L'après-Amandine: faut-il changer la morale ? (1982)

De Medfilm



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Titre :
L'après-Amandine: faut-il changer la morale ?
Série :
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
62 minutes
Format :
Parlant - Couleur - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

Générique début : Affaire vous concernant – Faut-il changer la morale ? – une émission de la rédaction d’Antenne 2 – préparée par Martine Allain- Regnault et Paul Lefevre – réalisation Pierre Lambert

Générique fin : Affaire vous concernant – Faut-il changer la morale ? / « Fécondation en éprouvette d’embryons congelés » reportage M. Allain-Regnault et Daniel Maillot » / Extraits films « Les premiers jour de la vie » réalisation Claude Edelmann – Image Jean-Marie Baufle / Extraits de « Planète bleue » du 3 février 1982 / réalisation Pierre Lambert

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

Les questionnements sur la fécondation in vitro (FIV) suite à la première naissance par cette technique en France

(English)

Questioning in vitro fertilisation (IVF) following the first birth using this technique in France

Genre dominant

Émission de plateau

Résumé

La naissance d'Amandine le 24 février 1982 à Clamart (Hauts-de-Seine), premier enfant français conçu grâce à la fécondation in vitro (FIV) soulève des interrogations sur la science et ses limites mais également sur l'éthique liée à ce genre d'interventions médicales. Cette émission permet d'informer les téléspectateurs sur cette avancée scientifique mais également de les faire réfléchir à son propos.

(English)

On 24 February 1982, Amandine, the first French baby conceived with the help of in vitro fertilization (IVF), was born in Clamart (Hauts-de-Seine). Her birth raises questions not only relating to science and its limits but also ethics associated with this type of medical intervention. This TV programme informs viewers about this scientific breakthrough and makes them reflect on its implications.

Contexte

Le contexte historique de la FIV :
Les premières études sur la FIV ont commencé très tôt puisque dès 1934, le chercheur américain Gregory Pincus publie ses résultats d'expériences sur des lapins. Cette recherche n'est pas très bien accueillie, notamment à cause de la publication en 1932 du roman «Le meilleur des mondes» où l'écrivain britannique Aldous Huxley raconte l'histoire de bébés éprouvette nés sans humanité ni esprit. Cependant, d'autres scientifiques s'intéressent aux résultats de Pincus parmi lesquels Miriam Menkin qui réalise de nombreuses tentatives, dont une fructueuse en 1944. Mais elle ne tente pas de réimplantation dans l'utérus.
La personnalité marquante de cette avancée scientifique est le physiologiste anglais Robert Edwards. Après 20 ans d'études et d'expériences sur la fécondation et le transfert d’embryon (aussi bien chez l’animal que chez l’homme), il permet la naissance de Louise Brown en 1978, première naissance mondiale d'un enfant viable par la procédure de la FIV. Cette naissance est très médiatisée ; on célèbre un nouvel espoir pour les femmes atteintes de stérilité tubaire définitive puisqu'il n'est question que de cette pathologie à l'époque pour pouvoir tenter cette technique. Mais il y a évidemment des réticences, à la fois de la part d'autres scientifiques et d'un point de vue religieux. Robert Edwards reçoit le prix Nobel de médecine en 2010 pour ses travaux pionniers sur la FIV.
Afin d'augmenter les chances de fécondation, les scientifiques commencent à stimuler l’ovulation en 1981, ce qui n'était pas le cas pour les premières FIV où les chances de succès étaient très faibles suite au prélèvement d'un seul ovocyte. La stimulation de l’ovulation permet d’obtenir plusieurs ovocytes au lieu d’un seul et de multiplier ainsi les chances de succès de la fécondation puis de la réimplantation de l’embryon dans l’utérus.
La FIV en France :
Les scientifiques français ne sont évidemment pas repartis de 0 dans les recherches sur la FIV. Le Pr René Frydman a par exemple pu rencontrer Robert Edwards. Il a également effectué un stage en Australie où on faisait des recherches du même type au tout début des années 1980. Plusieurs équipes travaillaient sur la réalisation d'une FIV, notamment une équipe composée du Dr Jacques Testart et du Pr René Frydman ainsi qu'une autre dirigée par le Dr Jean Cohen. Même s'il ne s'agissait pas réellement d'une compétition, chaque équipe voulait évidemment être la première à réussir une FIV. La deuxième équipe ne parvenait pas à obtenir une fécondation alors que la première n'arrivait pas à produire une grossesse après la fécondation. Les deux équipes ont alors décidé de réaliser un partenariat pour s'entre-aider et finalement obtenir le résultat tant attendu : la naissance d'Amandine.
Amandine, premier bébé éprouvette français :
Le premier «bébé éprouvette» en France s'appelle Amandine et est né le 24 février 1982 à l’hôpital Antoine Béclère de Clamart grâce à une FIV réalisée par l’équipe du Dr Jacques Testart et du Pr René Frydman (tous les deux présents sur le plateau de l'émission).
Il s'agit évidemment d'un énorme événement très suivi par les médias. Mais les parents d'Amandine ont tenté de conserver leur anonymat au maximum et de protéger leur intimité, sachant la médiatisation extrême qui avait entouré la naissance de Louise Brown. L'accouchement devait se dérouler dans le plus grand secret. Le Pr René Frydman a témoigné qu'ils avaient dû user de plusieurs ruses. Par exemple, il a fallu programmer une fausse césarienne pour une patiente mystérieuse après la découverte de photographes, les uns déguisés en infirmiers pour pouvoir circuler dans les couloirs de l’hôpital, les autres installés dans le bâtiment d’en face.
L’état d’esprit à l’époque :
Comme en Angleterre, il y a eu une certaine réticence face à ce nouveau procédé. C'était un état d’esprit mitigé avec de nombreuses oppositions. Même dans le milieu scientifique, beaucoup pensaient qu'il fallait encore expérimenter davantage sur les animaux avant de le mettre en pratique. Dans la population, les Français ne savaient pas forcément que des scientifiques travaillaient sur la FIV en France mais ils avaient entendu parler de la naissance de Louise Brown en Angleterre. Il y a donc eu des réactions virulentes et une sorte de choc à imaginer qu'un embryon puisse être touché ou manipulé, même par un membre du corps médical. Cependant, cette avancée scientifique a tout de même été considérée comme un grand espoir de résoudre un problème important qui détruisait des couples désirant un enfant.

(English)

Historical Context of IVF:
The first studies conducted on IVF began as early as 1934 when American researcher Gregory Pincus published the results from his experiments on rabbits. The research did not receive a warm welcome due in large part to the publication of the book Brave New World by British writer Aldous Huxley in 1932. This novel tells the story of test-tube babies born with neither humanity nor spirit. However, other scientists were interested in his results, notably Miriam Menkin who made several attempts, one of which brought success in 1944. She did not, however, attempt to implant an embryo into the uterus.
A prominent figure in this scientific breakthrough was British physiologist Robert Edwards. After 20 years of study and experimentation on fertilisation and embryonic transfer (in animals and humans), he brought about the birth of Louise Brown in 1978, the first viable birth of a child via IVF in the world. This birth was highly broadcasted, bringing new hope to women suffering from tubal infertility, the only motive for making use of the technology at that point in time. Needless to say, there was some reluctance, from both scientific and religious viewpoints. Robert Edwards received the Nobel Prize in Medicine in 2010 for his pioneering work on IVF.
Contrary to previous efforts in IVF where the chances of success were very low following the removal of a single oocyte, scientists began stimulating ovulation in 1981 to increase the chances of fertilisation. By stimulating ovulation, it is possible to obtain several oocytes instead of only one and, as a result, to multiply the chances of successful fertilisation and implantation of the embryo into the uterus.
IVF in France:
French scientists certainly did not start from zero in IVF research. Professor René Frydman, for example, was able to meet Robert Edwards. He also completed an internship in Australia where the same type of research was being conducted in the early 80s. Several teams were working on performing IVF, notably a team made up of Dr Jacques Testart and Prof. René Frydman and a team led by Dr Jean Cohen. Even though it was not really a competition, each team clearly wanted to be the first to successfully perform IVF. The second team could not manage to achieve fertilisation, whereas the first team was not able to bring about pregnancy following fertilisation. The two teams therefore decided to enter into a partnership in order to help one another and finally obtain the along-awaited result: the birth of Amandine.
Amandine, First French Test-Tube Baby:
The first test-tube baby in France is named Amandine and was born on 24 February 1982 at Antoine Béclère de Clamart Hospital thanks to the IVF technique carried out by Dr Jacques Testart and Prof. René Frydman’s team (both present on the show).
It was of course an enormous event that was highly covered by the media. Aware of the major media attention that surrounded the birth of Louise Brown, Amandine’s parents tried to the best of their ability to remain anonymous and protect their privacy. The delivery had to take place in the utmost secrecy. Prof. René Frydman explained that they had to use several tricks. For example, they scheduled a false caesarean for a mysterious patient after discovering photographers in the hospital disguised as nurses and in the building opposite the hospital.
The State of Mind at the Time:
Just like in England, there was a certain reluctance to accept this new method. The state of mind was mixed with many people opposed to the new technology. Even in the scientific world, a lot of people thought that more research had to be done on animals before putting it into practice. In the general public, French people did not necessarily know that scientists were working on IVF in France but had heard about the birth of Louise Brown in England. The idea that an embryo could be touched or manipulated sparked violent reactions and a sort of shock even among the medical community. Nevertheless, this scientific breakthrough remained a beacon of hope for solving a major problem that was destroying couples yearning to have a child.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Oui.
  • Images d'archives : Oui.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Oui.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Oui.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Oui. « Les premiers jours de la vie » : Extraits de « Planète bleue » [du 3 février 1982]

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Le générique du début s'accompagne d'une musique sérieuse et chargée de suspense caractérisée par le roulement de diverses percussions, ce qui donne le ton de l'émission. La musique s'estompe tandis que le générique laisse la place à un extrait documentaire expliquant au spectateur le déroulement de la fertilisation naturelle.
On semble sous-entendre dès le début que la FIV est un procédé qui va trop loin en posant de nombreuses interrogations qui interpellent le téléspectateur : quel droit de manipuler les cellules humaines, d'intervenir dans le processus naturel et de toucher à la personne humaine et à qui donne-t-on ce droit ? On parle beaucoup de morale et d'éthique.
Sur le plateau, les deux présentateurs sont assis au centre tandis que les trois médecins sont installés à leur droite et les non-médecins (un prêtre et une juriste) à leur gauche. Trois immenses photos d'Amandine placées derrière les participants composent le décor. Le présentateur principal en désigne d'ailleurs une au début de l'émission. Les trois photos semblent avoir été prises à l'hôpital, peut-être par les médecins et les scientifiques qui l'ont observée après sa naissance. On y voit la nouvelle-née, non pas dans les bras de ses parents mais seule, couchée dans un berceau d'hôpital, ce qui met l'accent davantage sur la nature scientifique du sujet de l'émission que sur sa composante humaine.
Le fait que ce soit un prêtre qui soit invité sur le plateau pour débattre sur l'éthique de la procédure montre un pays certes laïque mais toujours proche de la religion malgré tout. Cependant, il faut noter que ce prêtre (père Xavier Thévenot) n'a pas été choisi au hasard car s'il est théologien moraliste (professeur de théologie morale à l'Institut catholique de Paris pendant 20 ans), il a également une formation scientifique (licence en sciences de l'Université de Caen). Enfin, il n'est pas tout à fait novice sur les plateaux de télévision puisqu'il a participé à un numéro des Dossiers de l'écran consacré à l'homosexualité en 1975.
La FIV n'est pas réellement montrée et célébrée comme une avancée scientifique extraordinaire, d'une part parce que la France ne commence à la pratiquer que tardivement par rapport à d'autres pays et que la réussite n'est pas garantie et d'autre part parce qu’elle inquiète sur le rôle que l'homme joue par rapport à la nature. On évoque dès lors toutes les déviances scientifiques auxquelles la pratique pourrait conduire si on ne se pose pas les bonnes questions, comme on le fait dans cette émission qui se veut innovante, actuelle et référente pour la population française.

(English)

The film begins with opening credits accompanied by serious, suspenseful music characterised by the drum roll of various percussion instruments, which sets the tone for the fshow. The music fades as the opening credits transition to an excerpt from a documentary explaining how natural fertilisation takes place.
It seems to be implied from the get-go that IVF is a method that goes too far given the many questions that call out to the viewer: what right do we have to manipulate human cells, to intervene in the natural process and to tamper with human life? And, to whom do we give this right? Morality and ethics are often discussed.
On set, two hosts are seated centre stage and joined by five guests seated side-on to the camera in two rows facing one another: three doctors to the right of the hosts and a priest and a legal expert to the left. Three large photos of Amandine make up the background of the set. The lead host quickly points out one of them at the beginning of the show. All photos appear to have been taken at the hospital, perhaps by doctors and scientists who observed her after the delivery. The new-born baby is not captured in the arms of her parents but alone in a hospital baby cot, which reinforces the scientific, as opposed to human, nature of the topic up for discussion.
In respect to the guests, the camera presents each one using a close-up which highlights their individuality, their contribution to the discussion and their overall importance on the show. The fact that a priest is invited to debate the ethics of the method illustrates that the secular country, despite everything, still has close ties to religion. However, it is important to note that this priest (Father Xavier Thévenot) was not randomly selected: he is a moral theologian (professor of moral theology at the Catholic University of Paris with 20 years of experience) and also has a scientific background (an undergraduate degree in science from the University of Caen). Lastly, appearing on TV sets is not entirely new to him as he participated in an episode of Dossiers de l'écran dedicated to homosexuality in 1975.
IVF is not truly depicted and celebrated as an extraordinary scientific breakthrough for three reasons: France had a late start performing it compared to other countries, IVF does not guarantee success and it sparks concern over humans interfering with nature. From this point forward, all scientific deviations that could result from the method are mentioned. The show, striving to be innovative, current and a point of reference on the topic for the French population, notably takes on the task of asking questions that are essential to avoiding such deviations.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Dans cette émission, on cherche à vulgariser la médecine afin que la thématique de la santé soit compréhensible pour tous les téléspectateurs. Ainsi, les procédures médicales sont précisément documentées et expliquées à l'aide de documents et de reportages tout au long de l'émission. De plus, la présence d'invités médecins sur le plateau donne un certain poids à l'émission, une crédibilité supplémentaire face aux spectateurs qui peuvent comprendre un discours scientifique médical depuis leur salon et qui ont donc accès à la connaissance de l'actualité médicale. Ainsi, la médecine et la santé sont présentées comme accessibles à tous et surtout comme importantes. Il est donc nécessaire d'en informer une majorité de Français, peu importe leur place sociale.
De façon plus précise, la médecine est montrée comme un domaine devant se confronter à des limites, notamment au niveau de la morale et de l'éthique. On cherche à savoir si le procédé va trop loin et s'il est contre-nature. Cela montre bien que la FIV est très controversée à cette époque, comme nous avons pu le souligner dans le contexte. Même si l'émission semble vouloir se montrer actuelle et réflexive, les termes choisis pour parler de la FIV, tels que « bien fragile »,« pas totalement maîtrisée » et « une atteinte au corps humain », expriment tout de même une certaine orientation négative par rapport cette avancée médicale.
À plusieurs reprises en cours d'émission, les médecins lancent un appel à la réflexion, demandent qu'on leur donne des consignes ou des garde-fous, appellent de leurs vœux des avis provenant de comités d'éthique et laissent transparaître un certain désarroi devant l'immensité du champ des possibles qui s'ouvre devant eux avec le développement de techniques innovantes comme la FIV.

(English)

In this TV programme, medicine is popularised so that the health topic can be understood by all viewers. Medical procedures are researched and explained in detail using documents and media coverage throughout the show. Furthermore, the presence of guest doctors on the show adds credibility in the eyes of viewers who are able to understand scientific medical jargon and can therefore have access to current medical knowledge from the comfort of their living rooms. As a result, medicine and health are presented as being not only accessible to all but also important, something that must be shared with the general public, regardless of social standing. More precisely, medicine is depicted as a domain which must confront limits, especially with respect to morality and ethics. It must be determined whether the method goes too far and defies nature. This effectively demonstrates that IVF is highly controversial at this time, as outlined in the section “Context”. Despite the show’s efforts to appear current and reflective, the terms that are used to discuss IVF, such as “bien fragile” (quite fragile), “pas auto maîtrisée” (not fully mastered) and “une atteinte au corps humain” (a violation of the human body), nevertheless express a somewhat negative view of the medical breakthrough.
On several occasions throughout the show, the doctors call for reflection, ask for guidance or safeguards, request the opinions of ethics committees and express a certain distress when facing the immense field of possibilities that are opening before them with the development of new technologies such as IVF.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Cette émission a été diffusée à la télévision le 3 avril 1982 sur la chaîne Antenne 2.

(English)

This TV programme was broadcasted on 3 April 1982 on the channel Antenne 2.

Communications et événements associés au film

L'événement associé à cette émission est la naissance d'Amandine, le premier enfant français conçu grâce à la fécondation in vitro.

(English)

The event associated with this TV programme is the birth of Amandine, the first French baby conceived using in vitro fertilisation.

Public

Le public visé par cette émission est un français moyen. Il n'est pas nécessaire d'avoir des connaissances spécifiques en sciences pour la regarder ou la comprendre. Il s'agit justement de vulgariser les propos pour un plus grand nombre de téléspectateurs.

(English)

This TV programmes targets the average French audience. Viewers do not need to have specific scientific knowledge in order to watch and understand the programme. The content is popularised to reach a greater number of viewers.

Audience

Descriptif libre

Introduction :
L'émission débute par un premier document (de 0:23 à 1:40) qui introduit le sujet. Celui-ci sert de rappel au fonctionnement de la conception naturelle d'un embryon avec la division des cellules et sa formation. Le document permet aussi de lancer les problématiques qui vont structurer l'émission et le débat sur le plateau : à quel stade peut-on parler de la formation d'un petit homme ? Quelle est la différence entre un homme et un mammifère humain ? De quel droit va-t-on interférer dans un processus naturel, pour modifier la nature, la corriger ou l'améliorer ?
Les présentateurs, et donc animateurs du débat, sont Paul LEFEVRE et Martine ALLAIN REGNAULT. Ils rappellent encore une fois les problématiques soulevées par l'émission en se questionnant sur les limites de la science et des valeurs qui y sont liées. Le présentateur insiste fortement sur les termes de « droit », « morale » et « éthique ». Il présente ensuite les invités sur le plateau:
- Professeur René FRYDMAN, professeur agrégé, accoucheur.
- Docteur Jacques TESTART, médecin, biologiste, responsable de la fécondation en éprouvette à Clamart.
- Professeur Jean ROSA, médecin, président du conseil scientifique de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), spécialiste des recherches sur le sang des fœtus. Il est notamment préoccupé par la responsabilité des scientifiques et les problèmes des comités d'éthique. Il souhaite des organismes pour définir le droit à l'essai et le droit à l'expérience.
- Catherine LABRUSSE, professeur de droit à Paris-Sud, auteur de recherches sur le droit de la filiation et le progrès scientifique.
- Père Xavier THEVENOT, prêtre et professeur de théologie morale. Il souhaite aider à définir les convictions mais aussi les interrogations et les doutes de cette morale devant les progrès de la science.
Les visages sont sérieux, voire fermés.
Paul LEFEVRE introduit ensuite un deuxième document (de 4:13 à 11:34) qui est un reportage montrant les manipulations complexes de la fécondation externe. La caméra filme toutes les personnes du plateau en un seul plan puis se rapproche progressivement des présentateurs pour faire un gros plan sur eux avant de lancer le reportage. Paul LEFEVRE insiste bien sur l'expression « les tentatives de la maîtrise de l'homme sur la nature », ce qui oriente largement son propos et son avis sur le sujet. Mais dans ce reportage, on précise bien que cette intervention n'est utilisée que dans un cas précis d'infertilité: la stérilité tubaire définitive, c'est à dire en cas d'hydrosalpinx (obstruction de l'extrémité des trompes qui se remplissent alors d'un liquide séreux) ou en cas d'adhérences (tissu cicatriciel s'interposant entre les ovaires et les pavillons tubaires). Le fait que la procédure soit réservée à un seul cas précis semble être un moyen de faire valider cette avancée scientifique. Durant tout le reportage, c'est une double idée qui est donnée de la FIV, comme durant toute l'émission, on salue « l’habilité des médecins » tout en soulignant bien que c'est contre-nature. (04'13)
Description du document 2 :
- Le laboratoire : La FIV est réalisée en laboratoire, il s'agit d'y recréer les différentes étapes de la fécondation naturelle. On peut voir dans le reportage que de nombreuses personnes interviennent car la procédure est réalisée par une équipe pluridisciplinaire (gynécologues, biologistes, infirmiers, secrétaires, psychologues…).
- La récolte des ovules : Cette étape essentielle est soigneusement préparée. Il faut intervenir lorsqu'on a le plus de chance de collecter un maximum d'ovules. La production d'ovules est stimulée par un traitement hormonal. Chaque ovule est une chance de réussir à créer un embryon. L'intervention a lieu dans un bloc opératoire sous anesthésie générale ou locale. Les ovules sont visualisés grâce à une sonde et sont aspirés dans une seringue chaude en faisant attention de ne pas les abîmer. Cette séquence est essentiellement composée de gros plans et plans poitrine sur le Dr TESTART et son assistant. Même si c'est le geste médico-chirurgical qui est montré, ce cadrage serré met surtout en valeur le rôle de ces "pionniers" de la science.
- La préparation : Une fois que la récolte des gamètes est terminée (ovules et spermatozoïdes), ils sont observés au microscope pour s'assurer de leur bonne viabilité. Les biologistes reproduisent les mêmes conditions que dans le corps d'une femme avec une température de 37 degrés et conservent l'ovule dans un bon milieu nutritif pendant plusieurs heures avant la fécondation. Les spermatozoïdes subissent une série de traitements afin de les concentrer. Ils sont ensuite observés de nouveau et comptés, il en faut entre 200 000 et 500 000 bien mobiles pour que la fécondation réussisse. Dans cette séquence, les plans sur le visage de l'opérateur sont très rares. Ils sont remplacés par quelques plans sur ses mains en train d'agir et surtout sur les instruments qu'il utilise et les actions qu'il réalise.
- La rencontre : Les biologistes mettent ensuite en contact les gamètes mâles et femelles dans une éprouvette afin d'essayer de provoquer une fécondation. Parfois, une autre technique consiste à introduire directement un spermatozoïde à l'intérieur de l'ovule avec une micropipette mais ce n'est pas ce qui est présenté ici dans ce document. L'éprouvette est ensuite placée plusieurs jours dans le noir à 37°C dans une étuve pour reproduire les conditions de l'utérus. Cette étape est qualifiée de "moment suprême".
- La réimplantation : Le document nous montre la division des cellules sur un fond de musique douce très discret. Au stade de huit cellules, l'ovule fécondé va être réimplanté dans le corps de la femme. On l'observe une dernière fois puis on le met dans un cathéter lui-même conservé dans un thermos. On ne voit pas l'étape de la réimplantation dans le document. (11'34)
La diffusion d'un document permet de recueillir ensuite les réactions des invités sur le plateau et d'ouvrir le débat. La construction de l'émission est donc toujours la même : Diffusion d'un document puis réactions des invités sur le plateau.
Suite au deuxième document, c'est le Professeur René FRYDMAN qui est le premier à prendre la parole à propos de ce qui vient d'être vu. En tant que gynécologue, il appuie bien sur le fait que la technique de la FIV n'est pas encore totalement maîtrisée et qu'elle n'est qu'au tout début du travail de recherche. Il en reste encore énormément à réaliser, notamment afin de comprendre les raisons des échecs ou des réussites de la technique. C'est un processus délicat qui n'est pas encore totalement maîtrisé.
Le présentateur cherche ensuite à obtenir des avis concernant l'aspect éthique d'une telle intervention. Catherine LABRUSSE considère qu'il y a une atteinte à l'intégrité corporelle et qu'elle doit donc être justifiée. L’accord du père et de la mère ne sont pas les seuls paramètres à prendre en compte pour la FIV, sinon chacun pourrait choisir sa façon de procréer. Il faut pouvoir justifier cette intervention, notamment dans le cas d’une maladie ou d’un autre type d’affection. Mais dans ce cas, est-ce que la stérilité est une maladie contre laquelle il faudrait lutter ? Faut-il lui apporter une solution ou non (but thérapeutique) ?
Le Père Xavier THEVENOT commence son intervention en soulignant bien que la hiérarchie catholique n'a pas pris position de façon nette à cette époque et qu'il s'exprime donc en son nom personnel. Il souligne une certaine contradiction de l'époque avec des personnes qui souhaitent avorter et d'autres qui dépassent la nature en intervenant médicalement pour pouvoir procréer. Selon lui, cette contradiction pousse à se questionner sur l'accueil d'un enfant dans la société de cette époque. Il faut aussi réfléchir sur les pratiques et où elles sont menées dans la société actuelle où il trouve qu'on a tendance à survaloriser la fécondité. Ainsi, même si c'est une intention louable, est-ce que chacun a un droit absolu à l'enfant et doit user de tous les moyens pour l'obtenir ? Il ne pense pas que cela soit juste d'un point de vue éthique. Pendant son intervention, quelques plans intercalés très rapides montrent que le Dr TESTART a un sourire un peu ironique tandis que le Pr FRYDMAN garde les yeux baissés et que le Pr ROSA prend des notes. (18'07)
Le troisième document (de 18:25 à 19:25) évoque la congélation et la conservation des « embryons », c'est-à-dire d'ovules fécondés de quatre à huit cellules, conçus en éprouvette, dans le cas de ce reportage. D'après une expérience réalisée sur près de 3000 veaux, les embryons de 4 à 8 cellules conçus en éprouvette peuvent être conservés à -196°C pour être réimplantés plus tard, sans que cela influe sur les cellules. Ce procédé permet d'avoir des chances supplémentaires de concevoir un autre enfant lorsque le couple le souhaitera. Cependant, le ton pris par la voix off nous fait ressentir un certain scepticisme. Elle utilise notamment l'expression « laisse penser que » concernant la bonne conservation n'abîmant pas les cellules. Ce n'est donc pas une affirmation alors que les expériences et les études réalisées souhaitent montrer que c'est possible et vérifié. De plus, lorsque la voix off explique que la congélation des embryons permet de réimplanter plus tard pour donner une nouvelle chance, une petite musique débute et ne dure que le temps de cette phrase, comme si on voulait bien appuyer le propos et faire réfléchir celui qui visionne le reportage : est-ce bien ou mal d'utiliser ce procédé ? On notera également dans cette séquence l'absence d'êtres humains (on voit juste une main) et l'impression de froideur technique dégagée par le cadre du laboratoire. (19'25)
Réactions sur le plateau pour le document 3:
Pour le docteur Jacques TESTART, il paraît essentiel de se demander à qui appartiennent moralement ces embryons (aux géniteurs ou à la société ?) car les traitements hormonaux permettent d'obtenir plus d'ovules et donc d'en collecter davantage. Il faut alors décider de ce que l'on peut faire ou non de ceux qui restent. Il insiste sur le fait que la réponse à cette question ne peut pas venir des médecins et qu'elle nécessite une consultation beaucoup plus large (sa formulation reste un peu vague). Au début de son intervention, il a d'ailleurs précisé que c'est la raison pour laquelle ses confrères et lui sont là ce soir, donnant ainsi à cette émission de télévision un rôle d'initiateur de débat et/ou de réflexion.
Pour le professeur Jean ROSA, il n'y a pas de certitude absolue que la congélation des embryons soit sans conséquence sur la modification des cellules. Les scientifiques n'ont pas assez de recul pour pouvoir l'affirmer. De plus, l'animal n'est pas totalement identique à l'homme, ce qui laisse une marge de doute. Par rapport à la question éthique et morale, il souligne que la « Responsabilité sociale du scientifique » est un des thèmes de réflexion du récent colloque national sur la recherche et la technologie dont il a apporté les actes (gros plan sur l'ouvrage). Il insiste pour définir le mot éthique ("règles de comportement établies pour être correct par rapport au problème qu'on étudie") tout en précisant qu'il n'est pas philosophe.
La parole passe tout naturellement au Père Xavier THEVENOT qui définit l'éthique comme une réflexion sur les meilleurs chemins permettant d'humaniser la société et de dégager ce qui permet d'y vivre au mieux, ensemble, dans la joie de vivre.
Le docteur TESTART revient sur les risques et dangers de la congélation des embryons. En son sens, la composition des cellules n'est pas impactée par cette conservation. Par contre, le problème porte davantage sur la liberté de congeler un embryon vivant qui pourrait aussi bien naître plusieurs années ou des siècles plus tard. Il est cependant possible que l'embryon ne survive pas à la congélation. D'autre part, il est certain que les cellules ayant subi ce procédé ne sont pas modifiées. Il évoque aussi la question d'une éventuelle valeur marchande de cet embryon qui pourrait devenir l'objet d'un commerce.
Catherine LABRUSSE se penche davantage sur la condition juridique de cet embryon. Il y a en effet une difficulté à déterminer le statut de celui-ci. L'embryon n'étant pas une "chose", il n'est pas objet de propriété et n'appartient pas à ses parents. Pour le droit, le corps est la personne. Ainsi, les réponses du droit sont quelque peu ambiguës. L'embryon possède une personnalité juridique (il peut hériter par ex.) mais seulement à condition d'être né vivant et viable. Cependant, la loi du 17 janvier 1975 (désormais abrogée, voir notes complémentaires) donne droit à l'intégrité pour l'embryon, dès le commencement de la vie.
Ce questionnement sur la définition du statut ou non d'embryon provoque la réaction d'autres invités. Le Pr Jean ROSA considère que la définition n'est pas très claire, même dans le domaine scientifique. Son ton est un peu moqueur et il empêche C. LABRUSSE de reprendre la parole. Il affirme que ce n'est pas à un légiste de définir ce qu'est un embryon même s'il souhaite qu'il y ait des légistes dans les comités d'éthique. Son ton exclamatif fait rire une partie des personnes présentes. On considère souvent qu'il y a embryon à partir de la 8e semaine après la fécondation car il commence à prendre la forme d'un petit homme. Le Pr FRYDMAN définit dans le cadre de cette recherche qu'il s'agit plutôt d'embryons cellulaires. Ils représentent un potentiel de vie humaine mais en sont actuellement au stade cellulaire. Le Dr TESTART précise qu'à ce moment-là, l'embryon est encore un être indépendant de sa mère puisqu'il n'y a encore eu aucun contact avec l'utérus. Ce n'est donc pas encore exactement un embryon au sens strict du terme.
Le quatrième document (de 33:48 à 35:01) a été prêté par l'émission Planète Bleue de Laurent Broomhead. Il s'agit d'une vue au microscope avec une loupe à fort grossissement. Une micro-aiguille suffit à couper un ovule fécondé de bovin en deux parties viables et identiques en seulement 2 minutes. Cela permettrait de donner naissance à des jumeaux. La voix off explique que cette expérience a été diffusée à la télévision le 3 février 1982 (même année que l'émission) en direct de l'INRA (Institut national de la recherche agronomique) dans le centre de Jouy-en-Josas (Île-de-France). L'expérience était effectuée par le biologiste Jean-Pierre OZIL. Elle n'a jamais été testée sur un ovule fécondé humain. (35'01)
Réactions sur le plateau pour le document 4 :
Au niveau éthique, Jacques TESTART est moins dérangé par le fait de partager un ovule fécondé en deux que par le fait de le congeler pour le réutiliser plus tard. Ce découpage pourrait présenter deux gros avantages pour la FIV. Tout d'abord, cela pourrait donner des chances supplémentaires de concevoir des enfants pour les femmes infertiles, d'autant plus qu'une femme peut avoir de vrais jumeaux alors qu'une vache ne le peut pas. L'expérience devrait donc encore mieux fonctionner techniquement chez la femme. Ensuite, l'autre avantage est que l'on pourrait étudier la seconde moitié d'embryon pour voir s'il est viable ou non puisque les deux moitiés sont identiques. En effet, ce n'est pas réellement la FIV qui n'est pas maîtrisée car elle réussit dans près de 80 % des cas. Ce qui pose problème, c'est l'implantation de l'ovule fécondé dans l'utérus de la femme. Le fait de pouvoir étudier la seconde moitié permettrait alors peut-être de comprendre ce qui ne fonctionne pas.
Le Pr Jean ROSA s'interroge sur l'éthique et le droit de toucher à ce qu'il appelle "pré-embryon". Il souligne le retard de la France par rapport aux Américains qui se posent déjà toutes ces questions et possèdent des comités d'éthique depuis une dizaine d'années.
Pour le Père Xavier THEVENOT, il est d'abord préoccupant de réussir à définir le statut de cet être de huit cellules qui peut devenir une personne humaine. Il se questionne sur la limite à ne pas franchir. Cet ovule fécondé a une spécificité précise et une continuité qui lui permet d'être humain, de devenir une personne humaine (ce n'est pas une cellule animale ou végétale de base). Il faut donc réfléchir au respect que l'on souhaite donner à ces cellules. Ainsi, si l'on fait des expériences de la sorte sur des cellules embryonnaires, qui dit que l'on n'ira pas de plus en plus loin, sur des étapes de plus en plus tardives, comme sur des embryons déjà formés. Il reconnaît cependant les avantages théoriques que cela pourrait engendrer, notamment surveiller et éviter les malformations. Mais il regrette aussi la mauvaise place de la personne malformée dans la société. Celui-ci est difficilement accueilli puisque l'avortement est le plus souvent la solution utilisée face à ce problème. Comme il évoque l'amniocentèse qui permet de diagnostiquer un certain nombre d'anomalies, Paul LEFEVRE en demande la définition à Martine ALLAIN REGNAULT qui renvoie la balle au Pr FRYDMAN. La trisomie 21 est évoquée à travers le terme "mongolien" ainsi que l'avortement dont le père THEVENOT dit qu'il a vu à la TV qu'il devient systématique. Exclamation de Paul LEFEVRE : "La télévision n'est pas toujours le siège de la sagesse !"
Catherine LABRUSSE dénonce un vide juridique dans le domaine de la FIV puisqu'il s'agit d'une avancée scientifique très récente. Il faut cependant prendre garde à ce que l'embryon ne prenne pas de valeur marchande, créant un marché financier. À son avis, il est essentiel et nécessaire de créer des centres agréés et surveillés par l’État (le ministère de la Santé) afin d'éviter la constitution de banques et de commerce d'ovules et d'embryons.
Le Dr TESTART précise que les médecins ont actuellement la possibilité technique de réaliser certains actes mais qu'ils se l'interdisent.
Jean ROSA parle de la formation d'un comité d'éthique expérimental à l’hôpital universitaire de Créteil. D'après lui, il est essentiel que ce comité soit composé de gens compétents dans la discipline scientifique, mais pas seulement. Les spécialistes scientifiques ne constituent pas le savoir universel ; la population peut comprendre et donner son avis sur ce genre d'expériences par exemple et c'est aussi le message que l'on semble vouloir délivrer dans cette émission. Cependant, il faut aussi être conscient que la FIV est un procédé très récent, d'où la difficulté de donner un avis tranché sur le but thérapeutique par exemple. Il faut donc ouvrir la réflexion au milieu scientifique mais aussi à la société et prendre un recul critique sur l'expérience humaine. Évidemment, le nombre de naissances de cette manière est négligeable à cette époque, mais ce n'est pas une raison pour ne rien fixer et laisser la pratique et les choses qui y sont liées dans le flou. Au contraire, c'est le moment où il faut définir et baliser les chemins dans lesquels les scientifiques se lancent. Il est nécessaire que chacun comprenne bien de quoi il est question avant de trancher la question. Cependant, personne sur le plateau ne va jusqu'à préciser les modalités pratiques d'une consultation de la population. Le Pr FRYDMAN souligne que grâce aux médias et notamment à la télévision, ça fait un moment qu'il y a un certain "bouillonnement" concernant les questions de reproduction. Il ajoute que pour le moment, malgré la demande des scientifiques, le cadre éthique est quasiment inexistant.
Le père THEVENOT exprime son inquiétude par rapport à la possibilité de consulter par referendum sur des sujets d'éthique une population vivant dans une société peu humanisante "surtout en ce moment". Est-ce une allusion à l'actualité récente (arrivée au pouvoir des socialistes avec l'élection de François MITTERRAND à la présidence de la République le 10 mai 1981) ? Il revient sur la constitution de comités d'éthique composés de grands scientifiques mais aussi de "sages". Lors de ses interventions dans l'émission, il utilise fréquemment les termes "humanisant" et "déshumanisant" qui sont un peu la marque de fabrique de ses travaux et publications.
Catherine LABRUSSE appuie l'idée de créer des comités éthiques pour ne pas courir le risque de laisser les médecins seuls face à leurs angoisses et à leurs incertitudes, même si une technique comme la FIV ne concerne qu'une fraction minime de la population. De plus, ces comités élaboreraient des règles déontologiques qui auraient l'avantage d'être plus faciles à adapter et modifier que la loi.
Pour le Dr TESTART, il y a toutes sortes de possibilités à explorer entre les comités éthiques et le referendum.
Le Pr Jean ROSA insiste sur le rôle de formation et d'information des médias et sur la nécessité de bien enseigner la biologie au cours des études secondaires pour que le public puisse comprendre et donner son avis.
Martine ALLAIN REGNAULT pose la question des expériences de recherche fondamentale qui pourraient être réalisées sur des embryons. C'est le rôle des comités d'éthique de trancher ces questions, de même que celles qui sont soulevées par le cas des enfants nés de mère porteuse (le terme n'est pas employé mais la situation est évoquée).
Dans sa conclusion, Paul LEFEVRE exprime le souhait, en se tournant vers les Drs TESTART et FRYDMAN, qu'ils aient pu "faire passer leur message". Il évoque la responsabilité de "notre temps", de réfléchir à toutes ces questions, d'y répondre "et surtout, de les assumer".
Pendant le générique de fin, la caméra progresse d'un plan d'ensemble sur toutes les personnes présentes en plateau vers l'une des photos d'Amandine dont le visage finit par occuper tout l'écran. Son visage alterne ensuite successivement avec un plan poitrine sur chacun des cinq invités de l'émission.
On remarquera qu'à quatre reprises dans cette émission le présentateur ou l'un des invités a évoqué le rôle des médias ou de l'émission en cours en tant que partie prenante du débat sur la FIV (voir passages en gras dans le descriptif ci-dessus).

(English)

Introduction:
The TV programme begins with a short documentary (from 0:23 to 1:40) which introduces the subject. This serves as a reminder of how an embryo is naturally conceived, including its cell division and formation. The clip also presents the issues that will structure the show as well as the live debate: At which stage can we speak of a human being? What is the difference between a human and a human mammal? What right do we have to interfere with the natural process, to modify nature, correct it or improve it?
The hosts and leaders of the debate are Paul Lefevre and Martine Allain Regnault. They recall the issues raised in the opening clip by questioning the limits of science and the values related to it. The host places a strong emphasis on the terms “right”, “morality” and “ethics”. Next, he presents the guests on the show:
-Prof. René Frydman, senior lecturer, obstetrician.
-Dr Jacques Testart, doctor, biologist, head of fertilisation via test tube in Clamart.
-Prof. Jean Rosa, doctor, president of the Scientific Advisory Board of the French National Institute for Health and Medical Research (INSERM), specialist in research on foetal blood. He is especially concerned about scientists’ liability and issues surrounding ethics committees. He wants to see organisations define the right to test and the right to experiment.
-Catherine Labrusse, law professor at the University Paris-Sud, author of research on the law of parentage and scientific progress.
-Father Xavier Thévenot, priest and professor of moral theology. He wishes to help define convictions but also questions and doubts of this morality in the face of scientific progress.
Everyone’s face is either serious or without expression.
Paul Lefevre then introduces a second clip (from 4:13 to 11:34) which is media coverage showing the complex manipulations involved in external fertilisation. The camera films every person on the show in a single shot then gradually zooms in on the hosts, taking a close-up of them before launching the clip. Paul Lefèvre puts a great deal of emphasis on the expression “man’s attempts to control nature”, which largely guides his remarks and opinion on the subject. However, in the clip, it is specified that this technique is only used in one particular case of infertility: tubal infertility, i.e. in the case of hydrosalpinx (obstruction of the extremity of the fallopian tube which fills with serous fluid) or in the case of adhesions (scar tissue forms a barrier between the ovary and the fallopian tube). The fact that the procedure is reserved for a single, specific case appears to be a way of validating this scientific breakthrough. Throughout the clip, conflicting ideas about IVF are shared just like in the TV programme: the “ability of doctors” is commended while highlighting that fact that it is against nature. (04’13)
Description of the Second Clip:
-The laboratory: IVF is carried out in a laboratory by recreating the different steps involved in natural fertilisation. In the clip, viewers notice that there are numerous people involved in the procedure as it is performed by a multidisciplinary team (gynaecologists, biologists, nurses, secretaries, psychologists, etc.).
-The collection of eggs: This critical step is carefully prepared and must take place when the odds of collecting a maximum number of eggs are highest. The production of eggs is stimulated by hormone treatment. Each egg is a chance to successfully produce an embryo. The procedure takes place in an operating theatre under general or local anaesthesia. The eggs are located using a probe and carefully sucked into a warm syringe. This sequence is essentially made up of close-ups and chest shots of Dr Testart and his assistant. Even though it is the surgical intervention that is shown, the tight frame especially highlights the role of these scientific “pioneers”.
-The preparation: Once the collection of gametes is complete (eggs and sperm), they are observed under a microscope to ensure that they are viable. Biologists reproduce the same conditions found in the body of a woman by adjusting the temperature to 37°C (99°F) and providing a good nutrient medium which conserves the egg for several hours leading up to the fertilisation stage. The sperm undergo a series of treatment in order to concentrate them. They are then re-examined and counted. Between 200,000 and 500,000 active sperm are required for successful fertilisation. In this sequence, face shots of the biologist are very rare. They are replaced with shots of his hands at work and especially of the instruments he uses along with the steps he carries out.
-The encounter: Biologists place the male and female gametes in a test tube in order to try and bring about fertilisation. Sometimes, another technique involves directly introducing a sperm into an egg using a micropipette, but this is not the method presented in the clip. The test tube is then placed for several days in a dark incubator with a temperature of 37°C, reproducing the conditions found in a uterus. This step is referred to as the “ultimate moment”.
-Embryo transfer: the clip shows cell division taking place with soft, subtle music in the background. Once cell division has resulted in 8 cells, the fertilised egg is transferred into the woman’s body. Biologists observe the embryo for one last time before placing it into a catheter which is then placed in a syringe and conserved in a thermos. The action of transferring the embryo is not shown in the clip. (11’34)
After broadcasting a clip, it is then possible to explore the reactions of the guests on the show and to open the debate. The structure of the show does not change: broadcast of a clip followed by the reactions of the guests on the show.
Following the second clip, it is Prof. René Frydman who is the first to speak about what has just been shown. As a gynaecologist, he stresses that the IVF technique is not yet completely mastered and that the research work has only really just begun. There is still much more that needs to be done, notably in order to understand the reasons behind its failures and successes. It is a delicate process which is not yet totally mastered.
The host then looks to hear opinions on the ethical aspects of such a procedure. Catherine Labrusse believes that there is a violation of bodily integrity which must be justified. Consent on the part of the mother and the father are not the only parameters to take into consideration with respect to IVF, otherwise everyone could choose how they would like to procreate. It is important to be able to justify this procedure, especially in cases involving an illness or a condition. That being said, is infertility a condition which must be treated? Is it necessary to find a solution to it (for therapeutic purposes)?
Father Xavier Thévenot begins by first underlining the fact that the Catholic hierarchy has not taken a clear position on the matter at this point in time and that he is therefore speaking on his own behalf. He points out a certain contradiction in this day and age: while some people are looking to have an abortion, others are defying nature via medical procedures in order to be able to procreate. In his opinion, this contradiction raises questions regarding the reception of children in today’s society. It is also important to reflect on the practices and on their current use in today’s society where he finds there is a tendency to overvalue fertility. Even if the intention is praiseworthy, does everyone have the absolute right to have children and to use whatever means necessary to do so? He does not believe that this is right from an ethical point of view. While he speaks, a few quick interspersed shots show Dr Testart with a somewhat wry smile, Prof. Frydman looking down towards the floor and Prof. Rosa taking notes (18’07)
The third clip (from 18:25 to 19:25) addresses the freezing and conservation of “embryos”, that is to say a fertilised eggs with four to eight cells conceived in a test tube in the case of this clip. According to an experiment conducted on more than 3,000 calves, embryos consisting of 4 to 8 cells conceived in test tubes can be conserved at -196°C (-321°F) in order to be implanted at a later time without influencing the cells. This method makes it possible to have additional chances of conceiving another child when a couple so desires. However, the tone of the voice-over conveys some scepticism. The voice-over notably uses the expression “leads one to believe that” when explaining that the method of conservation does not damage the cells. As a result, it is not an affirmation even though the experiments and studies carried out seek to demonstrate that it is possible and proven. Moreover, soft music begins to play when the voice-over explains that by freezing embryos they can be implanted at a later date for a new chance to conceive. However, the music only lasts the duration of the sentence as if to add emphasis to the remark and make the viewer reflect on whether or not it is a good idea to use this method. In this sequence, it is also interesting to note the absence of human beings (only a hand is seen) and the technical frigidity given off by the laboratory setting.(19’25)
Reactions of Guests to the Third Clip:
For Dr Jacques Testart, it is important to try and determine who owns these cells from a moral standpoint (the biological parents or society?) because hormone treatments make it possible to obtain more eggs and thus to collect more. What can or cannot be done with remaining eggs must therefore be decided. He stresses the fact that the answer to this question cannot come from doctors and that it requires much broader consultation (his wording remains a bit vague). When he first took the floor, he incidentally pointed out that this is why he and his colleagues are here this evening, which gives this TV programme the role of initiating debate and/or reflection.
For Prof. Jean Rosa, there is no absolute certainty that freezing embryos has no effect on the cells. Scientists do not have enough hindsight to make this affirmation. Furthermore, animals are not identical to humans, which leaves room for doubt. With respect to the ethical and moral question, he highlights that the “social responsibility of scientists” is one of the topics of reflection discussed at the national symposium on research and technology. Close-up of the proceedings from this symposium that he brought with him on the show. He insists on defining the word “ethics” (“rules of behaviour established in order to be correct in relation to the problem being studied”), while pointing out that he is not a philosopher.
Father Xavier Thévenot naturally carries on the discussion. He defines ethics as a reflection on the best ways to humanise society and to identify what makes it possible to live best in society, together, with joie de vivre.
Dr Testart returns to the risks and dangers of freezing embryos. In his opinion, the composition of cells is not impacted by this method of conservation. Nevertheless, the problem lies more in the freedom to freeze a living embryo that could just as well be born a few years or even centuries later. It is, however, possible that an embryo does not survive freezing. Moreover, it is certain that cells that have undergone this procedure are not modified. He then raises the issue of embryos potentially gaining market value and becoming an object of trade.
Catherine Labrusse focuses more on the legal status of the embryo, which is difficult to determine. As an embryo is not a “thing”, it is not property and does not belong to its parents. In law, the body constitutes the person. Consequently, legal answers to the question are somewhat ambiguous. An embryo has a legal personality (for example, it can inherit) but only if it is born alive and viable. However, the law of 17 January 1975 (since repealed, see supplementary notes) grants an embryo the right to integrity, from the very beginning of life.
This reflection on defining the status of an embryo sparks reactions from other guests. Prof. Jean Rosa considers the definition to be unclear, even in the scientific domain. His adopts a somewhat mocking tone and prevents C. Labrusse from retaking the floor. He affirms that defining an embryo is not up to legal experts even though he would like for them to be a part of ethics committees. His exclamatory tone makes a few people present on the show chuckle. It is often thought that there is an embryo as early as the 8th week following fertilisation because it begins to take the form of a small human. Prof. Frydman specifies that, in the context of this research, it is rather a matter of cellular embryos. They represent potential for human life but are currently at the cellular stage. Dr Testart specifies that, at this point in time, they are still independent from their mother since there still has not been any contact with the uterus. It is therefore not yet an embryo in the strict sense of the term.
The fourth clip (33:48 to 35:01) was borrowed from the TV programme Planète Bleue by Laurent Broomhead. The clip is shot under a microscope with high magnification. A microneedle is enough to cut a fertilised bovine egg into two viable, identical halves in only two minutes. This procedure would make it possible to give birth to twins. The voice-over explains that this experiment was broadcasted live on television from INRA (National Institute for Agricultural Research) in the Jouy-en-Josas Centre (Île de France) on 3 February 1982 (the same year at the current show). The experiment was conducted by biologist Jean-Pierre Ozil. This has never been tested on a fertilised human egg. (35’01)
Reactions of Guests to the Fourth Clip:
From an ethical viewpoint, Jacques Testart is less concerned with the idea of splitting a fertilised egg in two than freezing it to be used at a later date. Splitting an egg in two could bring forth two major advantages to IVF. First, it could increase the chances of infertile women conceiving a child. Moreover, since women can naturally have twins while a cow cannot, the experiment should technically function better on women. The second advantage is that scientists could study the second half of the embryo to see whether or not it is viable since the two halves would be identical. In fact, it is not really IVF that has yet to be mastered because it succeeds in nearly 80% of cases. What poses problems is transferring the fertilised egg into the woman’s uterus. The ability to study the second half could perhaps help in understanding what is not going to plan.
Prof. Jean Rosa reflects on the ethics and the right to touch what he calls a “pre-embryo”. He underlines how France is lagging behind the Americans who have been asking themselves these questions and organizing ethics committees for ten or so years already.
For Father Xavier Thévenot, successfully defining the status of that eight-cell being that can become a human is of prime importance. He wonders about the limit that should not be crossed. That fertilised egg has special characteristics and the potential to grow into a human being (it is not a basic animal or a plant cell). It is therefore important to reflect on the respect that we wish to give to these cells. With this being said, if we conduct experiments on this kind of embryonic cells, who says we won’t go further and further, into later and later stages involving, for example, embryos that are already formed. He nonetheless recognises the theoretical advantages that this could bring about, especially in respect to monitoring and preventing malformations. But he also regrets the poor position that people with malformations have in society. They are poorly received since abortion is most often the response when faced with this reality. As he mentions amniocentesis which makes it possible to diagnose a certain number of anomalies, Paul Lefevre asks Martine Allain Regnault to define this term who then calls on Prof. Frydman. Down syndrome is evoked via the term “Mongolian” and abortion, which Father Thévenot heard on TV was becoming systematic. Exclamation made by Paul Lefevre: “TV is not always the source of wisdom!”
Catherine Labrusse denounces the legal void in the domain of IVF due to the very recent nature of the scientific breakthrough. However, care must be taken to ensure that market value is not attributed to an embryo, which would create a financial market. In her opinion, it is essential and necessary that centres, which are registered and monitored by the state (the Ministry of Health), be created in order to avoid egg and embryo banks as well as trade in these biological "goods" from taking root.
Dr Testart specifies that doctors currently have the technical capacity to carry out certain acts but that they refrain from doing so.
Jean Rosa speaks of the creation of an experimental ethics committee at the university hospital in Créteil. According to him, the committee must be made up of competent individuals in the field of science but not just science. Scientific specialists do not possess universal knowledge, the general public can understand and give their opinion on these types of experiments, for example, which also appears to be the message conveyed in this TV programme. Nevertheless, it is important to be aware that IVF is a recent procedure, which is why it is difficult to give a clear-cut opinion on its therapeutic aim, for example. It is therefore necessary to open the debate to not only the scientific community but also society as a whole and to take a critical step back from the human experiment. The number of births from this method is certainly negligible at this point in time, but that is not a reason to not define anything and allow the practice and surrounding activities to remain in a grey area. On the contrary, it is the ideal time to define and delineate the path down which scientists are headed. It is crucial that everyone understand the issue at hand before making a decision. However, no one on the show goes so far as to specify the practical steps to public consultation. Prof. Frydman underlines that thanks to the media and especially television, there has been a certain “buzz” with respect to questions relating to reproduction for some time now. He adds that for the moment, despite the request of scientists, the ethical framework is virtually inexistent.
Father Thévenot expresses his concern regarding the possibility of using a referendum to consult a population on ethical topics, especially a population that is living in a society which is not very humane “at this time”. Is this in reference to current events (the rise to power of socialists with the election of François Mitterrand as president of the French Republic on 10 May 1981)? He comes back to the establishment of ethical committees composed of not only leading scientists but also “wise people”. During his participation in the show, he frequently uses the terms “humanising” and “dehumanising” which could be considered a trademark of his work and publications.
Catherine Labrusse supports the idea of creating ethics committees to avoid running the risk of leaving doctors alone to face their fears and uncertainty, even though a technique like IVF only concerns a mere fraction of the population. Furthermore, these committees would establish ethical rules that would have the advantage of being easier to adapt and modify than law.
For Dr Testart, there are all sorts of possibilities to explore between ethical committees and a referendum.
Prof. Jean Rosa insists on the media’s role to educate and inform as well as on the necessity to effectively teach biology throughout secondary schooling so that the public can understand and give their opinion.
Martine Allain Regnault asks about fundamental research experiments that could be carried out on embryos. It is the role of ethical committees to decide on these issues, along with those raised in the case of children born to surrogate mothers (the term is not used, but the situation is brought up). In his conclusion, Paul Lefevre expresses the hope, while turning towards Drs Testart and Frydman, that they were able to “get their message across”. He alludes to the fact that it is up to "our generation" to reflect on all these questions, to answer them “and especially, to take responsibility for them”.
During the closing credits, the camera gradually moves from a wide shot of everyone present on the show to one of the photos of Amandine whose face ends up occupying the entire screen. Her face then alternates with a chest shot of each of the five guests on the show.
It is interesting to note that on four occasions in the show, the host or one of the guests mentioned the role of media or the current show as a major player in the debate on IVF (see bolded text in the above description).

Notes complémentaires

Loi du 17 janvier 1975 relative à l'interruption volontaire de la grossesse abrogée par Ordonnance 2000-548 2000-06-15 art. 4 II JORF 22 juin 2000. Article 1: "La loi garantit le respect de tout être humain dès le commencement de la vie. Il ne saurait être porté atteinte à ce principe qu'en cas de nécessité et selon les conditions définies par la présente loi".

(English)

Law of 17 January 1975 on the voluntary termination of pregnancy repealed by Order 2000-548 2000-06-15 art. 4 II JORF 22 June 2000. Article 1: “The law guarantees respect for every human being from the beginning of life. This principle may only be infringed when necessary and under the conditions defined by this law”.

Références et documents externes

« De l'INH à l'Inserm. De la santé publique à la recherche médicale », Inserm : https://histoire.inserm.fr/de-l-inh-a-l-inserm/l-inserm-de-1964-a-nos-jours (consultée le 29.03.2021)
« Loi n° 75-17 du 17 janvier 1975 relative à l'interruption volontaire de la grossesse » : https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000700230
Site web sur la Fécondation In Vitro « fait par un couple pour les couples » : https://www.fiv.fr/
Mandelbaum, J., “Histoire de la fécondation in vitro” in Christophe Poncelet et Christophe Sifer, ed., Physiologie, pathologie et thérapie de la reproduction chez l’humain, Paris, Springer-Verlag, 2011, pp 63-71 (URL: https://link.springer.com/chapter/10.1007/978-2-8178-0061-5_5)

(English)

"De l'INH à l'Inserm. De la santé publique à la recherche médicale", Inserm : https://histoire.inserm.fr/de-l-inh-a-l-inserm/l-inserm-de-1964-a-nos-jours (consultée le 29.03.2021)
"Loi n° 75-17 du 17 janvier 1975 relative à l'interruption volontaire de la grossesse" : https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000700230
Site web sur la Fécondation In Vitro « fait par un couple pour les couples » : https://www.fiv.fr/
Mandelbaum, J., “Histoire de la fécondation in vitro” in Christophe Poncelet et Christophe Sifer, ed., Physiologie, pathologie et thérapie de la reproduction chez l’humain, Paris, Springer-Verlag, 2011, pp 63-71 (URL: https://link.springer.com/chapter/10.1007/978-2-8178-0061-5_5)

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Marie Janot, Élisabeth Fuchs, Sherry Stanbury
  • 2 Traducteurs_vers_anglais : Sherry Stanbury