Eyes that hear (1946)

De Medfilm



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Titre :
Eyes that hear
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
15 minutes
Format :
Parlant - Noir et blanc - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

SCREEN PLAY BY STUART D. LUDLUM
PRODUCTION ASSISTANT BERNARD HABER

PHOTOGRAPHED AND DIRECTED BY NAT CAMPUS

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

Le court métrage "Eyes That Hear" montre comment une éducation spécialisée permet aux enfants sourds de progresser, de gagner en autonomie et de trouver leur place dans la société, au sein de l'école Lexington à New York, aux Etats-Unis.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Eyes That Hear est un court métrage documentaire réalisé en 1946 qui suit le parcours éducatif d’enfants sourds à l’école Lexington, à New York. À travers des images authentiques tournées en milieu scolaire, le film met en lumière les défis rencontrés par ces enfants, mais surtout leur progression, leur autonomie croissante et leur capacité à s’intégrer dans une société conçue pour les entendants. Le documentaire retrace leur évolution depuis la maternelle jusqu’à la formation professionnelle, illustrant un cheminement complet à la fois académique, social et personnel. L’un des axes majeurs du film est l’apprentissage de la communication : les enfants apprennent à parler et à comprendre grâce à des méthodes adaptées telles que la lecture labiale, l’imitation, l’utilisation de miroirs, ou encore l'accompagnement individualisé par des enseignants spécialisés. À travers des scènes de classe, des moments de récréation ou d’activités pratiques, le film souligne l’importance d’une pédagogie structurée, bienveillante et inclusive. Ces séquences témoignent de l’engagement des enseignants et de l’efficacité d’un encadrement dédié, qui permet aux élèves de développer leur confiance, leurs compétences et leur place dans la société. Eyes That Hear ne se limite pas à un simple témoignage sur la surdité. Le film explore comment les enfants sourds, avec un soutien approprié, peuvent non seulement surmonter les défis liés à leur handicap, mais aussi s’épanouir sur le plan éducatif et social. Il montre leur capacité à s’adapter à un monde conçu majoritairement pour les entendants, et comment l’éducation spécialisée permet de faire progresser leur développement personnel et professionnel. Le film montre que, grâce à un accompagnement approprié, les enfants sourds peuvent non seulement progresser sur le plan éducatif, mais aussi s'intégrer dans la société et avoir les mêmes opportunités de réussite que les enfants entendants.

Contexte

Le film a été produit au milieu du XXème siècle, en 1946, à une époque où la prise en charge des enfants sourds et leur intégration dans la société étaient encore très limitées. Le film reflète les perceptions et les méthodes éducatives de l’époque, s’inscrivant dans un temps où la surdité était souvent perçue comme un handicap majeur, et où les options pour l’éducation des sourds étaient bien moins développées qu’aujourd’hui. En effet, cette époque est associée à une très faible tolérance de la différence et où il est nécessaire de se conformer aux normes sociales. De plus, à cette période, la société tentait de faire oublier l’identité sourde par le rejet de la langue des signes. Effectivement au cours de ce siècle, la langue des signes est perçue comme un obstacle important dans l’intégration de la personne sourde au sein de la société et les méthodes alternatives présentées dans le film apparaissent comme une solution nouvelle. En outre, le film met également l’accent sur la difficulté sociale et la charge mentale des parents d’enfants sourds. En effet, dans les années 1940, ils se retrouvaient souvent seuls face à la découverte de cette réalité et avaient peu de ressources pour savoir comment élever et soutenir efficacement leurs enfants. Par ailleurs, à cette époque, l’éducation des enfants sourds se faisait principalement dans des écoles spécialisées, comme la Lexington School for the Deaf aux Etats-Unis (New York), où l’on utilisait des méthodes de communication telles que la lecture labiale et l’enseignement de la parole pour aider les enfants à interagir avec le monde des entendants. Le film montre les premières étapes du développement des compétences de communication et les progrès réalisés grâce à ces techniques. En effet, un choix pédagogique très spécifique a été fait en faveur de l'oralisation, c'est-à-dire l'apprentissage de la lecture labiale, plutôt que de la langue des signes. En effet, l’oralisation est étroitement liée à l’apprentissage de la lecture labiale car un enfant sourd a généralement beaucoup de difficultés à prononcer les sons et à adopter un langage oral fluide puisqu’il n’a pas ou que très peu entendu de sons. L’oralisation vise à permettre aux personnes sourdes de mieux s'adapter à la communication avec les entendants, facilitant ainsi leur intégration dans un environnement majoritairement entendant. L’usage de cette méthode permet une communication plus fluide avec les personnes entendantes, en réduisant les barrières sociales et linguistiques, et en favorisant une meilleure inclusion dans des contextes où la langue des signes n’est pas couramment utilisée. Le court métrage insiste donc sur le fait que l'inclusion des malentendants dans la société repose avant tout sur leurs propres efforts pour s'adapter à la communication des entendants. L'idée véhiculée est que ce sont les personnes sourdes qui doivent faire l’effort de communiquer de la même manière que les entendants, en adoptant l'oralisation et la lecture labiale. Ce choix pédagogique va dans un sens unique : les entendants ne feront pas d’efforts pour s’adapter aux personnes sourdes, mais il contraint à ces dernières de s’ajuster aux attentes et normes des entendants. En adoptant une forme de communication plus "universelle", les sourds peuvent ainsi éviter d’être marginalisés ou ignorés, en se rapprochant des modes de communication dominants dans la société. Cela permet aux malentendants de se fondre davantage aux normes sociales, d’être vus et entendus, et de fonctionner dans un environnement où ils sont perçus comme étant "comme tout le monde", ou "normaux", et donc inclus dans les échanges sociaux sans obstacles majeurs. Ce processus d'adaptation pourrait mettre en lumière un phénomène d'invisibilisation du handicap, où les sourds sont poussés à rentrer dans un modèle de normalité sans que les entendants fassent d’efforts pour comprendre ou intégrer les modes de communication alternatifs. Ainsi, le handicap devient moins visible, comme si la différence devait être effacée pour être acceptée. Cependant, ce court-métrage contribue tout de même à changer les perceptions de l'époque sur les personnes ayant un handicap sensoriel, en les considérant non pas comme des individus limités, mais comme des personnes capables de réussir dans un environnement adapté à leurs besoins. Eyes That Hear est utilisé comme témoignage pour favoriser leur prise en charge éducative, dans un contexte où l'éducation des enfants sourds était en plein développement. Ensuite, l’image de l’hymne américain, à la fin de "Eyes that Hear", est utilisée de manière symbolique pour renforcer l’idée qu’en adoptant l'oralisation et en s'intégrant à la communication des entendants, les malentendants peuvent devenir de bons citoyens américains. Cette scène suggère que l'inclusion passe par la conformité aux normes sociales et linguistiques dominantes, et qu'en maîtrisant la langue orale, les sourds peuvent pleinement participer à la vie citoyenne et politique de leur pays, en soutenant la nation comme n'importe quel autre citoyen. Cependant, cette utilisation de l'hymne peut aussi être interprétée de manière plus subtile, avec un sous-entendu critique : si l'on ne parle pas ou si l'on communique différemment de la norme, alors on n’est pas considéré comme un bon américain. L’accent mis sur l’oralisation et la nécessité de s’adapter à la langue des entendants pourrait suggérer que toute forme de différence, comme l’usage de la langue des signes, est vue comme une forme d'« exclusion » de l’identité nationale. En d’autres termes, ceux qui ne se conforment pas pleinement aux standards de communication et de participation sociale risquent d'être perçus comme marginalisés ou même comme moins légitimes dans leur appartenance à la société américaine. Cela soulève des questions sur l'acceptation des diversités et sur la manière dont la société valorise l'intégration au détriment de l'homogénéité. Le problème d'acceptation des sourds dans Eyes that Hear découle du contexte historique et des normes de l'époque, où la conformité et l'oralité étaient privilégiées. Aux États-Unis, comme en France, la société exigeait des sourds qu'ils s’adaptent à la norme des entendants pour être inclus, bien que la France ait un peu plus reconnu la langue des signes que les États-Unis. Ainsi, Eyes That Hear est un film important pour comprendre l'approche éducative des enfants sourds au milieu du XXe siècle, et met en évidence l'impact positif qu'un soutien approprié peut avoir sur la vie de ces enfants. Il constitue un document historique précieux pour ceux qui s'intéressent à l'histoire de l'éducation des sourds et à l'évolution des perspectives sur la surdité à cette époque.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Le film met l'accent sur l'importance de la communication visuelle. En mettant en lumière des enfants sourds en interaction avec leurs enseignants, le film guide l'attention du spectateur vers les expressions faciales, les gestes et les mouvements des lèvres. Cela permet au spectateur de ressentir l’importance de "lire" ces indices visuels pour la communication, tout en soulignant les compétences visuelles développées par les enfants sourds. Les scènes filmées dans les salles de classe orientent souvent le regard du spectateur vers des interactions précises entre les enfants et les enseignants, comme lorsqu’un professeur guide un enfant dans l'apprentissage de la parole ou de la lecture labiale. Cette concentration sur les moments pédagogiques attire l'attention sur l’importance de la langue orale et sur la manière dont les enfants sourds doivent s’adapter à un environnement scolaire principalement conçu pour les entendants. Notons que le titre du film “Eyes that hear” guide l’attention du spectateur sur la manière dont ces enfants utilisent leurs yeux pour "entendre". Les scènes montrent souvent des enfants scrutant attentivement leurs enseignants ou leurs camarades, avec des gros plans sur les yeux et les gestes, symbolisant cette idée de "l'écoute visuelle". Les progrès des enfants sont souvent mis en valeur par des plans rapprochés sur les sourires ou les expressions satisfaites, soulignant leurs réussites et les incitant à progresser. Ce titre permet également d’introduire une pédagogie alternative à la langue des signes -qui les contraint à communiquer différemment- qui est la lecture labiale. L’apprentissage de cette méthode permet aux enfants malentendants d’avoir une intégration plus complète en communiquant plus facilement avec les autres.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Tout d’abord, le film présente la surdité comme un défi médical, mais il insiste surtout sur l’importance des interventions éducatives et des techniques pour aider les enfants à surmonter leurs difficultés. Dans le film Eyes That Hear, la santé et la médecine sont abordées principalement sous l'angle de l'éducation et du soutien aux enfants sourds. Bien que le film ne soit pas un documentaire médical au sens strict, il reflète les approches médicales et éducatives de l'époque vis-à-vis de la surdité. Le film met l'accent sur les progrès réalisés grâce à des méthodes de rééducation du langage, principalement via l’apprentissage de la parole, de la lecture labiale, et parfois des aides techniques pour améliorer l'audition. La rééducation des enfants sourds repose sur une approche qui implique à la fois des personnes spécialement formées et des enseignants. Nous pouvons supposer que ces personnes spécialement formées, comme indiqué dans le film, sont des médecins et des orthophonistes puisqu’ils ont recours à des outils médicaux et scientifiques comme l’audiomètre par exemple. En effet, l’utilisation d’un audiomètre permet d’obtenir la courbe d’audition de l’enfant et jauger ainsi le seuil d’audition. L’utilisation de cet outil médical marque un lien important entre éducation et médecine puisqu’il contribue à “utiliser au mieux l’audition qu’il reste” comme évoqué dans le court métrage. À l’époque de la production du film (1946), la surdité était souvent perçue comme un handicap nécessitant un traitement médical (maladie) pour améliorer la condition de l’individu. Cependant, le film sous-entend que le plus grand défi n’est pas nécessairement la surdité elle-même, mais l’adaptation à un environnement entendant et à l'accès aux bonnes ressources éducatives. Par ailleurs, la médecine peut être considérée comme un soutien au diagnostic et à l’accompagnement des enfants sourds, mais elle ne semble pas résoudre directement la surdité elle-même. Le film privilégie une approche éducative et psychologique, où la santé des enfants est liée à la rééducation de la parole et à l'adaptation du langage. La médecine y joue un rôle clé dans la compréhension et la gestion de la surdité, mais elle ne se limite pas à un simple traitement médical. Le court métrage présente le travail de collaboration entre la médecine et l’éducation pour développer les soins destinés aux enfants sourds. Ainsi, la santé des enfants est donc directement liée à la qualité de l'enseignement et de la rééducation.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Le film est accessible sur la plateforme pédagogique MedFilm. Cette base de données destinée à l’histoire de la santé rassemble une collection de films dont Eyes that Hear. Le but premier est de rendre ces supports accessibles et facilement exploitables pour l’enseignement et la recherche. Le court métrage peut ainsi être projeté dans un cadre académique ou culturel.

Par ailleurs, le court métrage est une archive appartenant à “United States National Library of Medicine” puisque le film a été tourné au sein de l’école Lexington, située à New York (Etats-Unis). La United States National Library of Medicine est une bibliothèque nationale spécialisée en médecine et rattachée aux Instituts américains de la santé. Le contenu est à la fois disponible sur leur site mais aussi sur leur chaîne YouTube en accès libre. Chaîne youtube National Library of Medicine : https://www.youtube.com/watch?v=E0Zpfg_z6eA - Site Internet National Library of Medicine : https://www.nlm.nih.gov/

Communications et événements associés au film

Il n'y a pas d'informations disponibles concernant des projections publiques ou des événements associés au film "Eyes That Hear". Étant donné sa nature éducative et son époque de production, il est probable que sa diffusion ait été limitée à des institutions spécialisées dans l'éducation des personnes sourdes ou à des archives cinématographiques.​

Public

Nous pouvons supposer que le court métrage "Eyes That Hear" (1946) est principalement destiné à un public éducatif et professionnel, notamment : enseignants spécialisés dans l’éducation des enfants sourds ou malentendants, professionnels de santé impliqués dans la rééducation auditive et la pédagogie adaptée, étudiants en orthophonie ou en médecine, institutions éducatives et écoles spécialisées, pour sensibiliser et former.

Audience

Descriptif libre

Le film se termine sur My Country Tis of Thee, l'ancien hymne américain (dont la mélodie est celle de God Save the Queen/King, l'hymne britannique). The Star-Spangled Banner ayant été adopté comme hymne national en 1931, on est un peu étonné de trouver l'hymne précédent dans une production de 1946.

1 - Une Entrée dans un Monde de Silence Vivant : Le court-métrage Eyes That Hear débute en nous immergeant dans l’univers quotidien des enfants sourds. Dans la cour de récréation de l’école Lexington, des enfants interagissent joyeusement avec leurs camarades, dans un silence perceptible mais non pesant. La bande sonore douce et le commentaire bienveillant du narrateur créent une ambiance chaleureuse. Les visages souriants des enfants (expressions et émotions) capturés en gros plan montrent qu’au-delà de leur surdité, ils vivent pleinement leur enfance. Cette introduction pose les bases du regard que le film souhaite porter : celui d’une normalité différente, où le handicap n’empêche ni la joie ni la communication.

2 - L’École Lexington : Inclusion, Égalité et Bienveillance : Le film développe ensuite une présentation approfondie de l’école Lexington, un établissement spécialisé où les enfants sourds grandissent dans un environnement adapté à leurs besoins. Le narrateur insiste : "They’re all deaf, so no one’s an outcast." Cette phrase résume l’essence de l’établissement : ici, l’égalité règne car chacun partage la même condition. L’école est présentée comme un modèle d’inclusion, où les enfants sont encouragés, valorisés et acceptés. L’objectif n’est pas de “gommer” leur surdité, mais de leur offrir les moyens de s’exprimer et d’apprendre comme tout autre enfant.

3 - Apprendre à Communiquer : Lecture Labiale, Miroir et Audiomètre : Le cœur pédagogique du film montre les différentes méthodes d’apprentissage de la parole et de la communication. Les enfants sourds apprennent principalement à lire sur les lèvres. Effectivement, dans le film, on peut remarquer des séquences où les élèves font le lien entre les mouvements des lèvres et les noms d’objets énoncés par la maîtresse. Les élèves imitent les mouvements labiaux et associent ces mots aux objets: c’est le début de la lecture labiale. Cela leur permet de décoder des informations verbales, même si elles ne sont pas audibles. Grâce à la lecture des lèvres, ils accèdent à une forme de compréhension plus sensorielle et intime du langage. Les élèves tentent également d’ associer les mouvements de bouche aux sons, de ressentir les vibrations de leur gorge pour prononcer les mots, puis de s’auto-corriger à l’aide de miroirs. Le narrateur explique que le miroir est particulièrement utile pour "enseigner la formation de sons difficiles". L’audiomètre, quant à lui, permet d’adapter les approches en fonction des capacités auditives de chacun. Ce processus est patient, individualisé et progressif, mêlant technologies et gestes simples pour développer chez l’enfant une autonomie langagière. On découvre une pédagogie adaptée et respectueuse des rythmes d'apprentissage.

4 - L’Apprentissage Global : Langue, Mathématiques, Géographie et Sciences Sociales : Le court-métrage Eyes That Hear montre que l’apprentissage chez les enfants sourds ne se limite pas à la parole : il est global et profondément structuré, englobant plusieurs disciplines fondamentales. À travers des approches visuelles et interactives, les enfants acquièrent des compétences solides en langue, en mathématiques, en géographie et en sciences sociales. Des images sont utilisées pour enrichir le vocabulaire; la lecture labiale renforce la compréhension orale et les mathématiques sont enseignées à l’aide de supports visuels adaptés. De même, les sciences sociales et la géographie contribuent à élargir leur culture générale, prouvant que ces enfants peuvent apprendre autant que les entendants, à condition que les outils pédagogiques soient ajustés à leurs besoins spécifiques. Cet apprentissage se prolonge également au-delà des murs de la classe. Lors de sorties scolaires, les enfants découvrent le monde de l'art, de la science et de la nature, comme par exemple à travers une visite au zoo. Ces expériences sensorielles les aident à mieux comprendre le monde qui les entoure et à établir un lien plus direct avec leur environnement. La caméra capture leurs expressions de joie et d’émerveillement, soulignant combien ces moments sont essentiels à leur développement. Ainsi, le film illustre que l’apprentissage global des enfants sourds repose sur une approche complète, qui combine les savoirs scolaires classiques (langue, mathématiques, géographie, sciences sociales) avec des ouvertures concrètes sur le monde extérieur, favorisant une éducation riche, accessible et épanouissante. L’attention portée à l’expression, notamment chez les filles séparées des garçons à partir d’un certain âge, montre aussi la précision et la rigueur avec lesquelles elles développent leur élocution et leur compréhension du monde.

5 - Vers l’Autonomie : Compétences Pratiques et Vie Professionnelle : L’un des moments majeurs du film est la transition vers l’éducation professionnelle. Les enfants apprennent la cuisine, la couture, la reliure, l'artisanat, ou encore la mécanique… Ces apprentissages pratiques ont une double finalité : ils permettent aux enfants de se préparer à une vie active, mais aussi de trouver leur place dans la société, en devenant autonomes et capables de contribuer par leur travail. Le film montre que l’école Lexington prépare les enfants non seulement à la vie scolaire, mais aussi à leur futur rôle dans le monde adulte et dans la participation active de la société.

6 - Citoyenneté, Inclusion et Espoir : Une Conclusion Symbolique : Le film se termine par une scène symbolique où les enfants chantent l’hymne américain, symbole fort de leur intégration dans la société. Ce geste patriotique représente non seulement leur apprentissage, mais aussi leur reconnaissance en tant que citoyens à part entière. En concluant sur cette image, le film affirme avec force que la surdité n’empêche ni la participation, ni l’expression, ni la contribution à la communauté. De cette manière, Eyes That Hear nous montre, que malgré leur surdité, ces enfants ont un rôle à jouer dans le monde, tout comme n’importe quel autre citoyen.

Notes complémentaires

Scénariste : Ralph Schoolman

Ce film a été offert par la Lexington School for the Deaf à la US National Library of Medicine en 1956.

Références et documents externes

Campus Film Productions : Société de production responsable du film.

Lexington School for the Deaf : Établissement éducatif impliqué dans la production du film.​

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Ninon Scieux, Gwendoline Pitiot
  • Transcription Anglais : Loïse Poinsot
  • Sous-titres Français : Loïse Poinsot