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Ce film montre les conditions de vie des soldats français de la 5e Armée blessés sur le front ouest. Malgré l'improvisation des infrastructures initiales, un carton nous présente une "cuisine transformée en salle d'opérations", l'armée française dispose de conditions d'évacuations des blessés des plus modernes, ambulances, trains pour les blessés et lieux de convalescence.
Contexte
l'offensive à outrance prônée par l'Etat-Major français dès le début de la Première Guerre Mondiale a rapidement montrée les carences des services de santés militaires français en les confrontant rapidement avec un nombre de blessés considérable. L'armée français est en effet incapable de prendre en charge ses blessés rapidement et se contente de les évacuer vers l'arrière dans des conditions critiques (le temps de prise en charge des blessés s'avère fatal pour de nombreux blessés). Ayant conscience de ces conditions précaires, l'armée cherche à améliorer les Services de Santé en multipliant les postes de premiers secours sur le front, dirigeant les blessés vers des hôpitaux de premières lignes, eux aussi multipliés, où se trouvent les ambulances qui sont ici montrées dans le film. Le cinéma est d'ailleurs utilisé par les Etats dès les premières années du conflit (1915, création de la Section Cinématographique des Armées) afin de maintenir la cohésion nationale et le moral des populations et des soldats. Ce film se place dans ce contexte de production de films par les pouvoirs publics (l'armée en l'occurrence) ayant pour objectif d'agir sur le moral de l'armée et de la population.Sur le plan politique et militaire, l'année 1917 est marquée par un essoufflement de l'effort de guerre, les soldats se mutinent après le désastre du chemin des Dames et il faut attendre l'intervention du Général Pétain pour que la situation se redresse dans les rangs français. Ainsi, face au découragement des soldats et de la population, il faut mettre en avant les atouts de l'armée française, notamment les progrès qu'elle a pu faire en matière de prise en charge des blessés.
Éléments structurants du film
Images de reportage : Non.
Images en plateau : Non.
Images d'archives : Oui.
Séquences d'animation : Non.
Cartons : Oui.
Animateur : Non.
Voix off : Non.
Interview : Non.
Musique et bruitages : Non.
Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
La caméra adopte une position quasiment fixe en alternant entre plans fixes et panoramiques uniquement. La caméra reste donc en dehors de l'action, les opérateurs n'utilisent pas de travellings, ils restent tout le long de ce film en position fixe. Le spectateur est donc maintenu face à un bloc d'images animées (les personnes représentées à l'écran bougent mais pas les décors) qui se multiplient : les postes d'ambulances sont montrés à la suite, dans un enchaînement rapide d'images ce qui donne l'impression d'une quantité de postes et donc d'une organisation solide. De plus, la représentation, voire la mise en scène d'innovations techniques (la "voiture électrogène H. Perrin", précurseur des groupes électrogènes d'aujourd'hui) frappe le spectateur et lui donne l'impression d'une avancée technique française, donc un avantage militaire. Les conditions de vie des blessés de guerre français sont donc montrées d'un bon œil, sans véritable critique, l'armée française répond, avec ce film aux critiques qui ont pu être émise à son égard au début de la guerre.
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Le Service de santé de la 5e armée est montré comme performant, capable d'accueillir les nombreux blessés venus du front dans les meilleures conditions grâce aux moyens modernes : chemin de fer, ambulances et postes de relai nombreux permettant une prise en charge rapide et efficace des blessés. Il ne faut toutefois pas douter que cette vision est une vision idyllique du service de santé. L'armée française en 1917 subit des pertes considérables sur les fronts de la Somme et de Verdun, les services de santé des différentes armées françaises réparties sur le front ont ainsi été mis à rude épreuve, cette représentation méliorative n'a donc pas été la réalité pour de nombreux blessés français.
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Public militaire
Audience
Descriptif libre
Notes complémentaires
Références et documents externes
Debue-Barazer, Christine, Perrolat, Sébastien, "1917-18 : guerre, chirurgie, image. Le Service de Santé et ses représentations dans la société militaire", Sociétés et représentations, [En ligne].Véray, Laurent, Le cinéma de propagande durant la Grande Guerre : endoctrinement ou consentement de l'opinion?" in Bertin-Maghit, Jean-Pierre, Une Histoire Mondiale des cinémas de propagande, Paris, Nouveau monde éditions, 2008, 816p.