Portes ouvertes - le magazine des handicapes (1982)
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Sommaire
Générique principal
(Générique de début)
Proposé par : Bénédicte Laplace et Claude Ruben
(Générique de fin)
Image : Jacques Reiss Son : Michel Minot Lumière : Christian Goupillon Montage : Chantal Matisson Génétitre : Pierre Chollet Mixage : Philippe Ottone Assistance de production : Josette Robillard Assistant de réalisation : Bernard Kleindienst Musique : Guy Bonnet Atelier : Claude Marquis Réalisation : Alain Levent
TF1 (1982)
Contenus
Thèmes médicaux
Sujet
Immersion au cœur de l'association G.A.I.F.(Groupe d'aphasiques d'Île de France) et présentation de la carte d'invalidité.
Genre dominant
Résumé
Emission consacrée à l'aphasie, trouble de la parole pouvant aller jusqu'à l'impossibilité totale de s'exprimer, scindée en deux parties distinctes. La première consiste en un reportage au cœur du G.A.I.F.(Groupe d'aphasiques d'Île de France), association luttant contre l'isolement des personnes aphasiques et organisant des activités pour ces dernières. La seconde est consacrée à une présentation face caméra de la carte d'invalidité, notamment de conseils en vue de son obtention.
(Résumé INA MediaPro modifié par nos soins)
Source : InaMediaPro (Bde 63299)
Contexte
Au début du XXème siècle, la perception sociale des personnes atteintes d'aphasie était très négative puisque certaines percevaient les troubles du langage comme une raison légitimant une forme de déshumanisation envers ces personnes. En effet, une personne étant dans l'incapacité de communiquer n'était pas perçue comme réellement humaine. Le modèle médical considérait que ce n'était pas un trouble rééducable. De ce fait, les personnes aphasiques étaient considérées comme "des causes perdues". A la suite de la Première Guerre mondiale, les troubles neurologiques se sont multipliés. L'avènement des neurosciences a permis de porter un regard nouveau sur l'aphasie en démontrant les bienfaits d'un possible suivi thérapeutique.
Le G.A.I.F a été fondé en 1980 par un orthophoniste (Philippe van Eeckhout) et un neurologue (Jean-Louis Signoret) suite au constat suivant: les personnes aphasiques étaient « oubliées » dû à la surprotection et l’isolement de la famille. Ils ont alors proposé des rencontres entre personnes touchées pour contrer cet isolement afin que découlent de ces interactions du réconfort et de la solidarité. Différents groupes se sont formés à la même période dans le but de se réunir en tant que personnes aphasiques. Par la suite, la Fédération Nationale des Aphasiques de France (FNAF) a vu le jour en 1985.
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Oui.
- Images d'archives : Oui.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Oui.
- Animateur : Oui.
- Voix off : Oui.
- Interview : Oui.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Le film parvient à susciter chez le spectateur non pas de la pitié mais de l'empathie pour les personnes aphasiques. Les témoignages touchants des adhérent(e)s aphasiques en gros plans, l'atmosphère à la fois bienveillante et chaleureuse émanant de cette association contribuent à faire ressentir au spectateur une certaine proximité avec ces personnes. Par ces procédés filmiques, le spectateur a la sensation d'être inclus dans la discussion et de faire partie des interlocuteurs.
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
La santé et la médecine ne sont pas présentées : seule une brève description de l'aphasie est énoncée par la présentatrice. Les suivis médicaux et rééducatifs des adhérents aphasiques ne sont pas du tout présents au cœur du documentaire. L'accent est exclusivement mis sur la santé dite sociale des personnes aphasiques, sujettes à des maux psychiques : isolement, sentiment de rejet, solitude, difficultés à tisser des liens ou encore maintenir un emploi.
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Le film a été diffusé à la télévision française, plus spécifiquement sur la chaîne TF1, en 1982. Le film est désormais disponible sur la plateforme d'archives Ina MEDIAPRO.
Communications et événements associés au film
Nous n'avons pas d'informations à ce sujet.
Public
Télévisuel
Audience
Descriptif libre
Qu’est-ce que la GAIF ?
Le film documentaire datant de 1982 démarre par une courte séquence d’introduction musicale qui reprend le titre « Portes ouvertes - le magazine des handicapés », une idée proposée par Bénédicte Laplace et Claude Ruben. Le texte est encerclé par un cadre composé de faisceaux lumineux colorés. [0:14]
Une journaliste, dont nous ignorons l’identité, apparaît en plan rapproché épaule et explique le déroulé de la première partie de l’émission ; des sous-titres soutiennent ses propos. La caméra s’éloigne progressivement d’elle pour montrer un groupe de personnes assises en cercle dans un salon aux murs de pierre et qui discutent. La journaliste introduit l’association présente à ses côtés, nommée le « Groupe des Aphasiques d’Île de France », qui lutte contre l’isolement des personnes atteintes d’aphasie. Elle définit ce qu’est l’aphasie : “C’est un trouble du langage qui est dû à une lésion du cerveau et dont la cause est différente d’un individu à l’autre.”. Elle mentionne ensuite diverses difficultés liées à l’aphasie comme les difficultés d’expression et de compréhension, de calcul, de reconnaissance des objets ou encore la mémoire. Ce monologue introductif se poursuit pendant que le groupe de l’association converse, comme si elle n’était pas à côté d’eux et nous pouvons constater que leurs interactions semblent amicales. [0:49]
Le plan d’ensemble se resserre sur le visage de deux adhérents en gros plan. La caméra opère un travelling optique arrière et un panoramique horizontal vers la gauche afin de montrer plus précisément les échanges des adhérents. La journaliste poursuit sa présentation : “Les zones du langage sont voisines de celles qui commandent le mouvement : ceux du visage, de la main et de la jambe. C’est pourquoi certains aphasiques sont paralysé du côté droit. L’aphasie n’est pas le signe d’une maladie mentale : il ne faut pas penser que certains malades ont perdu la tête parce qu’ils parlent de travers.” Elle met également l’accent sur les difficultés liées aux interactions sociales ainsi que sur l’isolement que peuvent ressentir les personnes atteintes de ce trouble. [1:21]
Solitude et froideur
Un plan moyen aux couleurs sombres et froides nous présente un homme promenant son chien en forêt, vu de dos. Une musique accompagne la scène, des instruments à cordes apportent une certaine tristesse à l’image. Nous voyons ensuite deux femmes et un enfant, toujours de dos au centre de l’écran, puis un homme, cette fois de face et immobile et qui regarde l’objectif. Nous pouvons penser que la scène dépeint l’isolement ressenti par les personnes aphasiques, empreintes de solitude et d’une forme de tristesse. Cette scène peut également être interprétée comme suit : ce documentaire porte sur un handicap invisible, non perceptible par la population environnante. Cela, en tant que spectateur, nous met le doute sur la question de savoir si les personnes représentées à l’écran sont touchées par ce trouble du langage ou non. [1:44]
Membres de la GAIF : témoignages
De retour au premier décor, les membres de l’association sont toujours en interaction et la journaliste reprend son discours pour indiquer que l’association a été créée pour pallier l’isolement subi par les personnes aphasiques. [1:53]
Marc David, le trésorier de la GAIF, est interviewé en plan rapproché épaule : “Il est important qu’ils se rencontrent entre eux parce que, à mon avis, je pense qu’ils se comprennent mieux, d’abord, d’aphasique à aphasique”. [2:10]
Nous observons ensuite une interaction entre une femme, probablement issue du corps paramédical, et un patient, assis face à face sur des fauteuils dans un salon et habillés de manière formelle. Elle lui demande comment il va et affirme qu’il fait des progrès. Le patient est filmé en plan rapproché épaule et montre des difficultés à s’exprimer (répétitions du mot oui) mais utilise des gestes pour compenser (montre du doigt la tapisserie par exemple). Nous le voyons ensuite en gros plan en train de tisser une tapisserie à la main accompagnée de la même musique que la scène dans la forêt. Étrangement, elle paraît moins triste en étant accolée à une scène plus colorée. [2:54]
Le trésorier reprend la parole : “Beaucoup croient que mal parlant est synonyme de mal pensant parce qu’on parle très mal au début. Notre pensée est très précise mais au niveau de la parole et de l’expression écrite, c’est le véritable chaos. On sait ce que l’on veut demander mais on n’arrive pas à l’exprimer.” Cette intervention nous permet de nous mettre à la place des patients et de mieux comprendre leur fonctionnement. [3:24]
Un nouveau plan apparaît : un couple est assis autour d’une table en plan rapproché. Nous pouvons supposer que nous sommes au sein de leur domicile. L’homme a du mal à s’exprimer, répète ses mots, hésite et regarde sa femme comme pour demander de l’aide. Il explique qu’il ne peut pas dire ce qu’il pense car cela pourrait « ressortir d’un autre côté », ce qui soutient les propos tenus par Marc David dans la scène précédente. Sa femme, en gros plan, prend la parole pour expliquer la situation de son mari : il ne sortait plus mais l’association l’a aidé à retrouver des interactions sociales, il arrive à mieux s’exprimer sans avoir à demander de l’aide, “[...] lui qui, d’habitude, a beaucoup de mal à s’exprimer”, affirme-t-elle. À mesure qu’elle étaye ses propos, la caméra opère un dézoom faisant apparaître son mari de profil à sa gauche. [4:26]
Nous revenons à l’interview de M. David qui affirme qu’il y a un cap à passer et que l’association leur permet de les aider pendant cette période. Il mentionne une sortie réalisée l’année précédente aux jardins d’Albert Kahn suivie d’une série de photographies prises ce jour-là, comme un saut dans le temps à leurs côtés. [5:01]
Entretien avec le trésorier de la GAIF
Un plan rapproché en plongée nous présente à nouveau Marc David qui est installé à son bureau, le combiné du téléphone pressé contre son oreille gauche. Il explique à son interlocuteur au bout du fil qu’il souhaite organiser une croisière sur la Seine dans l’éventualité où la météo y serait propice dans les jours à venir. [5:25]
Le trésorier est désormais filmé en gros plan, toujours en train de converser avec son interlocuteur. On apprend que ce dernier est convié à cette dite croisière et est prié d’annuler ses séances chez le kinésithérapeute ou l’orthophoniste afin de pouvoir y participer. Marc David conclut l’appel téléphonique par la formulation suivante : “Mes amitiés à Françoise et mes amitiés à tous. Au revoir Robert.” ; on comprend à travers ce bref échange que les deux hommes semblent être proches. [5:42]
Un nouveau plan rapproché épaule nous présente le patient vu plus tôt (à 2:41) cette fois-ci de trois quart en train de s’affairer à broder des motifs de fleurs colorées à l’aide d’une machine à tisser. Nous constatons qu’il se sert uniquement de sa main gauche à la fois pour passer l’aiguille sous la tapisserie et ressortir le fil de l’autre côté. Ce geste de sa part n’est pas anodin. Une hypothèse s’offre à nous : serait-il, de par son aphasie, atteint d’une hémiplégie à droite ? Cela justifierait le fait que son bras droit n’est pas mobilisé durant cette activité et serait cohérent avec les propos tenus par la journaliste en début d’émission. Pour aller plus loin, nous pouvons également supposer que cette occupation, nécessitant un certain degré de dextérité, est une façon pour lui de mobiliser sa praxie fine du côté gauche. Cet homme était peut-être initialement droitier et doit désormais compenser sa paralysie en mobilisant son bras indemne. Le même thème musical reprend de plus belle et la caméra opère un travelling optique avant sur la broderie en croix. La scène est poétique, dépeignant un moment hors du temps. [6:06]
L’interview de Marc DAVID en plan rapproché épaule se poursuit. Il explique à la caméra que les adhérents de la GAIF font “[...] le lien avec les uns et les autres selon leur quartier, leur banlieue”. Au même moment où il exprime cela, une succession de gros plans sur le visage d’un homme puis celui d’une femme, probablement tous deux adhérents, opère. Ce choix de montage illustre le propos du trésorier: en passant d’un visage à un autre on comprend que les adhérents sont liés par l’appartenance à cette association. [6:19]
Immersion au cœur de l’association et ses adhérents
Le thème sonore reprend et la caméra filme en très gros plan une paire de mains dont les doigts se frôlent puis, via un plan serré, trois adhérents qui, côte à côte, discutent ensemble. Un nouveau gros plan sur la main d’un adhérent est réalisé ; ce dernier sort de sa poche une fourchette à la forme particulière, dotée d’un bord qui semble être aiguisé. Ce dernier explique aux autres adhérents aphasiques assis à ses côtés qu’il coupe sa viande et la mange avec cette même fourchette. Une adhérente lui demande où est-ce qu’il en a fait l'acquisition, cet objet semblant avoir suscité son grand intérêt. Cette séquence illustre les propos tenus par la journaliste concernant les potentielles paralysies/troubles de la motricité dont peuvent souffrir les personnes aphasiques. On peut supposer que ce patient se sert de cet ustensile ergonomique pour faciliter son quotidien. [6:46]
Le trésorier est à nouveau filmé de trois quart en plan rapproché épaule. La journaliste, hors champ, lui demande si l’association est réservée à l’Île de France ou bien si celle-ci peut s’étendre à toute la France. Marc DAVID répond à la journaliste que la GAIF est, dans l’immédiat, réservée à la région Île de France mais qu’il existe en parallèle d’autres associations similaires, notamment à Toulouse, Clermont-Ferrand ou encore Lyon. [7:12]
Une adhérente est filmée en plan rapproché épaule, elle lit une lettre manuscrite à voix haute à un auditoire. À mesure que son discours progresse, la caméra opère un zoom avant, mettant de plus en plus en exergue son visage et donc sa voix. La séquence est touchante car elle se confie : “Par le groupe des aphasiques, j’ai fait la connaissance d’une malade qui a dû affronter des problèmes que les aphasiques connaissent bien mais elle est arrivée à se débarrasser de la plupart de ces complexes qui bloquent la parole, actuellement elle parle plus lentement, plus posément. Devant son isolement, son docteur lui a fait rencontrer d’autres personnes, elle n’est plus seule, elle se sent utile.”. On peut supposer que l’adhérente parle d’elle-même à la troisième personne, qu’elle est cette personne “malade”, à la diction lente, qui a su s’affranchir de son handicap en étant au contact de pairs souffrant des mêmes complexes, afin de libérer sa voix. [7:40]
La caméra passe du visage de l’adhérente à la lettre qu’elle tient de sa main gauche via un panoramique vertical puis opère un zoom sur cette dite lettre. L’adhérente bute sur quelques mots mais le fond du discours reste intelligible. [7:51]
L’adhérente souhaite que les personnes aphasiques bénéficient de davantage de visibilité, qu’ils assistent aux réunions de la GAIF et, quand bien même ils seraient incapables de se déplacer auxdites réunions, que l’on aille alors directement à leur rencontre. Ce souhait est partiellement exprimé en voix-off avec un enchaînement de gros plans sur le visage d’adhérents qui regardent dans une certaine direction puis baissent les yeux jusqu’à avoir un regard rivé vers le sol. Il s’agit de plans de personnes présentes dans la salle, à la fois émus et attentifs au discours livré par l’adhérente. Ce choix de montage, à savoir l’insertion de deux gros plans d’adhérents détournant le regard, met subtilement l’accent sur la honte que peuvent ressentir les personnes aphasiques en raison du trouble du langage dont ils sont atteints. [8:21]
Un possible retour à une vie professionnelle ?
Un nouveau plan large nous présente cette fois-ci un homme en costume-cravate, assis à un bureau, ainsi qu’un homme, dos à la caméra, qui lui fait face. Par un mouvement de traveling optique arrière, on comprend que les deux hommes ne sont pas seuls : ils semblent se trouver dans un espace de travail partagé par d’autres travailleurs. L’homme en costume-cravate se lève, un dossier à la main, et change de pièce. [8:38]
On retrouve ce dernier dans un autre bureau, il se confie à la caméra sur l’impact qu’a eu l’association sur sa vie. En effet, étant lui-même aphasique, l’association lui a insufflé la motivation nécessaire pour se remettre en état dans l’optique de pouvoir travailler à nouveau. On comprend à travers ce discours que cet individu a traversé, en raison de ce trouble du langage, une période durant laquelle il était inapte professionnellement parlant. Il précise que d’autres adhérents aphasiques avec qui il s’est entretenu regrettaient “[...] de ne pouvoir refaire ce qu’ils faisaient avant”. Avec un sourire aux lèvres et empreint d’une forme de fierté, il décrète que ce n’est pas son cas, que contrairement à certains de ses pairs il a pu reprendre son train de vie professionnel “pré-aphasie”. [9:48]
Précisions sur la localisation de la GAIF
Un plan nous indique les informations textuelles suivantes : “Groupe des Aphasiques de l’Île-de-France” puis l’adresse “Mairie Annexe du XVIIème - 18, Rue des Batignolles, 75017 Paris” sur fond blanc, telle une brochure publicitaire. La voix-off de la journaliste lit ces inscriptions et invite le spectateur à prendre contact avec l’association s’il le souhaite. [10:00]
La carte d’invalidité et ses caractéristiques :
À la 10ème minute, le plan se finit doucement par un fondu noir afin d’aborder un tout autre sujet : la carte d’invalidité. Ce nouveau thème est introduit par un gros plan d’une carte d'invalidité française suivi d'un zoom sur cette dernière combinée à un titre qui prend tout l’écran : « La carte d'invalidité », faisant office de transition. Cet extrait est rythmé par une nouvelle musique de fond qui a été composée par Georges Delerue pour le film Mona l'étoile sans nom. [10:09]
La vidéo se poursuit sur un plan rapproché épaule d’un homme de face signant en Langue des Signes Française (LSF). Il nous fait une présentation claire de cette carte. La caméra est fixe et les couleurs sont chaudes. L'homme s'exprime avec ses mains avec aisance et fluidité. La voix-off est toujours présente, cette fois-ci elle nous traduit les signes. Elle s’éloigne de son rôle de narratrice pour devenir traductrice de cet homme. La voix est combinée à des sous-titres. Ce passage permet de s'adresser à un maximum de personnes, qu’elles présentent un handicap de la compréhension ou non (les personnes malvoyantes, les personnes malentendantes, etc). Il s’agit peut-être d’une présentation récurrente inhérente au concept même de cette émission dont le sujet se clôt par des précisions théoriques. [10:28]
L’homme énumère les différentes caractéristiques de cette carte notamment en termes de fiscalité, concernant les transports et le stationnement. Nous pouvons noter qu'il y a toujours un fond sonore. En effet, lorsque la voix off s'arrête, la musique reprend pour combler le silence. La carte d'invalidité nous est introduite par un nouveau plan. Il y est inscrit : « canne blanche ; stationnement debout pénible » avec une information visuelle qui est un dessin d'une canne. [10:29]
Ensuite, reprise de l'explication de l'homme pour savoir comment se procurer cette aide : « dossier de demande puis transmission du dossier aux commissions CDES-COTOREP (de nos jours, on parle de la CDAPH qui est la fusion de ces deux commissions), qui se prononce sur le taux d'invalidité et la prescription de la carte ». [10:34]
L'homme poursuit ses explications en signant sur fond musical : il évoque le renouvellement de la carte. Un autre type de carte d'invalidité nous est présenté : il revêt le titre de « cécité » et comporte un dessin d'étoile. [11:41] Retour sur l'homme présentant désormais les avantages suivants : - Augmentation d’une demi-part pour le calcul de l'impôt sur le revenu ; - Droit aux places réservées SNCF et RATP si la mention « stationnement debout pénible» apparaît sur la carte ; Exonération de la vignette automobile ; - Un signe GIC (Grand Invalide Civil) pour les amputés/paralysés des deux jambes, amputés des membres inférieurs et handicapés mentaux ; - Pouvoir être accompagné à la SNCF si cécité. [11:45]
Ensuite, nouveau plan sur deux cartes d'invalidité mentionnées précédemment puis poursuite des explications. [13:17] Même si la narratrice a fini son discours oral, la vidéo se poursuit sur la narration signée avec fond musical. Encore une fois, cela montre que ce passage n'est pas exclusivement destiné aux personnes entendantes, chacun ayant le temps de comprendre dans le langage qui lui convient le mieux (signé, oral, écrit). Puis, changement de plan avec un texte de couleur verte sur fond noir mentionnant les portes ouvertes TF1, suivi d'une adresse qui est la suivante : « 17 rue de l'arrivée 75015 Paris ». [13:55]
Cette information est également verbalisée par la narratrice, nous indiquant qu’il s’agit de l'adresse à laquelle nous pouvons envoyer un courrier à la production de la vidéo. Le fond noir laisse place à un fond vidéo : une séquence vue précédemment dans le documentaire. Il s’agit de l’homme chapeauté marchant seul dans la forêt. La caméra opère un zoom lent qui s’achève sur un plan panoramique vertical montrant l'ensemble de la forêt. [14:05] Les crédits défilent sur cette scène avec la musique entendue à plusieurs reprises : “Camille” de Georges Delerue. Cette mélodie est à présent perçue comme bien plus joyeuse qu’au début de la vidéo. Cette musique fut composée pour le film Le Mépris de Jean-Luc Godard, à noter que ce titre ne semble pas anodin lorsque l’on parle de handicap. En effet, certaines personnes en situation de handicap peuvent se sentir méprisées par les personnes dites « valides ». Le documentaire se clôture par le même panneau clignotant qu’à l’introduction du documentaire mais cette fois-ci dans les tons bleus, indiquant : « C'était PORTES OUVERTES LE MAGAZINE DES HANDICAPÉS ». Ce texte est également verbalisé par la narratrice, suivi d'un « au revoir ». [14:46] Enfin, la vidéo se termine avec un fondu visuel et musical se clôturant par un écran noir. [15:00]
Il est à noter que le sous-titrage ne correspond pas à une description fidèle à ce qui est entendu tout au long de la vidéo. En effet, des simplifications de formulations sont opérées afin que les sous-titres puissent être lisibles, le débit de parole étant trop important pour être retranscrit à l’identique. Par conséquent, les personnes malentendantes ne pourraient pas, à la simple lecture de ces sous-titres, prendre conscience de la réalité des troubles du langage dont sont atteintes les personnes aphasiques. Ainsi, l’expression orale hésitante voire saccadée des intervenant(e)s, reflétant notamment leurs affects, n’est pas perceptible uniquement à la lecture de cette retranscription.
Notes complémentaires
Diffusion le lundi 22 mars 1982 à la télévision française sur la chaîne TF1
Références et documents externes
G.A.I.F.(Groupe d'aphasiques d'Île de France)
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Marie Charpenet, Marie Monnet, Justine Groizier