[00’00]
Plans d’ensembles. Des « éclopés » rassemblés devant une maison sont embarqués dans une ambulance automobile qui les emmènera vers un « dépôt ». La ridelle arrière est remontée, la porte est abaissée et le véhicule s’en va. Un petit drapeau tricolore est fixé à côté de la portière droite. Plan moyen. Deux soldats suspendent des vêtements et sous-vêtements aux crochets d’une barre porte-manteaux reliée via des roulettes à une barre de guidage, ce qui leur permet de la faire glisser à l’intérieur de la laverie. Autre plan d’ensemble. Des « poilus » prennent une « douche bienfaisante » avant de travailler « pour leurs camarades restés aux tranchées ».
[01’47]
Nouveaux plans d’ensemble. Des grumes entassées sont tronçonnées à la scie en sections de longueur plus petite puis chargées sur un wagonnet qui est poussé jusqu’au bâtiment de la scierie. Elles y sont transbordées une à une sur un petit chariot à roulettes. Celui-ci est mis en place à l’extrémité du banc de sciage puis scindées en planches à la scie circulaire. Plan panoramique lent. Des soldats « éclopés » tressent des paniers et des lits en osier.
[04’05]
Plan moyen et plan américain. D’autres soldats œuvrent à la fabrication de pot destinés à contenir du produit anti-gaz. L’un d’entre eux aplatit la glaise à même le sol tandis que son camarade façonne un pot par tournage sur la girelle d’un tour.
[04’56]
Plan panoramique lent. Des soldats confectionnent des chandelles à partir de la graisse provenant des abattoirs militaires. A l’aide d’une fourche, l’un d'eux retire cette graisse du fourneau où elle se trouvait alors qu’un autre la découpe en petits morceaux avec un couteau. La fabrication des chandelles proprement dites se fait avec l’utilisation de filins. Elles sont ensuite assemblées, entassées sur de petits wagonnets, plongées dans l'eau pour que la graisse se refroidisse et devienne cire. Elles sont alors récupérées et l’excédent est retiré au couteau.
[08’00]
Plan panoramique lent. Debout, assis sur des tabourets, devant des établis ou des machines à coudre, des « tailleurs et bouifs » réparent des chaussures et reprisent des habits de leurs camarades du front qui pourront ainsi les ré-employer. Cette tâche est leur principale.
[08’33]
Plan d’ensemble. Devant son atelier, le tonnelier effectue un travail de sciage avec une scie à bois, préparant ce qui deviendra le fond d’un tonneau. A ses côtés, deux autres militaires vérifient la bonne longueur des douelles avant de les assembler. Plan rapproché taille. Le tonnelier présente, avec un grand sourire, l’une de ses réalisations. Il le retourne et, avec la main droite fermée en poing, tape sur le fond pour en montrer la solidité avant de le remettre à l’endroit.
[09’03]
Plans fixes. Vue de droite d’une voiture fabriquée « avec des débris d’auto trouvés un peu partout ». Le soldat qui se trouve la l’intérieur la fait démarrer. Vue de face. La grille du radiateur porte une plaque avec le chiffre « 5 » qui déjà figurait peint sur le tonneau vu auparavant.
[09’23]
Plan panoramique. La caméra suit deux brancardiers qui, l’un poussant et l’autre tirant, transportent un blessé via un « train aérien » sous la surveillance d’un troisième militaire. Ils franchissent une rivière sur un pont de fortune. Autres plans panoramiques lents. Un autre soldat utilise ce train aérien comme « moyen de transport rapide ». L’un de ses camarades qui veut l’attraper à l’atterrissage manque de tomber lui-même, constituant le moment le plus cocasse du film.
[10’20]
Plan moyen et plan rapproché taille. Un soldat présente différents objets fabriqués par les éclopés. Le film s’arrête brutalement ici.
[10’20]