John Huston

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John Huston se produit sur scène au music-hall dès l'âge de 3 ans dans le numéro de son père, Walter Huston. Une maladie des reins au sombre pronostic le conduit en sanatorium, où l'enfant chétif se transforme par la force d'une volonté farouche en sportif éprouvé. Guéri, il rejoint une école de préparation militaire, puis devient boxeur en 1918. En 1922, il étudie les beaux-arts et joue dans des pièces de théâtre à Broadway. Épris d'aventure, il s'engage en 1926 dans la cavalerie révolutionnaire de Pancho Villa au Mexique. De retour aux États-Unis, John Huston écrit des nouvelles et tient des petits rôles au cinéma. Engagé par Samuel Goldwyn en 1931, il travaille sur de nombreux projets comme adaptateur. Mais, responsable d'un grave accident d'automobile, il doit partir à Londres en 1934, puis à Paris, où il mène vie de bohème. Revenu à Hollywood, c'est son talent pour l'écriture qui le fait véritablement entrer dans le cinéma. Il signe en 1935 un contrat de scénariste avec la Warner Bros Carrière au cinéma

Cinéaste épris d'aventure, boxeur, journaliste, dramaturge, nouvelliste, peintre, scénariste et acteur, John Huston est l'auteur d'une œuvre puissante et hétérogène. Sa carrière de réalisateur connaît un départ foudroyant en 1941 avec l'adaptation d'un roman de Dashiell Hammett, Le Faucon maltais. Le film reçoit un Oscar et deviendra l'un des plus beaux fleurons du film noir américain, dont l'esthétique visuelle marquera longtemps le style de John Huston. Engagé dans l'aviation pendant la Seconde Guerre mondiale, le cinéaste réalise pour l'armée américaine trois documentaires exceptionnels, dont en 1945 le fameux Let there be lignt, sur le traitement psychiatrique des blessés traumatisés par la guerre. À son retour, promu et décoré, Huston tourne au Mexique en 1947 avec Bogart et son propre père un film d'une grande maitrise cinématographique, couronné de trois Oscars, Le Trésor de la Sierra Madre. À travers l'aventure tragi-comique de deux chercheurs d'or, le cinéaste révèle certains des grands thèmes de son oeuvre, la vanité des entreprises humaines et la primauté de l'aventure collective sur la réussite, ainsi que son goût pour les perdants magnifiques. En 1948, il réalise Key Largo, histoire d'un vétéran affrontant après la guerre la corruption et le banditisme, et met en scène le couple mythique Bogart-Bacall. Ce film a parfois été interprété comme une parabole politique de la part d'un cinéaste engagé et farouchement indépendant qui s'est opposé à la constitution des " listes noires " à Hollywood au temps du maccarthysme.

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