Nathalie, 4 ans, polyhandicapée (2005)

De Medfilm



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Titre :
Nathalie, 4 ans, polyhandicapée
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
10 minutes
Format :
Parlant - Couleur - VHS
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

Contenus

Sujet

Les 20 items du test de latéralité usuelle de Marguerite Auzias illustrés par un cas clinique, Nathalie, une jeune fille polyhandicapée de 4 ans.

Genre dominant

Film de recherche

Résumé

Par une suite d’exercices, Nathalie, une jeune enfant de 4 ans, révèle les difficultés liées à son polyhandicap : problèmes de compréhension des consignes, difficultés de concentration et tendance à être distraite, dextérité et motricité fine.

Contexte

L’épreuve de latéralité usuelle évalue la main dominante de l’enfant à travers des gestes du quotidien qui nécessitent une motricité fine. L’épreuve originale contient 20 items permettant de calculer un “quotient de latéralité”.

Cette épreuve a été développée à l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) par Marguerite Auzias. Cette dernière étant chercheuse en neuropsychologie et rééducatrice de l’écriture, spécialisée dans le développement psychomoteur et la latéralisation chez l’enfant. Elle a mené des recherches aux côtés du neuropsychiatre Julian de Ajuriaguerra.

Sa méthode de travail se distinguait par l’usage fréquent de la vidéo. Ces enregistrements apparaissent dans de nombreux films scientifiques réalisés dans le cadre de leurs recherches.

Globalement, on remarque tout au long de la vidéo que Marguerite Auzias n’est pas neutre avec Nathalie : elle essaye souvent de l’aider à se concentrer avec des gestes, des mots ou en lui touchant le bras. Marguerite Auzias adopte une démarche active en intervenant volontairement dans le but de provoquer une réaction chez l’enfant.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Non.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Tout d’abord, dès le début du film, le lecteur peut lire plusieurs cartons qui donnent des informations sur les objectifs de l’épreuve de latéralité usuelle ainsi que sur Nathalie. Secondement, les mouvements de caméra orientent considérablement le regard du spectateur. En effet, à chaque exercice, les explications de Marguerite Auzias sont filmées grâce à un plan d’ensemble pour permettre au spectateur d’observer la relation entre la psychologue et sa patiente. De plus, la prise de vue en plongée laisse le spectateur en dehors du cadre ce qui lui permet de ne pas prendre part à l’examen, le plaçant ainsi en tant qu’observateur. Enfin, lorsque Nathalie effectue les exercices, les travelling avant la placent au centre du cadre, ce qui met en évidence ses expressions du visage et sa dextérité manuelle.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

La santé et la médecine sont présentées à travers le test de latéralité usuelle de Marguerite Auzias qui est destiné à évaluer la latéralité de l’enfant dans un cadre médical. Le film a une dimension informative en illustrant concrètement les dix tests classiques de latéralité. Il met en avant un protocole expérimental rigoureux, avec une présentation précise du matériel utilisé, des consignes claires et d’une fiche de notation détaillant chaque épreuve, soulignant ainsi le sérieux scientifique de l’approche.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Communications et événements associés au film

Public

Audience

Descriptif libre

L’épreuve de latéralité usuelle est constituée initialement de 20 items permettant d’étudier la latéralité manuelle et l’activité graphique à travers plusieurs activités de la vie quotidienne pour déterminer la main dominante de l'enfant (s'il y en a une). En 1989, Nathalie, une enfant polyhandicapée de 4 ans, passe cette épreuve de latéralité usuelle de Marguerite Auzias. Ce protocole est reporté dans cette vidéo. Le cadrage est centré sur la petite fille qui est guidée par la psychologue, cette dernière, est mise en second plan. La vidéo met en évidence les difficultés que rencontre Nathalie. L’épreuve d’origine contient 20 items afin de déterminer un "quotient de latéralité" mais seulement 14 d’entre eux sont proposés à Nathalie dans ce film : gratter une allumette, découper une feuille, mettre une perle dans un tube, piquer une pointe de lacet dans un trou, cirer une chaussure, transvaser d’un tube à un autre, dévisser un écrou, tapping avec une épingle, gommer, se brosser, utiliser un compte-goutte, utiliser une cuillère, utiliser une clochette. À 0:07 secondes, un carton affiche : “Nathalie 4 ans, enfant polyhandicapée, passe en 1989 une partie de l’épreuve de latéralité usuelle (20 items) de Marguerite Auzias, où cette épreuve devient un moyen d’observation non seulement de la prévalence manuelle, mais aussi des aptitudes, voire de la personnalité.” Ensuite, à 0:33 secondes, un carton présente le script suivant : “Ci-après quelques vues de la passation de cette épreuve de latéralité par Nathalie, 4 ans.” Le dernier carton s’affiche à partir de 0:40 secondes : “Pour cette épreuve, la consigne orale suffit habituellement. Dans le cas de Nathalie -polyhandicapée- les démonstrations servent à mieux expliciter les consignes.”

Premier item : clochette

À partir de 54 secondes, une transition en fondu laisse apparaître un plan d’ensemble sur Marguerite Auzias et sa patiente Nathalie, une jeune fille polyhandicapée de 4 ans. Les deux personnes sont dans un cabinet côte à côte et la professionnelle tient la feuille de notation. La prise de vue en plongée permet d’observer leurs interactions ainsi que le déroulement des exercices. Le film met l’accent sur les difficultés de Nathalie car dès le premier exercice, lorsque la psychologue lui demande de faire sonner une clochette, elle ne comprend pas. Un travelling avant permet de capter les réactions de l'enfant qui n’arrive pas à s'intéresser à l’objet. Marguerite Auzias ne semble pas étonnée de la situation car elle passe très rapidement au prochain exercice. Lorsqu’elle donne les explications, la scène est filmée avec un plan d’ensemble, en revanche pendant la réalisation des exercices, Nathalie est mise en gros plan.

Deuxième item : gommer

L’enfant tient une gomme dans ses mains et doit effacer une croix sur une feuille blanche. La consigne lui est répétée et Marguerite tente de l'aider à se concentrer en lui désignant la gomme avec son doigt. La caméra zoome sur le sujet lors de l’exécution afin de montrer son manque de concentration.

Troisième item : se brosser

Lors du troisième exercice, l’examinatrice lui tend une brosse et lui demande de se brosser en lui chatouillant le ventre pour expliciter ses propos. La caméra alterne entre des plans rapprochés et des cadrages plus larges pour traduire l’interaction entre Nathalie et l’adulte. Un gros plan sur la brosse montre qu’elle frotte la table plutôt que son propre corps.

Quatrième item : cirer chaussure

Puis, elle lui propose le même exercice avec une chaussure, elle réussit et la caméra s’approche pour montrer sa satisfaction.

Cinquième item : cuillère

Lors du prochain exercice, Marguerite demande à Nathalie de récupérer la perle, présente dans la tasse, grâce à la cuillère. Un zoom progressif sur ses mains met en lumière sa difficulté à manier la cuillère, qu’elle tient avec l’ensemble de ses doigts. Une coupure brutale marque son abandon, traduisant la difficulté de l’enfant.

Sixième item : compte-goutte

Par la suite, la professionnelle propose à sa patiente un récipient avec une pipette qui permettrait de travailler sa dextérité. Mais celle-ci détourne l’utilité de l’exercice pour boire l’eau qui se trouve dans le flacon. Grâce à un travelling avant, la caméra s’approche des mains puis du visage de Nathalie pour mettre en évidence ses gestes

Septième item : transvaser

Le septième exercice consiste à transvaser du liquide d’un tube à un autre. Même si Mme Auzias lui explique les consignes de façon très gestuelle pour l’aider à mieux comprendre, la jeune fille ne parvient pas à la fin de l’exercice. Un gros plan sur les mains de Nathalie montre sa difficulté à s'empêcher de toucher les tubes pendant les explications, ce qui illustre ses problèmes de concentration.

Huitième item : allumette

Par la suite, l’enfant tient, dans ses mains, une boîte de fausses allumettes qu’elle doit frotter comme si elle souhaitait les allumer. La consigne semble trop compliquée pour elle. Involontairement, elle fait tomber une allumette sur la table au début de l’exercice. Ne comprenant pas la consigne, ne trouvant pas d’allumette et déclarant “la boîte est fermée”, elle secoue la boîte puis abandonne.

Neuvième item : enfiler aiguille

Lors du prochain exercice, l’examinatrice donne les consignes : passer une petite pointe dans un trou pour former la tige de la fleur. Elle essaie de faire comprendre les consignes à la petite fille en lui faisant une démonstration et en lui touchant le bras avec la pointe pour stimuler sa sensorialité. Cependant, Nathalie se déconcentre très rapidement.

Dixième item: découpage

Marguerite Auzias demande ensuite à Nathalie : “coupe le papier”, elle observe ses mouvements puis, à la vue de son échec, elle la rassure : “c’est dur” et lui donne un nouvel objet.

Onzième item : perle-tube

L’examinatrice passe à l’item suivant : le but est de prendre la petite perle et de la mettre dans le tube. Elle tape le tube sur la table pour attirer l’attention de l’enfant. Après quelques essais, en vain, de Nathalie, celle-ci réussit l’item en utilisant sa main gauche, mise en avant par le travelling avant. Ainsi, Marguerite la félicite à voix haute avec entrain et en applaudissant : “bravo”. Cela permet probablement de créer un cadre encourageant pour l'enfant.

Douzième item : dévisser écrou

“Tu dévisses ce petit écrou”, c’est ce que la psychologue demande à Nathalie par la suite. Elle maintient la plaquette contre la table pour l’aider mais le plan rapproché sur le visage de la fille montre qu’elle ne parvient pas à tenir l’attention sur l'exercice et fixe son regard dans le vide.

Treizième item : tapping

La professionnelle demande à l’enfant de faire des petits trous avec une épingle dans un cercle de 2 cm de diamètre tracé sur une feuille. La petite fille ne réussit pas à attraper l’épingle, Mme Auzias lui donne donc un crayon de papier pour qu’elle puisse faire le test. Un zoom est effectué ; elle prend le crayon de la main gauche, puis avec la main droite où l’on peut remarquer une meilleure dextérité.

Fin de l’épreuve :

Marguerite Auzias présente à nouveau à Nathalie la clochette à laquelle elle ne s’était pas intéressée lors du premier exercice. L'enfant fait sonner la petite cloche à l’aide de sa main droite. Un travelling avant montre qu'après avoir réussi l’exercice, Nathalie pousse la clochette pour montrer qu’elle veut passer à autre chose. Elle en profite donc pour lui faire essayer à nouveau le test précédent. Cependant, la petite fille ne semble toujours pas éprouver d'intérêt pour l’exercice.

La psychologue demande à sa patiente si elle peut encore réaliser un dernier exercice mais en voyant qu’elle ne réagit pas, elle comprend que sa concentration est arrivée à son terme et la laisse aller jouer. Lorsqu’elle se lève Marguerite Auzias tente d’établir un contact physique avec Nathalie mais cette dernière se recule et s’en va.

Enfin, à 9 minutes et 05 secondes un carton affiche : “à l’âge où elle “passe” l’épreuve de latéralité usuelle (4 ans), la latéralité de Nathalie (polyhandicapée) n’est pas encore bien définie; elle se comporte comme une ambidextre à prédominance droite.” À 9 minutes et 23 secondes, on peut lire : “Nathalie a été intégrée aux enfants admis à la crèche municipale du 2 rue Cabanis, 75014 PARIS. Elle y a été beaucoup choyée de 1985 à 1989.”

Notes complémentaires


Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Adèle Bernardi, Emma Roth