The N.P. Patient (1944)

De Medfilm



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Titre :
The N.P. Patient
Série :
Année de production :
Pays de production :
Interprétation :
Durée :
28 minutes
Format :
Parlant - Noir et blanc - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

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Authorized by ARMY PICTORIAL SERVICE
CONFIDENTIAL to be shown to AUTHORIZED PERSONNEL only
UNITED STATES NAVY TRAINING FILM
CARE OF THE SICK AND INJURED By HOSPITAL CORPSMEN
The N. P. PATIENT

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

Formation des auxiliaires sanitaires de l'US Navy à la prise en charge des soldats souffrant de troubles mentaux liés à l'épuisement au combat (syndrome de stress post-traumatique).

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Présentation des différents types de patients auxquels l’auxiliaire sanitaire sera amené à prodiguer des soins en neuropsychiatrie. Rôle de l’auxiliaire sanitaire dans la prise en charge médicale de ces patients.

Contexte

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Oui.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Des passages fictionnels présentant des cas (avec en particulier le soldat Miller qui sert de fil rouge à l'ensemble du film) alternent avec des temps d’enseignement. Ces derniers sont donnés de 3 façons différentes : de façon directe par un médecin militaire qui s'adresse au spectateur tantôt en voix off tantôt face caméra, et de façon plus indirecte, d’une part par des interactions entre auxiliaires sanitaires (il s’agit généralement d’un auxiliaire expérimenté qui donne des consignes ou des explications à un novice) et d’autre part par des commentaires de patients eux-mêmes.
Par ailleurs, le médecin instructeur, que ce soit en voix off ou face caméra, s’adresse aux spectateurs directement en tant que futurs auxiliaires sanitaires (phrases au futur : you will see) ou comme s’ils étaient déjà auxiliaires sanitaires (phrases au présent :the way you handle N. P. patients is of great importance).

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Le personnel médical (des auxiliaires sanitaires, une infirmière, un médecin, une ergothérapeute) dégage une impression de compétence mêlée de chaleur humaine. Le médecin en particulier, tout en possédant une raideur toute militaire et en faisant preuve d’une grande fermeté dans certains cas, sait aussi se montrer rassurant, bienveillant et à l’écoute. Les auxiliaires sanitaires représentent un ensemble soudé où les plus expérimentés participent à la formation des débutants et les aident à rectifier leurs erreurs. Les traitements prodigués aux patients (injection d’amobarbital, séances d’hydrothérapie, d’électrochocs, d’enveloppements humides froids, enregistrement d’EEG, etc.) sont présentés comme variés, modernes et efficaces.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Communications et événements associés au film

Public

Soldats en formation d’auxiliaires sanitaires. Un carton au début du film indique que son statut est passé de « confidentiel » à « diffusion restreinte », c'est-à-dire qu'il a été décidé d'élargir son audience.

Audience

Descriptif libre

Le décor est planté
Images d'archives montrant le rapatriement et le transport de blessés et malades de la Navy par bateau, avion et bus . La musique qui accompagne ces images est tantôt assez lente et mélancolique tantôt brillante et presque triomphale (grand bâteau-hôpital).
Les malades mentaux ont droit aux mêmes soins que les autres
Un bus de blessés et malades arrive dans un hôpital de la Navy. Au fur et à mesure que la voix off énonce de quoi souffrent les soldats traités dans les hôpitaux de la Navy, on voit descendre du bus des hommes présentant les blessures et troubles correspondants : blessures physiques (soldats qui marchent avec des béquilles ou qui ont des pansements autour de la tête) et maladies mentales. Les 2 derniers soldats qui passent font partie des patients qui seront présentés plus en détail par la suite : Miller et Roberts. La voix off insiste sur le fait que les malades mentaux ont droit à des soins au même titre que ceux qui souffrent d’une maladie organique ou sont blessés.
L’admission – Présentation du personnage fil rouge, le soldat Miller
Plusieurs matelots, parmi lesquels Miller et Harris (qui sera présenté plus tard), sont assis sur un banc, le dos courbé, le regard vers le sol. Quelques auxiliaires sanitaires sont debout dans la salle. Le soldat qui sera présenté ultérieurement comme souffrant d’un « trop plein d’énergie » entre dans la salle . Il semble résister aux instructions de l’auxiliaire mais finit par jeter son sac sur les autres (placés au premier plan). Il va s’asseoir sur l’un des bancs. Plan rapproché sur 4 soldats qui ont l’air « plus ou moins normaux » selon la voix off (regard fixe, tics, etc). Parmi eux se trouve Harris un patient catatonique dont on ne dit rien pour le moment mais qui sera présenté plus en détail ultérieurement.
C’est le tour de Miller de passer à l’admission. Le soldat qui enregistre son admission prend son portefeuille et sa montre. Un auxiliaire assiste Miller. Celui-ci se plaint d’avoir perdu sa radio portative. Le soldat chargé de l’admission le rassure et lui explique que toutes ses affaires vont être gardées en sécurité. Il lui annonce aussi qu’il va faire rechercher sa radio. Ensuite, il envoie Miller prendre une douche.
Miller est très peu réactif. Il faut que l’auxiliaire sanitaire qui l'accompagne l'aide à se préparer pour la douche. En parallèle, la voix off explique que le traitement d’un patient en neuropsychiatrie débute dès l’admission. Elle s’adresse directement aux futurs auxiliaires sanitaires en leur expliquant que les malades mentaux sont plus sensibles que ceux qui souffrent d'une maladie organique et que la façon de se comporter avec eux compte beaucoup dans leur traitement.
Miller est reçu par le médecin, le Dr Adams. Il lui répond avec lenteur et se plaint de ne pas dormir depuis trois jours. La voix off décrit l’état hébété et ralenti de Miller et explique que ce trouble peut se déclencher en camp d’entraînement ou au combat et qu’on ne peut pas en guérir tout seul. Elle insiste sur le rôle de l’auxiliaire sanitaire dans le traitement et la guérison de ce type de cas.
Dans la chambre que Miller partage avec d’autres patients (on voit un autre patient sur un lit à côté de celui de Miller ainsi qu’un morceau d’un autre lit au premier plan). Un auxiliaire sanitaire propose un plateau-repas à Miller qui commence par le repousser. Il se plaint de ne rien avoir à faire à l’hôpital et dit (sur un ton interrogatif) qu’il devrait retourner sur le bateau. L’auxiliaire sanitaire rentre dans son jeu et réussit, avec tact et sans le brusquer, à le convaincre de manger petit à petit.
Description des troubles neuropsychiatriques les plus fréquents et rôles de l’auxiliaire sanitaire
Le spectateur découvre que la voix off appartient à un médecin-instructeur en uniforme assis dans son bureau. Il complimente l’auxiliaire sanitaire qui a su comment s'y prendre pour faire manger Miller et le faire avancer d'un pas vers la guérison. Ensuite, il fait une mise au point : les malades en neuropsychiatrie ne sont pas cinglés ou dingues (nuts or batty), ce sont des malades à part entière. Ils ne font pas preuve de mauvaise volonté ; leur comportement inhabituel est juste l’un des symptômes de leur maladie. Il cite d’autres troubles neuropsychiatriques : le patient souffrant d’épuisement au combat, le psychopathe, le dépressif, le catatonique, l’hyperactif, etc.
Il continue à parler en voix off tandis que l’image montre une chambre de malade où trois auxiliaires sanitaires sont en train de discuter. La voix off explique que les auxiliaires sanitaires sont les yeux et les oreilles du médecin et que leurs observations lui sont très utiles. Dans la suite logique de cette séquence, dans le bureau du Dr Adams, le soldat qui prenait des notes au chevet des malades précédemment (est-il auxiliaire sanitaire également ou peut-être infirmier ?) donne au médecin des nouvelles de Harris et Miller, ce qui permet au Dr Adams de prendre des décisions concernant ces deux hommes : il demande à voir Harris tout de suite après la visite et prescrit des séances d'hydrothérapie à Miller.
En salle d’hydrothérapie
Miller prend une douche à jets en aiguille. Un auxiliaire sanitaire l’interpelle et lui demande de reculer de quelques pas. Il l’arrose avec deux jets alternés. Gros plan sur les cadrans et les robinets de la machine d’où partent les deux jets.
Le malade insoupçonné
Retour sur le médecin-instructeur qui a d’abord le regard fixe et n’a pas l’air de bien savoir quand il doit commencer à parler. Il annonce un autre type de patients assez nombreux mais qui pourraient passer inaperçus. Il s’agit de malades nerveux, tendus qui sont soit des psychopathes, soit des soldats souffrant d’épuisement au combat.
Dans une chambre, plan large qui permet de voir une demi-douzaine de lit et quelques patients dont deux qui ont une altercation. Une infirmière les sépare.
Plan rapproché sur un lit où un soldat est en train de dormir. Un auxiliaire sanitaire agacé vient le réveiller car il est déjà tard et il devrait être debout comme les autres. Le patient proteste avec véhémence. Un autre auxiliaire sanitaire s’interpose. Le patient explique qu’il a des insomnies et déteste être réveillé alors qu’il vient tout juste de s’endormir. Le second auxiliaire sanitaire l’apaise tout en le rappelant à l’ordre (« Vous devez obéir au règlement (...) Vous vous remettrez plus vite si vous suivez le mouvement »). Il montre à son jeune collègue comment réveiller en douceur un autre patient qui a également raté le petit déjeuner. Les deux auxiliaires sanitaires s’éloignent. Le plus jeune des deux ne comprend pas pourquoi il faudrait dorloter ces tire-au-flanc. Le second, plus expérimenté, lui explique que contrairement aux apparences, ces patients ne sont pas des tire-au-flanc mais que leur comportement est juste un symptôme de leur maladie et qu’il faut en tenir compte.
Le psychopathe
Il lui précise aussi qu’il faut se méfier des psychopathes et que lui-même a failli se faire rouler quelques jours auparavant. Flash-back : un soldat demande à l’auxiliaire sanitaire d’enregistrer sa sortie. Celui-ci accepte mais lui demande son laissez-passer. Le soldat affirme que le Dr Adams lui a donné la permission de sortir et qu’il lui dit qu’il déposerait son liberty pass à la porte. L’auxiliaire sanitaire tient tout de même à vérifier avec le Dr Adams. Il lui téléphone et apprend que le soldat n’est pas autorisé à sortir. Ce dernier quitte le bureau en colère.
Retour sur le médecin-instructeur qui, cette fois encore, marque un petit temps d’hésitation avant de se mettre à sourire et à parler. D’après l’explication qu’il donne, l’un des symptômes principaux présentés par le psychopathe est le mensonge. Il faut également noter cette affirmation étonnante de la part du médecin : "Les psychopathes sont nombreux, même hors des hôpitaux."
Le patient déprimé et suicidaire
Le médecin-instructeur annonce le patient dépressif et suicidaire qu’il faut protéger de lui-même et surveiller en permanence dans une chambre à part, mesure qui ne doit pas être prise comme une sanction. Dans une chambre, le soldat Roberts est assis sur un lit. Il tient sa tête entre ses mains et gémit. Un jeune auxiliaire sanitaire debout près de lui paraît très mal à l’aise. L'auxiliaire propose à Roberts de l’aider, lui demande de quoi il a besoin. Le soldat réclame la photo de sa mère qui se trouve dans ses affaires. Trop content de quitter cette chambre, le jeune auxiliaire sanitaire se dépêche d’aller chercher la photo en question. Dans la pièce où sont gardées toutes les affaires des soldats hospitalisés. Le jeune auxiliaire demande à son collègue qui est de service dans cette salle de chercher la photo de la mère de Roberts dans ses affaires. L’auxiliaire sanitaire plus expérimenté se rappelle tout à coup qu’il s’agit du patient suicidaire qu’il faut garder à l’œil en permanence. Il trouve la photo, retire le verre du cadre et explique à son jeune collègue que le patient pourrait vouloir se servir du verre pour se suicider. Il lui ordonne de retourner surveiller Roberts à toute vitesse, d’autant plus que ce dernier doit subir une séance d’électrochocs dans la journée et qu’il a de bonnes chances de guérir grâce à ce traitement. Retour sur le médecin-instructeur qui indique les précautions à prendre avec les patients dépressifs et suicidaires (enlever les objets en verre avec lesquels ils pourraient se blesser, les écharpes, ceintures, lames de rasoir, etc.)
Le traitement par électrochocs
Le médecin-instructeur affirme que les électrochocs sont l’un des traitements les plus efficaces contre la dépression et les tendances suicidaires. Dans la salle d’électrochocs, Roberts est couché sur un lit. Il continue à gémir et à dire que ça n’en vaut pas la peine. Les auxiliaires sanitaires placent des électrodes sur sa tête. Une infirmière est debout à proximité. Trois auxiliaires maintiennent Roberts tandis que le médecin place une sonde dans sa bouche et lance le courant électrique. Roberts hurle et est pris de convulsions. Lorsqu’elles s’arrêtent, les auxiliaires le couvrent, l’infirmière place un oreiller sous sa tête et lui essuie le front. Dans le parc de l’hôpital. Roberts est en train de tondre la pelouse. Il rencontre un auxiliaire sanitaire qui lui demande des nouvelles de sa santé. Roberts dit qu’il va bien, qu’il a eu six séances d’électrochocs et qu’il n'en a plus besoin maintenant. Il dit qu’il devait être bien malade en arrivant mais qu’il ne se souvient plus de rien. Cette réflexion sur son état à l'arrivée à l’hôpital vient renforcer le message qui est déjà passé plusieurs fois par l’intermédiaire du médecin-instructeur et des interactions entre auxiliaires sanitaires : ces patients ne sont pas « cinglés » ou « dingues » Ils souffrent de véritables maladies et ont besoin d'être soignés au même titre que les soldats souffrant de maladies organiques. Retour sur le médecin-instructeur qui parle de la satisfaction qu'on éprouve à avoir contribué à la guérison d'un patient.
Le patient catatonique
Dans une chambre. Harris est assis sur une chaise, immobile, les mains posées sur les genoux, les yeux baissés. Deux auxiliaires sanitaires viennent le chercher pour l’emmener chez le médecin. Ils sont obligés de l’aider à se lever et de le soutenir pour traverser le couloir. Il est très raide et avance en traînant les pieds. Les auxiliaires l'encouragent et le rassurent. Dans une autre pièce avec un lit. L’infirmière est en train de préparer un médicament, le Dr Adams est présent et lui demande s’il s’agit bien de 7 grains et demi (un grain est une unité de masse correspondant à 64,79891 mg.) Les deux auxiliaires sanitaires entrent avec Harris et l’allongent sur le lit, le déchaussent et le couvrent. Ils continuent à prononcer des paroles rassurantes. Le Dr Adams demande de l’amobarbital à l’infirmière. Il annonce à Harris que ce médicament va lui faire du bien et lui permettre de leur parler. Au moment où il fait l’injection, la musique (essentiellement des violons) qui, depuis la scène dans la chambre d’Harris, était assez lente et en mode mineur devient plus légère et passe pendant quelques instants en mode majeur comme pour suggérer à la fois l’écoulement du médicament dans les veines du malade et l’amélioration que ce médicament va lui apporter. Assez rapidement, Harris devient capable de parler avec le Dr Adams et de lui expliquer qu’il entend des voix qui lui interdisent de s’exprimer. Cette petite séquence (après l’injection) ressemble à une première séance de psychothérapie avec un Dr Adams particulièrement bienveillant et souriant. Cependant le mot « psychothérapie » n’est jamais prononcé. Dans le parc de l’hôpital. Harris est assis dans l’herbe, il est train de lire une lettre. La musique (hautbois et violons) est alerte et joyeuse. Il a une cigarette dans la bouche et cherche de quoi l’allumer. Un auxiliaire s’approche de lui et lui demande de ses nouvelles. Harris répond qu’il va bien et lui demande du feu. Comme dans d'autres films de cette période (exemple : Combat Psychiatry-The Battalion Medical Officer), la cigarette semble être le signe d'une santé (d'une normalité ?) retrouvée. L'échange entre Harris et l'auxiliaire sanitaire est détendu et enjoué. La musique qui accompagne ce passage est en mode majeur, joyeuse et dansante. Harris demande à l’auxiliaire s’il était vraiment cinglé (« nuts ») quand il est arrivé à l’hôpital. L’auxiliaire lui renvoie la question. Harris répond qu’il pense qu’il était vraiment malade. Ce passage est une nouvelle façon d’enfoncer le clou, cette fois par la voix d'un malade : les soldats qui souffrent de troubles psychiques sont de vrais malades et doivent être traités comme tels. Harris demande à l’auxiliaire quand il pourra sortir pour aller voir un match en ville. L’auxiliaire ne peut pas lui répondre mais il promet de poser la question au médecin très prochainement.
Nouvelles consignes pour l’auxiliaire sanitaire
Retour sur le médecin-instructeur qui insiste sur le rôle important que l’auxiliaire sanitaire a joué dans la remise sur pied de ce patient. Il précise que l’auxiliaire sanitaire se trouve fréquemment confronté aux questions des patients et que lorsqu’il ne connaît pas la réponse, la meilleure attitude à adopter, c’est de dire qu’on ne sait pas mais qu’on va se renseigner.
Le patient confus
Charley Jones est de dos dans une pièce et un moment de la journée difficiles à identifier. Il regarde par la fenêtre. Un auxiliaire sanitaire entre dans la pièce et lui dit bonjour en l’appelant par son prénom. Charley lui dit de faire son devoir et de l’abattre parce qu’il est un lâche. Malgré les tentatives de l’auxiliaire pour le calmer, Charley lui saute dessus en criant. Un autre auxiliaire arrive. Charley continu à se débattre. Les deux auxiliaires, aidés d'un troisième arrivé entre-temps, le placent dans une chambre de contention après lui avoir enlevé ses chaussures. La voix off indique que dans ce cas il faut veiller à ne pas maltraiter le patient et appeler le médecin immédiatement. Le Dr Adams arrive mais Charley ne répond pas à ces questions. Le Dr Adams ordonne qu’on lui fasse faire des enveloppements humides froids dans la salle d’hydrothérapie.
Les enveloppements humides froids
Dans la salle d’hydrothérapie. Charley, le visage fermé, est enveloppé comme une momie dans un drap par un jeune auxiliaire sanitaire (celui qui avait la garde de Roberts) et par un autre personnage dont l’habillement est différent de celui des autres auxiliaires sanitaires (Il porte une chemise et une cravate alors que les autres sont en tee-shirt. A-t-il un grade différent ? Est-ce un infirmier ?) Les deux hommes allongent Charley sur un lit (à l'arrière-plan, un autre patient est en train de subir le même sort) et continuent à l’envelopper dans deux draps et trois couvertures. Le personnage à la cravate insiste pour que son jeune collègue serre bien les linges autour du patient jusqu'aux pieds. Il pose un dernier drap sur Charley et lui donne ensuite une grande tape au niveau de la poitrine. Mis à part la bande de tissu qu’un troisième auxiliaire trempe dans l’eau avant de la mettre autour de la tête de Charley, les autres pièces de tissu n’ont pas l’air particulièrement mouillées (alors que c’est bien le principe des enveloppements humides). Charley dit qu’il est dans une position confortable et qu’il va s’endormir.
Le patient hyperactif
Retour sur le médecin-instructeur qui, encore une fois, marque une petite hésitation avant de plaquer un sourire sur son visage et de se mettre à parler. Il décrit le patient hyperactif comme quelqu’un qui souffre d’un trop plein d’énergie et avec qui il faut agir avec prudence. La séquence qui suit est un exemple de ce qu’un auxiliaire sanitaire ne doit pas faire (c’est-à-dire oublier qui est le patient et qui est l’auxiliaire). Un auxiliaire sanitaire est en train d’écrire assis à un bureau. Un patient entre et se met en colère parce qu’il n’a toujours pas reçu les magazines que l’auxiliaire lui avait promis. Ce dernier lui répond qu’il n’a pas eu le temps de s’en occuper jusque-là et demande assez vivement au patient de le laisser tranquille. Le patient quitte la pièce, et dans le couloir, enlève une de ses chaussures et casse les vitres d’une fenêtre. La musique qui accompagne cette séquence est particulièrement forte et dramatique et fait penser à certains films policiers ou films à suspense américains. La voix off indique que ce type de patient peut être traité par des bains prolongés en hydrothérapie. (http://opacity.us/ephemera/post/continuous_bath_time, consulté le 27 septembre 2017)
Dans la salle d’hydrothérapie. Deux patients, dont celui qui a cassé la vitre, sont allongés dans des baignoires. Un adjudant-chef (l’auxiliaire l’appelle "chief") qui porte une chemise et une cravate ordonne à l’auxiliaire sanitaire qui s’occupe des réglages de monter la température du bain du patient hyperactif d’un degré parce qu’il était plutôt agité dans la matinée.
Perspectives
On retrouve le patient hyperactif en train de biner de façon plutôt désordonnée dans le parc de l’hôpital (au second plan, Roberts est en train de tailler un buisson). La voix off indique qu’il peut maintenant canaliser son énergie dans des activités productives. On le revoit en train de faire de la sculpture. La musique est rythmée et énergique (cuivres). Présentation d’un certain nombre d’activités proposées aux patients dont l’état s’est amélioré. L’objectif est de leur faire réintégrer le groupe et de redonner une structure à leur journée : tissage (c’est Miller qui est au métier à tisser), typographie, poterie (sous la conduite d’une ergothérapeute), peinture, jardinage dans une serre (le patient hyperactif et Miller semblent finir de rempoter des plantes) et match de basket arbitré par un auxiliaire sanitaire (on aperçoit Miller parmi les joueurs).
Aperçu des autres tâches de l’auxiliaire sanitaire
Des auxiliaires sanitaires sont montrés dans l’exercice d’autres tâches avec commentaire de la voix off. Ils peuvent être amenés à réaliser des électroencéphalogrammes, à accompagner un soldat chez un psychologue, à voyager avec un patient en bateau, en train, ou en avion (circonstances dans lesquelles ils devront être encore plus attentifs au risque de blessure, fuite, ou suicide, d'autant plus qu'ils n'auront pas de collègues avec eux en cas de problème), à l’emmener voir un match (on retrouve Harris dans le public d’un match, son état a manifestement continué à s’améliorer), faire des courses ou voir un film au cinéma.
La guérison
Retour sur le médecin-instructeur qui reconnaît que le travail des auxiliaires sanitaires est difficile tout en insistant sur son utilité et sur la satisfaction que l’on éprouve à avoir contribué à la guérison d’un camarade. Retour sur Miller et sur le soldat qui avait procédé à son admission. Ce dernier rend à Miller son portefeuille et sa montre. Miller, qui mâche un chewing-gum, est tout content de lui annoncer qu’il a une permission de 30 jours. Il remercie le soldat pour tout ce qui a été fait pour lui à l’hôpital. Le soldat lui donne sa radio portative qu’il avait oubliée dans le train et qui a été retrouvée entre-temps. Miller est ravi. Il quitte l’hôpital d’un pas assuré et énergique en passant devant l’infirmière et deux des auxiliaires sanitaires qu’on a vus tout au long du film. Il montre son laissez-passer au soldat de garde à la sortie et s’en va en marchant sur le trottoir, dos au spectateur, au son triomphal des trompettes.

Notes complémentaires

Ce film présente quelques points communs avec Combat fatigue irritability.Lauren Gilbert, l'acteur qui joue le Dr Adams dans The NP patient joue le Dr Nash dans Combat fatigue Irritability. D'autres acteurs de The NP patient apparaissent également dans Combat fatigue irritability : l'un des auxiliaires sanitaires, l'acteur qui joue le "psychopathe" et celui qui proteste quand un auxiliaire veut l'obliger à se lever (dans Combat fatigue irritability, ils font partie du même groupe de parole que le héros et interviennent dans ce groupe à l'une ou l'autre reprise). À noter également que le décor du dortoir est le même dans les 2 films.

Références et documents externes

de Vitton, Isabelle, Psychotraumatologie : Apports de la psychiatrie militaire et de la psychiatrie civile, Thèse pour le doctorat en médecine, Université de Rouen, 2012, URL : https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-00758775/document

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Élisabeth Fuchs, Etienne Genieux
  • Transcription Anglais : Élisabeth Fuchs
  • Sous-titres Français : Élisabeth Fuchs
Erc-logo.png  Cette fiche a été rédigée et/ou traduite dans le cadre du projet BodyCapital, financé par l'European Research Council (ERC) et le programme de l'Union européenne pour la recherche et l'innovation Horizon 2020 (grant agreement No 694817).