Premiers secours et respiration artificielle (1930) (1930)

De Medfilm



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Titre :
Premiers secours et respiration artificielle (1930)
Année de production :
Pays de production :
Durée :
32 minutes
Format :
Muet - Noir et blanc - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Commanditaires :
Archives détentrices :

Générique principal

Contenus

Sujet

La mise en œuvre de la respiration artificielle pour la délivrance des premiers secours dans la Reichswehr.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Ce film est divisé en trois parties. La première partie expose le principe de la respiration chez l’homme et la mise en œuvre de la respiration artificielle par les méthodes des bras, des côtes et l’injection de Lobéline. La seconde partie présente les premiers secours précédant l’application de la respiration artificielle dans le cas d’un coup de chaleur, d’une noyade, de brûlures, d’une électrocution et d’une intoxication à l’oxyde de carbone, avec l’utilisation d’un appareil respiratoire. La troisième partie montre une intoxication au gaz de combat et comment les soldats qui en sont victimes doivent être pris en charge.

Contexte

Réduite à cent mille hommes conformément au Traité de Versailles du 28 juin 1919, l’ancienne armée impériale prend officiellement le nom de Reichswehr le 1er janvier 1921. Sous la houlette du général Hans von Seeckt, chef de l’état-major (Truppenamt), elle devient une armée d’élite pour l’encadrement et la formation des soldats, et s’ingénie à contourner les restrictions draconiennes imposées par les Alliés dans le domaine de l’armement. La Première Guerre mondiale reste une expérience fondamentale pour cette armée qui s’efforce d’en tirer les enseignements, entre autres pour les soins médicaux et la protection contre les gaz, ce dont témoigne le film « Premiers secours et respiration artificielle » (titre original : Erste Hilfe und künstliche Atmung).

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Oui.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Ce film étant destiné à l’instruction de la troupe, son déroulement est très didactique, mêlant cartons explicatifs, schémas animés et séquences réelles. Le savoir ainsi transmis aux soldats doit aussi pouvoir leur être utile après leur retour à la vie civile.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

S’agissant d’un film d’enseignement sur les premiers secours, la santé et la médecine y apparaissent avec un caractère et une fonction d’urgence.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Casernes, écoles et centres d'instruction

Communications et événements associés au film

Public

Militaires

Audience

Descriptif libre


Première partie: principes et méthodes de la respiration artificielle
[00'00"]
Le film débute par plusieurs schémas animés : un buste masculin avec la tête de profil et les voies respiratoires apparentes, les poumons, l’arbre bronchique, une alvéole pulmonaire à fort grossissement et la paroi de celle-ci avec les veines et artères pulmonaires. Le principe de fonctionnement du système respiratoire est exposé. L’air oxygéné entre par le nez et passe par la cavité nasale et le pharynx. Par le larynx et la trachée, il arrive dans les poumons et se diffuse dans les bronches puis dans les alvéoles qui se gonflent à l’inspiration. Il en traverse la paroi et pénètre dans les veines pulmonaires. Des artères pulmonaires sort l’oxyde de carbone qui entre dans les alvéoles et en est expulsé à l’expiration, lorsqu’elles retrouvent leur taille normale.
[02'49"]
Un autre schéma en coupe représente une tête avec les mâchoires supérieures et inférieures, la trachée, l’amorce de la colonne vertébrale et la langue, dont le positionnement a une incidence sur la circulation de l’air. Certains accidents interrompant le fonctionnement du système respiratoire, celui-ci doit être relancé artificiellement. Pour cela, la cavité buccale doit être dégagée et la langue tirée vers l’avant pour permettre la circulation de l’air. Plan moyen. Un soldat stimulant l’inconscience est allongé au sol, torse nu. Un autre soldat lui tourne la tête à droite et lui ouvre la bouche. Reprise de la même action en gros plan. L’ouverture de la bouche sur le côté provoque l’avancement de la langue et la libération des voies respiratoires. Retour au plan moyen. Un troisième soldat arrive pour l’application de la méthode de la pression durable sur la mâchoire inférieure. Gros plan de face sur la tête du soldat stimulant l’inconscience. Le soldat agenouillé près de lui appuie de ses deux mains sur la mâchoire, faisant ainsi sortir la langue. Gros plan de droite pour l’utilisation de la méthode considérée comme la plus sûre. La langue tirée vers l’avant est maintenue par deux languettes entourées d’un fil à chaque extrémité.
[05'45"]
Nouveau plan moyen. Les deux soldats appliquent la « méthode des bras » de respiration artificielle au soldat stimulant l’inconscience. Ils soulèvent celui-ci pour placer sous son dos une couverture enroulée. Plan rapproché taille du soldat allongé. Ses deux camarades lui prennent les mains. Gros plan sur le bras gauche. La prise doit se faire sous le bras et sur l’avant-bras. Plan moyen, plans rapprochés taille de face et de profil et autre plan moyen. Les deux soldats lèvent les bras de leur camarade et les rabattent sur son thorax en les pliant. Autre plan moyen et plan rapproché taille. Cette méthode peut aussi être appliquée par un seul homme. Celui-ci, à genoux au-dessus de la tête du soldat stimulant l’inconscience, lui prend les avant-bras, les lève en se courant en arrière et les rabat sur le thorax en les pliant. Un troisième plan moyen montre une application erronée de la « méthode des bras » : ceux-ci sont rabattus sur l’abdomen et non pas sur le thorax.
Nouveau plan moyen et plan rapproché. Si les bras ne peuvent être utilisés où que l’appareil à oxygène soit simultanément disposé, il faut employer la « méthode des côtes ». Une couverture enroulée est glissée sous l’abdomen puis des pressions successives sont exercées sur les côtes. Plan rapproché illustrant un faux usage de cette méthode : les pressions sont effectuées sur la poitrine et non pas sur l’abdomen.
[08'50"]
Plan rapproché de face sur le haut de l’uniforme d’un soldat dont de visage n’est pas visible. Il se met de profil sur le côté droit et prend une sacoche accrochée à son ceinturon. Autre plan rapproché. À nouveau de face, il sort de celle-ci le matériel nécessaire à une injection de lobéline qui doit faciliter la respiration artificielle. Gros plan sur la notice d’utilisation.
Un schéma animé présente la préparation de cette injection. Les composants de la seringue (piston, corps, aiguille) sont retirés de la boîte et assemblés. Un flacon d’alcool à brûler est ouvert et une partie du contenu en est aspiré dans la seringue avant d’en être entièrement rejeté. Puis une ampoule de lobéline est ouverte par une lime à verre et tout le contenu en est pompé par la seringue. Celle-ci est ensuite redressée vers le haut et, par une pression du piston, l’air en est expulsé. Gros plan sur le bras droit du soldat stimulant l’inconscience. Une injonction de lobéline lui est faite à cet endroit.
[12'16"]
Deuxième partie: mise en œuvre des premiers secours
[12'16"]
Les séquences suivantes présentent les secours à mettre en œuvre dans le cas de plusieurs accidents.
Plans moyens d’une section marchant en rang par trois ; l’un des soldats s’effondre soudain, victime d’un coup de chaleur. Deux de ces camarades se précipitent avec un infirmier. Plan général. Le soldat, à demi inconscient, est transporté et déposé à l’ombre. Autres plans moyens. L’infirmier et un soldat qui l’accompagne lui retirent la veste de son uniforme, ses bretelles et lui ouvre sa chemise. Alors que l’autre soldat provoque du vent avec la veste, l’infirmier prend de l’eau de sa gourde dans sa main et en asperge la poitrine du soldat qui reprend progressivement conscience. Il lui fait boire un peu d’eau.
Plan général d’une étendue d’eau. Un soldat la traverse à la nage face à la caméra mais il panique et se retrouve en danger de noyade. Deux de ses camarades plongent pour venir à son secours et le ramener sur la berge. Autre plan général. Ils l’allongent au sol sur le dos. L’un des deux soldats le retourne ensuite sur le ventre et le soulève en l’enserrant par l’abdomen tandis que l’autre lui tapote le dos pour lui faire recracher l’eau.
Plan moyen d’un soldat qui travaille sur le moteur d’un camion. Il s’interrompt un instant pour s’allumer une cigarette et jette l’allumette par terre. Plan rapproché d’un pot d’huile et d’une caisse à outils posée sur tréteaux qui s’enflamment. Plan rapproché de la jambe gauche, brûlée et gonflée. Ce qui reste de la manche du pantalon est découpé aux ciseaux. Une poudre est répandue sur la jambe, puis une compresse est posée et enroulée dans une bande. Fondu de transition. La jambe est levée et son bandage se termine par un nœud. Plan moyen sur la préparation d’une brûlure au bras, issue de la collection pathologique de l’Office Impérial de la Santé (« Reichsgesundheitsamt »).
Autres plans moyens de machines dynamoélectriques et d’un sous-officier tirant deux câbles électriques (un dans chaque main). Alternance de plans moyens et de gros plans. Un interrupteur qui est mis sous tension, le sous-officier s’effondre tout de suite et ses mains se crispent sur les fils. L’interrupteur est mis hors tension. Le sous-officier est toujours sujet à des tremblements convulsifs. Un de ses camarades accourt avec une planche qu’il dépose à côté de lui avant d’enlever sa veste. Autres gros plans de profil et de face sur la préparation d’une main gravement brûlée par haute tension, provenant de la collection pathologique de l’Office Impérial de la Santé.
[17'31"]
Une animation présente le montage du masque à oxygène dont il est précisé que tout sauveteur doit s’équiper pour secourir un intoxiqué à l’oxyde de carbone. D’une sacoche est retiré un masque à gaz qui est séparé de son tuyau d’air. Un coffre est ouvert et un coffret en est sorti. Celui-ci est ouvert à son tour et il en est extrait une clé permettant de desserrer et de retirer la valve d’expiration du masque. Celle-ci est remplacée par un couvercle qui est serré avec la clé et le masque est raccordé au tuyau de l’appareil à oxygène.
Plan rapproché taille d’un sous-officier qui tient dans sa main gauche un appareil à oxygène. Il le met en bandoulière puis coiffe le masque auquel il raccorde le tuyau de l’appareil dont il effectue les réglages nécessaires à son utilisation.
Une autre animation détaille le fonctionnement du masque à oxygène avec le cylindre à oxygène, son clapet de fermeture, le bouton de pression, le manomètre, la cartouche de potasse, le sac de respiration, le refroidisseur et le tuyau de respiration. Si besoin, de l’oxygène pur passe du cylindre au sac via la cartouche. L’air expiré est purifié à son passage dans la cartouche puis, enrichi en oxygène dans le sac, il retourne au masque par le refroidisseur. Celui qui est équipé de cet appareil respire en autonomie totale par rapport à l’air extérieur.
[21'37"]
Plan général d’une tranchée dans laquelle pénètrent un sous-officier et un soldat coiffés de masques à gaz. Ils en ressortent en portant dans une couverture un autre soldat, inconscient. Plan moyen. Ils le déposent au sol et, tandis que le sous-officier s’absente un instant, le soldat retire la couverture et déboutonne l’uniforme de son camarade. Fondu de transition. Il lui rabat les membres supérieurs vers le haut et applique ensuite la « méthode des côtes » de respiration artificielle. Le sous-officier revient avec l’appareil de traitement par oxygène.
Une animation présente le fonctionnement de celui-ci avec le cylindre à oxygène, sa valve de fermeture, la vis de réglage du débit, le sac, le tuyau d’air, le masque, la valve d’expiration et les manomètres. Gros plan en image réelle sur l’appareil. Le masque et le tuyau d’air sont extraits de la boîte, la vanne du cylindre et la vis de réglage sont ouvertes. Plan moyen de deux sous-officiers aux côtés d’un soldat allongé au sol. L’un ayant ouvert la vanne et la vis, l’autre peut mettre en place le masque. Autre plan moyen. Les deux sous-officiers sont aux côtés de deux soldats allongés sur des lits de camp, avec un appareil à oxygène pouvant traiter deux personnes intoxiquées. Nouveau gros plan. La vis de réglage est ouverte et les deux sacs se gonflent d’oxygène. Retour au plan moyen. Les masques sont alors mis sur les visages des deux intoxiqués. Plan moyen identique mettant en scène une erreur à ne pas commettre : les masques sont mis en place puis la vanne de fermeture et vis de réglage sont ouvertes. Soumis à une forte arrivée d’oxygène, les deux intoxiqués retirent brutalement leurs masques et se mettent à tousser. Le sous-officier resserre en catastrophe la vanne et la vis.
Retour au plan moyen de la séquence précédente avec le sous-officier et le soldat aux côtés de leur camarade allongé. Son intoxication au gaz ayant été traitée, il peut donc recevoir des soins. Tandis que le sous-officier enlève l’appareil de traitement par oxygène, le soldat verse un peu d’eau d’une gourde dans un gobelet et en donne à son camarade. Plan rapproché. Un bandage est fait au poignet gauche de celui-ci.
[26'17"]
Troisième partie: la protection contre les gaz de combat
[26'17"]
Plan moyen de deux soldats à leur poste de tir dans une tranchée. Une émanation de gaz de combat arrive à eux. L’un réussit à mettre son masque mais l’autre est intoxiqué et quitte la tranchée. Plan général d’un terrain sur lequel évolue ce soldat à la recherche de secours.
Retour au schéma animé du début du film, représentant la paroi du poumon avec les veines et les artères. Tous ces organes sont percés par le gaz de combat, de sorte que le sang se répand dans les poumons qui se gonflent. Plan moyen de deux bocaux de formol avec chacun un poumon intoxiqué au gaz de combat. Retour au plan général du terrain. Le premier soldat, coiffé de son masque à gaz, déplie un lit de camp, fait s’y allonger son camarade intoxiqué et lui donne sa gourde. Plan rapproché. Celui-ci boit en se pinçant le nez. Plan moyen d’une ambulance militaire. Deux soldats arrivent, transportant l’intoxiqué sur un brancard. L’un ouvre les portes et ils déposent le brancard à l’intérieur. Plan rapproché sur les deux vitres du côté gauche de l’ambulance. Le rideau de l’une d’elles est baissé pour laisser passer la lumière.
Retour au plan moyen du sous-officier et du soldat vus dans la deuxième partie, qui enroulent la tête de leur camarade dans un bandage. Des émanations de gaz arrivent, les obligeant à se coiffer de leurs masques tandis que le blessé se bouche le nez. Plan rapproché taille de celui-ci. Le soldat et le sous-officier le coiffent d’un masque spécial, totalement fermé, qu’ils enserrent au niveau du cou.
Plusieurs plans rapprochés et gros plans présentent le traitement des atteintes causées par les gaz sur la peau. Une main droite est tamponnée avec une compresse, puis une poudre y est saupoudrée. La compresse est ensuite brûlée avec une allumette et se consume au sol. La même poudre est versée dans la paume de la main, mélangée avec l’eau versée d’une gourde, puis le tout est étalé. Le sous-officier qui a préparé ce mélange l’applique sur la nuque d’un soldat. Une main est partiellement inflammée avec une cloque, une autre l’est complètement avec deux énormes boursouflures. Un pied droit présente lui aussi des inflammations.
Le film se termine sur un plan rapproché poitrine d’un soldat qui lève la tête et écarquille son œil pour y recevoir quelques gouttes d’un produit par un sous-officier, ainsi qu’un gros plan sur le flacon de ce produit.
[32'34"]

Notes complémentaires


Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Emmanuel Nuss
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