Larynx en direct (1980)
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Sommaire
Générique principal
LARYNX EN DIRECT
STRAIGHT FROM LARYNX
Exploration dynamique vocale - Vocal dynamic exploration
EDV - VDE
Docteur Jean ABITBOL Chef de clinique Faculté de Médecine Université Paris VII
Collaboration ː
Docteur François Le Huche, phoniatre - Docteur Claude Chevrié-Muller
Images ː René Gosset
Montage ː Joël Courtinat
Réalisation ː Éric Duvivier
Régie de production ː INTERSCIENCEFILM
Remerciements :
Professeur François PAQUELIN
Chef du service O.R.L., Hôpital Beaujon
Docteurs Jacques GRISON, André BELLITY, Patrick DEROIN, Edmond BIJIANI
Vidéoprestation : Patrick BURGEL, Catherine DAY, Mario HANOTIS, Mady MESPLE, SARGERO, Anne Van der LOVE
Contenus
Thèmes médicaux
- Physiologie. Physiologie humaine et comparée
- Pathologie. Médecine clinique
- Inflammation. Irritation. Engorgement. Congestion muqueuse
- Tumeurs. Néoplasmes. Blastome. Choristome. Hamartome. Oncologie
- Troubles des fonctions et du métabolisme
- Étiologie. Science des causes des maladies
- Séméiologie générale. Symptomatologie. Signes et symptômes. Examens. Diagnostic. Propédeutique
- Physiologie pathologique. Processus, mode d'action des maladies. Pathogénie. Étude de l'origine des maladies
Sujet
Ce documentaire met en avant l’évolution des méthodes d'observation du larynx et montre le fonctionnement de l’exploration dynamique vocale (EDV). Cette méthode permet d’étudier la phonation et le déplacement/accolement des cordes vocales, et ainsi de mettre en évidence diverses pathologies.
Genre dominant
Résumé
Ce documentaire présente l’exploration dynamique vocale (EDV) comme une nouvelle méthode de pointe pour les rééducations vocales. Tout d’abord, François Le Huche présente le fonctionnement des cordes vocales, puis les méthodes d’observation existantes considérées contraignantes et invasives. Il introduit l’EDV comme la solution, méthode innovante que le docteur Jean Abitbol présente plus en détail par la suite. Ses explications s'accompagnent d’une succession de cas de pathologies cordales, observés grâce à l’EDV en direct, puis d’une intervention chirurgicale au laser. Enfin, le documentaire se termine sur un examen complémentaire renseignant sur la fréquence vibratoire des cordes vocales : la glottographie, présentée par Claude Chevrié-Muller.
Contexte
- Les pathologies laryngées au XXème siècle
Au cours du XXème siècle, on observe une augmentation significative des pathologies laryngées notamment des cancers, due à l’augmentation de l’espérance de vie. En effet, cela a pour conséquence une exposition plus longue à la consommation d’alcool ainsi qu’au tabagisme, ce qui constitue une porte d’entrée aux maladies chroniques. De plus, la consommation d’alcool augmente, passant d’une moyenne de 15 litres par habitant par an en 1850 à 35 litres en 1900. Quant au tabagisme, il connaît une très forte augmentation dès les années 1930, et atteint un maximum en 1975. Ses effets néfastes et dévastateurs sur la santé ont été prouvés et les cas de cancers du larynx ont amené les médecins ORL à entreprendre des recherches afin d’améliorer les techniques d’observation et les traitements. Le seul traitement à l’époque envisagé comme traitement du cancer du larynx est la laryngectomie, bien que l’opération soit très controversée car entraînant bien souvent de nombreuses complications et la mort.
- Des méthodes d’imagerie invasives
La laryngoscopie au miroir / indirecte :
Au milieu du XIXème siècle, en 1854, le ténor espagnol Manuel Garcia a l’idée d’un miroir laryngé, qui, avec la lumière du soleil et pendant la prononciation du son /e/, lui permet d’observer son larynx. Il place pour cela un miroir de dentiste de manière oblique dans sa bouche, un devant lui sur lequel il pourra observer l’image, et se servir de la lumière naturelle pour éclairer le larynx. Auparavant, une simple palpation était effectuée pour poser un diagnostic. C’est l’invention du laryngoscope.
L’idée est ensuite reprise et améliorée par le neurologue Ludwig Turck en 1857 et par un professeur de physiologie, Nepomuk Czermack en 1858. En effet, la lumière naturelle sera remplacée par une lumière artificielle, provenant d’un miroir particulier fixé sur le front de l’examinateur.
Cette méthode ne permet pas une image précise du larynx, ni une image lors de la phonation (un seul phonème prononcé pour élever le voile du palais mais le patient ne doit pas bouger, parler est donc impossible). C’est pendant plus d’un siècle la méthode qui a été utilisée.
La fibroscopie laryngée : on trouve ce type d’exploration laryngée à partir des années 1970, avec la découverte des fibres optiques. Cela permet l’apparition des fibroscopes : des faisceaux de fibres optiques permettant de conduire la lumière vers un point précis, échappant aux contraintes physiques de propagation droite de la lumière. Cela permet un éclairage plus précis du larynx. - Le fibroscope à endoscope buccal rigide : Également appelé “tube droit”, ce fibroscope est constitué d’un tube droit d’environ 1 cm de diamètre et 20 cm de long. Un faisceau de fibres souples est ensuite inséré dans le tube avec à son extrémité une optique à 90°, permettant un éclairage vertical sur le larynx, qui peut être observé grâce à un œilleton placé à l’extrémité du tube. L'œilleton peut également être relié à un appareil permettant des clichés de très bonne qualité. Cette méthode donne de très bons résultats par rapport aux précédentes mais est encore très invasive pour le patient qui ne doit surtout pas bouger, et pour qui cela peut être extrêmement inconfortable, du fait du réflexe nauséeux notamment.
- Mise au point de l’Exploration Dynamique Vocale (EDV) : utilisation de la fibroscopie à endoscope nasal à fibres souples
En 1981, le docteur Jean Abitbol a mis au point l'E.D.V. qui associe l'électro-laryngographie et la laryngo-vidéoscopie télévisée. La technique consiste à observer le larynx à l'aide d'un fibroscope par voie nasale en même temps que la vibration cordale en oscilloscopie. Au bout du fibroscope se trouve une caméra vidéo, et on associe également un microphone haute performance captant la voix, un magnétoscope et un écran de télévision. Le tout est enregistré, sur cassettes à l’origine, et cela permet de conserver une version objective de l’activité vocale. Ainsi, après rééducation ou traitement, il est possible de comparer les deux vidéos, l’une pré- et l’autre post-traitement. L’intérêt de cette technique est notamment le diagnostic de pathologies dynamiques. Ces dernières désignent des anomalies non morphologiques, donc invisibles lorsque le larynx est au repos, et qui se révèlent lors de l’activité de celui-ci. Cela est permis par le fait que le fibroscope est introduit par le nez, ce qui ne nécessite pas l’anesthésie générale du patient (une anesthésie locale peut être effectuée) et ne gène pas la phonation ou le chant.
- L’orthophonie dans les années 80
Si au début du XXème siècle l’orthophonie se consacre à la rééducation de la voix et de la parole dans le cas des fentes labio-palatines, le champ de compétences de l’orthophonie s’est fortement élargi au cours des décennies suivantes. Les années 80 marquent la reconnaissance et le développement de cette profession. En 1980 paraît le premier numéro de L'Orthophoniste, une revue professionnelle de la FNO (Fédération Nationale des Orthophonistes), ce qui permet à ce syndicat de communiquer et partager les informations et avancées dans ce domaine paramédical. L’année 1983 représente également une date marquante. En effet, le premier décret du champ de compétences des orthophonistes est rédigé. Il réglemente le domaine d’intervention et fixe la liste des actes professionnels. Les orthophonistes sont notamment habilités à développer la voix œsophagienne chez les patients laryngectomisés, qui ne peuvent donc plus se servir de leur larynx pour parler.
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Non.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Non.
- Animateur : Non.
- Voix off : Oui.
- Interview : Non.
- Musique et bruitages : Non.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Les cinéastes attirent notre attention grâce à des éléments spécifiques.
Pour ce qui touche à la narration visuelle, le film nous présente un grand nombre de plans qui se succèdent, suivis d‘explications détaillées. De plus, tous les outils utilisés dans le reste de la production sont présentés et expliqués nous permettant de bien comprendre leur utilisation, comme par exemple le fibroscope ou le miroir de Clar de l’oto-rhino-laryngologiste. Cette technique permet de capter pleinement notre attention, et de nous montrer de manière concrète, claire et précise des informations théoriques complexes à comprendre.
Concernant le point son, aucune bande sonore musicale extérieure n’est proposée pourtant notre attention est pleinement tournée vers le court métrage. Dans ce documentaire, aucun ajout musical extérieur n’est nécessaire pour divertir l’exposé, car des experts détaillent et expliquent tout au long du film les différents plans et vues avec une voix off. Notre attention se focalise donc sur le contenu visuel du documentaire, complété par les explications du docteur, provoquant un sentiment de fascination chez le spectateur. Cependant, plusieurs chants enregistrés en direct sont présents, notamment pour introduire et clôturer le film. En effet, celui-ci s’ouvre sur un générique chanté à capella sur un air d’opéra et se termine sur un autre chant d’une femme accompagnée à la guitare. D’autres chants sont également introduits au sein du documentaire lors de l’examen ou la rééducation de certains patients. Ces coupures musicales ajoutent de la légèreté aux explications scientifiques denses.
Le choix du cadrage dans le documentaire est important. Le film débute par un chant sur un air d’opéra de Mario Haniotis en hors-champ, avec le plan d’une ville éclairée de nuit. Mario Haniotis apparaît ensuite dans un plan rapproché, comme si, en tant que spectateur, nous avions suivi la voix pour entrer dans l’opéra. Enfin, il y a un gros plan sur la bouche et le cou du chanteur, et à nouveau un plan américain. En tant que spectateur, on nous conduit donc de l’extérieur vers l’intérieur : la ville, puis l’opéra ; la bouche et le cou de Mario Haniotis puis un larynx, donc une vue de l’intérieur. Le générique d’ouverture se termine avec l’apparition d’une image d’un larynx sur le fond noir, comme élèment de transition vers le début du documentaire. En effet, le docteur Le Huche et le reste de la pièce apparaissent progressivement en fondu à côté de l’image. Ainsi, la mise en valeur de cette première image permet de se centrer dès le départ sur le sujet principal suivi tout le long du documentaire : les cordes vocales. De plus, nous pouvons faire le lien entre le chanteur d’opéra montré en début de générique, et le fait que François Le Huche présente ensuite les méthodes invasives d’observation du larynx, dont le miroir laryngé, lui-même inventé par Manuel Garcia, ténor. Dès le départ, le docteur Le Huche cherche à susciter l'intérêt du spectateur en fixant son regard sur la caméra, comme s’il s’adressait directement à nous. Il se trouve dans une situation de cours avec une caméra interposée, nous mettant à la place du public. Dans un plan américain, le docteur se tient devant un fond neutre, ce qui le fait ressortir, ainsi que le tableau sur lequel des schémas sont projetés et sur lesquels il s’appuie pour illustrer ses propos. De plus, ses outils d’observation du larynx sont disposés devant lui. Lorsqu’il les prend en main et présente leur fonction, la caméra suit ses mouvements, en centrant sur les appareils. Il est plus intéressant, pour nous spectateur, d’apprendre lorsque l’on observe quelque chose de réel que lorsque c’est présenté sur un schéma, car les informations seront moins concrètes. Ainsi, ce documentaire nous permet de voir de façon privilégiée le larynx en action. Les explications en off complètent les vues invasives des cordes vocales en mouvement, sur des coupes transversales du larynx. Montrer au spectateur une vue interne de son propre corps est captivant. L’utilisation d’un fibroscope mobile permet au spectateur de découvrir l’étage supraglottique de façon privilégiée. Effectivement, la technique de travelling de la caméra est utilisée pour examiner le larynx et déterminer des pathologies telles que des nodules par exemple. Cette technique de visualisation invasive implique une vue interne dynamique détaillée, démarrant de la fosse nasale jusqu’au devant des cordes vocales, permettant d’observer un par un tous les constituants laryngés. Cette technique est ainsi utile pour un diagnostic et des futurs traitements possibles. De plus, l’alternance de plans lors de la présentation des pathologies contribue à éveiller notre curiosité. Dans un plan rapproché, le fibroscope s’insère dans les fosses nasales du patient, qui doit effectuer des sons ou parler, chanter pour l’examen. Cette scène est suivie d’une visualisation dynamique des cordes vocales de ce même patient, dans un plan transversal, pour comprendre l’atteinte anatomique responsable de la dysphonie.
Lorsque le spectateur regarde un documentaire, il recherche des informations fiables. Dans ce dernier, les données sont apparentes, minutieuses stimulant ainsi notre désir de continuer à regarder et à répondre à nos questions potentielles. Par ces infos minutieuses restituées, le documentaire cherche à sensibiliser avec rigueur ceux qui souhaitent en apprendre plus sur les pathologies du larynx et des cordes vocales.
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
La présentation de la santé et de la médecine dans ce documentaire ont un but de sensibilisation et de présentation de pathologies. Les collaborateurs de ce documentaire nous permettent, à l’aide de méthodes telles que la méthode EDV, la fibroscopie ou le miroir de Clar, d’acquérir des connaissances et de nous montrer les avancées scientifiques de leur époque. Nous pouvons donc tirer bénéfice de ce documentaire en le regardant.
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Ce film a été diffusé devant des assemblés de médecins.
Communications et événements associés au film
Public
Ce documentaire aborde de nombreuses notions et termes médicaux en lien avec l’anatomie du larynx et des cordes vocales, ainsi que les pathologies qui peuvent survenir dans cette structure anatomique complexe qui permet de produire la voix. Cette production cinématographique s’adresse donc plutôt à un public médical averti et formé, tels que des professionnels de santé qui souhaiteraient comprendre l’évolution des méthodes d’observation en médecine, ou trouver des exemples variés d’atteintes des cordes vocales qui expliqueraient une dysphonie. Ce film peut autant être présenté à des étudiants suivant une formation médicale, qui pourraient la visualiser afin de comprendre, par des images concrètes, des notions théoriques.
Audience
Descriptif libre
Fonds Eric Duvivier code 520.
Générique déroulant 0:00 - 1:02 Le film débute avec un générique présentant le titre, puis les noms des docteurs faisant partie du conseil scientifique, qui ont participé à cette production. Dès le lancement du film, se fait entendre en fond sonore, en hors champ, la voix d’un homme qui chante, sur un air d’opéra, puis son image apparaît progressivement à l'écran. Sa voix accompagne les noms des différents collaborateurs du film qui défilent à la verticale. Un premier zoom progressif se rapproche de la bouche de l’homme, organe de la phonation essentiel pour la production de sa voix lorsqu’il chante. Puis, la caméra dézoome pour de nouveau montrer globalement le visage de l’homme.
CUT
Méthodes d’observation existantes expliquées par François Le Huche 1:03 - 3:50 L’image bascule sur une coupe transversale du larynx qui montre des cordes vocales. Le docteur François Le Huche, également ORL et phoniatre, se tient debout aux côtés d’un tableau sur lequel est projetée cette observation du larynx. Il donne des descriptions et explications, tout en pointant les zones concernées, ici les bords libres des cordes vocales, qu’il délimite avec une baguette. Le présentateur semble s’adresser à des confrères médecins puisqu’il leur propose une explication à donner aux patients pour imager le fonctionnement des cordes vocales. Il réalise une comparaison entre “les vibrations des lèvres du trompettiste et les vibrations au niveau du larynx, car les choses se passent de la même façon”. Le Huche présente alors un premier outil d’observation des cordes vocales, constitué d’un miroir. Cet outil étant trop large et contraignant, le médecin montre un second outil plus petit et précis composé d’une loupe. Il met en avant l’inconvénient principal de cet examen qui nécessite de tirer la langue pour le patient et de mettre le miroir au fond de la bouche ; ce qui met donc le patient dans une position inconfortable pour parler ou chanter. Il met ainsi en évidence la nécessité d’inventer une nouvelle solution pour une observation dynamique des cordes vocales pendant la phonation sans la gêne des instruments.
CUT
Présentation de la nouvelle méthode EDV par Jean Abitbol 3:51 - 5:05 Le docteur Jean Abitbol présente alors plus précisément sa découverte : l’exploration dynamique vocale (EDV). L’intérêt de cette technique est de pouvoir visualiser les cordes vocales lors d’une animation physiologique normale, c'est-à-dire pendant la phonation. En effet, le matériel diffère de ce qui était utilisé précédemment, puisque cette fois-ci, la lampe permettant de visionner les cordes vocales s’introduit par les voies nasales (sans anesthésie), ce qui ne gêne plus pour la phonation. “Nous observons alors dans la descente tous les constituants pharyngo-laryngés”. Cette lampe révolutionnaire s’appelle un fibroscope, il s’agit d’un appareil de 3 millimètres de diamètre, pouvant varier sa luminosité afin d’éclairer au mieux les cordes vocales. Cette technique permet d’une part de faire participer le patient à sa rééducation vocale, mais surtout d’une autre part de comprendre la physiologie des différents muscles vocaux, laryngés et pharyngés. L’EDV apporte ainsi beaucoup dans la découverte et le traitement de nouvelles pathologies.
CUT
Cas de patients illustrant diverses pathologies cordales 5:06 - 15:03 Le médecin présente cette nouvelle méthode comme étant la solution et souligne que “l’EDV est un apport indispensable, il permet d’affirmer le diagnostic et de contrôler l’effet thérapeutique”. Il a notamment permis de découvrir de nouvelles pathologies et “il ne fait que confirmer l’équilibre entre la phonation et la respiration”. Le film se poursuit par une diversité importante d’observations de pathologies touchant les cordes vocales. L’outil utilisé offre une vue du larynx dans le plan transversal afin de visualiser l’accolement des cordes vocales pendant que les patients parlent au médecin. Ces observations dynamiques donnent la possibilité de visualiser diverses atteintes cordales responsables de la dysphonie, telles que :
- Polype laryngé angiomateux, causé par une lésion de la lamina propria des cordes vocales : tumeur bénigne (non cancéreuse) sur la muqueuse, c'est-à-dire une croissance anormale du tissu qui entraîne une gêne dans la production de parole
- Papillomatose : tumeur bénigne causée par un virus provoquant une dysphonie, peut être traiter par une chirurgie
- Laryngite et subluxation aryténoïdienne droite
- Laryngites chez des patients alcoolo-tabagiques
- Pseudomyxome ou “oedème chronique gélatineux des cordes vocales”, causé par une accumulation de mucus provoquant une gêne chez le patient
- Télangiectasie cordale : dilatation massive antérieure des cordes vocales lors de l’effort vocal
- Claudication cordale intermittente : paralysie cordale chez des sujets âgés = apophyse styloïde longue, responsable de pharyngite : l’épiglotte ne peut pas fermer le larynx, ce qui entraîne une fatigabilité de la voix
- Fuite d’air : aucun accolement des cordes vocales, produisant un déséquilibre de la soufflerie pulmonaire et des lèvres vocales
- Paralysie récurrentielle : déséquilibre de la phonation/respiration causé par une atteinte du nerf laryngé récurrent, issu du nerf vague X
- Synéchie ou palmure : entrecroisement des fibres cordales en avant
- 2 nodules en vis à vis : fermeture cordale impossible entraînant une fuite antérieure et postérieure sans cordite (inflammation) associée
- Dysphonie spasmodique causée par une abduction anarchique
CUT
Intervention au laser comme solution chirurgicale 15:04 - 18:30 Le chirurgien ORL Jean Abitbol se trouve dans une salle opératoire avec ses collègues médecins pour prendre en charge une patiente atteinte d’un polype laryngé. Il présente le principe de l’intervention laser, aussi appelé cordectomie par voie endoscopique, afin de supprimer une excroissance au niveau des cordes vocales qui gêne pour la production de voix. Un laser passe la cellule de l’état solide à l’état vapeur, ce qui nécessite une aspirateur pour éliminer la fumée produite par la vaporisation. Cette opération implique l’immobilité totale du patient, qui est sous anesthésie. Suite à cette opération, les patients ressentent une difficulté à parler dans les jours qui suivent. Mais l’intervention étant plutôt courte et n’engendrant aucun saignement, la durée d’hospitalisation est diminuée et la récupération est assez rapide, parfois grâce à de la rééducation.
CUT
Examen complémentaire d’analyse de la phonation 18:31 - 22:04 Après chaque opération, un examen dynamique vocal de contrôle est nécessaire, pour vérifier le bon fonctionnement physiologique de la zone opérée et pour accompagner et aiguiller la rééducation. D’autres examens peuvent être également réalisés, comme le présente la docteur Claude Chevrié-Muller en réalisant une glottographie au sein de ce reportage. Cet examen renseigne sur la fréquence vibratoire des cordes vocales, mais ne donne aucune indication anatomique de celles-ci et ni sur leurs mouvements d’adduction et d’abduction. C’est pourquoi l’EDV reste très utile pour ces aspects. Une dernière pathologie est ensuite présentée à travers un examen EDV : la dysphonie spasmodique, causée par une abduction/adduction anarchique des cordes vocales. Le film montre successivement deux patients touchés par ce trouble, à différents stades de rééducation, afin de rendre compte des évolutions possibles après traitement.
Conclusion et chanson d’Anne Van der Love 22:05 - 23-28 Le documentaire se termine par une brève conclusion du médecin Jean Abitbol sur les avantages que présente sa méthode. Il indique qu’elle permettra peut-être de découvrir une explication à des pathologies vocales encore méconnues, de dépister, surveiller et traiter les laryngiopathies par une meilleure approche de la dynamique vocale. Il est très intéressant de noter que le film passe une grande partie du temps sur le larynx, la découverte de sa configuration et le dynamisme des cordes vocales. Enfin, le documentaire se clôt sur une chanson de l’interprète Anne Van der Love, qui joue de la guitare pour accompagner sa voix. Dans un plan américain, Jean Abitbol se tient debout à ses côtés et il maintient le fibroscope en place pendant que l’artiste réalise sa performance. Dans l'arrière-plan de la scène, un écran affiche une vue de ses cordes vocales en mouvement. CUT Le film bascule alors sur la vue de son larynx tandis qu’elle chante et que la mélodie continue en fond sonore.
Notes complémentaires
Personnes citées dans le générique :
- Jean Abitbol est un médecin, ORL renommé, exerçant à Paris. Il a écrit de nombreux ouvrages sur la voix. C’est en 1981 que le docteur présente l’EDV (association de l'électro-laryngographie et de la laryngo-vidéoscopie télévisée). Il accompagne de nombreuses célébrités notamment Céline Dion et Laurent Gerra.
- François Le Huche est un ORL, phoniatre et docteur, qui a exercé dans ce domaine pendant 40 ans. A l’époque, il s’inscrit comme une référence dans le domaine ORL. François Le Huche représente alors un gage de sérieux et de légitimité, appuyant ainsi les propos tenus par Jean Abitbol dans le film.
- Claude Chevrié-Muller est pédiatre, orthophoniste et conceptrice de divers tests du langage appliqués au bilan orthophonique. Elle était directrice de recherche à l’INSERM. Ses travaux sur le développement du langage, qu’elle mène depuis de longues années, en font une chercheuse renommée au plan international. Dans le documentaire, cette docteure présente la glottographie, et conclut elle aussi sur les nouveautés et avantages qu'apporte l’EDV, ce qui apporte du crédit aux propos de Jean Abitbol.
- Manuel Garcia Junior était un chanteur et professeur de chant. Il a fait des recherches sur les fonctions vocales et il a inventé le miroir laryngien, ancêtre du laryngoscope. En 1854, il se promène dans les jardins du Palais-Royal à Paris, lorsque la lumière solaire se reflète dans le pommeau de sa canne envoyant ainsi un rayon au niveau de sa bouche. Il a donc, par un système de miroirs, observé pour la première fois les cordes vocales.
- Anne Van der LOVE, de son nom de scène Anna Van der Leeuw, est une auteure-compositrice-interprète française. Dans le « générique de fin », la compositrice chante sa chanson Ce jour-là.
- Mady Mesplé est une cantatrice (soprano) française.
- Patrick BURGEL est un comédien, écrivain, animateur de radio et imitateur français
- Mario Haniotis est un artiste musical. Il débute en récital en 1951 à paris et fait de nombreuses tournées en France et à l'étranger.
Œuvres complémentaires au film : Au cours des années 1980, lors de la publication du film, plusieurs ouvrages en lien avec le documentaire sont parus.
- Premièrement le récit de 272 pages Les Punis, de Philippe Boegner édition Le Livre de poche, sur les dommages de la cigarette publié en 1978.
- Ensuite, le livre Cancers du larynx, en 1980 par la Société française d'oto-rhino-laryngologie et de chirurgie de la face et du cou, édition Paris : Arnette.
- En 1980, Suzanne Borel Maisonny, lors de la première parution du magazine L’Orthophoniste, s’exclame que la formation théorique est en défaut sur physiologie des organes phonatoires.
- En parallèle de ce documentaire, le réalisateur Eric Duvivier produit en 1980 le film Empreinte vocale et pathologie cordale.
Point culture : Elton John a failli perdre sa voix dans les années 1980 à cause d’un kyste des cordes vocales l’empêchant de chanter certaines notes aigües
Références et documents externes
M. Remacle, G. Lawson, A. Giovanni, V. Woisard. Exploration du larynx. Article archivé, publié initialement dans le traité EMC Oto-rhino-laryngologie, 2005 [consulté le 28 mars 2024]. Disponible sur : https://www.em-consulte.com/article/37182/exploration-du-larynx
Ferrand, Pierre. Entretien, Questions à Suzanne Borel Maisonny. L’Orthophoniste, périodique de la F.N.O, décembre 1980, n°1 : https://www.fno.fr/wp-content/uploads/2018/10/LOrtho-1.png
Duvivier, Eric. Canal-U [En ligne]. Empreinte vocale et pathologie cordale, CERIMES Centre Ressources Information Enseignement Supérieur, date de mise à jour : le 04/04/2024, [consulté 28/03/2024]. Disponible sur : https://www.canal-u.tv/chaines/cerimes/cordes-vocales/empreinte-vocale-et-pathologie-cordale
admin in GENERAL. Medecine Key, Clemedicine [En ligne]. Admin in GENERAL, 4 mai 2017 [consulté le 28 mars 2024]. Disponible sur : https://clemedicine.com/2-modes-dexamen-du-larynx-et-de-son-fonctionnement/
Ollivier LACCOURREYE, Dominique GARCIA, Jean-Baptiste MALDENT, Alfred WERNER. Académie Nationale de Médecine [en ligne], Histoire des laryngectomies illustrée par l’analyse de deux cohortes à un siècle de distance : un reflet du progrès, des difficultés et des conflits rencontrés en médecine, 1er mars 2011 [consulté le 30 mars 2024]. Disponible sur : https://www.academie-medecine.fr/histoire-des-laryngectomies-illustree-par-lanalyse-de-deux-cohortes-a-un-siecle-de-distance-un-reflet-du-progres-des-difficultes-et-des-conflits-rencontres-en-medecine-2/
ABITBOL Jean et VALLANCIEN Bernard. Universalis [En ligne]. Voix, physiologie,[consulté le 30 mars 2024]. Disponible sur : https://www.universalis.fr/encyclopedie/voix-physiologie/4-l-exploration-dynamique-vocale/
MAGNIN Lauren, PONCET Solène. Evolution des champs de compétences en orthophonie : Analyse historique à travers la presse spécialisée, 117 pages, Mémoire présenté pour l’obtention du Certificat de Capacité d’Orthophoniste (CCO) : Institut des sciences et techniques de réadaptation : Université de Lyon : 28 juin 2012 Disponible sur : https://bibnum.univ-lyon1.fr/nuxeo/nxfile/default/7c50ce19-9ea0-4c07-97d2-9044fde9442b/blobholder:0/Mo_2012_1657_MAGNIN_PONCET.pdf
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Anaïs Coulon, Léa Finkbeiner, Lucile Lallier, Marine Boissiere