Le lazaret du Frioul (1917)

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Titre :

Le lazaret du Frioul

Année de production :

1917

Pays de production :

France

Réalisation :

Conseil scientifique :

Durée :

7 minutes

Format :

Muet - Couleur - 35 mm

Langues d'origine :

Français

Sous-titrage et transcription :

Sous-titrage

Archives détentrices :

ECPAD

Contenus

Sujet

Exposé sur le fonctionnement du Lazaret du Frioul.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Traitement des hommes dans le lazaret. En premier lieu, l’épouillage et les inspections médicales.

Contexte

Les images montrent l’hôpital Caroline (porte le prénom de la duchesse de Berry, Caroline de Bourbon-Siciles), construit entre 1823 et 1828 par Michel-Robert Penchaud sur l'île de Ratonneau, près de Marseille. Cette station est mise en place à l’époque moderne pour contrôler les marchandises qui venaient des pays du Levant, oùù des cas de peste étaient identifiés.
Ici sont isolés les sujets suspects de contact avec des malades contagieux. Ils subissent éventuellement la quarantaine. Encore appelé « Lazaret des îles », cet hôpital est considéré comme le plus vaste et le meilleur de Méditerranée. L'hôpital Caroline a surtout servi aux militaires malades de retour de Crimée ou de l’Afrique. Des cas de peste ont été repérés, notamment en 1900-1901.
L’épidémie de la fièvre jaune devait sévir peu après. Le lazaret des Îles est ponctuellement utilisé au début du XXe siècle pour accueillir des réfugiés et des prisonniers de guerre.

Éléments structurants du film

• Images de reportage : Oui.
• Images en plateau : Non.
• Images d'archives : Non.
• Séquences d'animation : Non.
• Cartons : Oui.
• Animateur : Non.
• Voix off : Non.
• Interview : Non.
• Musique et bruitages : Non.
• Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Le film fonctionne par séquences explicatives avec cartons. C'est un bout à bout qui correspond à un premier montage sans retouches ou raccords.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Tout au long du documentaire, la mise en œuvre de différentes mesures de santé est montrée. Le film insiste sur l’importance du médecin inspecteur qui examine les hommes.
L’architecture et la conception de l’hôpital répondent à trois critères imposés par la commission ministérielle de l’époque : la surveillance, l’aération optimale et l’isolement. C’est ainsi que l'hôpital est capable d’accueillir 48 malades et 24 convalescents. Les préoccupations hygiénistes sont soulignées, aussi le souci de surveillance : l'isolement est strict, il est facile de garder et de surveiller les patients.

Diffusion et réception

Public

Personnels des services de santé et grand public.

Descriptif libre

[0-0:55] Le film commence sans présentation. Aucun titre ou affiche n'est montré. Les premières images sont des séquences panoramiques de gauche à droite de l’île de Frioul. On voit la plage avec des bateaux en arrière-plan puis les alentours.

[0:55-1:30] Les consignés de l’hôpital marchent à plusieurs dans une grande cour.

[1:30-1:57] Une infirmière accompagne les patients, habillée tout en blanc alors que les hommes portent des habits plus sombres. Avec cette différence de couleur, elle devient le point fixe de cette scène.

[1:57-2:47] On observe une file d’hommes qui portent un pot dans leurs mains. Ils attendent un examen médical d’un docteur. Cette scène montre probablement l’analyse médicale de leurs excréments.

[2:47-5:00] Carton : « ÉPOUILLAGE » des hommes.
Malades sur des brancards. Les infirmiers les lavent avec une pommade spéciale. Cette activité est montrée plus tard dans le film, cette fois sous la surveillance d'un médecin.
Ensuite les patients prennent une douche commune pour s’épouiller, avec un savon spécial. On voit qu’ils frottent très fort avec ce savon. On remarque que les patients ont tous la tête rasée. Pendant toutes ces séquences, ils sont observés par des docteurs.

[5:00-5:34] Carton : « LA DANSE SERBE », montrée par un panoramique. Les hommes portent tous la même tenue et dansent ensemble dans un mouvement circulaire. Des chefs placés au milieu du cercle des danseurs observent la cérémonie. Cette scène nous indique l'aspect festif du quotidien au lazaret.

[5:34-7:20] Carton : « LE DÉPART DE MONSIEUR LE MÉDECIN L’INSPECTEUR ». L'inspecteur et son équipe sont amenés avec une calèche jusqu’à son bateau. Le film finit sur leur départ en bateau.

Fiche réalisée par Olivier Boussong, étudiant de l’Université de Strasbourg.

Contributeurs

• Auteurs de la fiche : Olivier Boussong