Heim (~1978-1990)

De Medfilm



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Titre :
Heim
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
25 minutes
Format :
Parlant - Couleur -
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

DER FILM „HEIM“ WURDE 1978 ALS VORFILM ZU ROLAND GRÄFS SPIELFILM „PS“ PRODUZIERT.
DER DAMALIGE GENERALDIREKTOR DES SPIELFILMSTUDIOS VERBOT DIE FERTIGSTELLUNG UND AUFFÜHRUNG DIESES DOKUMENTARFILMS.

(Générique de fin)

REGIE: ANGELIKA ANDREES PETRA TSCHÖRTNER
KAMERA: THOMAS PLENERT JULIA KUNERT
SZENARIUM UND SCHNITT: ANGELIKA ANDREES

TON: ANGELIKA ANDREES PETRA TSCHÖRTNER INTERVIEWS: PETRA TSCHÖRTNER
PRODUKTIONSLEITUNG: MANFRED RENGER

DEFA STIFTUNG
DEFA-STUDIO FÜR SPIELFILME 1978
© DEFA-STIFTUNG. ALL RIGHTS RESERVED.

DIE DIGITALISIERUNG WURDE GEFÖRDERT DURCH DIE BEAUFTRAFE DER BUNDESREGIERUNG FÜR KULTUR UND MEDIEN

Transcription disponible sur le site de la DEFA : https://www.defa-stiftung.de/filme/filme-suchen/heim/

Contenus

Sujet

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Contexte

Ce film devait être le pré-film du long métrage PS de Roland Gräf (P.S. raconte l'histoire de jeunes d'environ 18 ans après l'orphelinat/le foyer), mais le directeur général du DEFA-Studio für Spielfilme de l'époque (Hans Dieter Mäde) a interdit la finalisation et la projection de ce documentaire (inscrit au début du film). Interdit jusqu'en 1989, à cause des récits des enfants battus par leurs parents ou qui les voyaient boire : accusé de dépeindre le portrait d'un pays avec beaucoup de problèmes sociaux et familiaux. Lien avec le jazz et les jeans : trop d'américanisation ? Première diffusion le 30 janvier 1990 au "Internationale Kurzfilmtage Oberhausen" (festival du court métrage d'Oberhausen).

D'après la DEFA, Roland Gräf est présent dans le film en tant que personnage secondaire dans son propre rôle ?

Entre 1949 et 1990, en RDA, environ 500 000 enfants et adolescents sont placés dans des orphelinats ou des foyers. 135 000 d'entre eux étaient placés dans des foyers spéciaux (Spezialheimen), tels que des "Spezialkinderheimen" (entre 6 et 18 ans) et des "Jugendwerkhöfen" (entre 14 et 18 ans), car ils étaient considéré "enfants/adolescents à problèmes/difficile à éduquer" (schwer erziehbar / mit Erziehungsschwierigkeiten).
Ce sont presque 30 000 personnes concernées qui se sont tournées vers le "Fonds Heimerziehung" (Fonds « Éducation spécialisée ») jusqu'en automne 2014 pour obtenir de l'aide à la suite des conséquences de l'éducation reçu en foyer en RDA. Certaines punitions étant aujourd'hui considérées comme de la torture.
Le foyer "Geschlossenen Jugendwerkhof Torgau" (centre fermé de rééducation par le travail pour adolescents de Torgau) était un exemple frappant de la maltraitance des jeunes dans ces endroits. Le film montre en effet que les enfants sont dans cet endroit (Mentin, dans le film) pour être protégés de leurs parents alcooliques et violents, mais également que cet endroit n'est pas si sûr pour eux. On y voit les interview de certains jeunes qui admettent être violent, ainsi qu'une des enfants qui racontent comment elle s'est échappée d'un autre foyer avec d'autres enfants.


Témoignage anonyme (Source : Christian Sachse, Jugendhilfe der DDR im Dienst der Disziplinierung von Kindern und Jugendlichen (1945-1989)) d'une personne ayant été envoyée dans le foyer de Mentin en 1969, à l'âge de 15 ans, après avoir tenté de fuir à l'Ouest avec ses parents.
Le foyer se trouvait dans un ancien manoir. Il y a avait 2 chambres pour les filles (12 et 4 lits) et une pièce commune avec une radio. À côté se trouvait une partie réservée aux garçons. Les élèves avaient entre 6 et 16 ans (1. Klasse > 10. Klasse).
Ils étaient affectés à des « services », qui permettaient de maintenir l'essentiel du fonctionnement du foyer. Les élèves plus âgés devaient éduquer les plus jeunes. Les journées étaient marquées par des « évaluations de groupe » sur le comportement de certains pensionnaires, qui étaient sanctionnés par l'ensemble du groupe.
Description des conditions de vie :
- Lever 6h.
- Toilette au lavabo tous les matins et douche/bain une fois par semaine.
- École dans le village voisin. Le directeur de l'école avait à cœur la bonne intégration des pensionnaires du foyer, ce qui permettait de bonne relations entre les élèves et réduisaient les aprioris concernant les élèves du foyer.
- L'après-midi, devoirs et "services" (nettoyage et entretien du jardin, du parc, de la cuisine et du bâtiment). Le foyer avait également un contrat avec une coopérative de production agricole. Les enfants allaient donc travailler dans les champs à partir de 12 ans. L'argent obtenu revenait au foyer. Les éducateurs "déléguaient" leur travail dans les champs aux enfants. Ce travail ne devait pas interférer dans la réussite scolaire des élèves, mais il arrivait qu'ils s'endorment en classe le lendemain.
- Autres manifestations comme des revues de presse ("Zeitungsschau") ou des évaluations de congrès du parti ("Auswertung von Parteitagen").
- Très peu de temps libre.
- Pas de punitions par isolation, plutôt des interdictions de sortir (couvre-feu ? "Ausgangsperre"), d'aller au cinéma ou du ménage à faire. Dans certains cas, une interdiction de rentrer voir sa famille pendant les vacances.
- Interdiction de rentrer dans la chambre du sexe opposée mais bonne ambiance générale sans surveillance particulière.
- Les éducateurs étaient amicaux et il était possible de fêter son anniversaire et Noël car le foyer n'était pas très grand.

Potentiel lien avec le livre Summerhill de Alexander Sutherland Neill :
EN : Summerhill. A radical approach to child rearing. Penguin, Harmondsworth 1980, ISBN 0-14-020940-9 (EA New York 1960).
DE : deux traductions (même traducteurs et même préface) :
- Erziehung in Summerhill. Das revolutionäre Beispiel einer freien Schule. Szczesny-Verlag, 1965, ISBN 3-499-60209-1 (übersetzt von Herman Schroeder und Paul Hostrup, Vorwort von Erich Fromm)
- Theorie und Praxis der antiautoritären Erziehung. Das Beispiel Summerhill. Rowohlt Taschenbuch, Reinbek 1969, ISBN 3-499-16707-7 (übersetzt von Herman Schroeder und Paul Hostrup, Vorwort von Erich Fromm)

Témoignage d'une personne ayant vécu en RDA (Berlin) qui dit avoir lu ce livre :
"Inzwischen waren auch die Prinzipien der antiautoritären Erziehung bis nach Ost-Berlin gelangt. Tief hat sich mir Summerhill eingeprägt, das britische Internat mit demokratischer Selbstregierung, wo Lehrer und Schüler gleichberechtigt über alles abstimmten. Im Westen war das Buch darüber, Theorie und Praxis der antiautoritären Erziehung, ein Bestseller, nun ruhte es auch in unserem Bücherregal wie ein Blindgänger, der seine Sprengkraft in meinen Gedanken entfalten konnte. Antiautoritäre Erziehung in einem autoritären Staat. Summerhill wurde für mich zum Symbol der Freiheit. Manchmal blätterte ich mehrmals am Tag in den abgegriffenen Seiten, als müsse ich mich vergewissern, dass die Zeilen tatsächlich existierten: Schüler durften gegen Bestrafungen protestieren, auf Disziplinarmaßnahmen und Beeinflussung wurde verzichtet, man musste noch nicht einmal zum Unterricht erscheinen. In meinem Alltag an der Dr.-Richard-Sorge-Schule ging es darum, sich zu einer folgsamen sozialistischen Persönlichkeit im Kollektiv zu entwickeln. Damit konnte man nicht früh genug beginnen."

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Non.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Communications et événements associés au film

Public

Audience

Descriptif libre

Références et documents externes

Moine, Caroline, "Travailler au studio des documentaires de la DEFA : le parcours de Thomas Plenert", in Forbrig, Karsten & Antje Lirsten (dir.), Il était une fois en RDA... Une rétrospective de la DEFA. Berne, Peter Lang, 2010, pp.137-162.

Simon, Jana, « Frei hinter geschlossener Tür », 5 Juin 2017, Zeit Online : https://www.zeit.de/2017/23/ddr-68er-bewegung-protest-ost-berlin/komplettansicht (consulté le 16/05/24).

« Das System der Heimerziehung in der DDR », Heimerziehung in der DDR : https://www.bundesstiftung-aufarbeitung.de/de/recherche/dossiers/heimerziehung-in-der-ddr/ueberblick (consulté le 16/05/24).

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Florine Héraud
  • Transcription Allemand : Florine Héraud
  • Sous-titres Français : Florine Héraud
  Cette fiche a été rédigée et/ou traduite dans le cadre du projet BodyCapital, financé par l'European Research Council (ERC) et le programme de l'Union européenne pour la recherche et l'innovation Horizon 2020 (grant agreement No 694817).