Laboratoires d'antitoxine de la H. K. Mulford Company à Glenolden (PA, E.U.) (1916) (1916)

De Medfilm



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Titre :
Laboratoires d'antitoxine de la H. K. Mulford Company à Glenolden (PA, E.U.) (1916)
Année de production :
Pays de production :
Durée :
10 minutes
Format :
Muet - Noir et blanc - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Commanditaires :
Archives détentrices :

Générique principal

« Laboratoires d’antitoxine de la H. K. Mulford Compagny Glenolden PA. »

Contenus

Sujet

Étapes de production et de préparations des antitoxines du laboratoire jusqu’au patient.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Dans une optique publicitaire, ce film nous montre la production pharmaceutique d’antitoxines contre la diphtérie afin de garantir au téléspectateur le professionnalisme de l’entreprise. À travers de multiples cartons, où fautes de grammaires et d’orthographes sont récurrentes, on nous explique les nombreuses étapes de production de ces antitoxines.

Contexte

Avec la Première Guerre mondiale et la mobilisation massive de soldats, les épidémies représentent un véritable enjeu. De grands stocks pharmaceutiques avaient été constitués avant la guerre en prévision, mais ils furent épuisés en 3 semaines alors même qu’ils avaient été prévus pour durer au moins 3 mois. Très vite, il y eut donc des pénuries importantes en médicaments et il fallut utiliser les ressources nationales tout en faisant appel aux ressources d’autres nations. Dans le cas des antitoxines, la pénurie se ressentit d’autant plus qu’avant-guerre elles étaient essentiellement produites par les firmes chimiques allemandes comme Hoechst et Bayer. Il fallut donc se tourner vers les Américains qui s’étaient déjà un peu lancés dans ce domaine avant-guerre et qui purent pleinement agrandir leurs industries par les nombreux besoins des Alliés.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Le film oriente le regard à travers de très nombreux cartons. Plusieurs fautes de grammaires et d’orthographes dans leur rédaction attestent de l’origine américaine du film et du laboratoire. Toutes les scènes sans exception sont précédées d’un carton ! Il serait de toute manière difficile de comprendre le film sans ces indications du fait de la non-spécificité des images (les nombreuses scènes de chevaux par exemple pourraient se retrouver employées dans des films tout à fait différents) ou au contraire de la trop grande technicité des images (comment comprendre la manipulation propre à la production des antitoxines sans indications préalables ?). Les images représentent en réalité moins un apprentissage pour le spectateur qu’une preuve que les cartons disent la vérité.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

La majeure partie du film projette les étapes de fabrication des antitoxines, la santé et la médecine n’y sont donc pas représentées d’une manière particulière. Seule une courte scène à la fin du film peut être analysée dans le cadre de cette question. On y voit une petite fille atteinte de diphtérie (la diphtérie atteignant majoritairement les enfants) couchée dans son lit avec deux femmes qui s’occupent d’elle. Un médecin rentre, pose ses affaires, prend le pouls de la malade, examine sa cavité buccale (la diphtérie se manifeste par une angine), prend une seringue et lui injecte des antitoxines. Après quelques mots avec la mère, il s’en va sans discussion particulière avec la patiente.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Établissements de soins

Communications et événements associés au film

Public

Professionnels de la santé

Audience

Descriptif libre

Le film s’ouvre sur un plan panoramique de la façade du bâtiment principal des « Laboratoires antitoxines H. K. Mulford Co. »
Plan mi-moyen d’un technicien de laboratoire assis à sa table de travail. Il retire les morceaux de coton bouchant quatre tubes à essai. Tout en tenant ces morceaux entre les doigts de sa main gauche, il prend une pipette et prélève des « germs (sic) virulents de la diphtérie » dans ces tubes à essai.
Autres plans mi-moyens de ce technicien de laboratoire et de l’un de ses collègues à une autre table de travail. Celui-ci retire successivement les morceaux de coton bouchant trois grandes fioles à moitié remplies d’un bouillon de peptone. Il approche un aspirateur de leurs orifices, tandis que le premier technicien y verse le contenu des tubes à essai.
Plan italien du même technicien devant des étagères d’une couveuse où sont alignées des fioles et des sets de 12 tubes à essai. Il sort certains des tubes contenus dans un de ces sets pour les examiner puis les y remet. Il repose ce set sur l’étagère et prend sur celle d’en dessous une fiole à moitié remplie du bouillon de peptone.
Plan rapproché sur cette fiole avec le bouillon dans lequel croit la diphtérie.
Plan mi-moyen de dos d’un technicien de laboratoire devant un assemblage de trois ballons et de quatre flacons reliés entre eux par des tuyaux et ayant pour fonction de filtrer « la toxine de la diphtérie du germe mort ».
Plan rapproché d’un cochon d’Inde « de 250 g » allongé sur le dos dans un étau et maintenu en place par les mains d’un technicien de laboratoire, tandis qu’un autre nettoie la zone d’incubation et lui injecte la « quantité minimum » de toxine pouvant entraîner sa mort en « 4 ou 5 jours ». Après la piqûre, le cochon est remis sur le ventre.
Plan moyen d’employés noirs du laboratoire faisant entrer des « chevaux (sic) » un peu remuants dans une écurie pour les y mettre en quarantaine. Autre plan moyen de l’intérieur de celle-ci : un technicien de laboratoire examine rapidement l’état général des chevaux tandis qu’un employé noir balaie l’allée devant les box.
Plan italien de ce technicien de laboratoire portant blouse et calot blanc et actionnant une pompe à main pour injecter « les chevaux avec toxine diphtérique » tandis que son collègue nettoie le dos du cheval et, prenant le tuyau d’incubation, procède à celle-ci en plusieurs points.
Plan de demi-ensemble d’un troupeau de chevaux « injectés avec toxine » passant entre deux enclos pour aller au pâturage où ils seront promenés et leur santé soignée. « Après quatre ou six mois les animales favorables commenceront à fournir toxine profitable ». Ils s’arrêtent devant la caméra puis des employés noirs les font repartir dans une autre direction.
Autre plan de demi-ensemble de « l’une des six étables pour les chevaux (sic) qui donnent l’antitoxine diphtérique ». Des employés, presque tous noirs, y amènent chacun un cheval et le conduisent dans un box. Plan moyen d’un « groupe de chevaux (sic) pour l’antitoxine », que des employés de laboratoire tiennent par la bride. Ils les font ensuite partir vers une écurie.
Plan italien du technicien de laboratoire précédent qui prélève le sang d’un cheval « sous précaution aseptique et pratiquement sans douleur ». Il nettoie la zone de prélèvement, le poitrail, prend une grosse aiguille et l’y enfonce. Son collègue arrive avec un flacon équipé d’un tuyau, qu’il raccorde à l’aiguille. Il pose le flacon et procède au prélèvement.
Plan rapproché sur trois flacons. Celui utilisé pour le prélèvement de sang et deux autres, vides. Le bouchon de l’un de ceux-ci est retiré et les deux flacons sont reliés par un tube. Un autre tube relie l’un de ces flacons est relié par un autre tube au flacon rempli de sang. Celui-ci est pompé dans le flacon vide et mousse, « séparant le sérum du caillot de sang ».
Plan d’ensemble panoramique d’un tonneau en train d’être remué et de bocaux alignés et fermés par des entonnoirs qu’examine un technicien de laboratoire. C’est la purification, la concentration, la filtration et la dissolution de l’antitoxine « par une dialyse (sic) spéciale ».
Plan panoramique mi-moyen d’un technicien qui prend un filtre de forme circulaire et le dépose sur du papier de protection en haut d’une palette où s’empilent des couvercles en bois. Il enlève de la table le papier usagé sur lequel était posé le filtre et prend un nouveau papier de protection qu’il dépose sur ce filtre et recouvre le tout d’un couvercle en bois. Il bloque cet empilement par deux barres de bois enchâssées dans des barres filetées et serrées par des écrous.
Plan rapproché sur un film de protection qui est retiré et dévoile la « globuline antitoxique » rassemblée en tas sur un autre film de protection. Le technicien de laboratoire prend ce film et, suivi par la caméra, verse la globuline dans un « sac de parchemin » posé dans une bassine avec un fond d’eau. Il ferme le sac avec une ficelle et le met dans un congélateur.
Plan moyen d’un technicien qui ferme hermétiquement des « dialyseurs (sic) ».
Plan mi-moyen de deux autres techniciens procédant à une « régularisation d'antitoxine en cochon d'Inde ». L'un étend l'animal sur le dos, lui nettoie le ventre et le maintient en place sur une coupelle retournée tandis que son collègue lui fait une nouvelle injection d'antitoxine. Le premier technicien remet l'animal sur ses pattes.
Plan mi-moyen de deux techniciennes de laboratoire qui conditionnent l'antitoxine dans des capsules pour les maintenir à « 40°F ». L'une prend les capsules vides et les fait passer, sur une cuvette, sous une cloche en verre en haut de laquelle est raccordé un tuyau. Elle donne ensuite les capsules à sa collègue qui y pose un bouchon pris avec une pince dans une cuvette d'eau.
Plan mi-moyen d'un technicien à sa table de travail et soumettant les capsules d'antitoxine à une « preuve finale de sûreté » par sujétion de toutes les parties de l'antitoxine à un test « anaérobie et aérobique ». Il dépose une capsule dans une cuvette puis il prend une autre capsule, l'ouvre et la passe sur le bec Bunsen. Il prend ensuite deux tubes en V à boule contenant du sang chargé en antitoxine, les débouche et les fait aussi passer au bec Bunsen, avant de les reboucher et de les remettre en place.
Plan rapproché de ce technicien qui reprend ces tubes, les mes l’un en face de l’autre et les agite. Il prend deux autres tubes et fait de même.
Autres plans rapprochés sur une seringue, sur une boîte d’antitoxine et sur des « tâches de diphtérie dans les tonsilles (organes de la gorge) ».
Plan d’ensemble du salon d’un appartement. Une mère y fait entrer un docteur et l’amène au lit de sa fille où celle-ci est allongée, malade et veillée par la domestique. Examinant rapidement l’enfant, le médecin diagnostique une diphtérie, à la grande inquiétude de la mère. Tandis que les deux femmes entourent la petite fille, le médecin prépare la seringue et l’antitoxine. Plan rapproché : il nettoie la zone à incuber et procède à la piqûre. Une fois celle-ci effectuée, il range ses affaires. Le film se termine sur sa brève conversation avec la mère qui le remercie et le raccompagne.

Notes complémentaires

- Larcan A, Le Service de Santé aux Armées pendant la Première Guerre mondiale, Editions LBM, Paris, 2008.- Moulin A-M, L’Aventure de la vaccination, Éditions Fayard, Paris, 1996.
- Rasmussen A., À corps défendant : vacciner les troupes contre la typhoïde pendant la Grande Guerre, Corps 2/ 2008 (n° 5), p. 41-48. URL : www.cairn.info/revue-corps-dilecta-2008-2-page-41.htm
- http://www.sanofipasteur.ca/fr/node/17402,
- http://tichyama.wordpress.com/,
- https://www.wiv-isp.be/matra/Fiches/Diphterie.pdf,
- http://www.1914-1918.be/labo_a_ciel_ouvert.php

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Amaury Durpoix