Service de santé des Armées : hôpital canadien de Troyes, stocks de matériel médical à Bègles, train sanitaire en gare de Compiègne (1918)

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Titre :
Service de santé des Armées : hôpital canadien de Troyes, stocks de matériel médical à Bègles, train sanitaire en gare de Compiègne
Série :
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
13,10 minutes
Format :
Muet - Noir et blanc - 35 mm
Sous-titrage et transcription :
Archives détentrices :

Générique principal

Contenus

Sujet

Il s'agit d'images montées, filmées sur le front ou à l'arrière montrant les différents services de soins qui apportent leur aide aux soldats blessés (évacuation sanitaire, hôpital). Le film provient d'archives du service de cinématographie de l'armée, donc filmé avec l'autorisation de l'armée et des ministères et secrétariats d'Etat concernés.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Les 50 premières secondes montrent des soldats évacuant des morts ou des blessés. Ils portent tous un brassard de la croix rouge, signe de leur appartenance aux services de secours et de soins médicaux. On voit ensuite une sorte d'établissement improvisé, destiné à soigner les blessés qui peuvent l'être sur place et qui ne nécessite pas l'envoi dans un hôpital de manière immédiate. La caméra reste fixe dans les deux cas et montre donc la partie la plus importante selon le(s) réalisateur(s).
Entre la 51ème seconde et 1 minute 22, on voit un homme, seul, qui parle à une personne hors-champ. A la vue de ses vêtements, il pourrait s'agir d'un aumônier militaire. La caméra le montre selon plusieurs angles de prise de vue. A un moment, l'homme s'adresse à une personne hors champs.
De 1'22 à 4'25, on voit entrer un gare de Compiègne un train sanitaire. La caméra reste fixe pur insister sur la taille du train. On voit d'abord le débarquement du train par le personnel médical, puis une scène de ravitaillement des soldats et personnels médicaux. Ensuite on passe à une séquence où sont montrés des blessés légers, essentiellement sur des brancards. Parmi le personnel médical du service de santé des armées, on voit un jeune homme noir, probablement mobilisé depuis les colonies françaises d'Afrique. On voit enfin des hommes démobilisés quittant le quai de la gare. Globalement, la caméra bouge peu, même si certains mouvements panoramiques montrent le personnel s'activant sur le quai d'une manière plus élargie.
De 4'25 à 6'05, une parade militaire défile devant l'hôpital militaire de Troyes, en présence de personnel médical devant les portes du bâtiment. On passe ensuite à l'intérieur (6'06) où l'on voit des infirmières et des médecins soigner des blessés plus ou moins grave. A 7'01, les images montrent la préparation d'une opération chirurgicale. On voit les médecins et les infirmières préparer les instruments et le patient. L'opération est ensuite montrée jusqu'à 8'42. Enfin, de 8'43 à 10'05, on voit un plan panoramique des blessés et des soignants sur les marches de l'hôpital puis le ravitaillement des hommes dans un campement fait de baraque en bois au pied de la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Troyes, édifices gothique dont les travaux ont commencé en 1208 et ont été terminés au XVIIe siècle[1].
De 10'06 jusqu'à la fin, les images montre un stock de matériel médical à Bègles. Avec un plan panoramique, le réalisateur montre des stocks de coton et les hommes et femmes qui l'emmène à un autre endroit pour être transformé. Cet autre endroit est montré à 11'38. Il s'agit d'un atelier où est filée le coton à la main, puis cousu sous forme de serviettes, compresses et matelas, pacté et expédié sur le front et/ou dans les services se santés (hôpitaux, ambulances sanitaires terrestres ou ferroviaires).

Contexte

La Grande Guerre dure depuis quatre ans. Les morts et les bléssés se multiplient et la guerre devient de plus en plus lassante pour les soldats et les populations.
La présence d'un hôpital canadien s'explique par le fait que le Canada, en 1918, est encore sous domination britannique, et donc est entré en guerre contre les Empires centraux au même moment que le Royaume-Uni. Au total, 619 636 canadiens ont été déployés pendant la Première Guerre Mondiale, dont environ 67 000 morts et 173 000 blessés. Ils ont participé, entre autre, aux bataille de Vimy (9 - 12 avril 1917), de Passchendaele (31 juillet - 6 novembre 1917) et la Somme (1er juillet - 18 novembre 1916). Un autre hôpital canadien était présent à Saint-Clou (Hauts-de-Seine, Ile-de-France), dont des images sont également disponibles sur le site Internet arives.ecpad.fr. La Première Guerre Mondiale est l'un des facteurs qui permettra au Canada d'obtenir plus d'autonomie ( le pays devient membre de la Société des Nations en 1921).
Le train présent dans le film est stationné en gare de Compiègne (Oise, Picardie). C'est une région durement touchée par la guerre. C'est également à Compiègne que sera signée l'armistice du 11 novembre 1918, dans un train en présence du maréchal Foch et du général Weygand[2]. Le réseau ferroviaire militaire, à voie de 0,60 m, est des plus important au cours du premier conflit mondial car il permet d’acheminer les vivres et munitions, les secours et les blessés.
L'hôpital qui est montré est franco-canadien et se trouve à Troyes (Aube, Champagne-Ardenne) qui est une ville reliée à Paris par le train dès 1845 et qui se trouve proche du front. Il n'est donc pas étonnant que Troyes possède un hôpital militaire qui peut s'occuper des blessés de guerre évacués par train sanitaire comme celui présent dans le film en gare de Compiègne ou autres comme celui offert par les Etats-Unis à la France en 1916.
Le stockage du matériel est fait à Bègles (Gironde, Aquitaine) sur les images, dans la banlieue de Bordeaux, donc loin du front. C'est également une commune dans laquelle s'implantent, pendant la Première Guerre Mondiale, deux usines d'aéronautique : une de la société Nieuport et la seconde de la société créée par Louis Blériot (1872 - 1936), qui fut le premier à traverser la Manche en avion en 1909.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Oui.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Le regard des spectateurs se concentre essentiellement sur le personnel médical en action, sur les blessés et sur les installations médicales et sanitaires. Les personnes et leurs actions sont plus mises en avant que les structures en place.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

La santé et la médecine sont montrées sous plusieurs formes. Le film montre l'évacuation des blessés et les soins médicaux apportés. Une des séquences montre la distribution de nourriture sur le quai de la gare de Compiègne. On voit également un hôpital et les services de santé militaire en action en soignant des blessés. On voit également la préparation d'une opération chirurgicale. Enfin, l'aspect industriel de la santé est montré à la fin du film (stocks de matériel, préparation et conception de matériel médical).

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Les images sont montées mais elles ne sont pas disposées pour former un film cohérent, sur un sujet précis. Les images peuvent servir pour des actualités diffusées dans les cinémas nationaux ou étrangers.

Communications et événements associés au film

On voit que les hommes et les femmes sont mobilisés pour les services de secours et de santé de l'armée. Toutes et tous porte un brassard avec l'emblème de La Croix Rouge. Durant la séquence à la gare, on peut voir un jeune homme noir s'impliquant dans les activités médicales et sanitaire. Ce jeune représente toutes les colonies françaises d'Afrique, mobilisées elles aussi pour le conflit mondial.

Public

Tout public

Audience

Descriptif libre

Le film montre un conflit généralisé, avec l'implication des pays belligérants mais aussi de leur colonies, notamment les colonies africaines pour la France et le Canada pour le Royaume-Uni.
Entre 1915 et 1918, Alexis Carrel (1873 - 1944), pionnier de la chirurgie vasculaire et prix Nobel de physiologie et de médecine en 1912, organise un système d'ambulance pour secourir les blessés sur le champ de bataille depuis Compiègne. Il développe également avec le chimiste anglais Henry Drysdale Dakin une méthode de traitement des brûlures, qui sauva la vie de nombreux blessés de guerre.
En 2008, un film canadien écrit, réalisé et joué par Paul Gross intitulé La Bataille de Passchendaele est sortie en salle et a fait l'ouverture du festival international du film de Toronto le 4 septembre 2008.

Notes complémentaires

Cette fiche a été réalisée par DERAIN Reynald
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Références et documents externes

ANTIER-RENAUD Chantal, Les soldats des colonies dans la Première guerre mondiale , Éd. Ouest-France, Rennes, 2008
BLAIN Julien, Les trains sanitaires en France pendant les guerres de 1870, de 1914-1918 et la campagne de mai-juin 1940, Paris, 1994
BONNARD Jean-Yves, Rethondes, le jour où l'Histoire s'est arrêtée (11 novembre 1918 - 21 juin 1940), Éditions du trotteur ailé, Paris, 2008
GREENHOUS Breteron et HARRIS Stephen J. , Le Canada et la bataille de Vimy, Art Global, Montréal, 1992
GUERARD François, Dans la tourmente : deux hôpitaux militaires canadiens-français dans la France en guerre, 1915 - 1919, Athéna, Outremont, 2003. 160 p.
LACRAN Alain et FERRANDIS Jean-Jacques, Le service de santé aux armées pendant la Première Guerre mondiale, édition LBM, Paris, 2008
MONSUEL Jean-Jacques, "Les étrangers du service de santé dans la campagne de France", Revue Historique des Armée, 2011
MONTAGNE Albert (dir.), "Le train des cinéastes", CinémAction, n°145, Editions C. Corlet, Condé-sur-Noireau, 2012
OLIER François, "Les évacuations sanitaires par voie ferrée (1914-1918). Les trains sanitaires", Hôpitaux militaires dans la Guerre 1914-198, tome 2, Paris, France Centre-Est , édit. Ysec, Louviers, 2010
OLIER François et QUENEC'HDU Jean-Luc, Hôpitaux militaires dans la Guerre 1914-198, tome 5, Front du nord-est et armée d’Orient, édit. Ysec, Louviers, 2016
VAUGRENARD Alain, « Bègles, vieille banlieue industrielle de l'agglomération bordelaise », Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest, vol. 41, no 3,‎ 1970, p. 303-324
VENNAT Pierre, Les « poilus » québécois de 1914-1918 : Histoire des militaires canadiens français de la Première Guerre mondiale, Éditions du Méridient, Montréal,1999
VERAY Laurent, "Le cinéma de propagande durant la Grande Guerre : endoctrinement ou consentement de l'Opinion ?", dans BERTIN-MAGHIT Jean-Pierre, Une histoire mondiale des cinémas de propagande, Edition Nouveau Monde, Paris, 2015, p.27-62

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Raynald Derain



  1. BALCON Sylvie, Troyes. La cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul, Monum - Éditions du patrimoine, Paris, 2001, p.9
  2. BONNARD Jean-Yves, Rethondes, le jour où l'Histoire s'est arrêtée (11 novembre 1918 - 21 juin 1940), Éditions du trotteur ailé, Paris, 2008.