Highland doctor (1943)

De Medfilm



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Titre :
Highland doctor
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
20 minutes
Format :
Parlant - Noir et blanc - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

Highland Doctor
A Film of the Highlands and Islands Medical Service
Story and Direction - Kay Mander / Photography - Teddy Catford / Music – Ian Whyte / Assistant - Francis Gysin / Conductor - Muir Mathieson ː Dialogue – Roger MacDougall

A Ministry of Information Film made by Paul Rotha Productions 1943 Sound RCA System

(Générique de fin)
Alex Mackenzie – the doctor ; Hugh Miller – the specialist ; Angus mac Donald – the crofter

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

Le développement des infrastructures et des équipements de soins dans les régions écossaises les plus reculées ː les Highlands et les îles.

Genre dominant

Fiction

Résumé

Un médecin se rend sur l'une des îles écossaises, appelé par un confrère, le Dr MacWilliam. Ce dernier l'a fait venir pour examiner une femme de pêcheur. Sa pathologie nécessite un transport d'urgence à l'hôpital. Après avoir envoyé un télégramme pour demander une ambulance aérienne, les deux médecins attendent dans le bureau du Dr MacWilliam. C'est l'occasion pour lui de se remémorer ses débuts, trente ans plus tôt, à une époque où son travail était rendu difficile par la dispersion des habitants, leurs faibles revenus, le mauvais état des routes et l'obligation de tenir compte des horaires des marées pour se déplacer. La mise en place de la Commission Dewar par les autorités britanniques a permis de développer l'accès aux soins pour les habitants des Highlands et des îles écossaises et d'améliorer les conditions de travail des professionnels de santé en activité dans ces régions.
À la fin du film, l'ambulance aérienne vient chercher la patiente qui va pouvoir recevoir des soins adéquats.

Contexte

En 1911, le National Insurance Act met en place un système d'assurance santé pour les ouvriers britanniques financé par les employeurs, le gouvernement et les ouvriers eux-mêmes. Cependant, dans les régions écossaises les plus reculées (les Highlands et les îles), ce système est impossible à mettre en œuvre car la majorité de la population (pêcheurs et petits fermiers) est trop pauvre pour pouvoir contribuer à son financement. C'est la raison pour laquelle la commission Dewar est créée en 1912. Elle est composée de 10 membres ː Sir John Dewar (député de l'Inverness-shire et président de la commission à laquelle il donne son nom), Murdoch Beaton (inspecteur de la Health Insurance Commission et secrétaire de la commission Dewar), J. Cullen Greirson, Esq. (président du conseil du comté de Zetland), Andrew Lindsay, Esq. (président du conseil du comté de Sutherland), le Dr Leslie Mackenzie (médecin, membre du Local Government Board of Scotland), le Dr J. L. McVail (médecin généraliste puis médecin de santé publique, vice-président de la Scottish Insurance Commission), le Dr A. C. Miller (médecin généraliste, médecin de santé publique, directeur du Belford Hospital, etc.), Charles Orrock, Esq. (Chamberlain of the Lews) et Katharine Stewart-Murray, duchesse d'Atholl (plus connue en anglais sous le nom de Marchionness of Tullibardine, membre du parti unioniste écossais).
Pour réaliser son enquête, la commission envoie des questionnaires à 102 médecins et 158 autres personnes (pasteurs, instituteurs, fermiers, etc.) sur l'ensemble des Highlands et des îles écossaises, organise 17 réunions publiques et consulte 178 personnes (médecins de santé publique, généralistes, pharmaciens, pasteurs et fermiers). Les membres de la commission se déplacent également pour constater par eux-mêmes l'état sanitaire des populations à Inverness, Thurso, Kirkwall, Fair Isle et Lewrwick ; à Lairg, Bettyhill et Rhiconich dans le Sutherland ; à Stornoway et Garrynahine sur l'île de Lewis ; à Tarbert, Harris ; à Lochmaddy sur North Uist ; à Dunvegan et Portree sur l'île de Skye ; et à Kyle of Lochalsh, Perth et Oban.
Ils se réunissent à Édimbourg et Glasgow et étudient les rapports et les articles publiés à l'époque. Leurs observations et travaux concernent l'alimentation, les maladies infectieuses, la santé maternelle et infantile, les conditions de vie et les revenus des médecins, les infirmières, les sages-femmes, l'accès au téléphone, les difficultés de transport et la possibilité de mettre en place un système d'abonnement ou de "club" qui permettrait à toutes les familles (excepté les plus pauvres) d'avoir accès à des soins médicaux gratuits en échange d'une petite contribution financière régulière.
Le rapport de la commission met en évidence les points suivants ː la population est extrêmement dispersée sur l'ensemble du territoire ; le réseau routier est rudimentaire ; le réseau téléphonique est largement insuffisant ; les médecins doivent parfois parcourir des distances énormes pour rendre visite à leurs patients (quelquefois au péril de leur vie) ; la population est très pauvre et son régime alimentaire est inadéquat ou insuffisant ; nombre de logements sont insalubres (logements ne comprenant qu'une seule pièce avec sol en terre battue, humidité, manque de lumière et d'aération, bétail vivant sous le même toit que la famille, isolement impossible en cas de tuberculose, système d'écoulement des eaux usées insuffisant) ; les médecins ont des revenus insuffisants et souvent un logement inadéquat, ils ne peuvent être remplacés, ils n'ont donc pas accès à la formation continue ; le nombre d'infirmières/sages-femmes est nettement insuffisant ; la mortalité infantile est élevée ; suivant les endroits, de 40 à 80 % des décès ne donnent lieu à aucun certificat de décès (ce chiffre est de 2 % dans le reste de l'Écosse à la même époque).
Ce rapport recommande la création d'un Highlands and Islands Medical Service financé par le gouvernement dont l'objectif est de garantir un salaire minimum aux médecins et le remboursement de leurs frais de déplacement, d'améliorer la formation des infirmières et des sages-femmes et d'en embaucher davantage, d'améliorer le réseau téléphonique, de créer un service d'ambulance et de construire de nouveaux hôpitaux. Le service est créé en 1913 et bénéficie d'un financement annuel de £42 000. Son conseil d'administration compte entre 5 à 9 membres et son premier président est Sir John Dewar. Les débuts du Service sont assez hésitants. Il ne se développe véritablement qu'après la Première Guerre mondiale. L'ambulance aérienne est mise en place en 1936.
En 1936, le rapport Cathcart note que "ce service a révolutionné la couverture médicale dans les Highlands. Elle est maintenant raisonnablement adéquate puisque dans tous les districts, les services d'un médecin sont désormais accessibles dans des conditions raisonnables." (This service has revolutionised medical provision in the Highlands. It is now reasonably adequate in the sense that for all districts the services of a doctor are available on reasonable terms.)
Le Highlands and Islands Medical Service a servi de modèle au National Health Service écossais qui a été mis en place en 1948.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Non.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Grâce à une intrication étroite entre de longs plans montrant des paysages désolés et un cas particulier très précis (une femme de pêcheur dont l'état de santé nécessite une intervention chirurgicale), ce film montre de façon concrète les bienfaits qui découlent du Highlands and Islands Medical Scheme ː la population a beau être dispersée dans une région peu accessible et avoir des moyens financiers extrêmement limités, elle peut désormais bénéficier d'une prise en charge médicale comparable à celle dont bénéficient les citadins.
Plusieurs éléments sont réunis pour susciter l'adhésion du spectateur concernant l'extension de la médecine subventionnée à l'ensemble du territoire écossais (création d'un National Health Service en Écosse en 1948) ː le contraste entre la situation antérieure misérable et la situation actuelle présentée par un personnage attachant de médecin généraliste dévoué ; la parole d'un médecin spécialiste (figure d'autorité mais en même temps personnage dont la chaleur humaine se manifeste par de tout petits gestes ː une main posée sur celle de la patiente, un ton doux, un signe de tête au moment de partir) qui insiste sur le fait que toutes ces transformations sont dues de l'action de l'État ; l'attention portée au particularisme régional (symbolisée par un court dialogue en gaélique écossais entre la patiente et son mari).

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

La santé et la médecine sont au cœur du fonctionnement de la société et en interaction constante avec elle. Dans ce film, tout est intriqué ː l'état sanitaire de la population, le nombre et le niveau de formation des soignants, l'absence ou le mauvais état des réseaux de transport, le développement du réseau de télécommunications, etc. Quand on agit sur l'un de ces aspects (en l'occurrence, les moyens donnés aux soignants), tous les autres s'en trouvent améliorés.
Par ailleurs, les médecins collaborent pour le bien des patients, quelles que soient les conditions de leur pratique. Ils se montrent dévoués envers leurs patients et prompts à prendre des décisions.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Ce film a fait l'objet de projections itinérantes en Angleterre (unités mobiles du ministère de l'Information).

Communications et événements associés au film

Public

tout public

Audience

Descriptif libre

Arrivée dans une île écossaise
Musique lyrique jouée par un orchestre. Plongée sur un morceau de carte de l'Écosse avec ses reliefs et ses îles. Les lettres des mots Outer Hebrides sont lisibles sur le bord cadre. Ouverture à l’iris sur un paysage fait d’un réseau de champs traversés par des routes qu’environnent des maisons à toits pentus. Comme dans un paysage de Boudin, le ciel chargé de nuages bas domine le champ de l’image. Un navire sur les flots, un homme vêtu d’un imperméable, coiffé d’un chapeau mou, se tient au bastingage en regardant intensément l’horizon. Une foule attend le navire qui accoste. L’homme en descend en portant un petit sac de voyage et s’adresse à un agent de police qui lui indique une direction. L’homme solitaire avance sur un chemin de campagne, son ombre projetée sur le muret qui longe celui-ci. Il paraît marcher longtemps. Il rejoint d’un pas résolu une grande bâtisse isolée. Au portail qu’il ouvre et referme derrière lui est accroché un écriteau : Dr H. MacWilliam. Celui-ci l’accueille en exprimant sa surprise car il ne l’attendait que le lendemain. Le Dr MacWilliam a fait venir son confrère pour avoir son avis sur l'état de la femme d'un petit fermier qui habite à plus de 20 km de là. Il lui montre son dossier. Il a diagnostiqué un kyste ovarien mais il craint une complication. Le spécialiste évoque la possibilité d'une torsion ovarienne. Les deux hommes se mettent en route pour rendre visite à la patiente. (03:19)
Un cas qui demande un transport d’urgence
La voiture qui les emmène roule sur des routes boueuses, bordées de murs de pierre sèches derrière lesquels la plaine s’étend. Les nuages se sont rejoints pour former un ciel d’un gris compact. Ces plans généraux qui se succèdent renforcent l’impression d’une région isolée et peu habitée, ce qui suppose des difficultés à rejoindre toute personne qui nécessite une aide. La voiture s’immobilise le long de la haie qui limite le terrain qui s'étend devant une maison. Int., chambre étroite, une femme alitée, une femme portant une petite coiffe plie un linge près du lit. Les deux hommes entrent. Le Dr MacWilliam salue cette dernière en l’appelant "infirmière". Il lui présente le nouveau venu, le Dr Wright, et lui demande des nouvelles de la patiente. D'après l'infirmière, la patiente a eu une nuit agitée parce que la visite du Dr Wright, venu tout exprès d'Inverness, l'inquiétait. (On notera que c'est la deuxième fois qu'il est mentionné que le spécialiste vient de l'île principale et qu'il a manifestement fait un long voyage). Le Dr MacWilliam rassure la patiente, Mme MacDonald. Le Dr Wright se lave les mains pour l'examiner. Cut. Ellipse sur l’examen. Le Dr Wright se relave les mains. Il marque une pause, l'air soucieux. Le Dr MacWilliam qui était de dos se retourne, le visage grave. Les deux médecins confèrent. Ils sont d’accord sur la gravité du cas qui nécessite un transport à l'hôpital. Ils évaluent les possibilités ː Stornoway est à environ 5 heures de trajet par la route et par bateau. Ce serait manifestement pénible, voire dangereux pour la patiente. Le Dr MacWilliam suggère de faire appel à l'ambulance aérienne pour l'amener à l’hôpital de Glasgow. Le Dr Wright a quelques doutes mais le Dr MacWilliam le rassure ː ce ne serait pas la première fois qu'on ferait appel à ce service. Cependant, il leur faut l'accord du mari de la patiente (ǃ) Comme ils s’en enquièrent, l’infirmière les informe que MacDonald est parti à la pêche mais ne devrait plus tarder. Les deux médecins décident de se rendre au bureau de poste pour envoyer un télégramme à l'ambulance aérienne et à l'hôpital de Glasgow. Ils prévoient de revenir deux heures et demie plus tard avec un brancard et recommandent à l'infirmière de se tenir prête à accompagner la patiente. (06:10)
Évocation de l’ancien temps : les difficultés de déplacement, l’action de la Commission Dewar
Le bureau de poste, maison basse en pierre accolée à une masure couverte d’un toit de chaume. Les deux médecins s’extraient de la voiture pour entrer dans le bâtiment. Panoramique qui, depuis son seuil, rejoint le poteau télégraphique fixé sur le toit. Fondu sur un télégramme adressé à la compagnie de Renfrew (localité située près de l’aéroport de Glasgow). Plan sur une succession de poteaux télégraphiques érigés dans la plaine : le message est passé. De retour dans le bureau du médecin. Sur le mur du fond, une carte de l’Écosse affichée au-dessus du manteau de la cheminée. Les deux médecins allument l'un une cigarette, l'autre sa pipe. C’est le moment pour une conversation détendue. Le Dr Wright explique qu'il profitera de l'ambulance aérienne pour rentrer à Inverness. Il ne travaille dans le nord de l'Écosse que depuis trois ans (il exerçait dans un hôpital londonien auparavant) et avoue que bien qu'il soit originaire d'Édimbourg, il ne connaissait le Highland and Islands Medical Scheme (grâce auquel ils ont pu appeler l'ambulance aérienne) que de nom. C'est l'occasion pour lui de faire passer le message clé de ce film  : There's a great future for subsidized medical services like this one ("Ce type de service médical subventionné est promis à un brillant avenir.") En reprenant le cas de la patiente qu'ils ont vu plus tôt et qui va être transportée dans un hôpital à 320 km de là, il explique qu'elle est désormais aussi bien lotie qu'une citadine.
Le Dr MacWilliam se remémore ses débuts de médecin dans les îles écossaises, il y a maintenant trente ans. De condition modeste, ses patients n'avaient pas les moyens nécessaires pour se payer des soins. Ils étaient si dispersés qu'il était difficile d’intervenir chez plusieurs d’entre eux dans la même journée et le nombre de médecins était insuffisant. Flash-back sur une musique lyrique, plan d’hommes et femmes occupés aux travaux des champs, les récoltes chargées sur une charrette. Le Dr MacWilliam dans son bureau, le même bureau, mais il paraît plus jeune : davantage de cheveux, des traits moins marqués. En voix off, il explique qu'il faut parfois faire 50 km pour voir un patient, ce qui représente une journée pour faire l'aller-retour. Et les patients de ces contrées sont pauvres. Le médecin ne peut pas leur faire payer ses frais de transport. Cependant, il faut bien que quelqu'un s'occupe d'eux.
Le Dr MacWilliam vient de recevoir une lettre qui lui annonce que le gouvernement britannique vient d’instituer une commission pour résoudre les problèmes de prise en charge médicale dans les îles et les Highlands, la commission Dewar. Le Dr MacWilliam est assez dubitatif ː il se demande bien ce qu'une commission va pourrait pour améliorer la situation. Plan d’un cahier manuscrit où sont consignés les échanges au sein de la commission. Plusieurs hommes et une femme sont réunis autour d’une table à laquelle le Dr MacWilliam vient prendre place. Il va être auditionné par la commission. Il expose les problèmes que ses confrères et lui rencontrent dans l'exercice de leur art ː manque de temps et d'argent pour aller voir la moitié de leurs patients, déplacements rendus difficiles par l'absence de route ou la nécessité de traverser un loch en barque, dépenses occasionnées par la location d'une calèche ou d'un bateau, obligation de tenir compte des horaires des marées, etc. Il mentionne également le nombre insuffisant d'infirmières et de bureaux de poste équipés d'un téléphone, la nécessité de communiquer avec l'île principale par l’intermédiaire de signaux (plan sur le Dr MacWilliam en train de descendre avec précaution une pente rocheuse pour atteindre un petit bateau qui vient le chercher). Il parle ensuite de l'éloignement des villages par rapport aux rares hôpitaux et des opérations chirurgicales qu'il doit parfois pratiquer à domicile (exemple ː une appendicectomie pratiquée sur un pêcheur, avec l'instituteur comme anesthésiste de fortune, le tout éclairé grâce à une chandelle de suif tenue par un voisin). Pendant son exposé, défilé des visages attentifs, et en gros plan, des membres de la Commission. (On notera que l'allure des acteurs qui les jouent est assez proche de celle de leurs modèles sur la photo officielle de la Commission photo de groupe de la véritable commission.) À la fin de l’exposé, l'un des membres de la commission se penche sur son cahier. Note grave dans la bande-son pour solenniser l’instant : le témoignage du Dr MacWilliam est particulièrement frappant, une décision va être prise. (12:47)
Situation dans les Highlands et les îles écossaises aujourd’hui, le départ en ambulance aérienne
Retour à aujourd’hui. Bureau du Dr MacWilliam. Ce dernier explique que le gouvernement a mis en place une subvention annuelle pour "améliorer la couverture médicale et les soins infirmiers sur les îles et dans les Highlands d'Écosse, ainsi que pour fournir et améliorer les moyens de prévention, traitement et soulagement des maladies et souffrances dans ces régions". Ainsi, les personnes soignées n’ont plus à payer qu'une somme minime pour leurs soins. De nouveaux médecins ont accepté de venir travailler dans ces régions. Grâce à une allocation destinée à compléter leurs revenus, ils ont pu s'équiper d'automobiles et bénéficient de logements plus confortables. Le réseau de télécommunications a été développé et le réseau routier amélioré. Des infirmières supplémentaires ont été embauchées. Les hôpitaux ont été agrandis et dotés d'équipements modernes. Plans qui illustrent ces différents apports. De façon générale, l'état sanitaire de la population s'est nettement amélioré. Le Dr Wright exprime son admiration devant ce quasi-changement d'époque et insiste ː "Tout cela grâce à l'État" (It could never had happened if it hadn't been backed by the state) Le Dr Mac William ne pensait pas qu’une telle évolution pouvait advenir dans ces contrées. "Il y a encore beaucoup à faire ici", ajoute-t-il. Petit désaccord bon enfant entre les deux confrères. Le Dr Wright pense que le Dr MacWilliam est la personne tout indiquée pour poursuivre la mise en œuvre des changements nécessaires tandis que ce dernier trouve que ce travail devrait être confié à une personne jeune. Il mentionne un éventuel départ à la retraite mais le Dr Wright doute qu'il ait vraiment envie d'arrêter son activité.
Il est temps de rejoindre la maison de la malade. Les deux médecins repartent en emportant un brancard. (16:26)
Arrivés au chevet de la malade, ils rencontrent son mari qui non seulement accepte que son épouse soit transférée à l'hôpital en avion mais est également prêt à adhérer à tout ce que les médecins diront (Whatever you think best, Doctors, "Je vous fais confiance, Docteurs") "Elle sera de retour dans trois semaines" lui assure le Dr Wright. L'infirmière (qui va faire le voyage avec la patiente) téléphonera au Dr MacWilliam dès que l'opération sera terminée. Court dialogue en gaélique écossais entre les deux époux ː MacDonald explique à sa femme qu'un avion va la transporter à l'hôpital.
Reprise de la musique lyrique. Un voisin et le mari transportent la malade hors de la maison sur un brancard. L'infirmière et les deux médecins les suivent. Une voisine, portant un bébé dans ses bras, observe la scène avec un air grave. À l’avenir, ce bébé devenu adulte pourra bénéficier d’un système de soins encore plus performant. Le Dr MacWilliam attire l'attention du Dr Wright. Dans le ciel à présent plus dégagé, un point apparaît (toujours ces compostions à la Boudin : presque deux tiers de ciel, un tiers de terre). Le rendez-vous est sur la plage où l’avion se pose. On hisse la malade dans la carlingue. Le Dr Wright y monte à son tour après avoir échangé une poignée de main avec son confrère. L’avion décolle et s’élève sans difficulté. Plan épaule, le voisin, le mari et le Dr Mac William le regardent s'éloigner d’un air serein, le regard légèrement levé vers la droite, une direction qui, traditionnellement, représente l'avenir.

Notes complémentaires

Ce film a été tourné sur les îles de Lewis, Harris et North UIst ainsi qu'à Ullapool, Inverness et Dingwall. À l'exception du médecin spécialiste, tous les acteurs sont des amateurs.
La réalisatrice, Kay Meander, y fait une apparition (c'est l'infirmière de district à vélo sur un chemin de terre [11ː12-11ː17]).
La scène où le médecin communique par l'intermédiaire d'un drapeau pour demander un ferry a été tournée au niveau de la liaison par bateau vers Berneray.
Dans un entretien avec le commissaire des archives de Scotland on Screen, Kay Meander a expliqué que le personnage de médecin joué par Alex Mackenzie était inspiré d'un médecin généraliste de la région, One eye Mackenzie qui avait perdu un œil alors qu'il était étudiant et jouait au shinty (sorte de hockey sur gazon) avec John Grierson.

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Joël Danet, Élisabeth Fuchs
  • Transcription En, gd, : Thibault Riegert, Aisling Shalvey
  • Sous-titres Français : Thibault Riegert, Camille Mohnhaupt
Erc-logo.png  Cette fiche a été rédigée et/ou traduite dans le cadre du projet BodyCapital, financé par l'European Research Council (ERC) et le programme de l'Union européenne pour la recherche et l'innovation Horizon 2020 (grant agreement No 694817).