Quand j'étais petit... : grandir, changer, devenir... (1982)
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Sommaire
Générique principal
"c'était une émission de : Solange FROITIER, Maurice FAY, Jean-Pierre SULTAN / image : Edith KRAUSSE, Jean-Paul JARRY / son : Jacques TOUROVSKY - assisté de : Théo MAESEELE / montage : Jean-Claude PAPIN - assistante à la réalisation : Jocelyne MANOURY / réalisation : Jean-Pierre SULTAN"
À la fin du film, des remerciements sont adressés pour la participation et le financement du film : À La ville de Paris ADAC (pour le financement), les ateliers d'expression culturelle de voisinage du 14e, le club d'escrime Armand Massard du 14e, la crèche de la Rue Dunois du 13e , les écoles maternelles et primaires de la rue Dunois, la crèche de Boulogne / Seine et, enfin, le foyer des jeunes du CES de Sannois.
Contenus
Thèmes médicaux
Sujet
Le développement sensori moteur de l'enfant à travers les âges.
Genre dominant
Résumé
Réflexion sur la croissance et le développement de l'enfant, qui insiste sur le facteur environnemental et sur le développement sensorimoteur. Tournage dans des crèches, des écoles maternelles et élémentaires et des squares.
Contexte
La Cinémathèque Centrale de l'Enseignement Public (CCEP) a été créée en 1920 dans le but de fournir des ressources audiovisuelles aux établissements scolaires français. Son objectif principal était de compléter les méthodes d'enseignement traditionnelles par des supports visuels et auditifs, afin de rendre les cours plus vivants et plus attractifs pour les élèves. La création de la CCEP s'inscrit dans un contexte de développement de l'audiovisuel et de prise de conscience de son potentiel éducatif en tant qu'outil pédagogique.
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Non.
- Animateur : Non.
- Voix off : Oui.
- Interview : Oui.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Ce film offre une immersion dans le monde de l'enfance, explorant les différentes facettes de la vie des enfants à travers des scènes du quotidien : l'école, le parc, la maison, les cours d'escrime et les ateliers d'art.
Immersion dans le monde de l'enfance : Le film capture des moments banals de la vie des enfants, mais avec une attention particulière aux détails et à leurs émotions. La caméra se place souvent à leur hauteur, créant une proximité avec le spectateur et mettant en avant leur point de vue.
Focus sur le développement sensori-moteur : De nombreuses scènes sont centrées sur les mains et les mouvements des enfants, soulignant ainsi leur développement sensori-moteur.
Structure en trois parties : Le film est divisé en trois parties, permettant d'observer le développement à chaque âge :
1. L'enfance 2. La petite enfance 3. L'adolescence et les relations inter générationnelles
Montage et atmosphère : Le montage alterne entre des séquences du quotidien accompagnées de sons réalistes (bruits, cris) et des séquences où les enfants partagent leurs émotions et leurs réflexions sur le fait de grandir.
Un regard attentif sur l'enfance : Le film offre un regard intime et détaillé sur l'enfance, en mettant en lumière les émotions, les interactions et les étapes du développement.
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
La santé et la médecine ne sont pas les thèmes centraux, mais nous pouvons les retrouver durant plusieurs séquences :
La santé des enfants est abordée en montrant leur bien-être physique et émotionnel : les enfants jouent, courent, rient, ce qui témoigne de leur bonne santé. Nous notons également la présence de certaines scènes sur le thème de l'alimentation, l'hygiène, le sport.
La médecine n'est pas abordée directement dans ce film mais est également représentée par la bonne santé des enfants.
La santé et la médecine sont donc ici associées au bien-être et au développement normal des enfants sur le plan cognitif et social, ici, le développement pathologique de l'enfant n'est pas abordé.
L'enchaînement des séquences de vie quotidienne des enfants montrent le développement sensori-moteur des enfants à travers les âges.
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Il s'agit d'un film de la Cinémathèque centrale de l'enseignement public, principal distributeur de documentaires de 1920 à 1996 dans les établissements scolaires de la maternelle à l'université. Le film a été soutenu par l'éducation Nationale. En fin de film, on interroge des jeunes de 13 ans en leur expliquant que le film est destiné à des enfants de 10 ans. Dans le cadre de la Radio-Télévision Scolaire, le film a été programmé sur Tf1 le mardi 16 novembre 1982, de 14 h 05 à 14 h 25. Ces programmations étaient à destination des écoles souhaitant proposer des films pédagogiques aux élèves sur le temps scolaire : si l'enseignant était intéressé par le film, il devait allumer le téléviseur de l'école à l'heure programmée pour le voir en direct avec sa classe.
Communications et événements associés au film
Pas d'informations
Public
Audience
Descriptif libre
Ce descriptif libre suit l’enchainement chronologique des séquences du film. Il nous semble que ce film classe les séquences en fonction de l’âge des enfants, on distingue 3 parties : 1. L'enfance 2. La petite enfance (les bébés) 3. L'adolescence et les activités intergénérationnelles
1) L'enfance
Scène d’introduction (25 s à 1 min 03 s)
Le film s’ouvre sur une séquence ou l’on voit des enfants qui semblent être en maternelle, chanter dans une salle de motricité comme l'indique en arrière plan les cordes à sauter, les échasses,les briques,.. La scène se focalise sur l'ensemble des enfants chantent tous en coeur une comptine tout en mimant avec leurs mains les paroles. (0:46min) Le titre est ensuite affiché en trois temps sur fond bleu « l’enfant et son corps : quand j’étais petit… : grandir changer devenir… ». En fond sonore, on continu d’entendre les enfants chanter la chanson.
Après l'affichage du titre du film, on continue de voir la scène des enfants qui chantent. La caméra fait des plans rapprochés de certains enfants, on remarque leur concentration dans leur attitude, l'implication qu'ils mettent dans la réalisation des mimes de la comptine. Ils ne regardent pas la caméra : il s’agit d’une vraie scène de la vie quotidienne, c’est un moment de vie réelle non scénarisé.
Scène du parc (1 min 06 s)
On assiste à une scène de vie quotidienne dans un parc pour enfants, la comptine chantée des enfants de la scène précédente est toujours présente en fond sonore. On voit les enfants jouer, tomber, courir,... La caméra suit le mouvement des enfants : lorsqu'ils courent, descendent du toboggan, on remarque un Transition d'un enfant à l'autre et d'un toboggan à l'autre
On remarque en arrière-plan des personnes âgées assises sur un banc qui discute, cela contraste avec la dynamique des enfants. L’homme âgé se déplace avec sa canne, l’enfant avec son vélo. On assiste ici à une réelle opposition entre le rythme des enfants et le calme des personnes âgées. On observe dans cette scène plusieurs jeux différents : le toboggan, le vélo, le foot.
La cours de récréation n°1 (2 min 04 s) Ici se présente une cours de récréation à l’école. La comptine chantée par les enfants n’est plus en fond sonore et est remplacée par les bruits et les cris des enfants en récréation. On remarque des cerceaux, des ballons, des échasses, des vélos et trottinettes. Les enfants sont tous habillés en noir sauf une petite fille en rouge que la caméra suit pendant 3 secondes.
Plusieurs plans sont réalisés sur les jeux des enfants, en fond sonore vient aussi s’ajouter des paroles d’enfant sur leur vision de ce qu’est « être grand et être petit ».
(2 min 17 s) “Moi je préfère être petit parce que quand on est grand on doit travailler. Electricité à payer, la télé, le repas, les impôts, et tout et tout” 2’44 «si on travaille bien on a des chances d'avoir un bon métier. Ça dépend des parents aussi mais s' ils ont assez d'argent pour nous amener à l'école et qu'on fasse des études et tout ça avec tout ça on pourra peut être avoir un bon métier. »
Salle de motricité n°2 (3 min 07 s)
On a à nouveau une scène dans la salle de motricité. Maintenant, les enfants exercent leur agilité et la maîtrise de leur corps sur un parcours simple : marcher sur les formes posées sur le sol. La maîtresse les accompagne sur le parcours et les encourage. Il n’y a pas de musique ou de paroles superposées à cet extrait, nous trouvons le son original de l’extrait : les bruits et paroles des enfants, ainsi que les encouragements de l’enseignante.
L’activité argile (3 min 23 s)
La scène est filmée au niveau des enfants, on a donc l’impression d’être à leur place. Il s’agit ici d’une activité manuelle avec de l’argile. On voit les enfants créer, s’amuser avec l’argile. La caméra zoome sur les différentes créations des enfants et leurs mains. En fond sonore, on entend les enfants expliquer et décrire leurs chef-d’œuvres.
La cantine (3 min 40 s)
Ici, nous visionnons une scène de vie quotidienne à la cantine. Nous retrouvons le son original de l’extrait avec les bruits de vaisselles, les paroles des enfants et des adultes. On a d’abord un plan d’ensemble sur la cantine et les enfants assis à table. Ensuite la caméra se concentre sur certains enfants : une petite fille peu habile avec sa fourchette, un petit garçon distrait, à nouveau la petite fille que l’on voit tenter de se servir du jus de poulet. On remarque que la majorité des enfants mangent avec leurs couverts mais ne semblent pas à l’aise avec.
Les lacets de chaussures (4 min 20 s)
Faire ses lacets est une étape importante dans le développement de l’autonomie d’un enfant. Cela demande une coordination fine des mouvements, de la précision pour manipuler les lacets et de la concentration pour suivre les étapes du nœud. En réussissant à lacer leurs chaussures, les enfants montrent qu’ils ont acquis une certaine maîtrise de leur corps et qu’ils sont capables de réaliser des tâches complexes. On assiste donc ici à un plan sur les pieds des enfants, on les voit mettre leurs chaussures et tenter de faire leurs lacets. En fond sonore, les paroles d’un enfant sur ce qu’est être grand, être un adulte : “quand on est adulte et qu’on se marie, on sait qu’on veut avoir des enfants, faut bien savoir combien on veut en avoir, faut voir à peu près la situation. Moi je voudrais avoir 4 enfants, 4 chiens. Et voilà, habiter à la campagne et être vétérinaire”
Recréation n°2 (4 min 50 s)
On est de retour en récréation, avec des plans divers sur différents enfants en train de jouer au bac a sable, dans un parcours d’agilité, ou en train de faire du vélo. En fond sonore, on entend faiblement les bruits et cris de la récréation. Les enfants tombent, touchent à tout, essaient et se trompent. C’est une réelle scène d’enfance, où les enfants veulent apprendre. Cela est également marqué lorsqu’une voix d’enfant est superposée à la séquence : “mon petit frère, quand je fais quelque chose, il essaie de faire comme les grands, c’est un peu comme nous et les grands de 14-16 ans”.
Les jeux à la fontaine (5 min 24 s)
Nous visualisons par la suite un gros plan sur une fontaine et des enfants en train de jouer avec l’eau. Ils ont des jouets en plastique : casseroles, entonnoirs, bols, verres,... La caméra est au niveau des enfants et adopte leur point de vue, on a l’impression de jouer avec eux. La caméra se concentre ensuite sur 2 petits garçons, l’un versant de l’eau sur l’autre. En fond sonore, on retrouve le son original de la séquence avec les bruits de l’eau et les discussions des enfants. Juste après, la caméra fait un focus sur un petit garçon nu, après avoir été arrosé par la fontaine. Il rassemble avec maladresse ses affaires et finit par glisser sur le sol mouillé. Il se relève et recommence comme si rien ne s’était passé : il ramasse ses affaires maladroitement. Cette courte scène nous rappelle la vulnérabilité des enfants d’âges préscolaires qui sont en recherche et en apprentissage de leur coordination. A la fin de cette séquence, la caméra se focalise rapidement sur une fille qui est sur le pot.
La peinture et la bataille (6 min 01 s)
Séquence assez courte. On voit les enfants en train de peindre sur une grande toile blanche. Ils sont calmes et sages. En contraste, la caméra se concentre juste après sur 3 enfants en train de jouer en se frappant avec des tubes, comme si ces derniers étaient des épées.
2) La petite enfance (les bébés)
Le repas des petits (6 min 17 s)
Plan sur deux jeunes enfants faces à faces en train de manger, une adulte les surveille, on peut supposer que nous sommes en crèche.
L’un des enfants mange maladroitement seul. Nous observons un zoom sur le second enfant qui refuse de manger malgré la cuillère que lui tend la femme. Un travelling est réalisé, il suit la cuillère tenue par la dame. On remarque le premier enfant, qui mange à la cuillère en s'aidant de ses doigts. La caméra se déplace à nouveau vers le second enfant qui accepte cette fois la nourriture qu'on lui met dans la bouche. La caméra suit toujours les mouvements de la cuillère à soupe.
Changement de plan : un troisième enfant mange. Les 3 enfants de la même tranche d’âge (crèche) sont filmés successivement, ils mangent maladroitement avec leur petite cuillère et se salissent la bouche et les doigts. Le second enfant n'arrive pas à manger seul, donc la femme continue de l'aider.
Jeux à la crèche (7 min 11 s)
On assiste ensuite à différents plans sur les enfants à la crèche. On les voit jouer dans des jeux en bois, avec des petites camionnettes, des gros colliers de perles en bois, un toboggan, un parcours à réaliser à 4 pattes (sous le toboggan). Ils marchent maladroitement et montent les escaliers à 4 pattes. Ce sont des bébés qui sont encore dans l’apprentissage de la marche. Leur tonus n’est pas encore totalement développé : pour s’asseoir, ils se laissent tomber par terre.
Changer la couche (8 min 11 s)
Une femme change la couche d’un petit garçon, on ne voit pas complétement le visage de cette dernière, la caméra est centrée sur le petit garçon. Il regarde vers la droite un long moment. Il ne bouge pas, et attend de pouvoir partir. Cette scène contraste avec la scène du « pot », on voit bien que les bébés, d’abord incapables d’assurer leur hygiène seuls, ont des couches qui doivent être changées par les adultes, puis ils grandissent et deviennent des enfants capables d’aller au pot seuls.
Sur le ventre et sur le dos (8 min 38 s)
Enchaînement d’extrait de bébés à la crèche en train de jouer sur le ventre et sur le dos. un joue avec une balle en bois, les autres regardent dans des directions différentes. On remarque qu’ils n’ont pas encore acquis le tonus musculaires : ils bougent dans tous les sens. La tête est droite. Au centre des trois enfants, des jeux en plastique sont disposés. La caméra est au début centrée sur un enfant, puis s’éloigne pour atteindre un plan d’ensemble sur les 3 enfants. En fond sonore, on entend le babillage des enfants.
Le biberon (9 min)
Ici, une femme en train de nourrir un bébé au biberon. On assiste à 3 plans : un plan d’ensemble sur la femme et le bébé sur le canapé, puis un plan plus rapproché sur le biberon et le bébé, puis un zoom sur le visage du bébé qui suce son pouce. En fond sonore, une femme énumère des actions telles que “pouvoir saisir, se redresser, s’sseoir, se déplacer”. Elle finit en disant “est-ce cela grandir ?” La scène est un parallèle avec les autres : ici, l’enfant n’est pas autonome du tout. C’est un nouveau-né qui doit tout apprendre. La voix sonore semble énoncer tout ce qu’il doit apprendre pour “grandir”.
Jeux d’enfants et activités sur du jazz (9 min 22 s)
Xylophones, jeu de précision, peinture, collier de perle, dessin en faisant les contours de sa main, dessin dans l’argile avec un bâtonnet de bois, écriture En fond sonore, nous remarquons une musique de jazz. On peut supposer qu’elle représente l'innocence et la joie de vivre des enfants. Tout d’abord, un bébé est filmé et essaie d’attraper des jouets suspendus au-dessus de lui. Il bouge et sourit, comme s' il dansait avec la musique. Ensuite, des enfants plus âgés jouent à des jeux de précision : mettre ce jouet dans l’autre, mettre les mêmes formes ensemble, jouer du xylophone, faire de la peinture, un collier de perles. Dessiner les contours de sa main, écrire ses initiales sur de l’argile, ou même écrire au stylo sur un cahier. On constate que cet enchaînement de séquence nous montre des activités de motricité fine de plus en plus techniques et maîtrisées en fonction des âges qui se succèdent.Toutes ces activités demandent de la précision et de la concentration aux enfants et montrent leur application (motricité fine). Cette scène est emblématique de l'intention du film, puisqu’elle nous montre l’apprentissage des enfants dans les activités de motricité, ainsi que son évolution : des bébés qui mettent des cubes dans leur bouche, jusqu’à l’écriture cursive au stylo.
3) L'adolescence et les activités intergénérationnelles
L’escrime (10 min 36 s)
Cette séquence sportive met en avant l'escrime à différents âges, soulignant son évolution et les compétences requises. L'escrime se présente comme un sport de précision et de réflexion. On entend les bruits métalliques des épées et les cris des adolescents. Les interactions sociales sont visibles, avec des échanges et une concentration intense. Lorsque l’entraîneur prononce en fond sonore le mot « précision » on assiste justement à une scène de précision où une adolescente doit placer son épée sur un tableau numéroté. Les plus jeunes s'initient aux mouvements de base auprès de leur professeur. La théorie précède la pratique. Deux hommes plus âgés, concentrés et sérieux, s'affrontent. Leur maîtrise technique et leur vocabulaire précis témoignent de leur expérience. Monsieur Couderc, 81 ans et 60 ans de pratique, souligne les bienfaits physiques et le plaisir que lui procure l'escrime.
Maître Jimmy Gaillard, fondateur d'une fondation d'escrime européenne, insiste sur les qualités physiques (souplesse, coordination) et mentales (réflexion, concentration, résistance nerveuse) nécessaires à ce sport, adapté à tous les âges. Lorsque l'entraîneur prononce le mot « coordination » on voit tous les enfants effectuer le même mouvement, les paroles du maître d’escrime sont superposées aux séquences de la pratique de ce sport. La séquence montre le cheminement de l'apprentissage de l'escrime, de l'initiation à la maîtrise, soulignant l'importance de la concentration et du recul, absents chez les enfants de moins de 8 ans.
L’atelier de masques (12 min 27 s)
Cette séquence se déroule dans un atelier de poterie, où enfants et adultes collaborent à la création de masques. Elle met en lumière les interactions sociales, l'entraide et l'apprentissage mutuel. L'atelier favorise la coopération intergénérationnelle, avec des enfants de différents âges et des adultes qui travaillent ensemble. Ceux qui ont terminé aident les autres, et un garçon guide patiemment une fille, lui expliquant les proportions du visage et comment adapter le masque à sa taille. On observe le processus de création, du dessin initial à la réalisation finale. Les adultes partagent leurs connaissances techniques et les étapes à suivre, tandis que les enfants apprennent et s'entraident. On remarque une différence de maîtrise entre les adultes, qui créent des masques élaborés, et les enfants, dont les réalisations sont plus brouillonnes. Cependant, il n'y a pas de hiérarchie : chacun apporte ses idées et ses compétences. Une femme souligne les échanges réciproques et la valeur des connaissances des enfants, qui ont un sens inné de la forme et de la couleur. Contrairement à la scène précédente d'escrime, où l'âge et la maturité sont essentiels, cet atelier valorise la collaboration et l'apprentissage mutuel, quel que soit l'âge. La fin de la scène nous confirme que les enfants sont fiers de leurs créations : « tu es content de ton masque ? »
Interview de jeunes adolescents (15 min 56 s)
Cette séquence présente des adolescents de 13 ans, en pleine transition entre l'enfance et l'âge adulte. Le plan commence par le visage de l’adulte posant les questions puis la caméra effectue un travelling sur les visages des adolescents puis la caméra alterne entre les visages des ados qui s’expriment. On peut observer leurs réactions, leurs émotions suite à la question. Un adulte leur pose des questions sur leur perception de cette transition. Les réponses sont nuancées : certains se sentent encore enfants par moments, d'autres affirment leur désir d'indépendance et de ne plus être commandés. Ils soulignent que le changement est parfois imperceptible au quotidien, mais évident pour ceux qui les voient peu souvent.
(16 min 58 s) On change ensuite de décor et on voit quelques secondes un plan d’ensemble sur une “salle de jeu”, la caméra effectue un travelling et on peut observer des jeunes en train de jouer aux cartes et d’autres au tennis de table. On peut comparer cette scène avec les scènes de récréations des enfants ou de jeux à la crèche, les enfants évoluent, grandissent, se développent, et leurs jeux aussi. Interrogés sur ce qu'ils diraient à des enfants de 10 ans (à priori le public visé par la film), ils insistent sur l'importance de profiter de l'enfance et de ne pas brûler les étapes. Ils rappellent qu'il est inutile de se soucier de l'avenir professionnel à l'école primaire, car l'adolescence apporte déjà son lot de questionnements.
Il s'agit d'une scène également marquante car tout le long du film, on a une succession d'enfants de jeunes âges qui semblent être tirés vers l'adolescence. Or dans cette séquence est inversée, dans le sens ou les adolescents se mettent à la place des enfants en leur conseillant de ne pas se préoccuper de grandir trop vite.
Fin de film (17 min 48 s)
Un travelling sur les masques réalisés dans la scène précédente sert de transition. Il rappelle l'évolution entre l'enfance et l'adolescence, soulignant que les centres d'intérêt et les préoccupations changent avec l'âge. Générique de fin et musique classique
Références et documents externes
Dans la série "l'enfant et son corps" Sultan, Jean-Pierre (réalisateur), “À l'écoute de mon corps : intime - intimement”, 1982, Cinémathèque centrale de l’enseignement public (CCEP) un fonds de la DBU Sorbonne nouvelle - Paris 3 - Réseau Canopé :https://bsnum.sorbonne-nouvelle.fr/s/bsnum/item/2723
Dans la série "l'enfant et son corps" Sultan, Jean-Pierre (réalisateur), "Cécile ou Vincent: les bébés ont-ils une histoire ?", 1982, Cinémathèque centrale de l'enseignement public (CCEP), MEDFILM - Réseaux Canopé : Cécile ou Vincent: les bébés ont-ils une histoire ? (1982)
Autre production réalisée par Sultan, Jean-Pierre (réalisateur), “Manger, plaisir ou nécessité”, 1980, Cinémathèque centrale de l’enseignement public (CCEP) un fonds de la DBU Sorbonne nouvelle - Paris 3 - Réseau Canopé. https://bsnum.sorbonne-nouvelle.fr/s/bsnum/item/2162
Autre production réalisée par Sultan, Jean-Pierre, “À Paris, mon quartier, l'Île Saint-Louis”, 1982, Cinémathèque centrale de l’enseignement public (CCEP) un fonds de la DBU Sorbonne nouvelle - Paris 3 - Réseau Canopé : https://bsnum.sorbonne-nouvelle.fr/s/bsnum/item/1735
Autre production réalisée par Sultan, Jean-Pierre, “Brinay, mon village”, 1983, Cinémathèque centrale de l’enseignement public (CCEP) un fonds de la DBU Sorbonne nouvelle - Paris 3 - Réseau Canopé. https://bsnum.sorbonne-nouvelle.fr/s/bsnum/item/1721
Autre production réalisée par Sultan, Jean-Pierre, “Semi-conducteurs”, 1977, Cinémathèque centrale de l’enseignement public (CCEP) un fonds de la DBU Sorbonne nouvelle - Paris 3 - Réseau Canopé. https://bsnum.sorbonne-nouvelle.fr/s/bsnum/item/1715
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Lise André, Anaëlle Baccou, Sarah Gunti