La settimana europea (1945)

De Medfilm



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Titre :
La settimana europea
Année de production :
Pays de production :
Durée :
07 minutes
Format :
Parlant - Noir et blanc - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :

Générique principal

LA SETTIMANA EUROPEA (titre traduit : La semaine en Europe)

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

Actualités cinématographiques de l'année 1945, marquée par le conflit mondial en cours.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Anniversaire de la découverte des rayons X par Wilhelm Röntgen : usage moderne des rayons X par la médecine militaire (l'armée allemande) et civile (l’hôpital de la Charité). Participation des chasseurs alpins de la Wehrmacht à une compétition de ski. Prise en charge des soldats de la garnison de Budapest blessés et soignés.

Contexte

L’Istituto Luce est un diffuseur et producteur de films informatifs et d’actualités. Créé en 1924, l’Institut devient au fil des années le principal instrument public de la propagande italienne. Le 9 novembre 1943, l’Institut Luce signe un accord avec la Deutsche Wochenschau GmbH, principale société de production allemande sous le contrôle du ministère de la propagande de Joseph Goebbels. Par cet accord, l’Institut s’engageait à diffuser dans les cinémas italiens des images de propagande filmées par les troupes allemandes. La Settimana Europea est donc créée pour diffuser hebdomadairement ces images de propagande au service du IIIème Reich, des images des exploits glorieux des troupes allemandes mais aussi des manifestations pacifiques dans les territoires occupés.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Le film est composé de plusieurs reportages, chacun d'une durée très courte. Ces reportages comportent plusieurs types de plans cinématographiques. Un narrateur accompagne le spectateur en présentant le contexte derrière chaque scène, et l'oriente, se faisant alors la voix de la propagande allemande. Les soldats allemands sont glorifiés par le narrateur, et sont montrés souriants, malgré la retraite de l'armée allemande sur tous les fronts. La musique elle-même contribue à cette ambiance de "joie", censée laisser au spectateur une bonne impression de l'armée allemande et de ses "progrès".

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

La médecine est d'abord représentée par le premier reportage, sur l'anniversaire de la découverte des rayons X par Wilhelm Röntgen. Le film montre plus précisément l'utilisation moderne des rayons X par la médecine militaire (l'armée allemande) et civile (l’hôpital de la Charité).

Le thème apparait plus implicitement dans le reste du film. En effet, des chasseurs alpins de la Wehrmacht participant à une compétition de ski sont salués pour leurs prouesses physiques, et les soldats de la garnison de Budapest sont montrés blessés et soignés. La médecine (et de manière générale, le thème de la santé) est utilisée ici à des fins de propagande. Pour le producteur, il ne s'agit pas de saluer les progrès de la médecine, mais de faire l'éloge de la nation allemande au travers de ce thème.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Projection dans les cinémas des régions italiennes contrôlées par le régime de Mussolini.

Communications et événements associés au film

Public

Grand public.

Audience

Descriptif libre

Le centenaire de la découverte des rayons X par Röntgen

Succession de plans fixes. Photo de Röntgen, inscription « IN DIESEM HAUSE ENTDECKTE W.C.RÖNTGEN IM JAHRE 1895 DIE NACH IHM BENANNTEN STRAHLEN » (Dans cette maison en 1895, W.C. Röntgen a découvert les rayons portant son nom). Plans sur l’extérieur et l’intérieur de ses bureaux à Würzburg, et sur les appareils avec lesquels Röntgen a fait ses premières expériences. Le film enchaîne sur un exemple de l’utilisation moderne des rayons X par l’armée allemande. On peut apercevoir un train, installé dans un endroit enneigé, dans lequel s’engouffrent des officiers allemands. Le narrateur précise notamment « dans des territoires allemands », sous-entendant un lieu inconnu parmi les conquêtes du IIIème Reich. Des scientifiques installent l’équipement d’imagerie médicale. Sur le matériel, on peut apercevoir la mention « Schweres Röntgen-Gerat in Kästen » (appareil lourd à rayons X en boîte), démontrant une portabilité de l’équipement. Le film enchaîne sur des médecins de l’hôpital de la Charité à Berlin, possédant, d’après le narrateur, l’un des appareils à rayons X les plus modernes. Plan rapproché et en plongée sur deux médecins regardant une radiographie du bassin. [01’39]

Prague et Zagreb sous domination nazie

Plan rapproché, à l’intérieur du château de Prague (Protectorat de Bohême-Moravie). Deux hommes se serrent la main, présentés par le narrateur comme étant Richard Bienert (à gauche), Premier ministre du Protectorat de janvier à mai 1945, et Wilhelm Frick (à droite), ancien ministre allemand de l’Intérieur et Reichsprotektor du 20 août 1943 au 5 mai 1945. Le château de Prague est alors la résidence du Reichsprotektor Frick. Plan en contre-plongée, à proximité d’un portrait d’Adolf Hitler, Frick remet à Bienert des ouvrages et d’anciennes photos de Prague. Plans successifs sur ces cadeaux. [02’26]

Plan fixe, d’ensemble, sur le Théâtre national croate à Zagreb, appelée ici de son nom allemand Agram. Plan rapproché sur un groupe de Croates et de Japonais dans les coulisses du théâtre. Le narrateur, louant la coopération culturelle entre les états de l’Axe, dévoile une représentation d’une tragédie japonaise à Zagreb. Plan panoramique sur les costumiers croates travaillant sur des costumes d’inspiration japonaise, sous la supervision de l’ambassadeur du Japon M. Mikura. Plan sur la représentation et les applaudissements du public. [03’33]

Les exploits des chasseurs alpins allemands

Plan d’ensemble sur des chasseurs alpins allemands en montagne, organisant une compétition de ski à Garmisch-Partenkirchen, en Bavière. En second plan, derrière les soldats, est visible un drapeau allemand. Succession de plans rapprochés, à brefs intervalles, sur les groupes de soldats, les officiers et les skieurs. Les chasseurs s’entraînent aussi au tir, avant de reprendre la course. Le narrateur met en avant les prouesses physiques des soldats allemands, malgré le froid des Alpes.
[05’20] Plan d’ensemble sur un terrain de hockey sur glace improvisé. Deux équipes s’y affrontent, avec de nombreux spectateurs, des soldats allemands et des civils. En arrière-plan, une forêt enneigée. Selon le narrateur, les ouvriers de deux firmes s’affrontent au profit des blessés de guerre allemands. Succession de plans panoramiques suivant le match, et de plans fixes sur les spectateurs, tous souriants. [06’14]

Les rescapés de la WaffenSS de Budapest

La caméra se fixe sur un groupe de soldats, dont des femmes, à un poste de projecteurs antiaériens. Ces soldats sont inspectés par Konstantin Hierl, chef du service du travail du IIIème Reich. Autre plan fixe, cette fois-ci sur une colonne de soldats, passés en revue par Hierl. Celui-ci est vu remettre la croix de chevalier de la croix de fer à un soldat, sur ordre d’Hitler, raconte le narrateur.[06’47]
Plan fixe, un blindé avance vers la caméra, transportant de nombreux soldats. Plan rapproché sur les soldats descendant du blindé, on s’aperçoit alors qu’ils sont nombreux à être blessés. D’après le narrateur, ces soldats sont des rescapés de la garnison de Budapest, assiégée depuis décembre 1944 par les troupes soviétiques. Ce n’est que le 11 février 1945 que la ville se rend, et qu’une partie de la garnison parvient à s’échapper vers les positions allemandes à l’ouest. Les rescapés sont servis à boire et à manger. En arrière-plan, une affiche « Erfrischungshalle für Rückkämpfer aus Budapest der Waffen SS » (Buvette pour les rescapés de la Waffen SS de Budapest). À côté d’un soldat assis, un autre panneau « Halt! Fahrzeuge hier melden » (Halte ! Signalez les véhicules ici). Plusieurs gros plans sur les visages de soldats, qui apparaissent heureux malgré les blessures. La caméra s’attarde sur celles-ci, qui ne sont pas choquantes pour le public car elles sont recouvertes par des vêtements ou par des pansements : une blessure à l’œil, plusieurs à la joue, et des jambes blessées. Le narrateur insiste sur la vaillance et le courage des troupes allemandes.

Notes complémentaires

Références et documents externes

ANGOLIA John, For Führer and Fatherland: Political & Civil Awards of the Third Reich, R. James Bender Publishing, 1989.
RICHARDOT Philippe, Hitler face à Staline : le front de l'Est, 1941-1945, Paris, Belin [coll. Histoire], 2013, 382 p.
DEBS René, Mémoires d'un Malgré-nous, rescapé de la bataille de Budapest : février 1943 - mai 1945, Paris, L’Harmattan, 2021, 148 p.

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Louis Bonnentien
  • Transcription Italien : Thibault Riegert
  • Sous-titres Français : Thibault Riegert