Know for sure (1941)

De Medfilm



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Titre :
Know for sure
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Interprétation :
Durée :
20 minutes
Format :
Parlant - Noir et blanc - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

“KNOW FOR SURE” PRODUCED BY THE RESEARCH COUNCIL OF THE ACADEMY OF MOTION PICTURE ARTS AND SCIENCES FOR THE UNITED STATES PUBLIC HEALTH SERVICE

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

Le sujet de la vidéo porte sur la syphilis (son dépistage, son traitement, ses conséquences).

Genre dominant

Fiction

Résumé

Un bébé est mort-né. Le médecin traitant discute avec un autre au sujet de la syphilis, cause de la mort du nouveau-né. Les deux médecins évoquent le sujet et ses conséquences en racontant l'histoire de patients atteints par la maladie. Les patients qui viennent au cabinet pour se faire dépister ou traiter sont ainsi présentés les uns à la suite. En fin de film, il est question des campagnes anti-syphilis et des médecins charlatans.

Contexte

La syphilis a longtemps été une maladie honteuse et effrayante car difficilement curable (années 1930). Sur Internet, on peut d'ailleurs trouver de nombreux posters sur le traitement de la syphilis. Puis la pénicilline a été découverte et la syphilis a pu se faire soigner à partir des années 1940.

En 1932, une étude a eu lieu sur 600 afro-américains nommée l'étude de Tuskegee (ville en Alabama) dirigée par le Service de Santé Publique des Etats-Unis. Parmi ces afro-américains, certains avaient déjà contracté la syphilis, d'autres non. L'étude ne devait durer que 6 mois mais elle finit par durer plus longtemps : 40 ans ! Alors que les soins pour les participants n'étaient plus financés, l'étude a tout de même continué et les "cobayes" n'ont même pas été prévenus qu'ils étaient malades et n'ont donc pas été traités avec de la pénicilline. Le scandale éclate dans les années 1970.

Histoire similaire au Guatemala, le scandale éclate, lui, en 2010. Dans les années 1940, une étude est menée au Guatemala où plusieurs centaines (entre 600 et 700) guatémaltèques ont été infectés pour tester la pénicilline sur les infections et la prévention de la syphilis.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Non.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Le film est bien fait car chaque scène a un rôle important. Elle apprend au spectateur une information supplémentaire sur la maladie et répond aux potentielles questions du spectateur (est-ce que le dépistage fait souffrir ? comment a-t-il lieu ? pourquoi faut-il donner le nom de son/ sa dernière partenaire ? etc.). La syphilis est présentée comme une maladie grave si elle n'est pas traitée. Les deux acteurs principaux (des médecins) mettent aussi en avant les pièges à éviter pour se soigner soi-même. Enfin, à plusieurs reprises des consignes pour éviter d'être infecté sont données tout au long du film. Ce film présente les différentes étapes de la maladie (du dépistage au traitement mais aussi tous les stades différentes de la maladie ainsi que sa propagation) mais de manière narrative à l'aide des deux médecins et de personnages secondaires.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

La santé et la médecine sont principalement présentes à travers le médecin qui raconte des histoires au sujet de ses patients atteints de la syphilis qui viennent se faire traiter ou dépister dans son cabinet. Différentes consignes de prévention sont données dans le film. Une infirmière est présente et du matériel médical (une pièce pour examiner un patient et du matériel pour faire une prise de sang).

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Communications et événements associés au film

Public

Audience

Descriptif libre

On voit un poster qui incite à se dépister pour être certain d'être infecté ou non par la syphilis.

La mort du bébé Madroni (00:21 - 06:12)
M. Madroni et sa femme attendent un bébé. Le médecin arrive au restaurant et va aider pour l'accouchement. M. Madroni reste dans son restaurant ou son épicerie, en dehors de la pièce et joue de l'accordéon en attendant la bonne nouvelle. Un gros plan sur une horloge dont les aiguilles défilent nous fait bien comprendre que le temps passe. Lorsque le médecin voit Tony (M. Madroni) pour le prévenir de l'arrivée de son fils, M. Madroni à sa vue, joue une musique gaie avec son accordéon, très rapide et entraînante, puis lorsqu'il s'aperçoit que le médecin n'a pas l'air satisfait, M. Madroni ralentit sa musique puis finit par lâcher son accordéon d'une main pour le tenir dans une seule et joue une fausse note qui annonce le changement de situation. Le médecin lui apprend que le bébé est mort-né. Tony laisse alors son accordéon tomber au sol. Il soupçonne fortement la syphilis d'en être la cause. Le médecin demande alors à Tony s'il a déjà eu une plaie qui met du temps à guérir, c'est un moyen simple de possiblement savoir si on a la syphilis ou non. Il explique aussi que même si la plaie guérit, sans traitement correct les germes restent dans le corps. Tony est effondré en larmes d'apprendre qu'il a contracté la maladie et a provoqué la mort de son bébé, le médecin le rassure en lui parlant du traitement de la syphilis (un an de traitement, 1 fois /semaine). Pour terminer la scène, Tony avec son air effondré prend un torchon et va en direction de la vitrine. Pour rendre la scène encore plus dramatique, Tony s'essuie une larme puis efface le & SON qu'il avait peint juste avant que le médecin n'arrive au tout début de la scène.

La rencontre des deux médecins (06:55 - 07:15)

Toni et sa femme sont dans un cabinet médical pour leur traitement. Dr Morton, qui a été présent lors de la naissance du bébé mort-né, rentre dans ce cabinet. Les deux Madroni le remercient et quittent le cabinet. Cette scène permet au spectateur d'être certain qu'il s'agit du docteur de la scène précédente. Ce docteur rencontre le Dr Perkins qui traite la famille Madroni. Grâce à cette rencontre, le docteur se présente, ainsi on connaît son nom : docteur Morton.

Premier cas de syphilis (07:15 - 09:10)
Dr Morton rencontre un patient du Dr Perkins alors qu'ils sont tous les deux dans le bureau du Dr Perkins. Ce premier patient pense être atteint de la syphilis à cause d'une plaie qui aurait mis du temps à guérir, il souhaite être dépisté. Grâce à ce patient, le film donne la première information importante (pour la deuxième fois) qui permet de savoir s'il faut aller se faire dépister ou non (une plaie qui met du temps à guérir). Le patient en question se fait ensuite dépister à l'aide d'une prise de sang (dans la scène, le patient demande si la prise de sang va faire mal et le docteur lui répond que non, ainsi le spectateur n'a pas peur d'aller se faire dépister). Le Dr Perkins prévient le patient qu'il se fera ensuite examiner tout le corps par un autre médecin.

Conséquences de la syphilis non traitée (09:10 : 10:00)
Le patient est venu se faire dépister, il va pouvoir être traité si nécessaire, mais ce n'est pas le cas pour de nombreux patients. Les deux médecins se retrouvent seuls et évoquent des exemples de patients non traités, notamment un président des USA, Robert Stanton qui a fait la une des journaux. Cette séquence sert à montrer au spectateur que tout le monde peut être touché par la syphilis et qu'il est important de la traiter car c'est une maladie grave. Elle permet aussi de dénoncer les conséquences de cette maladie qui ne sont que trop méconnus (nervous breakdown, heart failure, suicides). D'ailleurs personne ne suspecte la syphilis d'en être la cause.

Deuxième cas : l'histoire de Jerry Anderson (10:38)
Dr Perkins parle ensuite de son récent patient, un jeune qui s'est fait dépisté et traité correctement contre la syphilis. Ce patient permet aux acteurs de montrer au spectateur la rapidité de l'infection et pourquoi il est important de nommer son dernier partenaire (probablement la personne qui a infecté le patient) afin qu'il soit traité contre la syphilis, lui aussi. Le réalisateur a utilisé cette scène avec Jerry pour montrer la bactérie responsable des germes de la syphilis et bien mettre en avant qu'il faut se protéger avec des prostituées et ne pas les juger selon leur apparence. On ne peut jamais savoir si quelqu'un est atteint d'une MST par son apparence.

Les moyens de prévention de la syphilis et de la blennorragie (gonorrhée) (15:04)
Les médecins se rendent à une réunion de prévention sur la syphilis et la gonorrhée. La réunion porte sur la protection contre ces maladies. Dans cette version coupée, il est seulement expliqué que quelqu'un atteint de la syphilis est dangereux, il faut donc se protéger des germes (dans la version non coupée, l'orateur montre comment utiliser un préservatif et comment se nettoyer le pénis après un rapport sexuel pour éviter toute contamination).

Le cas désespéré d'un patient malade non traité (16:45)
Cet exemple permet de dénoncer les pharmaciens ou vendeurs de médicament (druggers) qui vendent de mauvais médicaments contre la syphilis et se font passer pour des médecins. le Dr Perkins explique bien qu'aucun médicament ou aucune cure achetée ne peut soigner de la syphilis. Seul un médecin diplômé peut soigner cette maladie. Durant l'histoire contée, on voit bien sur la vitrine du cabinet "M.D. Paxton" aucun signe de "docteur". Le réalisateur veut bien nous mettre en garde contre ces charlatans. malgré ça, l'homme qui se fait passer par un médecin, est habillé en blouse blanche et se fait appeler doctor par son patient. Il réussit à culpabiliser le patient qui lui fait remarquer qu'aucun de ses traitements n'a fonctionné, il change la situation tel un vrai charlatan. La mise en scène est très bien travaillée concernant le suicide du vieil homme atteint de la syphilis. On voit sur sa table les trois bouteilles vides du faux médecin puis sa main avec un pistolet (la main tombe car il vient de se tuer). On comprend là que le traitement n'a pas fonctionné, encore une fois.

Message d'avertissement contre la syphilis (19:15)
Enfin, le dernier message d'avertissement reprend tous les éléments du film : Madroni (la voix-off annonce que la syphilis tue des bébés), ses conséquences (on en devient aveugle et fou). On revoit ensuite Jerry et le Dr Perkins (la voix-off signale que seul un médecin diplômé peut soigner la syphilis avec certaines méthodes). La même voix-off nous met en garde contre les charlatans, et nous conseille de suivre un traitement médical et pas de prendre n'importe quel médicament, on revoit la vitrine "M.D. PAXTON". On voit ensuite les images de Jerry entrant dans une maison close (la voix-off nous rappelle que les prostitués ne sont pas saines et qu'il ne faut pas prendre le risque d'attraper la maladie). On voit ensuite le premier patient du Dr Perkins lorsqu'il est avec le Dr Morton, celui qui a pris un flyer (la voix-off nous dit de faire attention aux blessures qui ne guérissent pas vite). On voit la prise de sang du patient avec le Dr Perkins (la voix-off nous dit d'aller nous faire dépister si on pense être infecté). Enfin, pour finir, on revoit le poster du début du film.

Notes complémentaires

Ce film est une version censurée de Know for sure (23 min). Elle a été conçue pour être montrée à un public exclusivement féminin ou mixte. La version la plus longue comprend une scène expliquant pourquoi il est important d'utiliser un préservatif, une scène qui montre un sexe masculin avec un chancre et une scène qui montre comment utiliser un préservatif.
Know for sure est mentionné dans :
War department basic field manual, FM 21-7, List of training films, film strips and film bulletins, 1 January 1944, p.277
avec le paragraphe de présentation suivant: A semi-dramatic presentation of the importance of the early diagnosis and treatment of venereal disease, and of the value of prophylaxis in preventing infection. A U.S. Public Health Service film. (Présentation semi-fictionnalisée de l'importance du diagnostic précoce et du traitement de la maladie vénérienne, et de l'intérêt de la prophylaxie pour la prévention des infections. Film du U.S. Public Health Service.)
Archives de la U.S National Library of Medicine, Digital collections
https://collections.nlm.nih.gov/catalog/nlm:nlmuid-1308025R-bk (consulté le 27 novembre 2017).

Références et documents externes

BRANDT Allan M., No Magic Bullet : A Social History of Venereal Disease in the United States since 1880, Oxford University Press, New York, Oxford 1987.
REAGAN Leslie J., TOMES Nancy and TREICHLER Paula A., Medicine's Moving Pictures, Medicine, Health and Bodies in American Film and Television, University of Rochester Press, Rochester, 2007.

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Inès Bailly
  • Transcription Anglais : Inès Bailly
SNSF-logo.png  Cette fiche a été rédigée et/ou traduite dans le cadre du projet Neverending Infectious Diseases