Utilisation des éclopés sur le front (1916)

De Medfilm



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Titre :
Utilisation des éclopés sur le front
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
11 minutes
Format :
Muet - Noir et blanc - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :

Générique principal

Contenus

Sujet

Détail des différentes manières d'employer les soldats blessés sur le front.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Dans ce film, les soldats blessés sur le front luttent pour la défense de leur pays depuis l’arrière. Ils fabriquent des protections et des chandelles ou raccommodent les vêtements pour leurs camarades restés en première ligne.


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Contexte

En 1916, la Première Guerre Mondiale entre dans sa deuxième phase : celle d’un conflit total et d’une guerre industrielle qui a déjà a entraîné un nombre très élevé de pertes et de blessés. La guerre de position dure depuis deux ans et la bataille de Verdun fait rage. Le gouvernement et le Grand Quartier Général doivent trouver des solutions pour faire participer ces blessés à l’effort de guerre à l’arrière en attendant de pouvoir les renvoyer sur le front. Après être soignés dans les hôpitaux de campagne, ces blessés sont donc employés par l’armée dans des usines à la fabrication de matériaux divers et fournissent ainsi des ressources de toutes sortes pouvant améliorer le quotidien des troupes combattantes et rendre leur victoire possible.

C’est en mars 1915 que l’armée française établit la « Section cinématographique de l’Armée » (SCA) pour documenter la guerre, suite à un accord entre les quatre grands producteurs cinématographiques français : Pathé, Gaumont, Éclair and Eclipse. Les principaux objectifs sont d’illustrer la force matérielle et morale de l’armée française, documenter par l’image les destructions de l’armée allemande et ainsi démontrer la puissance française, présenter à la population la vie militaire quotidienne depuis les tranchées jusqu’aux équipements et institutions.

L’utilisation de ces films est très diverse et explore plusieurs aspects comme la médecine et la santé de guerre et leur évolution au cours du conflit pour rapprocher les faits de guerre aux spectateurs civils et militaires. Ainsi les films deviennent-ils un moyen de communication à part entière.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

En permettant au spectateur de suivre un groupe de soldats blessés, ce film lui permet aussi de s’identifier à eux notamment par les tâches qu’ils exécutent et qui sont communes à de nombreux Français (vannerie, coupe du bois, poterie etc.). Son regard est dirigé par les images elles-mêmes qui soulignent l’importance des éclopés pour l’effort de guerre.

Si les informations sont transmises à travers des cartons, les différentes scènes du film sont des rushes, où les images sont montrées à la suite sans pause et sans véritable coupure. Différentes techniques cinématographiques sont utilisées comme le travelling, où le déplacement de la caméra durant la prise de vue entraine un changement de perspective, et le zoom avant ou arrière qui rapproche ou éloigne d’un sujet donné.

Le film montre en premier lieu la vie quotidienne des hommes à travers plusieurs séquences. Puis les différents travaux sont présentés les uns après les autres (le travail avec la graisse, le travail du bois ou les travaux avec la machine). Dans un dernier temps les différents objets fabriqués sont présentés.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Ici, la médecine militaire n’est pas montrée. Le bien-être des soldats est néanmoins évoqué à travers les séquences de la douche, décrite comme « bienfaisante » et qui permet de maintenir l’hygiène au maximum des possibilités, et du train aérien qui facilite le déplacement de ces hommes handicapés. Le film cherche à prouver que des soldats blessés et étant momentanément dans l’impossibilité de prendre part aux combats peuvent être utiles à la défense nationale en effectuant des tâches utiles à leurs camarades en première ligne.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Cinémas

Communications et événements associés au film

Public

Grand public

Audience

Descriptif libre

[00’00]

Plans d’ensembles. Des « éclopés » rassemblés devant une maison sont embarqués dans une ambulance automobile qui les emmènera vers un « dépôt ». La ridelle arrière est remontée, la porte est abaissée et le véhicule s’en va. Un petit drapeau tricolore est fixé à côté de la portière droite. Plan moyen. Deux soldats suspendent des vêtements et sous-vêtements aux crochets d’une barre porte-manteaux reliée via des roulettes à une barre de guidage, ce qui leur permet de la faire glisser à l’intérieur de la laverie. Autre plan d’ensemble. Des « poilus » prennent une « douche bienfaisante » avant de travailler « pour leurs camarades restés aux tranchées ».

[01’47]

Nouveaux plans d’ensemble. Des grumes entassées sont tronçonnées à la scie en sections de longueur plus petite puis chargées sur un wagonnet qui est poussé jusqu’au bâtiment de la scierie. Elles y sont transbordées une à une sur un petit chariot à roulettes. Celui-ci est mis en place à l’extrémité du banc de sciage puis scindées en planches à la scie circulaire. Plan panoramique lent. Des soldats « éclopés » tressent des paniers et des lits en osier.

[04’05]

Plan moyen et plan américain. D’autres soldats œuvrent à la fabrication de pot destinés à contenir du produit anti-gaz. L’un d’entre eux aplatit la glaise à même le sol tandis que son camarade façonne un pot par tournage sur la girelle d’un tour.

[04’56]

Plan panoramique lent. Des soldats confectionnent des chandelles à partir de la graisse provenant des abattoirs militaires. A l’aide d’une fourche, l’un d'eux retire cette graisse du fourneau où elle se trouvait alors qu’un autre la découpe en petits morceaux avec un couteau. La fabrication des chandelles proprement dites se fait avec l’utilisation de filins. Elles sont ensuite assemblées, entassées sur de petits wagonnets, plongées dans l'eau pour que la graisse se refroidisse et devienne cire. Elles sont alors récupérées et l’excédent est retiré au couteau.

[08’00]

Plan panoramique lent. Debout, assis sur des tabourets, devant des établis ou des machines à coudre, des « tailleurs et bouifs » réparent des chaussures et reprisent des habits de leurs camarades du front qui pourront ainsi les ré-employer. Cette tâche est leur principale.

[08’33]

Plan d’ensemble. Devant son atelier, le tonnelier effectue un travail de sciage avec une scie à bois, préparant ce qui deviendra le fond d’un tonneau. A ses côtés, deux autres militaires vérifient la bonne longueur des douelles avant de les assembler. Plan rapproché taille. Le tonnelier présente, avec un grand sourire, l’une de ses réalisations. Il le retourne et, avec la main droite fermée en poing, tape sur le fond pour en montrer la solidité avant de le remettre à l’endroit.

[09’03]

Plans fixes. Vue de droite d’une voiture fabriquée « avec des débris d’auto trouvés un peu partout ». Le soldat qui se trouve la l’intérieur la fait démarrer. Vue de face. La grille du radiateur porte une plaque avec le chiffre « 5 » qui déjà figurait peint sur le tonneau vu auparavant.

[09’23]

Plan panoramique. La caméra suit deux brancardiers qui, l’un poussant et l’autre tirant, transportent un blessé via un « train aérien » sous la surveillance d’un troisième militaire. Ils franchissent une rivière sur un pont de fortune. Autres plans panoramiques lents. Un autre soldat utilise ce train aérien comme « moyen de transport rapide ». L’un de ses camarades qui veut l’attraper à l’atterrissage manque de tomber lui-même, constituant le moment le plus cocasse du film.

[10’20]

Plan moyen et plan rapproché taille. Un soldat présente différents objets fabriqués par les éclopés. Le film s’arrête brutalement ici.

[10’20]

Notes complémentaires

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Olivier Boussong, Thomas Givaudan, Emmanuel Nuss
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