Service de prothèse maxillo-faciale du docteur Pont à Lyon (1916) (1917)
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Main credits
Content
Theme
Réhabilitation des mutilés à la vie professionnelle dans les centres de rééducation agricole
Main genre
Résumé
Le film met en scène l'utilisation des outils agricoles par des soldats amputés qui à l'aide de prothèses arrivent à accomplir à nouveau un travail manuel (labourage, épandage, moisson, coupe du bois). La trame se déroule premièrement dans un centre de rééducation agricole puis dans un centre de prothèse. La seconde partie de la vidéo montre des soldats en permission sortant de la caserne pour aller au cinéma. La séquence suivante nous montre la fabrication et la remise de médaille (Croix de guerre). La dernière partie du film nous montre un cantonnement dans un bois où des soldats arment des chars de combat.
Context
La population paysanne représentait encore 43 % en 1914. Ceux qui ont été présentés comme les sacrifiés au profit des ouvriers affectés dans des emplois spécialisés de l'arrière du front ont en effet connu un taux de perte supérieur à ceux de la moyenne nationale de l'ordre de 18 %. Le nombre de mutilés étant difficilement évaluable, on le situe entre 200 000 et 1 000 000 de combattants, parmi lesquels, statistiquement, une grande partie de paysans. L'utilisation de prothèses médicales pour remplacer les membres amputés va connaître des améliorations qui vont permettre aux soldats mutilés de retrouver le travail qu'ils occupaient avant la guerre. L'armée ne pouvant plus utiliser les soldats mutilés, elle doit alors les démobiliser. Ils passent d'abord dans des centres d'appareillage pour la mise en place d'un appareil afin d'assurer une rééducation fonctionnelle par des séances de mécanothérapie. Le service de santé va mettre en place, pour le retour dans la vie civile des soldats, de grands centres de rééducation agricole dans toute la France à destination des soldats qui ont été mutilés. Ces écoles accueillaient 24 000 invalides en 1917. Au total sur 298 sites métropolitains de réadaptation et rééducation professionnels, c'est 74 560 blessés qui ont transité dans ces structures. C'est une rééducation professionnelle que suivent les mutilés après avoir séjourné dans les centres de physiothérapie puis dans les centres de prothèses. C'est avant tout pour effectuer une rééducation fonctionnelle tout autant qu'une rééducation professionnelle. Ils cultivent un potager ou un champ, munis d'appareils perfectionnés (pinces lumières, corset,…) qui leur permettent de labourer, bêcher, biner, piocher ou encore de conduire un attelage de quatre chevaux tirant une charrue. Ces écoles servent à accroître la main-d'œuvre agricole, le service de santé des armées allant même jusqu'à fournir des équipes sous la direction d'officiers à la disposition des agriculteurs.
Structuring elements of the film
- Reporting footage : Yes.
- Set footage : No.
- Archival footage : No.
- Animated sequences : No.
- Intertitles : No.
- Host : No.
- Voix off : No.
- Interview : No.
- Music and sound effects : No.
- Images featured in other films : No.
How does the film direct the viewer’s attention?
La caméra est fixe. Les divers plans du film montrent les différentes étapes du travail agricole. Pour la séquence sur les permissions, on suit la progression des soldats. D'abord la caméra filme de face leur sortie puis un plan panoramique en hauteur filme les trains et les quais bondés de soldats.
How are health and medicine portrayed?
Surtout par un aspect pratique. On voit les Mutilés travailler avec leurs prothèses. On voit comment elles sont posées et comment les soldats sont rééduqués. Outre cela, on se rend compte que les médecins suivent leurs patients après leur convalescence dans leur réhabilitation à la société.
Broadcasting and reception
Where is the film screened?
Presentations and events associated with the film
Audience
Soldats
Local, national, or international audience
Description
Le film présente une succession de plans, peut-être des rushes mis bout à bout sans forcément un lien évident entre eux. De plus, l'absence de cartons renforce cette idée. Car si les premières images présentent effectivement des mutilés, la fin du film avec les permissionnaires et le « camp Schneider » n'a pas de lien logique avec le début.
Première partie
Un mutilé muni d'un appareillage moissonne un champ à l'aide d'une charrue tirée par un cheval. Il porte une prothèse au pied. De même, un homme qui a perdu son bras gauche parvient à l'aide d'un appareillage adéquat à équiper d'un épandeur. Un paysan qui n'a plus de bras droit parvient à faucher du blé. Un autre qui possède deux prothèses harnachées aux bras récolte le blé. Deux hommes scient du bois, eux aussi ont des prothèses aux bras. La première partie du film s'attache donc à montrer les travaux quotidiens dans les champs accomplis par des hommes qui sont certes mutilés, mais qui arrivent parfaitement à effectuer tous les travaux agricoles. Grâce à ces prothèses, les mutilés peuvent poursuivre une activité professionnelle dans la vie civile. Il s'agit d'apprendre aux mutilés à se servir de leurs appareils.
Par la suite, les équipes de tournage filment une troupe de tirailleurs algériens ou marocains, dont certains sont mutilés à divers degrés et équipés de prothèses, sortir pour aller travailler dans les champs sous l'œil des officiers. On comprend qu'il s'agit du centre de rééducation pour les soldats mutilés où ils apprennent à utiliser leur prothèse. Le plan suivant montre un hôpital. Des soldats mutilés et amputés s'y trouvent et des infirmières mettent en place les prothèses. On perçoit ainsi la chaîne de traitement médical avec l'application de méthode de rééducation fonctionnelle utilisant la mécanothérapie. L'avantage de ces « hôpitaux de cure agricole » est de fournir aux mutilés d'origine rurale une méthode pour retrouver un travail conventionnel et de ne pas conserver cette masse d'invalides. Cette méthode permet d'autre part de fournir aux paysans une force agricole supplémentaire en temps de guerre.
Deuxième partie
Ayant obtenu une permission, des soldats sortent joyeusement du camp pour se rendre au cinéma. Il se trouve dans une baraque en bois avec la pancarte indiquant "Œuvre du cinéma aux permissionnaires". Le plan suivant montre une petite gare en campagne ou deux trains attendent. Les quais sont bondés de soldats, certains se rendent à la cantine militaire d'autres patientent en discutant où en allant voir un film au cinéma.
Troisième partie
On voit la fabrication d'une médaille, en l'occurrence une croix de guerre à partir d'un moule. Le plan suivant montre la remise de médaille par une autorité sur les drapeaux des régiments. Le prochain plan montre à nouveau des soldats sortant d'un camp : cette fois-ci des officiers se tiennent à l'entrée et les soldats les saluent au passage. Le film se termine par un panoramique sur un cantonnement de soldats avec la présence de chars Schneider. Les soldats chargent les tanks en munitions et passent le temps en jouant aux cartes. Dans le titre de la séquence, il est écrit « cantonnement Schneider » dénommé probablement par la présence de char Schneider à l'écran.
Supplementary notes