Didier-Jacques Duché

De Medfilm


Didier-Jacques Duché (1916 – 2010) : Pédiatre de formation, interne en 1948 du Pr. Jenny Aubry, se forme à la psychanalyse et entreprend une analyse avec le Jacques Lacan. Il devient l’assistant, avec Serge Lebovici aux Enfants Malades, puis, de 1970 à 1985, le chef du service universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à La Salpêtrière.
« Il y a contribué à la création d’un nouveau service devenu le remarquable instrument de travail que l’on sait avec le centre de consultation et de traitement ambulatoire, psychothérapique, orthophonique, de psychomotricité, et unités d’hospitalisation de jour et à plein temps, notamment en urgence ( …) Ses intérêts et ses publications ont porté sur tous les champs de la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent. Sans doute faut-il citer plus particulièrement son intérêt pour l’énurésie, au sujet duquel il a fait sa thèse en 1950, sur les troubles de la parole et du langage, sur les troubles psychomoteurs, sur les tentatives de suicide de l’enfant, notamment avant la puberté, sur les conduites délinquantes, sur l’autisme et sur l’histoire de la psychiatrie de l’enfant. » - Philippe MAZET, « Didier-Jacques Duché (1er novembre 1916 – 5 décembre 2010) » dans Perspectives Psy 1/2011, pp. 10 - 12.

Didier-Jacques Duché à propos de son implication dans l'écriture de films sur la psychiatrie : " L'enseignement de la psychiatrie bénéficie des enregistrements filmiques des malades s'exprimant devant la caméra. Ceci permet à l'étudiant d'assister à ces examens en dehors de la présence physique du patient. (cf. La série de films de 'Séméiologie psychiatrique' et de 'séméiologie pédopsychiatrique'). Tout autre est le projet de montrer par l'image ce qu'est le malade ou mieux encore ce qu'il ressent. dans le premier cas il sera demandé à l'acteur de jouer te personnage dont le comportement exprimera les troubles dont il souffre. tel le mythomane, le dépressif, le maniaque, le pervers, l'obsessionnel ; de montrer le phobique en proie à ses angoisses d'impulsion (cf. les films 'Auto stop','les autopathes', 'phobie d'impulsion'). dans le second cas, il s'agit de projeter le vécu du patient, d'illustrer son délire, ses pulsions, de montrer son onirisme, de projeter ses hallucinations (cf. les films 'Le monde du schizophrène', 'Ballet sur un thème paraphrénique', 'auto-portrait d'un schizophrène').
Lorsqu' Oreste poursuivi par les Erinyes, hurle en sa démence 'pourquoi sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes', c'est au spectateur d'imaginer ce qu' Oreste voit. Par l'image filmique l'on se propose de représenter ces sensations de déréalisation, de dédoublement de soi, de dépersonnalisation, d'illusions de toutes sortes. Procédé certes discutable puisque parfaitement artificiel, puisqu'aussi bien on n'hallucine pas le spectateur, mais qui a le mérite de faire pressentir - dans une certaine mesure - ce que vit le patient". "Image et psychiatrie" par Didier-Jacques Duché dans L'image médicale, n°1, juin 1990, p. 28. (Tous les termes de la citation sont restitués selon le texte original).

Sur MedFilm

Référent scientifique pour