Maladies d'amour : danger (1983)
Espaces de noms
Plus
- Plus
Actions de la page
Pour voir ce film dans son intégralité veuillez vous connecter.
Si vous rencontrez un problème d'affichage des sous-titres, veuillez essayer un autre navigateur.
Sommaire
Générique principal
Rédaction : Dominique Rouchaud - Christiane Cardinal / Émission préparée par Martine Chardon / Réalisé par André Veyret.
Contenus
Sujet
Actualité du péril vénérien, moyens mis en œuvre pour la contenir.
Genre dominant
Résumé
Notice INA n° CPB83051784 : Emission consacrée aux maladies vénériennes (sexuellement transmissibles) : causes, manifestations, conséquences. Avec la participation du docteur André Siboulet, directeur du centre OMS MST, à l'Institut Alfred Fournier à Paris et du docteur Gilbert Tordjman, de l'Institut Mondial de sexologie et auteur de Le Couple : réalités et problèmes (Hachette). Les maladies sexuellement transmissibles abordées au cours de l'émission sont : la syphilis (diapos manifestations syphilitiques), la blennorragie ou gonococcie (diapo), la salpingite, le sida, maladie récente observée principalement chez les homosexuels et atteignant l'Europe après l'Amérique, l'herpès génital. Il est aussi question du manque d'information du public concernant les MST et de l'éducation nécessaire des adolescents, des tabous et du sentiment de culpabilité souvent attachés aux MST et entraînant dans le couple un climat de trouble. Témoignage de madame X. (garde l'anonymat) atteinte d'un herpès génital. Melle S. Malfère, 18 ans, 2ème année de BEP-Santé, parle de la difficulté de trouver de la documentation sur les MST.
Contexte
L'émission de télévision est programmée sur le thème de la recrudescence des cas de maladies sexuellement transmissibles dans la société française de manière à alerter sur ce sujet des consciences apaisées par le sentiment que la mise au point de traitements efficaces a fait disparaître le danger de ce type d'infections.
Dans presque tous les pays développés, après un doublement provisoire des contaminés à l'occasion des deux guerres mondiales, l'arrivée des traitements par sulfamides puis par antibiotiques a donné l'espoir de pouvoir éradiquer, sinon toutes, du moins les plus graves des MST, et jusque vers 1965, la diminution continue des nouvelles contaminations l'a laissé espérer. Mais depuis cette date, en raison probablement du changement de comportement sexuel des jeunes générations, les contaminations ont triplé ou quadruplé durant une dizaine d'années puis, après une stagnation de 1975 à 1985, régressent à nouveau, mais très lentement, depuis 1986.
Cf. Jean-Noël Biraben, "Le rôle des maladies sexuellement transmissibles en démographie historique", Population, année 1996, pp.1041-1057.
En 1988, Claude Quétel dans un texte sur l'histoire de la syphilis alerte sur les obstacles que rencontre encore l'institution sanitaire pour lutter contre le péril vénérien, qui sont liés à l'évolution des comportements sexuels et à la persistance des tabous : "On n'est plus au temps où les plaques des spécialistes affichaient d'un air menaçant : 'dermato-vénérologue', mais aujourd'hui encore, les praticiens savent combien il est difficile, voire impossible, de persuader un patient atteint d'une MST d'alerter son ou ses partenaires. Pourtant, répétons-le, ces maladies reviennent en force, et il serait ridicule de prétendre que cela n'a rien à voir avec la plus grande permissivité des mœurs." Quétel poursuit en détaillant les maladies en cause, lesquelles sont exposées dans le cours de l'émission par le Dr Siboulet : "Ainsi, les deux vieux compagnons de route de la syphilis qu'ont été le chancre mou et la blennorragie voient leur fréquence augmenter, le premier plutôt chez les prostituées et les travailleurs immigrés, la seconde chez tout un chacun, l'été surtout au hasard des rencontres (le club de vacances étant désormais tout aussi contaminant qu'autrefois les maisons closes). Mais il faut compter aussi sur les nouvelles venues : les infections urétro-génitales a chlamydiae devenues la plus fréquente des MST (surtout chez la femme) en dépit d'une évolution souvent ignorée, l'herpès génital, la trichomonase urétro-génitale encore mal connue, les infections à mycoplasmes, la candidose urétro-génitale, de plus en plus fréquente, l'hépatite B, etc." Claude Quétel, "introduction au chapitre 'La syphilis'" dans Jean-Pierre Bardet, Patrice Bourdelais, Claude Quétel (dir.), Peurs et terreurs face à la contagion, Saint-Armand-Montrond, 1988, p. 294.
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Non.
- Images en plateau : Oui.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Non.
- Animateur : Oui.
- Voix off : Non.
- Interview : Oui.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
L'émission se déroule sur le principe de l'émission-débat, ou talk-show, terme en usage depuis 1973. Il suppose de combiner informations et divertissement, faisant un spectacle de la conversation qui s'engage entre des invités choisis autant pour leur spécialité que pour leur charisme supposé, arbitrée par une présentatrice ou un présentateur qui ont pour souci de rythmer l'échange et de le vulgariser en se faisant la voix du public par des interventions qui reprennent les termes que celui-ci emploie. Dans Aujourd'hui la vie, ces termes sont mis à disposition des journalistes par le courrier des téléspectatrices et téléspectateurs envoyé avant l'émission dont le sujet a été annoncé dans une émission précédente avec un appel à témoignages.
Cette démarche d'impliquer les téléspectatrices et téléspectateurs dans la mise en œuvre de l'émission ne se limite pas à les consulter en amont (par un appel à témoignages) mais à en inviter pour les mêler aux invités spécialistes de manière à ce que leur présence se manifeste aussi pendant sa mise en images. Un nivellement s'opère de ce fait entre les invités spécialistes et les anonymes puisqu'ils sont désormais co-présents sur le plateau. Comme il revient à la présentatrice et au présentateur de distribuer la parole aux uns et aux autres, à les faire exister de manière équitable, la portée de l'expertise des invités spécialistes s'en trouve d'autant réduite : temps de parole diminué, prestige amoindri.
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
La Santé et la médecine sont représentées par différentes approches distinctes et qui se veulent complémentaires :
- L'expertise de l'Institution médicale et de recherches représentée par le Dr André Siboulet, directeur du centre OMS-MST de l'Institut Alfred-Fournier, chef de consultation des maladies urétro-génitales à l'Hôpital Saint-Louis. C'est lui qui est le plus souvent interrogé, il est détenteur du savoir et au fait des hypothèses de recherche concernant les différents sujets abordés.
- le savoir de branches dans la pratique de soins avec le Dr Tordjman qui s'est spécialisé en sexologie. Il se prévaut d'un contact fréquent avec les patients pour établir des analyses sur le vécu social de la maladie, au sein du couple ou dans les familles.
- Les connaissances de médiation, à fins de vulgarisation, que diffusent les journalistes pour articuler les débats. Ici, c'est Martine Chardon qui en a la charge, multipliant les interventions où elle fait état des informations qu'elle a assimilées, autant pour se légitimer que pour présenter les thématiques abordées.
- Le vécu de la maladie, ou l'expérience de la diffusion de l'information dans les différentes couches sociales, avec des invités sans spécialité qui se positionnent comme patients ou comme "aidants théoriques". Ici, outre une patiente anonyme qui, en témoignant des difficultés de prise en charge dont elle a été l'objet, montre sa volonté de maîtriser la lexicologie propre au sujet médical qui la concerne, interviennent une étudiante qui souhaite, par ses initiatives de recherches, combler une carence de transmission d'informations sur les MST, et une mère de famille qui se positionne comme un relais d'information à l'intérieur de la cellule familiale.
Il est évident que dans cette configuration, le message médical ne peut plus passer directement auprès du public, le propos de l'autorité sanitaire étant mis en balance par les témoignages, les "on dit", et les échos de presse qui lui sont opposés par les invités qui ne disposent pas du crédit de l'institution. Il reste au téléspectateur et à la téléspectatrice de se faire une opinion selon leur inclination à écouter la parole d'expert ou le propos qui la parasite.
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Télévision, 2e chaîne, 14h04
Communications et événements associés au film
Public
Tout public : aucune restriction d'accès n'est indiquée
Audience
Descriptif libre
Préambule : les thèmes des prochaines émissions, une manière de rappeler la ligne éditoriale d'Aujourd'hui la vie
Le générique de l'émission consiste en un dessin et son titre. Le dessin représente une jeune femme vêtue à la dernière mode, une femme plus âgée courbée pour lancer une balle (ou une boule de pétanque ?), un homme, casque sur les oreilles, occupé à téléphoner. Ce dessin peut être interprété comme une représentation stéréotypée de chaque catégorie qui y figure : les femmes soignent leur apparence, les plus âgées sont dynamiques, les hommes sont actifs. Le titre infographié "Aujourd'hui la vie" met les mots "La vie" au-dessus d'une petite vague, comme pour rappeler le changement intervenu depuis le temps où l'émission s'appelait : "Aujourd'hui Madame."
La présentatrice est montrée en plan taille sur fond rouge. Au fur et à mesure de son propos, et selon les contenus de celui-ci, ce fond est occupé par des photographies d'illustration. L'adresse de la présentatrice : "Bonjour madame, bonjour mademoiselle, bonjour monsieur" est une manière de rappeler que l'émission, anciennement intitulée "Aujourd'hui Madame", ne s'adresse pas exclusivement au public féminin. La présentatrice annonce le sujet des futures émissions pour lesquelles elle demande des lettres de témoignages : "votre été français", "le plaisir en plus", "collection de haute couture hiver 84", "Les bofs et les fonceurs". Pour le second sujet, la présentatrice précise : "Il s'agit bien du plaisir amoureux et sexuel, un domaine que nous n'avons pratiquement pas abordé. Ce droit au plaisir, les couples d'aujourd'hui le revendiquent, les femmes surtout, qui en ont longtemps été exclues". Ainsi, l'émission consacrée à la nécessité de contenir les maladies vénériennes en résurgence évoque en introduction l'épanouissement sexuel, en particulier féminin, comme une revendication contemporaine. Le discours sanitaire à suivre est mis en tension avec cette attente qui continue de se manifester et devenir un sujet médiatique depuis les années soixante, mais cette fois en l'orientant davantage sur les femmes. La présentatrice ajoute que cette demande "sincère" explique la multiplication des stages, des cours, des publications à ce sujet depuis trois ans, témoignant d'un regain d'actualité, en ce début des années 80, de la libération sexuelle comme horizon social, associée cette fois à une demande "de formation et d'information". L'appel à témoignages sur des initiatives en ce sens, toujours dans le cadre du couple, se conclut par : "Quels scrupules, quelles hésitations avez-vous eus à vaincre ? Quel bilan faites-vous de cette expérience ?"
Le dernier sujet portant sur la mode, la présentatrice propose aux téléspectatrices de s'inscrire pour assister à des défilés. Elle ajoute : "Si des hommes ont envie de se prononcer sur cet art que demeure la haute-couture française, ils seront les bienvenus." Aujourd'hui la vie reste bien une émission qui privilégie le public féminin selon des approches qui sont supposées l'intéresser en premier lieu. Par ailleurs, ces appels à témoignages signifient que l'émission est supposée s'écrire, sinon avec les téléspectateurs, à partir de leurs expériences. L'adresse postale où faire parvenir les courriers est indiquée sur fond rouge : "Aujourd'hui la vie - 5, 7 rue de Montessuy 75 331 Paris cedex 07." Le fait qu'Antenne 2 n'y figure pas laisse penser que l'émission se présente comme une production autonome, un environnement médiatique en soi. (04:48)
Intro : présentation du thème et des invités
Retour du générique sur un bouquet de fleurs nimbé d'un gaz verdâtre. Martine Chardon sur le plateau de l'émission, elle regarde la caméra ou lit ses notes : "On les appelle MST, Maladies Sexuellement Transmissibles, on les croyait jugulées par les antibiotiques, appartenant au domaine du passé. Il n'en est rien, bien au contraire. La libération des mœurs, les déplacements, le tourisme lointain, l'IVG et la pilule ayant balayé les derniers tabous. Ajoutée à cela une sous-information généralisée, les jeunes sont de plus en plus menacés, voire plus gravement que leurs aînés. Le champ des MST s'est largement accru : à côté des maladies vénériennes classiques apparaissent d'autres noms comme l'herpès, le SIDA." Elle poursuit en insistant sur l'aspect contagieux et la résistance de ces maladies, certaines d'entre elles étant "incurables". Ainsi, la présentation résonne avec les contenus de l'Émission médicale de 1969 "Attention aux maladies vénériennes" : recrudescence du péril vénérien, mise en cause de l'évolution des mœurs et du développement du tourisme, limites de la prise en charge. Martine Chardon présente ensuite les invités qui apparaissent tour à tour à l'image. D'abord, André Siboulet, directeur du centre OMS-MST de l'Institut Alfred-Fournier, chef de consultation des maladies urétro-génitales à l'Hôpital Saint-Louis (Siboulet, visiblement attentif à l'énonciation des différents intitulés, approuve d'un battement de cils). Ensuite, Gilbert Tordjman, Président de l'Association mondiale de sexologie. La couverture de son livre Le couple : réalités et problèmes est montrée à la caméra. (06:54)
Réalités de la recrudescence des maladies vénériennes
À la question de la présentatrice sur la réalité de la recrudescence des maladies en question, André Siboulet (et le nom et la fonction apparaissant infographiés) : "Il y a certainement une recrudescence, les techniques de recherche en laboratoire ont mis en évidence des maladies qu'on ne connaissait pas, qui existaient, mais qu'on a mises tout d'un coup en exergue." Pour expliquer ce regain de nuisance des MST, Siboulet revient sur les mouvements de population pour des raisons professionnelles ou touristiques : "Chacun se hâte d'aller se contaminer aux antipodes !" Il évoque ensuite l'inconscience face au danger en faisant allusion à la présentation faite en début d'émission des thématiques à venir d'Aujourd'hui la vie : "Tout à l'heure, on parlait des souvenirs de l'été français, et bien, à cause de cette inconscience, beaucoup auront des souvenirs douloureux à la fin des vacances !" Ainsi, dès le début de sa prestation, Siboulet tantôt informe, tantôt histrionne par des formules excessives et des allusions bouffonnes, comme s'il devait s'adapter à une télévision qui ne conçoit plus d'apprendre sans divertir. D'ailleurs, Martine Chardon le recadre en lui répliquant que son intervention vise à faire peur, c'est-à-dire à amplifier une psychose suscitée par cette actualité des maladies vénériennes. Elle-même n'échappe pas à l'excès dans ses formulations puisqu'elle ajoute : "Aujourd'hui, tout le monde a l'impression d'être contaminé." Siboulet veut insister sur le fait qu'à toutes ces maladies correspond un "schéma thérapeutique pour les guérir." Un paradoxe se manifeste sur le plan épidémiologique général : les malades sont traités ponctuellement, isolément, et "on ne traite pas tout le monde en même temps". (08:43)
Le poids des jugements moraux et de la culpabilité
Se tournant vers Tordjman, la présentatrice évoque les plaintes des téléspectateurs qui se sont multipliées après une émission d'Aujourd'hui madame sur le même sujet. Or aujourd'hui, au contraire, l'évolution des mentalités les disposerait mieux à son traitement. Pour Tordjman, l'approche des MST se complique par la culpabilité qu'ils ont longtemps fait naître chez celles et ceux qui en étaient frappés. Au XXe siècle, cette approche s'oriente vers l'information, "heureusement", mais la "chape de plomb" persiste. L'autre présentateur de l'émission, Jacques Merlino, intervient à ce point pour faire état d'une lettre de téléspectatrice atteinte de syphilis, envoyée dans la perspective de participer à cette émission pour témoigner de l'accueil discriminant dont elle a été victime à l'hôpital, or cette téléspectatrice a finalement refusé de répondre à l'invitation des journalistes "parce qu'elle a eu honte, tout simplement"- selon les termes de Martine Chardon dont la voix intervient par-dessus celle de Jacques Merlino. (10:50)
Jacques Merlino s'entretient avec Sabine Malfère, étudiante en 2e année de BEP santé. Celle-ci cherche à "faire un travail sur les maladies sexuellement transmissibles" et a du mal à se documenter, y compris à l'Institut Fournier. Martine Chardon, plus intéressée par l'âge de l'invitée que par sa démarche de recherche, lui demande s'il est facile pour les personnes de son âge de parler de ce sujet. Sabine Malfère répond : "Certains jeunes ont conscience que ces maladies existent, mais pour eux, ça n'arrive qu'aux autres." Elle ajoute qu'en parler à l'école ou dans les collèges serait utile. Elle a choisi de traiter ce thème parce que c'est "tabou", elle emploie l'expression "maladies honteuses". La deuxième invitée est Madame Oberkampf qui estime que l'information doit circuler à la maison. Les parents même "libérés" restent gênés à l'idée d'évoquer le sujet. Avec ses deux fils, elle a "parlé de tout, même les sujets qui concernent les filles".
Un témoignage anonyme d'une femme mariée qui souffre d'un herpès génital
Une troisième invitée est une femme âgée, affligée d'un herpès génital, qui souhaite conserver l'anonymat. Filmée de dos, elle déclare qu'elle participe à cette émission parce qu'elle veut "aller au fond des choses". C'est en voyant une émission de télévision médicale traitant de ce sujet qu'elle a été mise sur la piste du bon diagnostic. "D'après ce qu'ils en disaient, j'ai conclu que ça correspondait trait pour trait à ce que j'avais." Une consultation chez le gynécologue a confirmé ses soupçons. N'ayant eu de relations qu'avec son mari, elle a pensé que c'était lui qui lui avait transmis la maladie. Le médecin l'a mise en garde contre un jugement hâtif. Elle a par ailleurs des problèmes gynécologiques, des "genres d'inflammations" qui ont pu mettre les médecins consultés sur d'autres pistes. Elle paraît très informée, emploie des mots précis comme "prurit", "hystéro-graphie". Pendant son témoignage, le contrechamp se fait sur Tordjman qui reste mutique. Siboulet revient sur le fait qu'elle a été informée par une émission TV, comme s'il voulait insister sur l'importance des médias dans la vulgarisation du savoir médical. Il ajoute : "Ne vous inquiétez pas, ce que vous avez n'est pas bien grave !", passant sur le fait qu'elle affirme qu'elle en a souffert depuis dix ans. Martine Chardon interroge le Dr Tordjman à propos du fait que l'herpès est l'"une des maladies psychosomatiques les plus frappantes". Tordjman répond que le praticien doit prendre en compte "le choc moral" dont souffre le patient qui a appris la nature de sa maladie et doit faire en sorte que le conjoint en soit averti pour "éviter ce ping-pong meurtrier de la contamination". Si certaines personnes souhaitent ne pas savoir ce genre d'informations qui les perturbent, de plus en plus d'autres veulent être informés sur "la transmissibilité des maladies sexuelles". (20:31)
Exposé médical des maladies vénériennes : comment expliquer en situation d'émission-débat
Martine Chardon reprend la main pour en venir à la présentation des différentes maladies en jeu étant donné que cette émission est supposée être "essentiellement pratique". Elle les cite : "syphilis, blennorragie, gonococcie, et le SIDA - car il n'y a pas mal d'articles sur le SIDA, nous verrons donc à quoi il correspond." André Siboulet se lance dans "cinq minutes sur la syphilis". Il évoque la survenue de la maladie en Europe suite aux contacts pris par les explorateurs avec les indigènes des terres d'Amérique. Apparition d'un cliché microcinématographique présentant des spirochètes. Le Dr Siboulet précise que la syphilis est une maladie "infectieuse, contagieuse, qui se contracte en général après des rapports sexuels." Il précise d'autres possibilités comme la transfusion, "mais c'est rare". Il évoque la transmission transplacentaire de la mère contaminée au fœtus, distinguant la maladie "héréditaire" de cas de transmission "congénitale". Il poursuit en expliquant que les effets se produisent au bout de la période d'incubation "qui sépare le moment du rapport du moment de manifestation clinique." Cette période est variable, de 15 à 120 jours. Le Dr Siboulet appelle la régie à envoyer des images cliniques qui décrivent les atteintes sur les organes génitaux. À l'écran se succèdent des clichés d'organes masculins où apparaît un "chancre, une ulcération" avec "une base indurée qui peut être très souple" qui s'accompagne de "ganglions dans l'aine". Pour les plaies plus marquées, le médecin appelle à passer les images plus rapidement comme s'il cherchait à ménager le regard du public. Les atteintes chez les femmes sont beaucoup plus discrètes. Les chancres sont placés dans un repli de la muqueuse, "90 %, on ne les voit pas". Siboulet recommande de ne pas mettre de pommades ou de crème sur ces plaies, "il faut être très prudent." L'examen de cette plaie par grattage met "en évidence l'agent de la syphilis qui est le tréponème." Ainsi, c'est à 23:53 que le médecin nomme la bactérie montrée à l'écran à 21:32. Il faut à la téléspectatrice et au téléspectateur relier l'information à l'image qui lui a correspondu après plus d'une minute de délai séparant l'un de l'autre, avec des informations connexes données dans l'intervalle (essentiellement centrées sur la syphilis congénitale). Une telle opération paraît impossible dans cette situation d'absorption passive du flux télévisuel. Le Dr Siboulet recommande de multiplier les examens de sang pendant la grossesse. La maladie est bénigne si le traitement est précoce "parce que la pénicilline garde encore toute son efficacité".
Martine Chardon demande au Dr Siboulet d'expliquer la nature et les effets de la blennorragie et la gonococcie. Le médecin sourit en rappelant qu'il doit faire des explications rapides pour convenir au tempo télévisuel : "On fait des flashs". Ceci ne l'empêche pas de faire des détours en périphrasant la gonococcie comme "la plus vieille maladie du monde" et en rappelant que Rabelais la dénommait "pisse chaude". Elle se manifeste par "un écoulement au niveau des organes génitaux" (dix secondes plus tard, un cliché clinique montre un cas de cet écoulement depuis l'orifice uro-génital). Là encore, elle donne sujet à un paradoxe. Si on est bien armé pour lutter contre elle, il n'en reste pas moins que le nombre de cas augmente. En France, il faut parler de 450 000 cas par an, et au Brésil de 20 000 cas par jour. "C'est une maladie qui monte, bien qu'on la traite très facilement". Après une période d'incubation de 3-4 jours, la gonococcie se manifeste par une "sécrétion purulente au niveau de la verge". Chez la femme, elle ne se manifeste pas, si bien que c'est la maladie dont elle témoigne chez le conjoint qui l'incite à consulter (ce dernier contenu est déjà énoncé dans l'émission "Attention aux maladies vénériennes" de l'Émission médicale de 1969 également dans Medfilm). À l'écran, plusieurs clichés de l'organe génital féminin, dont les atteintes sont invisibles. Si chez l'homme, la maladie est locale, elle est générale chez la femme "puisqu'on ne fait pas le diagnostic tout de suite". Le médecin fait une pause puis demande : "Vous voulez que je commente un peu les images ?" Or ces images étant déjà passées, et comme il coûte à la télévision de les diffuser étant donné leurs contenus, il devient évident que le médecin a raté pour de bon l'occasion de les expliquer. Cette absence de coordination entre parole et images au moment d'une explication de santé publique résulte d'une absence de séquençage stricte de l'émission. Cette explication se déclenche selon l'initiative de la présentatrice, sans que la régie puisse raccorder de manière exacte le lancement des images avec les parties correspondantes dans une réponse faite "à chaud". (28:41)
Madame Oberkampf saisit l'occasion de l'évocation faite par Siboulet de la recrudescence des maladies au Brésil pour évoquer le cas des homosexuels, "nombreux là-bas", qui s'y exposent par le "lubrifiant" qu'ils emploient. Martine Chardon essaie de recadrer un débat qui risque de verser dans la conversation de comptoir. Pour Siboulet, les homosexuels sont davantage menacés de manière générale parce qu'ils changent souvent de partenaires, "mais les mœurs changent."
Hommes et femmes : responsabilité partagée et non-dits
Le Dr Siboulet poursuit en évoquant les conséquences de la gonococcie : stérilité masculine, salpingite chez les femmes (terme qu'il n'explique pas), et ophtalmie chez l'enfant s'il est atteint. Il insiste sur l'importance de consulter au plus tôt dès qu'il y a soupçon, dès qu'il y a pour l'homme "irritation urétrale". Il ajoute : "il doit avertir immédiatement avertir sa partenaire". Martine Chardon enchaîne en précisant que les lettres qui lui sont parvenues sont adressées uniquement par des femmes, comme si les hommes avaient honte d'aborder ce sujet ou comme s'ils estimaient que c'était aux femmes de le traiter. Pour Tordjman, les attitudes sont variables selon les individualités. Certains hommes se vantent de leurs maladies "comme un gage de virilité". Le plus souvent, l'homme qui s'aperçoit de sa maladie laisse sous-entendre à sa partenaire que c'est elle qui l'a contaminée. "Dans le couple se glisse une défiance qui altère le climat conjugal". Alors que Tordjman défend les femmes, Madame Oberkampf déplore que le commerce sexuel se fasse de plus en plus souvent en dehors du couple, et que les filles, souvent, "ne sont pas propres". Siboulet enchaîne : "D'où l'intérêt des examens systématiques chez les femmes." Il recommande de l'organiser au planning familial quand il y a des demandes d'accès à la pilule contraceptive. Tordjman ajoute que les adolescents et les adolescentes sont aujourd'hui particulièrement exposés. Il faut faire des examens systématiques chez les "populations à haut risque, et notamment chez les femmes pour lesquelles on est assez démuni du point de vue du symptôme d'appel." Comment tirer les conséquences de cette suite de recommandations faites sur le plateau ? Faut-il mettre en place un "examen systématique" auprès de toutes les femmes, ou alors l'orienter vers les "adolescents et adolescentes", ou alors privilégier les personnes qui multiplient les partenaires ? Le mot "systématique" s'applique-t-il à l'une ou l'autre de ces catégories ? Il manque à ce stade l'élaboration d'un discours efficace, c'est-à-dire la préconisation d'une politique sanitaire et la formulation d'un discours préventif.
Salpingite, chlamydiae, rôle des moyens de contraception
C'est alors que la présentatrice décide d'ouvrir une séquence sur la salpingite, c'est-à-dire de revenir au registre de l'exposé. Le Dr André Siboulet multiplie les termes scientifiques dans ses explications devenues hors de portée du grand public, de même des données statistiques du même ordre sont infographiées sur le fond d'une photographie de Paris ! Est-ce à dire que les cas cités sont identifiés dans la population parisienne ? Suivent des photographies cliniques de parties du corps atteintes suite à la contraction de chlamydiae, encore un terme qu'emploie le Dr Siboulet sans l'expliciter, encore une information qui s'ajoute aux autres sans accompagnement pédagogique. Les Salpingites sont très fréquentes en ce moment en Suède et en France. Gageons qu'à cet instant, l'esprit de la téléspectatrice et du téléspectateur est submergé pour de bon. À l'interrogation faite par Martine Chardon sur le rôle joué par les moyens de contraception, le médecin répond que "le stérilet est une cause favorisante de salpingite." Il enchaîne sur le risque de stérilisation masculine suite à la contraction de chlamydiae, citant des résultats d'examens faits à Seattle sur les cas d'épididymites qui lui sont consécutives. (37:38)
Martine Chardon intervient : "Alors, on ne peut pas ne pas parler du SIDA parce que tous les journaux en sont pleins. Cette fameuse maladie qui a fait je ne sais combien de cas mortels et qui touche, paraît-il, les homosexuels". Elle lève les bras pour exprimer sa résignation à aborder ce sujet, comme si elle se trouvait contrainte de le faire par l'intensité de sa couverture médiatique. Par ailleurs, elle ne cherche pas à donner de chiffres précis ni à établir le fondement de ses informations. Elle cite une dépêche de l'AFP : "Cette épidémie provoque une psychose aux États-Unis comparable à celle de la lèpre. On ne compte plus les faits-divers liés à la crainte de la contagion. Juges ayant évacué la sale d'audience, pompiers refusant d'enseigner le secourisme par le bouche-à-bouche, locataires malades jetés à la rue par leurs propriétaires". Elle évoque enfin le tournage d'une émission de télévision aux États-Unis pendant laquelle les techniciens ont refusé de tendre des micros aux malades du SIDA invités. Elle insiste : "C'est plus qu'une psychose !" Le SIDA est ainsi introduit dans l'émission sous le signe de l'événement médiatique, du fait-divers et de la rumeur.
André Siboulet rappelle que le SIDA signifie "Syndrome d'immunodépression acquise" (sic). Il revient sur l'histoire de l'identification de l'épidémie : "On s'est aperçu il y a deux ou trois ans que de jeunes homosexuels de New York, de San Francisco, de Los Angeles, dont certains avaient eu des rapports à Haïti, présentaient des maladies contagieuses extraordinaires, avec des manifestations cutano-muqueuses, liées avec l'apparition sur la peau de petites tumeurs". Le lien est d'abord fait avec la consommation de poppers, un aphrodisiaque. 1500 cas sont identifiés dans le monde, en particulier aux États-Unis. Dans 40 % des cas, la maladie est mortelle. Siboulet précise que dans "au moins 20 % des cas, cette maladie survient chez les hétérosexuels, chez les femmes, et aussi chez les enfants. On s'est aperçu que ce SIDA survenait aussi à la suite de transfusions." La cause du SIDA est encore inconnue, il s'agirait d'une déficience immunitaire causée par un virus. Le SIDA, qui est apparu en France avec des cas mortels, se manifeste par "des pertes de poids inexpliquées, avec de la diarrhée, par de la fièvre qui persiste pendant plusieurs semaines, par des manifestations cutanées aux muqueuses, par des crises de toux, par des ganglions et par ces fameuses petites verrues qui paraissent au niveau des mains ou des pieds qu'on appelle Kaposis." Étant donné que le SIDA est surtout observé chez les homosexuels, le changement de conduite chez eux amène à "ne pas trop dramatiser". Ceux-ci évoluent dans leur conduite, aux États-Unis, "ils refusent d'avoir des rapports multiples et changeants, ils choisissent leurs partenaires dans un petit groupe". Siboulet conclut : "Mais vraiment, c'est la panique ce SIDA !" Il est curieux de constater qu'il alterne entre le propos qui se veut rassurant ("il ne faut pas dramatiser") et le constat d'un débordement de l'institution ("c'est la panique"), comme s'il cherchait à souffler le chaud et le froid afin que le public soit attentif au message sur la maladie sans céder à cette "psychose" qu'elle peut générer. (41:22)
Le SIDA ne touche pas que les homosexuels : un message diffusé mais brouillé
Jacques Merlino intervient judicieusement (et pour la seconde fois depuis une demi-heure) pour rappeler que Siboulet a affirmé que le SIDA concernait aussi les hétérosexuels. Le médecin répond que si cette maladie était toujours à l'étude, elle n'est pas une rumeur. " Il y a des cas très graves à Claude Bernard". Il explique que la panique est due au fait qu'il n'existait pas de thérapeutique efficace, que l'étiologie n'était toujours pas aboutie.
À Martine Chardon qui lui demande si elle connaissait l'existence de cette maladie, Madame Oberkampf répond qu'elle ne savait pas son nom, mais qu'elle avait entendu parler de cette maladie "transmise par les homosexuels". Elle n'est pas reprise dans son propos : le message sur le fait que le SIDA concerne aussi les hétérosexuels, posé par Siboulet et repris par Merlino, est alors annulé. Le Dr Tordjman reprend la question sous un autre angle. Affirmant qu'avec cette maladie, nous "touchons à une exacerbation du sentiment de culpabilité qui fait payer un lourd tribut aux homosexuels parce que beaucoup ont voulu y voir le salaire du péché", il poursuit : "Mais je dois dire et il faut le répéter que les maladies sexuellement transmissibles touchent tout autant les homosexuels à partenaires multiples que les hétérosexuels qui en ont également. Il y a lieu là de ne pas moraliser (plan de coupe sur Siboulet qui le concède d'un léger hochement de tête), de ne pas culpabiliser les gens qui sont suffisamment traumatisés." Siboulet vient en appoint : "La preuve c'est qu'on trouve maintenant le SIDA chez les hétérosexuels". (43:32)
L'herpès génital
La séquence qui suit est dédiée à l'herpès génital et illustrée par le cas que présente l'invitée anonyme. (56:36)
Les enjeux de la prévention
Comme il était le cas dans "Attention aux maladies vénériennes" diffusé en 1968, la dernière séquence de l'émission porte sur la prévention, c'est-à-dire qu'elle évoque les méthodes de prévention plutôt que se constituer elle-même en outil préventif. À Martine Chardon qui demande comment éviter ces maladies, André Siboulet répond qu'étant donné qu'il n'y a pas de vaccins, les efforts doivent être portés sur la prévention. "Les MST ne sont pas des maladies infectieuses comme les autres parce qu'elles se transmettent au cours de rapports sexuels qui transmettent la vie. Elles résultent d'un acte volontaire, délibéré, où comme le disait le Dr Tordjman, les éléments psychologiques sont considérables." La prévention consiste d'abord à faire une information collective, il faut que l'homme atteint prévienne "sans honte" ses partenaires et se fasse examiner. La prévention individuelle suppose en la transmission des recommandations suivantes : il ne faut pas mettre de crème, il faut faire une prise de sang - sachant que le test Wassermann est désormais supprimé - à un certain rythme quand il y a un risque sexuel". Reste à définir encore une fois qui est concerné par le dépistage systématique, et quelle est la fréquence du "rythme" en question ? Pour Siboulet, la prévention "consiste à dire aussi à l'adolescent que le préservatif existe (il y a aussi des comprimés) et qu'il doit être donné par l'intermédiaire, et cela peut peut-être vous heurter, de la jeune fille. C'est l'adolescente qui doit avoir le préservatif dans son sac." Ainsi, selon le médecin, il revient aux femmes de prendre en charge la prévention, y compris en encadrant la conduite de l'homme. Le jeune homme, supposé ne pas être capable de prévoir pour lui-même le port du préservatif, délègue cette tâche à sa potentielle partenaire. Siboulet se tourne vers Sabine Malfère au moment où il adresse cette dernière recommandation, ajoutant : "Ça vous choque peut-être un peu". Merlino assène : "C'est encore une invention des hommes pour fuir devant leurs responsabilités !". Siboulet se récrie, Sabien Malfère évoque le cas d'un garçon de sa connaissance qui considère que l'usage du préservatif est "presque une honte". La parole de la fin est au Dr Tordjman qui rappelle qu'il est important de parler des MST dans les familles aux enfants "avant l'adolescence, parce que c'est un problème pour lequel je suis consulté constamment." Se tournant vers Martine Chardon, il ajoute : "Mais nous y reviendrons peut-être une autre fois", faisant allusion à ses fréquents passages dans l'émission. Martine Chardon enchaîne en soulignant l'importance de l'"éducation sexuelle", Siboulet rectifie : "pas 'éducation', mais : 'information'." Martine Charon en convient et remercie les invités et le public d'avoir suivi l'émission.
Notes complémentaires
À propos de la présentatrice et du présentateur de l'émission :
Martine Chardon
Martine Chardon a eu un parcours de journaliste partagé entre la présentation des émissions et l'animation de débats sur des sujets de société. Après un casting, elle devient speakerine pour FR3 Marseille en 1973. Elle devient speakerine pour Antenne 2 en 1976. Elle collabore ensuite à Aujourd'hui Madame dès 1980, puis anime régulièrement l'émission Aujourd'hui la vie entre 1982 et 1986. Quand TF1 ouvre son antenne le matin, en 1987, Martine Chardon prend en charge la production et l'animation des matinées puis, jusqu'à l'été 1988, elle est responsable d'une carte blanche quotidienne qui l'amène à interviewer des personnalités, politiques notamment. En 2001, elle anime des débats sur la santé dans le cadre de soirées thématiques des chaînes Forum et Planète. En 1994 et 1995, elle assure une chronique santé quotidienne pour la matinale de RMC. De 1991 à 2003, elle co-présente Agapè sur France 2 le premier dimanche de chaque mois, émission commune à Présence protestante et au Jour du Seigneur. Il s'agit de débats sur les grands problèmes d'actualité. Cette émission a reçu le Prix du Sénat pour le meilleur débat télévisé en 1998. Elle collabore à Femme Actuelle pour la rubrique santé. De 1996 à 2003, elle a régulièrement animé des débats pour le CNED, avec des scientifiques et des universitaires sur les problèmes d’éducation, réalisés en direct du Futuroscope de Poitiers et diffusés par l'Éducation nationale.
Jacques Merlino
Après des études de droit et de sciences politiques financées par des petits boulots difficiles mais formateurs, Jacques Merlino commence par piger pour le journal Le Monde, puis pour L'Express, Elle et finalement la télévision où il entre à Antenne 2 en 1977. Il y exerce tous les métiers du journalisme audiovisuel. D'abord grand reporter spécialisé en économie, il devient présentateur du journal de 23h en 1981. Trois ans plus tard, il est producteur et présentateur d'Aujourd'hui la vie. Lorsque cette émission s'arrête, il revient à la rédaction pour diriger le service de politique étrangère où il couvre les grandes crises qui ont marqué le dernier quart du vingtième siècle. En 2012, il publie Profession Reporter, un livre de mémoires sur les coulisses du grand reportage.
Références et documents externes
Biraben, Jean-Noël, "Le rôle des maladies sexuellement transmissibles en démographie historique", Population, 1996, pp.1041-1057.
Quétel, Claude, "La syphilis" in Jean-Pierre Bardet, Patrice Bourdelais, Claude Quétel (dir.), Peurs et terreurs face à la contagion, Saint-Armand-Montrond, 1988, p. 294.
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Joël Danet