Armand Notter

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Armand Notter (1912-2001). Interne des hôpitaux de Lyon (1932), Chef de clinique (1943), Gynécologue-accoucheur des hôpitaux de Lyon (1956), Agrégé de gynécologie obstétricale (depuis 1958), Professeur de gynécologie-obstétrique à la faculté de médecine de Lyon, voyages d’études et de conférences à Londres (Grande-Bretagne) (1954), aux Etats-Unis (New York, New Haven, Boston, Baltimore, 1957), en URSS (Moscou, Léningrad, Kharkov et Kiev, 1961), à Bruxelles (Belgique) (1962), à Budapest (Hongrie) (1983), à Düsseldorf (République fédérale d’Allemagne) (1985), à Montpellier (1987), à Lyon (1981, 1984, 1987, 1988), Membre de la Société française de gynécologie, de la Société d’obstétrique et de gynécologie de Lyon, de la Société française d’histoire de la médecine, Membre du comité d’organisation et Vice-président du premier congrès international de médecine psychosomatique et maternité (Paris, 1962), Ancien président du Syndicat national des gynécologues français, Président d’honneur la Société franco-allemande de gynécologie, Membre de la Société d’histoire de la médecine

Œuvre(s) et travaux: Nombreux travaux de laboratoire sur l’oxygénothérapie et l’endocrinologie du fœtus féminin, recherches sur l’hormone ocytocine, travaux cliniques sur les méthodes psychosomatiques en obstétrique, la prophylaxie des embolies dans les suites opératoires par la kinésithérapie; trois ouvrages et trois films scientifiques, thèse sur le traitement chirurgical du mégacôlon chez l’enfant. Décoration : Chevalier de l’ordre national du Mérite, Officier des Palmes académiques. Distinction : Médaille de bronze de la famille française.

Dans le n°16 du Bulletin de psychologie, année 1963, p. 521-523, Armand Notter publie un compte-rendu sur le Premier Congrès international de médecine psychosomatique (Paris, 8-12 juillet 1962). Il y rapporte les réflexions des médecins sur les évolutions des études sur l'accouchement sans douleur. "Dans l’essai d’interprétation physiologique des phénomènes douloureux qui accompagnent la dilatation du col, H. Pigeaud a très clairement exposé que : « Les méthodes psychoprophylactiques ont apporté à l’accouchement dirigé et aux moyens d’analgésie obstétricale un complément extrêmement intéressant dont la pratique s’est peu à peu imposée dans les grands services obstétricaux. En aucun cas cependant n’a pu être obtenue la disparition complète des sensations pénibles accompagnant la dilatation et on peut dire qu’en dehors de quelques cas exceptionnels (accouchements par surprise) connus de tout temps, il n’y a pas, stricto sensu, d’accouchements sans douleurs. Mais l’expérience montre que chez 10 à 15 % des primipares jeunes, la disparition progressive de l’obstacle cervico-isthmique, et en conséquence la dilatation du col, sont obtenues assez facilement par des contractions utérines d’intensité modérée, séparées par des périodes de parfait relâchement interplasique avec détente et relaxation. C’est cela la physiologie : contractions modérées régulièrement espacées et progressivement plus fortes avec dilatation complète du col obtenue en quelques heures... Dans de tels cas, les phénomènes douloureux sont facilement supportés et ces jeunes femmes ne gardent aucun mauvais souvenir de leur accouchement... Par contre, nous savons que dans 80 à 85 % des cas, au contraire les phénomènes douloureux ont une intensité pathologique et sont difficiles à supporter ; il ne s’agit plus alors de physiologie et ces douleurs pathologiques doivent être combattues par tous les moyens et l’association des Méthodes psycho-prophylactiques aux Méthodes d’Accouchement dirigé et d’analgésie obstétricale donne ici de bons résultats». N.F. Morris (Grande-Bretagne : à propos de la physiologie de la douleur, exprime le point de vue suivant : « La théorie de la psychoprophylaxie soutient que les douleurs de l’accouchement se produisent sous l’effet de réflexes conditionnés. Elle rejette la notion d’une composante physique ou organique majeure. Des programmes de préparation ont été élaborés : Des programmes de préparation ont été élaborés : ils se réfèrent à cette théorie et aident à déconditionner la patiente. Il ne faut pas voir dans la qualité des résultats une preuve de l’entière exactitude de la théorie psychoprophylactique. Souvent, par le passé, des méthodes de traitement ont été couronnées de succès, encore qu’elles fussent fondées sur des théories qui n’étaient pas entière¬ ment valables. La simple formulation d’une théorie séduisante offre un excellent moyen de projection pour une série d’idées à grande emprise psychologi¬ que, qui apporteront certainement une aide notable à la femme en couches, quelle que soit la nature ou l’origine de la douleur. Il semble très probable qu’entre différentes femmes existe une variation considérable dans l’importance relative de la composante psychologique ou conditionnée d’une part, et de l’autre de l’aspect physique ou organique ».

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