La lutte contre la tuberculose dans l'armée (1939)
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Générique principal
Contenus
Sujet
Exposé sur les équipements sanitaires destinés à la lutte contre la tuberculose au sein de l'armée.
Genre dominant
Résumé
Première partie sur le dépistage auprès des conscrits et la prise en charge des malades dans les hôpitaux de caserne. Long développement sur le séjour dans un sanatorium destiné aux officiers et sous-officiers, doté d'équipements de pointe dans une architecture ultra moderne. En conclusion, un appel aux dons à la gloire du Maréchal Pétain, alors Président de l’Œuvre d'assistance aux militaires tuberculeux. »
Contexte
Maladie infectieuse et contagieuse encore redoutée en 1950, la tuberculose s’est considérablement raréfiée grâce au vaccin BCG, au dépistage et aux thérapeutiques antituberculeuses. Trois bacilles (humain, bovin et aviaire) sont à l’origine de cette maladie dont la forme la plus courante est la tuberculose pulmonaire, due au bacille de Koch, avec fièvre, asthénie, amaigrissement, toux et hémoptysie. Beaucoup plus rare est la phtisie, forme aiguë qui se décline en tuberculoses osseuses, rénales, génitales, digestives et ganglionnaires. Le dépistage se fait par injection de tuberculine. L’apparition d’une zone rouge indique que le sujet a déjà été tuberculeux ou vacciné.
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Oui.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Non.
- Animateur : Non.
- Voix off : Non.
- Interview : Non.
- Musique et bruitages : Non.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Il s'agit de lui montrer l'investissement de l'armée dans les équipements de prise en charge contre la tuberculose. Le commentaire qui explique les images s'écarte de son ton objectif quand il s'agit de vanter les agréments supposés du séjour en sanatorium.
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
médecine militaire efficace par son personnel et son équipement de pointe
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Établissements militaires
Communications et événements associés au film
Public
Cadres des armées
Audience
Descriptif libre
Les dangers de la tuberculose
Carton : le bilan de la mortalité par tuberculose en France, avec nombre de décès par année répartis par âge, nombre de cas dans l'armée. Dans une rue, un homme colle sur un mur une affiche de mobilisation. Commentaire : « Les hommes malades ne peuvent devenir soldats. » Passage de conscrits devant des médecins militaires. De jeunes hommes souriants se déshabillent dans la salle d'attente du conseil de révision. Un infirmier mesure leur tour de poitrine, examine leur vue. Les soldats passent ensuite devant le médecin qui examine leurs articulations et leur souplesse. « Les signes de la tuberculose vont maintenant être l'objet d'une observation rigoureuse. » Le capitaine assiste à l'examen. Le colonel vient aussi faire un tour dans l'infirmerie. Son apparition met instantanément debout les cadres infirmiers installés derrière leurs bureaux.
Mise en place d'un examen systématique
« Radiographie systématique » : dans une cour de caserne, arrivée d'une voiture à laquelle est fixée une « remorque légère de radiologie ». Dans une pièce, un officier monte le matériel. « La radiologie militaire se transporte de garnison en garnison. Les soldats se succèdent derrière l'écran... » ... torses nus et hilares. Après un long carton expliquant en quoi l'examen est efficace, vue sur une ambulance roulant dans une cour d'hôpital. « C'est là que les soldats reconnus tuberculeux sont envoyés pour qu'ils soient soignés et ne puissent pas contaminer leurs camarades. » Nouvel examen : un médecin ausculte un soldat alité. « Le séjour dans le lit, justifie le commentaire, est utile parce qu'il rend les examens plus rapides et plus précis. » Entretien avec le médecin qui examine la feuille de température. Il ouvre une boîte : « Les crachats sont examinés chaque semaine ». Assis sur un tabouret, tenant un vase dans ses mains, un homme se fait enfoncer un tuyau dans la bouche par un autre homme, celui-là cagoulé. « Lorsque le malade avale ses expectorations au lieu de les cracher, on aspire avec une sonde le contenu de son estomac. » GP de l'homme serrant le tuyau entre ses dents, une larme coule jusqu'à son oreille. « La découverte du bacille de Koch dans le crachat indique la présence de tuberculose. » Une musique sirupeuse enveloppe une scène de laboratoire où l'on éviscère un rat. Vue sur des malades prenant le soleil sur une terrasse. « À défaut de sanatorium, l'hôpital sert au traitement. » Long plan de pneumothorax. Un homme visse le couvercle d'une boîte qu'il jette dans un four allumé. « Il faut détruire les crachats. »Une femme entre dans l'établissement avec deux enfants. « Ce sont les proches du malade. L'armée fait ainsi œuvre de prophylaxie sociale. »
Le séjour dans les sanatoria réservé aux cadres
Un train quitte la gare de Paris. Le terme du voyage : un sommet enneigé. Vue du bâtiment d'un sanatorium perché sur le flanc d'une montagne. Travellings parmi les sapins, vues d'avion du site, un belvédère, des terrasses ensoleillées. « C'est grâce au Ministère de la Guerre et à la Comtesse de... que ce sanatorium a été créé à l'usage des sous-officiers et des officiers. Il fait face au Mont-Blanc, admirablement situé en pleine montagne. » Longs travellings sur les architectures modernes, escaliers, couloirs, intérieur d'église. Un homme se fait soigner les dents. « Un bon appétit et de bonnes dents sont des facteurs de guérison. » Un garçon alité, les oreilles couvertes par des écouteurs reliés à la tête du lit. Un autre garçon écrit, assis à un bureau placé devant une fenêtre qui donne sur le paysage montagneux. « Le repos au lit ou sur une chaise longue tient une grande place. Aussi s'est-on ingénié à le rendre aussi agréable que possible. » Alité sur la galerie, aux côtés d'un autre homme occupé à tourner les pages d'un livre, un homme a chaussé un casque sur ses oreilles. « Le patient peut à son gré écouter la TSF sans incommoder son voisin. » Le panoramique continue le long de la galerie, montrant un homme jouant de la mandoline. « Il peut rêver en regardant la nature, peindre, tricoter, ou... jouer de la mandoline. » Nouvelle scène de pneumothorax : la « thoraxoplasie ». Autour d'un homme allongé, le corps couvert de pans de drap blanc, l'équipe chirurgicale s'affaire, également vêtue de blanc. Le chirurgien, ôtant son masque, découvre un sourire satisfait. La musique sirupeuse a repris tout le long de la séquence. Elle intervient dès que les images cliniques deviennent difficiles à soutenir. Vue sur le réfectoire. « Les heures passées dans la salle à manger sont les meilleures de la journée. Les amis se retrouvent. » Des hommes attablés discutent avec animation. Se découpant sur la surface vitrée d'un hublot gigantesque qui donne sur la forêt de sapins, d'autres hommes tapent la belote. « À certaines heures, le repos est absolu, c'est le silence dans l'établissement. Ni musique, ni causerie. Mais aux heures de détente, les fervents des cartes se réunissent. » Séquence sur les infrastructures. La centrale téléphonique, le bureau de poste, la librairie. « Les livres sont des amis fidèles et silencieux. » Panoramique sur les couvertures des revues « Modes et travaux », « Match », « Notre bonheur » (on peut lire sur celle-ci : « Le plus grand succès de l'écran cette année : L'amour et le rire en Provence et sur celles de livres : La marquise de Pompadour, Vie du général Marchand – le héros de Fachoda.) Après quelques plans rapides sur des femmes et des enfants d'officiers et sous-officiers également traités : « Beaucoup d'hommes sont venus au sana amaigris et fiévreux. En quelques mois, ils recouvrent la santé et peuvent retourner dans leurs familles sans craindre de leur communiquer leur maladie. » Vues sur les pentes enneigées qui mènent à un pont. « Les branches de sapins sont lourdes, les bruits sont étouffés. Le traîneau laisse ses raies parallèles sur la route. »
Appel aux dons au nom du maréchal
Carton : « Œuvre d'assistance aux militaires tuberculeux. » Sans transition, le commentaire fait un appel aux dons. « Cette œuvre est sous le haut patronage du Maréchal Pétain. Le conseil d'administration est présidé par le Contrôleur général Guinand ». À l'image de Pétain se superposent les mots : « Cette œuvre ne vit que grâce à votre générosité. Adressez vos dons à : M. Le Président de l’œuvre, 16 rue Saint-Dominique, Paris, XVI. » Le drapeau français flotte au sommet d'un bâtiment du sana avant le mot « FIN ».
Notes complémentaires
Références et documents externes
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Joël Danet