Les autopathes (1971)

De Medfilm



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Titre :
Les autopathes
Série :
Année de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Interprétation :
Durée :
30 minutes
Format :
Parlant - Couleur - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :

Générique principal

Un film de Didier-Jacques Duché / Réalisation : Éric Duvivier / Images : René Gosset / Montage : Albert Luzuy et Joël Courtinat / Musique originale : Laurent Godard / Régie de production : Sciencefilm

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

Mise en scène des troubles de comportement associés à la conduite d'un véhicule.

Genre dominant

Fiction

Résumé

L'acteur Jacques Dufilho incarne tour à tour six types de troubles comportements liés à la conduite d'un véhicule. Selon le synopsis officiel des laboratoires Sandoz : « Les auteurs classiques ont décrit un certain nombre de types caractériels dont le nombre est variable selon la conception de chacun. On peut entre autres retenir : les caractères obsessionnel, pervers, paranoïaque, maniaque, déprimé, mythomane. (…) Quelles que soient ces dispositions innées, l'homme au volant, fort de la puissance du moteur de sa voiture, se transforme facilement et volontiers en un personnage livré au seul complexe de supériorité. Il s'identifie alors à son engin, fait corps avec sa machine : c'est l'autopathe. Georges Duhamel écrivait : « Voici la grand-route, voici la jungle » ».

Contexte

Une contractualisation de Sciencefilm avec le Laboratoire Sandoz

Un échange épistolaire entre Sciencefilm et les Laboratoires Sandoz, daté de décembre 1971 et janvier 1972, fait état d'un paiement à Sciencefilm par les Laboratoires Sandoz de 158 760 F en 3 versements. A remarquer que dans le courrier des Laboratoires Sandoz, c'est au Pr. Duché que le film est attribué alors qu'Éric Duvivier en a assuré la réalisation. (Dossier de production Science film Les autopathes - archives Image'Est-DHVS).

Sécurité routière en 1971

Le bulletin 1971 de la SETRA (Services d'Études Techniques des Routes et Autoroutes, Ministère de l'Aménagement du Territoire) fait état d'une augmentation de 6,32 % d'augmentation "d'accidents corporels de la circulation routière" : 228 050 en 1970 > 242 264 en 1971. Les accidents se répartissent sur les différents types de territoires selon les pourcentages suivants : 30,6% dans les zones hors agglomérations / 69,4% dans les zones en agglomérations dont 55,5% dans les zones de + 5000 habitants - 5,5% dans les agglomérations de 2000 à 5000 habitants et 8,4% dans les agglomérations inférieures à 2000." Le rapport relève aussi que "58,9% des accidents mortels ont lieu hors agglomération et 41,1% seulement en agglomération."

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Non.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Le film reprend le registre du burlesque qui a triomphé à l'époque du muet : scènes épurées (la route est déserte), jeu qui repose sur les mimiques et les gestuelles, pas de dialogue, musique jouée au piano de bastringue.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Pas de présentation de la santé et de la médecine, seulement des exposés fictionnels de cas psychiatriques.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Circuit médical

Communications et événements associés au film

Public

Corps médical

Audience

Descriptif libre

En pré-générique, saynètes muettes représentant des combats qui impliquent des hommes de la Préhistoire, puis de la période médiévale, puis un manège d'autotamponneuses dans une foire d'aujourd'hui. Manière de montrer que la conduite automobile réveille l'instinct d'agression et la pulsion de lutte enfouis en chaque individu. Le film est découpé en six parties qui débutent de la même manière. Un gros plan sur une plaque d'immatriculation indique le "type caractériel" qui sera présenté.

Obsessionnel

Au son d'un tic-tac de montre, le mot « Obsessionnel » apparaît sur la plaque d'une voiture. Sous une voiture rutilante, modèle de luxe, un homme habillé avec soin s'allonge. Il se lève, vérifie la pression des pneus, prend un plumeau et époussette la carrosserie. Il rentre dans la voiture, mais en ressort de suite pour vérifier d'autres réglages. Il remonte dans la voiture et roule sur une route de campagne. Musique de carrousel. De ce type de caractère, le synopsis officiel des laboratoires Sandoz dira : « L'obsessionnel est perfectionniste, vérificateur. Il contrôle incessamment ses actes, il est capable de conclure ». (07:25)

Pervers

Un gros plan sur une nouvelle plaque d'immatriculation avec le mot « Pervers ». Un homme en treillis militaire est assis sur le bas-côté. On entend des cris de femme en hors-champ. GP sur l'homme en treillis en train de décortiquer un papillon. Il voit des enfants jouer au ballon à côté de sa voiture ; il se lève et éclate le ballon avec une aiguille. Il entre dans la voiture sous des sons mêlés de pleurs d'enfants et de rires. S'arrêtant dans un garage, il va y voler un fusible. Il s'arrête au bord d'une route pour changer un panneau de signalisation, ralentit au niveau d'une femme qui fait des signes parce qu'elle a été victime d'une panne d'essence, puis accélère et la distancie. Avisant une femme marchant le long d'un trottoir, il fait exprès de rouler au plus près pour l'éclabousser avec la boue qui s'est amassée dans le ruisseau.  Commentaire du synopsis du catalogue Sandoz : « Le pervers est un antisocial. Il est cruel, agressif, inintimidable et se complaît aux actes de méchanceté gratuite ». (11:31)

Paranoïaque

Nouvelle plaque d'immatriculation avec la mention : « paranoïaque ». Un homme vêtu strictement fait son entrée dans le sous-sol d'un parking. Il se démène avec un jeu de clés pour ouvrir la porte de son box. Quand il monte dans sa voiture, là aussi un modèle de luxe, il l'arrête aussitôt pour prendre à partie un employé du parking parce que celui-ci a laissé un bidon d'essence sur le sol. Aboiements de chiens à la place des dialogues. Arrivé à une station-essence, il exige de la voiture stationnée devant la sienne pour s'approvisionner en carburant d'avancer encore pour laisser davantage de place à son véhicule. Extrayant une fiole d'une mallette, il exige du pompiste de la remplir pour obtenir le dosage exact de carburant qui lui sera nécessaire. Sur la route, il est énervé par les autres conducteurs, les surveille sans cesse… Commentaire du synopsis Sandoz : « Le paranoïaque est d'un orgueil extrême. Il se surestime et sous-estime autrui. Il se croit volontiers brimé, persécuté. Il est psychorigide, revendicateur ». (17:05)

Maniaque

Nouvelle plaque : « Maniaque ». Des rires se font entendre hors champ, la musique de carrousel revient. L'homme monte dans une voiture au toit ouvert, pleine de fleurs rappelant celles des hippies. Il est lui-même habillé en hippie. Il rit, change de lunettes à la monture et aux verres multicolores… Commentaire du synopsis Sandoz : « Le maniaque est agité ; ses mouvements sont exagérés, vifs, amples, rapides. Il est facétieux. Il rit, s'agite, il joue les pitres ». (20:00)

Déprimé 

Un homme se tient assis sur une caisse posée devant une voiture de modèle de luxe. Il est vêtu de noir. Un dézoom nous montre qu'il se trouve au bord d'un canal industriel, devant des bâtiments d'usine. Sons de cloches d'église et d'ambulances. Il rentre dans sa voiture sous la pluie. À l'arrière de l'automobile, une couronne de fleurs pour enterrement. La musique de carrousel déjà utilisée est ralentie pour paraître mélancolique. L'homme arrête son véhicule, reste prostré sur son siège puis allume une cigarette avec un briquet en forme de pistolet. Synopsis du catalogue Sandoz : « Le déprimé est plongé dans un état d'extrême tristesse. Il est prostré. Son visage exprime une intense douleur morale. Son regard est éteint. Sur son front se dessinent les plis de l'oméga mélancolique ». (24:11)

Mythomane 

Musique triomphante. La voiture de modèle de luxe est cette fois stationnée dans le parc d'un château. Plages de gazon, allées de gravier. Panoramique sur la maisonnette réservée au "gardien" ainsi qu'il est indiqué sur une carte. Un homme en sort, vêtu d'un habit d'académicien, muni de valises. Elles tombent, leur couvercle s'ouvre et révèle que leurs contenus sont vides. Zoom sur le panneau "Réservé au chef de service..." devant lequel la voiture est stationnée, révélant la suite de l'inscription : "... de l'entretien". Il installe un mannequin à son effigie sur la banquette arrière et enfile sur lui-même son manteau de chauffeur. En route, il salure avec cérémonie chaque véhicule qui vient en sens inverse. Synopsis du catalogue Sandoz : « Le mythomane ne cesse de falsifier ses rapports avec autrui. Il est hâbleur, fabule en permanence. Cette fabulation est presque toujours utilitaire, mais cette insincérité connaît des éclipses et, tel un acteur, le mythomane peut se prendre à son jeu ». (28:13)

Un exemplaire du quotidien France-Soir daté du mercredi 24 mars 1971 « Des dizaines de voitures écrasent le même corps ». Le titre du journal s'alterne avec plusieurs vues sur nos six automobilistes, conduisant leurs voitures. Ceux-ci se retrouvent ensemble à l'arrêt suite à cet incident et se querellent.
Logo Sandoz.
Fonds Eric Duvivier code 382.

Notes complémentaires

CIL - Cote 382 + dossier sur le film (pas de textes)
CERIMES - DVD n° 08466

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Caroline Ruebrecht