Le baiser qui tue (1927)

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Titre :
Le baiser qui tue
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
77 minutes
Format :
Muet - Noir et blanc -
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

Anne-Marie Keradec (Mlle Claude HAROLD) / Yves Le Goff. (Georges OLTRAMARE)

Contenus

Sujet

Genre dominant

Résumé

"Le cauchemar d’un jeune marin au long cours qui, s’étant contaminé de la syphilis auprès d’une prostituée, imagine en rêve sa déchéance future ainsi que celles de sa femme et de son nouveau-né. Véritable ange tutélaire, le médecin du bord (interprété par le scénariste, le Dr Malachowski) lui prescrit à son réveil un traitement drastique..."

Contexte

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Non.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

circuit des salles d'exploitants

Communications et événements associés au film

Public

tout public

Audience

Descriptif libre

Ouverture sur un fondu enchaîné dans un raccord axial montrant la substitution d'un crâne humain au visage d'une femme fardée. Ce plan inaugural est remontré plus loin dans le film. C'est le seul qui ne s'insère pas dans la chronologie des événements que le film raconte. Il est emblématique dans le sens où il condense le message général de celui-ci : la tentation sexuelle (visage fardé) expose à une maladie mortelle (crâne humain).

Scène d'exposition : le port, les amoureux, les pêcheurs, les marins

Carton "Sur la côte bretonne", panoramique vertical puis horizontal pour montrer un bassin portuaire avec des barques arrimées, et des habitations qui s'élèvent derrière. Des villageoises font la lessive, plan moyen sur l'une d'elles, carton : "la plus jolie fille de tout le pays...". Première manifestation de cette tendance du film à expliquer en toutes lettres ce qui devrait être mis en scène (par un dialogue entre villageois par ex.). Gros plan sur son visage souriant, affichant douceur et sérénité. Carton : "Anne-Marie Keradec - Melle Claude Harod". Raccord sur un homme qui grimpe les barreaux de l'échelle pratiquée dans le bloc du quai. Le public comprend que c'est son apparition qui suscite le sourire de Marie (difficile à justifier, l'homme n'étant pas à portée de vue de celle-ci). L'homme s'est juché sur la jetée, il referme ses deux poings sur son garde-corps en considérant l'horizon. Carton : "Yves Le Goff - Georges Oltramare". Un carton plus loin indique que les pêcheurs comme lui sont cent mille en France et les trois quarts sont bretons. Quelques vues sur des barques à voiles maniées par des pêcheurs depuis la berge. Carton : "C'est à eux que la marine doit ses équipages". Vues sur un défilé de marins dans une cour de caserne, avec ces cartons laudatifs : "troupe admirable" et "l'une des meilleures qui soient au monde". Le Goff étant appelé dans la suite du film à servir dans la marine de combat, celui-ci indique que son parcours est représentatif des évolutions professionnelles dans son milieu. (02:40)

Allongé dans l'herbe, un enfant vêtu en marin, muni d'une longue vue qu'il pointe vers l'horizon. Carton : "le petit Pierre - Fabien Frachat". En contrechamp avec fermeture à l'iris, une barque qui avance. Plan de coupe sur Anne-Marie qui lui sourit pendant qu'elle continue la lessive : elle lui a demandé de guetter l'arrivée de son amoureux. "Il a trois amis : la mer, Yves Le Goff, Anne-Marie...". Encore le choix de mettre en mots ce qui devrait être montré, comme s'il fallait économiser la mise en scène des sentiments. Sur le quai, deux hommes adossés à un mur. Le visage de l'un d'eux affiche une expression hostile. Carton: "Kéméan - Pierre Chanot". Quand Le Goff passe devant lui, il adresse un hochement de tête significatif à son compagnon pour le prendre à témoin. Gros plan sur Le Goff : il pense que ce signe de connivence le met en cause. Il revient sur ses pas, demande des comptes à Kéméan. Cartons : "De qui parles-tu?" "D'une fille qui n'est pas pour toi." "Nomme-la!" Alternance de gros plans de l'un et de l'autre, le visage de Kéméan affichant de plus en plus l'appréhension qui le travaille à mesure que celui de Le Goff apparaît plus résolu dans sa colère. Plans de coupe sur les autres pêcheurs alertés, qui cessent leurs activités pour aller assister à l'embrouille qui s'amorce. Quand ils en viennent aux mains, Pierre pévient Anne-Marie qui emprunte sa longue vue pour suivre son évolution. Succession de plans de coupe (que des faux raccords) pour montrer les pêcheurs qui environnent les combattants, certains assistant à la scène. Une fois que Le Goff a maîtrisé son adversaire, d'un geste élégant il le prend dans ses bras et le jette à l'eau. Humiliation du vaincu qui doit nager jusqu'à la prochaine barque. "Il est au jus" commente Pierre, ravi. Sourire du vainqueur. Anne-Marie exulte.


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