Pipembois 1er arrête de fumer (1981)
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Sommaire
Générique principal
Textes : Raynald GUILLOT, Claude PROTHÉE, Serge ROSENZWEIG / Musique : Pierre PERRET - Éditions Adèle / Coordination : Jasmine DELACROIX / Réalisation : Bruno BIANCHI
Voix d'Archibald : Gérard HERNANDEZ / Voix de Pierre : Jackie BERGER
Auteur, Scénario : Jean CHALOPIN
Contenus
Sujet
Prévention contre le tabagisme auprès du jeune public.
Genre dominant
Résumé
Pierre est un enfant d'environ dix ans. Son compagnon est un chien, Archibald, qui s'avère être un "mage qui a traversé les âges". Il raconte au jeune garçon des histoires édifiantes. Cet épisode met en scène le roi Pipembois, fumeur invétéré. Sous la pression de la reine, exaspérée de sentir l'odeur de ses cigarettes et de voir se répandre cendres et mégots dans le palais, il convoque ses sujets pour que l'un d'eux lui fournisse une méthode pour arrêter sa tabagie. C'est Archibald qui la lui fournit : trouver les ressources en soi pour mettre en oeuvre sa propre décision. Ce récit est encadré par un autre où l'on voit un ami du père de Pierre, invité chez lui, se plaindre d'être devenu dépendant de sa consommation de tabac : le père de Pierre lui retourne le même conseil. Un comportement lié à la tabagie est mis en cause : la complaisance envers soi qui empêche de se tenir à sa propre décision.
Contexte
La législation relative à la consommation de tabac
1999
· Arrêté du 30 novembre 1999 : délistage (passage du statut de médicament de prescription médicale obligatoire à celui de médicament de prescription médicale facultative) de la délivrance des substituts nicotinique en officine.
Les instructions
· Circulaire DRT 99/8 du 18 juin 1999 relative à la lutte contre le tabagisme sur les lieux de travail (modifie la
circulaire DRT 92/23 du 9 novembre 1992).
· Circulaire DG/DH n° 330 du 8 juin 1999 relative à l a lutte contre le tabagisme dans les établissements de
santé.
1994
· Arrêté du 4 juillet 1994 modifiant l'arrêté du 26 avril 1991 fixant les méthodes d'analyse des teneurs en nicotine
et en goudron et les méthodes de vérification de l'exactitude des mentions portées sur les conditionnements,
ainsi que les modalités d'inscription des messages de caractère sanitaire et des mentions obligatoires sur les
unités de conditionnement du tabac et des produits du tabac.
1993
· Arrêté du 22 mars 1993 fixant la liste des publications professionnelles spécialisées pouvant diffuser de la
publicité pour les produits du tabac.
· Loi n° 93-121 du 27 janvier 1993 portant diverses mesures d'ordre social dont l’autorisation de la publicité en
faveur du tabac dans les revues professionnelles de ce secteur.
1992
Les textes législatifs et réglementaires
· Arrêté du 31 décembre 1992 fixant les caractéristiques des affichettes relatives à la publicité en faveur du
tabac dans les débits de tabac.
· Décret n° 92-478 du 29 mai 1992 fixant les conditio ns d’application de l’interdiction de fumer dans les lieux
affectés à un usage collectif et modifiant le code de la santé publique.
Instructions
· Circulaire DAGPB/92/n° 352 du 29 octobre 1992 relat ive aux conditions d’application dans l’administration
centrale de l’interdiction de fumer dans les lieux à usage collectif.
1991
· Décret n° 91-410 du 26 avril 1991 fixant au 31 mai la date de la manifestation annuelle intitulée "Jour sans
tabac ".
· Arrêté du 26 avril 1991 fixant les méthodes d’analyse des teneurs en nicotine et en goudron et les méthodes
de vérification de l’exactitude des mentions portées sur les conditionnements, ainsi que les modalités
d’inscription des messages de caractère sanitaire et des mentions obligatoires sur les unités de
conditionnement du tabac et des produits du tabac.
· Loi n°91-32 du 10 janvier 1991 (dite « loi EVIN ») relative à la lutte contre l’alcoolisme et le tabagisme : pivot
du dispositif légal de lutte contre le tabagisme et contre l'alcoolisme.
Ses principales dispositions :
- Améliorer l’information et la protection du consommateur par l’obligation de faire figurer et la teneur moyenne
en nicotine et le message sanitaire « Nuit gravement à la santé » et par la création d’une manifestation
annuelle « Jour sans tabac », fixée au 31 mai.
- Réduire l’offre et l’incitation au tabagisme par l’interdiction de toute propagande, publicité et opération de
parrainage en faveur du tabac ou des produits du tabac (tous les médias sont concernés), et par la sortie du
prix du tabac du calcul de l’indice des prix (cette sortie rend possible l’augmentation du prix du tabac en tant
que mesure de santé publique. Depuis cette disposition, le prix du tabac est libéré des contraintes de la lutte
contre l’inflation.
- Protéger les non fumeurs : dans la loi Veil, le principe est l’autorisation de fumer dans les lieux publics sauf là
où cela est interdit. Avec la loi Evin : on inverse ce principe, l’interdiction de fumer dans les lieux à usage
collectif fait office de principe général. Il est également interdit de distribuer gratuitement du tabac ou des
produits du tabac.
1977
· Décret n° 77-1042 du 12 septembre 1977 sur les interdictions de fumer dans les lieux publics et dans les transports de voyageurs.
1976
· Loi n° 76-616 du 9 juillet 1976 (dite « loi Veil ») : première loi française de lutte contre le tabagisme.
Les principales dispositions de cette loi :
- Interdiction de la publicité sur certains supports (ex. : TV, cinéma, radio, affichage, presse pour enfants). A
contrario, la publicité dans la presse écrite est autorisée (leur lobby est important).
- Interdiction de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif « où cette pratique peut avoir des
conséquences dangereuses pour la santé » (ex. : bâtiments publics, hôpitaux, écoles, salles de spectacles,
trains, avions, bus…).
- Apposition d’un message sanitaire « abus dangereux ».
Les campagnes anti-tabac
Deux dates, coïncidant avec d’importants changements de la législation et de la réglementation, vont être déterminantes dans les stratégies de communication : 1976 et 1991.
Elles marquent le vote de la loi Veil et celui de la loi Évin. En 1976, un Français sur deux fume, 46 % des 12-18 ans fument. La presse magazine, craignant de perdre une source de revenus publicitaire significative nie les méfaits du tabagisme et Simone Veil, alors ministre de la Santé est prise à partie par les travailleurs de l’industrie du tabac. C’est dans ce contexte que le CFES élabore une succession de campagnes. Elles sont fortement inspirées du modèle anglo-saxon de l’époque et abordent l’ensemble des thèmes liés au tabac : les jeunes, les femmes enceintes, le tabagisme passif, etc. En 1976, l’élément fédérateur est le slogan « Sans tabac, prenons la vie à pleins poumons ». L’affiche correspondante prend pour emblème une colombe. Il s’agit de jouer sur le registre de l’affectif et de faire réfléchir sur les conséquences du tabac, aussi bien pour les fumeurs que pour leur entourage. La campagne concernant spécifiquement la protection des non-fumeurs met en scène un non-fumeur interpellant les fumeurs en leur demandant « Ça ne vous dérange pas si je ne fume pas ? » En septembre 1979, le ministre de la Santé Jacques Barrot lance une campagne nationale intitulée « L’éducation pour la santé à l’école » dans l’idée d’obtenir une génération de « non-fumeurs ». Au cours de l’année scolaire, un million d’enfants (en priorité entre 11 et 12 ans) sont concernés car « c’est à cet âge que se prend ou ne se prend pas l’habitude de fumer ».
Entre 1978 et 1988, la communication est ainsi centrée sur le tabagisme des jeunes en travaillant autour de deux valeurs essentielles : la liberté, avec la campagne « Une cigarette écrasée, c’est un peu de liberté gagnée » (1978), et la séduction, avec la campagne « Le tabac c’est plus ça » (1988), spot et affiche. Simone Veil témoignera de ces communications : « Nous jouions toujours sur l’affectif. Plutôt que d’insister sur les conséquences du tabac sur la santé, nous voulions faire passer un message fort auprès des jeunes : "On n’a pas besoin de fumer pour s’amuser ni pour séduire." Ou encore : "Sport et tabac ne font pas bon ménage." Le but était de toucher les jeunes avant qu’ils aient commencé à fumer. Les publicités mettaient en scène des jeunes dans des situations où ils seraient amenés à fumer leur première cigarette. Les jeunes déclinaient alors l’invitation et écrasaient la cigarette, balayant d’un revers de la main les images valorisantes associées à la consommation de tabac. La cible que nous avons également privilégiée est celle des jeunes femmes qui à l’époque avaient tendance à fumer pour se donner une contenance : elles fumaient souvent plus que les hommes ». Cf.
L’efficacité de ces premières campagnes repose sur le fait qu’elles s’accompagnent de le mesures législatives et règlementaires efficaces, d’avancées sanitaires significatives (formation des professionnels de santé, apparition de substituts nicotiniques) et d’actions de terrain pérennes (interventions en milieu scolaire, dans les entreprises, diffusion d’outils pédagogiques, etc.).
Cf.Benoit J.-M., Scale J. Bleu Blanc Pub. Trente ans de communication gouvernementale en France. Édition spéciale. Service d’information du Gouvernement. Le cherche midi, 2008.
Les organismes de lutte
Le Comité National Contre le Tabagisme est la plus ancienne association de prévention du tabagisme en France. Apparue en 1868, l’association a, dès son origine, mobilisé des personnalités aux compétences et horizons divers et complémentaires, non seulement du monde de la médecine, mais aussi de l’éducation, de la justice et du journalisme. Tout au long de son histoire, le CNCT a joué un rôle de fer de lance en impulsant et en accompagnant les grandes avancées de la lutte contre le fléau du tabagisme en France.
1868 : Fondation de l’association sous le nom d’Association française contre l’abus du tabac. Le docteur Henry Blatin (1806-1869), vice-président de la Société protectrice des animaux (SPA) et de la Société protectrice de l’enfance, en est le fondateur et le premier président.
1877 : Refondation de l’association par Emile Decroix (1821-1901) sous le nom de « Société contre l’abus du tabac ».
1939 : La Société contre l’abus du tabac devient la « Ligue contre le tabac ».
1959 : L’association est rebaptisée Prévention du Tabagisme (Comité national du droit à l’air pur)
1968 : L’association prend son nom actuel de « Comité National Contre le Tabagisme »
1976 : Adoption de la loi Veil, premier texte de loi relatif au contrôle du tabac.Les associations comme le CNCT peuvent désormais se constituer partie civile pour défendre les intérêts de la santé publique en matière de prévention du tabagisme.
1977 : Le CNCT est reconnu d’utilité publique
1989 : Le CNCT joue un rôle majeur dans les propositions remises à Claude Evin par le groupe des 5 sages (constitué des Professeurs Hirsch et Dubois, tous deux présidents du CNCT entre 1991 et 2003, ainsi que des Professeurs Tubiana, Got et Grémy) pour améliorer la loi Veil.
La couverture médiatique des dispositions anti-tabac
Le 01.04 1972, le JT de 20 heures diffuse un reportage canular consacré à la décision prise par le ministère de la Santé publique d'interdire le tabac dans tous les lieux publics. Le journaliste René Caron, présenté comme un certain Jean Conrad, délégué du ministère, explique les raisons et applications de cette mesure : "La pollution a atteint un tel degré".
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Non.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Oui.
- Cartons : Oui.
- Animateur : Non.
- Voix off : Non.
- Interview : Non.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Le style de l'animation est le même que celui de grands succès télévisuels contemporains comme Inspecteur Gadget ou Il était une fois l'homme : rond, élastique et sautillant, il inspire une bonne humeur qu'accentuent de nombreux bruitages correspondant à des onomatopées de bande-dessinée. Les voix des dialogues ont des modulations accentuées et des tessitures chaleureuses. De cette façon, le message préventif est enveloppé dans un film distrayant, aux codes formels familiers. La narration consiste en deux anecdotes édifiantes enchâssées l'une dans l'autre : une première met en scène l'entourage du jeune Pierre, une seconde concerne des protagonistes d'une période de l'histoire.
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Pas de représentation de la médecine et de la santé. Le message préventif est pris en charge par l'entourage du héros Pierre, comme son père ou son chien.
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Télévision. Épisode diffusé le samedi à 15h15 ou 15h25, sur TF1
Communications et événements associés au film
Public
jeune public
Audience
Descriptif libre
Voir le résumé sur la fiche.
Notes complémentaires
25e épisode diffusé sur TF1.
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Joël Danet

