des Orthophonistes de France (FOF).
1977 : Adaptation du Cued Speech (inventé par le docteur Orin Cornett aux États-Unis) à la langue française sous sa forme actuelle : le langage parlé complété (LPC) ou la langue française parlée complétée (LfPC)
1978 : Deuxième convention nationale.

Pour une chronologie plus complète de la profession d'orthophoniste (jusqu'en 2021), des extraits des textes réglementaires et quelques éléments démographiques, voir Orthophonie (Général)

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Non.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Sur TF1, le 29 mai 1979.

Communications et événements associés au film

Public

Télévisuel

Audience

Descriptif libre

Suzanne Borel, personnage énergique et affirmé
L'émission démarre d'emblée sur Suzanne Borel-Maisonny en plan poitrine en train de chanter. C'est une femme déjà âgée (elle a 79 ans au moment où l'émission est tournée), de petite taille, au visage animé et souriant. On aperçoit régulièrement en contre-champ le visage de la jeune femme qui l'interroge. Suzanne Borel-Maisonny raconte un souvenir d'enfance et la fascination qu'exerçait sur elle les cris de la rue.
Plan large, elle écrit, assise à une table. Derrière elle un perroquet (un oiseau à qui il est possible d'apprendre à parler !) monte et descend le long de la grille extérieure de sa cage. Le générique apparait en surimpression.
Reprise par la voix off : "Cette fascination exercée depuis la petite enfance par la musique des mots préfigurait une vocation." Tout de suite, elle annonce que la vie et l’œuvre de Suzanne Borel se confondent avec la création et le développement de l'orthophonie. Jamais dans la suite de l'émission, il ne sera fait mention des précurseurs, notamment des personnes qui ont travaillé auprès des enfants sourds ou des personnes bègues (ex. Jacob Pereire, l'abbé de l'Épée, le Dr Marc Colombat, les Dr André Castex et Robert Jouet, etc.) L'émission construit et ancre un mythe : l'orthophonie démarre avec Suzanne BoreL. Une question de l'intervieweuse et la réponse de Suzanne Borel en fixent le point de départ : Mme Borel avait remarqué que la fille d'un concierge de la rue de l'École de médecine, porteuse d'un "bec de lièvre" (fente labiale) articulait très mal et était difficilement compréhensible. Elle demanda conseil à l'un de ses professeurs, l'abbé Rousselot, fondateur de la phonétique expérimentale en France, qui refusa de lui en donner et lui demanda plutôt qu'elle lui montre l'enfant avant et après avoir travaillé avec elle. L'anecdote ne va pas jusqu'au bout. On ne sait pas comment elle a travaillé avec la fillette et quels résultats elle a obtenus.(2:42)

Une séance de rééducation d'un trouble de l'articulation avec Suzanne Borel
Une fillette est filmée de face. Suzanne Borel, de dos, est assise en face d'elle. On aperçoit une femme (probablement la mère de l'enfant) sur le côté. Mme Borel fait répéter des mots et des phrases contenant les phonèmes /ʃ/ ou /ʒ/ à la fillette qui présente un sigmatisme latéral (schlintement). Elle lui touche la joue périodiquement pour rectifier la position des lèvres de l'enfant. Gros plan sur l'enfant. (03:17)
Le récit fondateur officiel
Gros plan sur Suzanne Borel qui raconte l'épisode qui est généralement cité comme l'événement fondateur de l'orthophonie (alors qu'elle-même vient de le fixer a une date antérieure, cf. supra) : "on" a fait appel à elle en tant que "demoiselle venant de la phonétique" pour savoir pourquoi des personnes opérées d'une division palatine ne parlaient pas. Le Dr Veau avait convoqué "pour elle" des patients qu'il avait opérés. Elle précise qu'il les avait "mis en place [...] d'une façon possible alors et qui ne serait pas possible maintenant" puisqu'il "les avait alignés dans la salle d'opération le long du mur", mettant ainsi en exergue une évolution des façons de traiter et de considérer les malades par le corps médical. Il lui avait demandé de les examiner afin que lui, le Dr Veau puisse comprendre pourquoi ces "sujets" étaient réfractaires à son traitement chirurgical ("Je les tous opère bien mais ils ne parlent pas tous bien.") On se trouve ici dans une situation où un médecin, homme, avoue son impuissance ou en tout cas, l'impuissance de son art, et demande de l'aide à une personne doublement extérieure au monde médical puisqu'elle est spécialisée en phonétique et que d'est une jeune femme (elle a alors une vingtaine d'années). Cette situation inédite définit et justifie à la fois implicitement et rétroactivement le statut de l'orthophonie comme profession paramédicale exercée par une écrasante majorité de femmes (chiffre ?)
Plan poitrine sur le docteur Petit qui a pris la succession du Dr Veau à l'hôpital Saint Vincent de Paul et y a exercé jusqu'en 1975 (dates reprises dans un synthé à (04:18)), qui vient confirmer de son autorité médicale et de ses souvenirs ce qui vient d'être posé. Il est debout à côté du schéma d'une division palatine et devant un négatoscope sur lequel sont affichées trois radios. Il ne porte pas de blouse blanche car il est peut-être à la retraite. En effet, il est né en 1905, la date de 1975 donnée par le synthé indique probablement la fin de son activité professionnelle et l'émission est diffusée en 1979 (et donc probablement tournée en 1978 ou 1979). Si c'est le cas, cela signifie qu'il a été replacé dans son cadre de travail antérieur (ou dans un décor qui l'évoque) pour lui redonner l'autorité attachée à sa profession. Il raconte une anecdote particulièrement frappante selon laquelle le Dr Veau sur son lit de mort lui aurait dit : "De toute façon, je vous laisse quelque chose : je vous laisse Mme Borel." L'autorité d'un mourant, médecin qui plus est, ne pouvant certainement pas être contestée, le point de départ de l'orthophonie est fixé pour toujours.
Gros plan sur la photo d'un petit enfant porteur d'une fente labiale. L'intervieweuse demande au Dr Petit d'expliquer ce qu'est une division palatine. Il répond, schémas à l'appui, en expliqua,t la différence entre une fente palatine et une fente labio-palatine. Retour sur la photo précédente qui est ensuite remplacé par la photo d'un enfant (peut-être le même) après opération. On ne voit plus qu'une petite cicatrice entre le nez et la lèvre supérieure. À l'aide d'un nouveau schéma, le Dr Petit explique le retentissement possible d'une division palatine sur la phonation et les raisons pour lesquelles l'orthophonie est "absolument indispensable". Il annonce 85 à 90 % de "bons résultats". (06:34)
Retour sur Suzanne Borel-Maisonny assise, un stylo à la main, devant la cage de perroquet. Elle attire l'attention sur le fait qu'il n'y avait rien dans les hôpitaux "comme rééducation, sauf peut-être un peu à la Salpétrière, et plus tard d'ailleurs, pour les aphasiques. Autrement, il n'y avait rien." L'intervieweuse reformule pour préciser : "quand un enfant [...] avait un retard de parole ou un trouble de langage, on ne faisait rien." Suzanne Borel-Maisonny confirme. "Non, puisqu'on ne savait pas quoi faire. [...] On donnait quelque pilule, quelque sirop, quelque remède pas très efficace [...]" Elle explique que "ce n'est pas une affaire de traitement médical". Entre-temps, la caméra a dézoomé et on aperçoit de nouveau le perroquet qui descend le long de sa cage. (07:10)
Une première consultation orthophonique
Une femme en blouse blanche et un très jeune garçon sont assis à une table sur laquelle sont posés divers papiers. Dézoom. Une jeune femme en robe à fleurs avec une fillette un peu plus âgée sur ses genoux est assise au bout de la table. IL s'agit d'une première consultation. La voix off (par dessus l'entretien entre les deux femmes) insiste sur le contraste entre la situation actuelle (1979) et le récit qui vient d'être fait : la situation a changé, chaque hôpital a maintenant sa consultation orthophonique. Elle précise que nous sommes à l'hôpital Saint-Vincent de Paul qui possède un service orthophonique "de premier ordre". La mère consulte pour son fils. Ils sont adressés par l'ORL, Mme Barrès (?) Elle a apporté l'audiogramme qui montre que le garçonnet entend bien. Le docteur Khadri (la femme en blouse blanche) donne deux jouets sonores à l'enfant qui les fait tinter d'un air ravi. Elle pose quelques questions et s'interrompt pour interagir avec l'enfant qui s'exprime dans un langage agrammatical ("Veux pas", "Encore là-dedans"). On observe un décalage surprenant entre ce que le Dr Kadri dit de l'enfant ("il fait des phrases très élaborées") et ce que le spectateur peut observer lui-même, ce qui rejoint d'ailleurs ce que dit la mère ("À l'école, il ne parle pas du tout.") (09:25)
Définition de la mission des orthophoniste
Retour sur Suzanne Borel-Maisonny qui explique que "tous les troubles du langage oral et écrit font partie de la tâche officielle de l'orthophoniste reconnue par décret." Elle détaille la diversité de ces troubles en imitant certains d'entre eux. Elle cite également les troubles de la voix, les laryngectomisés, etc. (10:25) Particularités du travail de la voix dans le théâtre vietnamien traditionnel
Un musicien vietnamien, Tran Van Khe, explique à Mme Borel-Maisonny les différentes voix du théâtre vietnamien traditionnel (en commençant par prononcer une phrase avec sa voix "quotidienne") et fait la démonstration de certaines d'entre elles : voix de fausset, de tête, nasale, de la gorge, de poitrine, du foie, des intestins. Il répond à ses questions sur le mode d'apprentissage de ces différentes voix. La caméra passe de l'un à l'autre, ce qui permet de voir dans le fond, différents appareils avec des cadrans et un magnétophone à bande magnétique. L'entretien paraît se dérouler dans un laboratoire d'acoustique. Cette séquence contribue à donner de Suzanne Borel-Maisonny l'image d'une personne à la curiosité encyclopédique insatiable (encore à 79 ans !) et à l'ancrer, avec toute la profession dans un environnement technique et technologique assumé et revendiqué.

Notes complémentaires

Pellerin Denys, "Pierre Petit (1905-2002), pionnier de la chirurgie infantile moderne, et universitaire malgré lui", 1er janvier 2002 https://www.em-consulte.com/article/13043/pierre-petit-1905-2002-pionnier-de-la-chirurgie-in (consulté le 22.01.24)
Brindeau Auguste, Labey Georges, Hennet Sophie, Alexandre Wauthier, "VEAU Victor Émile", 29 septembre 2018 https://cths.fr/an/savant.php?id=4914# (consulté le 22.01.24)

Références et documents externes

Contributeurs