Greffe osseuse de l'humérus droit à restaurer sur une longueur de 9 à 10 centimètres (...) (1916 ?) (1916 ?)

De Medfilm



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Titre :
Greffe osseuse de l'humérus droit à restaurer sur une longueur de 9 à 10 centimètres (...) (1916 ?)
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
13 minutes
Format :
Muet - Noir et blanc - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :

Générique principal

«  »Greffe osseuse de l’humérus droit a restaurer sur une longueur de 9 à 10 centimètres. A) A l’aide d’un doigt d’un mutilé B) Et du périoste costal du blessé 18 mai 1916 »

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

Opération chirurgicale de reconstruction sur un mutilé

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Un soldat blessé subit une amputation d’un doigt, le médius, dans un hôpital de l’arrière. Un périoste costal est prélevé sur un deuxième soldat blessé et qui doit subir une greffe de l’humérus droit. Celle-ci est réalisée avec le médius et le périoste costal.

Contexte

Lors de la Première Guerre mondiale, la chirurgie a connu de grandes évolutions. Les blessures de face étaient récurrentes car la tête était la partie de l’anatomie la plus exposée à l’ennemi. Les chirurgiens ont donc fait des efforts considérables pour « reconstruire », soigner les blessés. On utilisait la méthode de greffe ostéopériostique lorsque le blessé avait besoin d’une greffe d’os. Le chirurgien prélevait une partie de la couche supérieure de l’os, le périoste*, qui est très malléable, et l’appliquait sur la zone endommagée du patient.
La fin du 19e siècle fut la période de l'histoire où les progrès chirurgicaux furent les plus importants en pratique civile. Deux découvertes décisives, l'anesthésie et l'antisepsie, allaient totalement modifier le comportement et les possibilités des chirurgiens. Ainsi s'organisèrent des écoles de chirurgie dans le monde entier, centrées autour d'hommes charismatiques, qui suscitèrent, dans une émulation d'où n'est pas absente l'hostilité franco-allemande, la réalisation de la majorité des grandes opérations de chirurgie générale. Si bien que, à la veille de la Première Guerre mondiale, la plupart des techniques en usage aujourd'hui étaient déjà parfaitement connues, excepté la réanimation et l'antibiothérapie.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Il s’agit ici de montrer les progrès de la médecine en mettant la caméra à la place de l’observateur. On aperçoit que très peu les gestes chirurgicaux qui sont uniquement commentés sur les cartons. On voit cependant de façon furtive le bras sans os du patient qui est manipulé par le chirurgien.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

C’est une vidéo a priori didactique, qui explique les différentes étapes d’une opération de greffe complexe, en pleine ascension à l’époque des « gueules cassées ».

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Facultés de médecine

Communications et événements associés au film

Public

Étudiants en médecine

Audience

Descriptif libre

Amputation du premier blessé
Le film débute par un plan rapproché sur la main gauche d’un mutilé, qui est gêné par la paralysie du médius. L’équipe médicale procède à son amputation. Plan moyen du patient allongé sur la table d’opération. Il est recouvert d’un drap blanc ayant un orifice par lequel le chirurgien lui fait passer son bras gauche avant de procéder à l’amputation. Une hémorragie se déclare, qui est interrompue par la pose de compresses et de pansements.
Opération de la greffe sur le deuxième blessé
Plans moyens du deuxième blessé assis sur la table d’opérations et entouré de l’équipe médicale puis du même blessé allongé sur cette table avec l’équipe se préparant pour l’opération. Le chirurgien met en évidence le bras droit complètement distordu du patient. L’une des infirmières recouvre la tête et le visage du chirurgien avec une cagoule chirurgicale.
Dissection au niveau de l’humérus droit
Plan moyen. Le chirurgien pratique une première incision sur le bras droit du patient. L’un de ses assistants prévient toute hémorragie à l’aide d’une compresse. Le chirurgien élargit ensuite l’incision avec des ciseaux puis sectionne l’humérus.
Prélèvement du périoste de deux côtes
Plan moyen. Le gril costal gauche du patient est recouvert d’un tissu blanc avec un orifice au niveau de l’endroit à opérer. À l’aide d’un bistouri et de ciseaux, le chirurgien pratique une incision, l’élargit et sectionne le périoste de deux côtes qu’il dépose, avec une pince, dans une cuvette. L’un de ses assistants tamponne l’incision avec une compresse pour empêcher les hémorragies. Sur les cinq membres de l’équipe médicale, deux n’ont aucune protection au niveau du visage. L’incision est recousue et nettoyée.
Préparation du doigt
Plan moyen. Avec cette fois une charlotte et un masque comme équipement de protection, le chirurgien s’applique, à l’aide d’une paire de ciseaux, à débarrasser le doigt de ses téguments pour ne garder que l’os lui-même, que tient l’un de ses assistants équipés de gants. D’autres membres de l’équipe soignante, dont une infirmière, observent la scène.
Interposition de l’os greffon et fixation de celui-ci au fil d’argent
Son assistant équipé de gants ayant élargi l’incision, le chirurgien y introduit « l’os greffon » pour le mettre en place et procède ensuite à la fixation de cet os à un « fil d’argent ». Pour ces deux opérations, il utilise entre autres un marteau, un burin et un vilebrequin.
Application du périoste costal sur la greffe
Avec une pince, le chirurgien prend le périoste contenu dans la cuvette et le dépose sur la greffe.
Sutures diverses et pansements
Le chirurgien et son assistant referment ensuite l’incision avec des points de suture. Ils sont aidés par l’infirmière qui leur donne ce qui est nécessaire pour cela. Le blessé est ensuite pansé. Le médecin et l’assistant ont retiré leurs cagoule, charlotte et masque. L’opération est terminée.

Notes complémentaires

DECORSE Jean-Marie, La chirurgie réparatrice est née avec les gueules cassées, La Dépêche, 27 août 2014
http://www.ladepeche.fr/article/2014/08/27/1940450-la-chirurgie-reparatrice-est-nee-avec-les-gueules-cassees.html

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Elena Iuliani, Emmanuel Nuss
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