Lewis Milestone
Formation
Après un bref passage en Belgique et en Allemagne, Lewis Milestone gagne les Etats-Unis en 1913. Il exerce quelques petits métiers, puis rejoint en 1917 le corps expéditionnaire américain en Europe. Après la guerre, il travaille comme monteur à Hollywood, en travaillant notamment pour Henry King, Mack Sennett et William Seiter. Carrière au cinéma
Auréolé d'une excellente réputation de monteur, Lewis Milestone se voit confier quelques productions par la Warner avant de connaître son premier succès auprès du producteur Howard Hugues (Two Arabian Knights, 1927). C'est surtout A l'ouest rien de nouveau (1930), une adaptation du roman d'Erich Maria Remarque, qui le rend mondialement célèbre. Il devient un spécialiste du film de guerre, qu'il traite avec des intentions pacifistes et un réalisme nouveau pour l'époque. Tous les conflits l'inspirent : L'ange des ténèbres (1943) décrit le résistance de la Norvège face aux envahisseurs nazis, et L'étoile du Nord (1943), celle de la Russie. Le commando de la mort (1945), souvent jugé comme son meilleur film en raison de son intensité dramatique, suit une patrouille isolée dans l'Italie de 1943. Il évoque également la guerre du Pacifique (Les prisonniers de Satan, 1944, Okinawa, 1950) et la guerre de Corée (La gloire et la peur, 1958), en n'évitant pas toujours les dérives sadiques et racistes. L'absence de style est souvent reprochée au cinéaste. En dehors des films militaires, il laisse une filmographie inégale, marquée toutefois par quelques réussites : une satire percutante du journalisme à scandale (The front page, 1931), un étonnant film burlesque (The captain hates the sea, 1934), un bon film d'aventures avec Gary Cooper (Le général est mort à l'aube, 1936) ou encore un intéressant film noir (L'emprise du crime, 1946). Ses derniers films sont marqués par des collaborations avec des interprètes-producteurs célèbres : Frank Sinatra pour L'inconnu de Las Vegas (1960) et Marlon Brando pour Les révoltés du Bounty (1962).
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