Fonctionnement du service de santé régimentaire (1923 ?) (1923)

De Medfilm



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Titre :
Fonctionnement du service de santé régimentaire (1923 ?)
Année de production :
Pays de production :
Durée :
12 minutes
Format :
Muet - Noir et blanc - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :

Générique principal

« Fonctionnement du service de santé régimentaire »

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

La mise en œuvre par le service de santé des moyens de secours aux blessés

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Reconstitution d’un champ de bataille destiné à mettre en avant les moyens en matière de médecine d’urgence déployés au cœur même du front.

Contexte

La médecine militaire se développe à partir de la Première Guerre mondiale. Elle est confrontée à une guerre moderne, mondiale et massive à la fois sur terre, sur mer et dans les airs. Nul pratiquant n’est préparé à la nécessité de fournir de tels soins, et il faut s’adapter rapidement à ces nouveaux maux. De plus, la société en temps de guerre est confrontée à un stress permanent et sous-jacent, même du côté des civils. Ce travail dans l’urgence a cependant vu naître des innovations majeures malgré ces conditions physiques et psychologiques terribles, comme la renaissance de la prise en charge psychiatrique, la chirurgie réparatrice, la mobilisation hospitalière, l’ambulance, etc.
La psychiatrie de même que la médecine militaire furent prises de court devant des troubles inconnus résultant de l'expérience du front, affectant les troupes du soldat jusqu'à l'officier. Peu à peu se développèrent une réflexion et une typologie hybride sur les névroses et les traumatismes de guerre. Défi pour le monde de la psychiatrie marquée par l’aliénisme de Pinel, l’hystérie de Charcot, des asiles, qui découvre à peine la psychanalyse. La priorité est de classer les maux, d’améliorer les conditions de vie des malades et de les traiter individuellement dans un but de réinsertion. Mais les traitements sont encore sommaires et on pratique encore volontiers l’hydrothérapie (douche froide), les torpillages électriques et la contention (camisole). Ici aussi, dans le cas des névroses de guerre, le phénomène fut massif et difficile à chiffrer. Dans ce document d’archives, on nous présente un service neuropsychiatrique d’armée. Les pathologies y sont définies selon leurs caractéristiques et selon les capacités du malade et sa motricité. La "sinistrose de guerre" (pour « les fonctionnels ») semble être une des pathologies les plus fréquentes, comme un trouble psychologique provoqué par un choc sur le champ de bataille. Le stress post-traumatique caractéristique est aussi l’"obusite" ou "shell-shock", provoqué par la proximité aux chocs d’obus, plongeant le soldat traumatisé dans un état de mutisme, ou de tremblements incontrôlables.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Tourné au lendemain de la Première Guerre mondiale, ce film souligne les leçons tirées des difficultés de la médecine d’urgence au front. Il s’agit ici de montrer les innovations logistiques en la matière (poste de secours, auto sanitaires, rapidité et modernité des soins). Pour ce faire, une reconstitution est réalisée avec des figurants.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

On présente ici la médecine d’urgence de guerre comme performante et efficace et ayant pris compte des obstacles rencontrés sur les champs de bataille. On montre ici une médecine optimisée, avec du matériel de pointe (brancard maniable à roues, poste de secours nomades, attelle modernes) mais aussi un véhicule équipé de type ambulance que l’on met en scène afin d’en exposer toutes ses qualités (espace, maniabilité sur un terrain accidenté, riche en équipement sanitaire et en personnel soignant).

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Casernes et hôpitaux militaires

Communications et événements associés au film

Public

Militaires et personnels des services de santé

Audience

Descriptif libre

Évacuation d’un blessé du champ de bataille
Le film s’ouvre sur un plan général de soldats vus de trois quarts dos et simulant un l’assaut sur un champ de manœuvre. Deux soldats tombent. Si l’un se relève de sa chute, reprend l’assaut et disparaît avec ses camarades derrière un talus, l’autre reste à terre, victime d’une balle fictive. Plan moyen sur ce soldat et plan d’ensemble de quatre brancardiers qui se portent à son secours. L’un débarrasse le soldat de son barda tandis que deux autres déplient la civière et que le quatrième surveille les opérations. Plan moyen puis nouveau plan d’ensemble. Ils soulèvent le blessé fictif, le déposent sur la civière puis, à quatre, ils soulèvent celle-ci et quittent le champ de manœuvre.
L’ambulance automobile
Plan de côté de l’ambulance automobile qui va accueillir le blessé. Deux roues à rayons en bois y sont accrochées. Fondu de transition. Une petite portière est ouverte et dévoile l’armoire d’équipement. Plans de détail sur les équipements contenus dans cette armoire et dans celle se trouvant de l’autre côté de l’ambulance, et plan l’intérieur même de celle-ci. Plan de l’avant du véhicule, un soldat ouvre le capot. Plan de détail du moteur.Plan général d’une colonne de brancardiers transportant des blessés fictifs sur des civières à roues. Avant de traverser un fossé, ils passent à côté de l’ambulance dont les capacités « tout-terrain » vont maintenant être montrées. Le véhicule démarre et, sa trajectoire suivie par la caméra, tourne à gauche, passe au bord du fossé duquel trois brancardiers évacuent des blessés fictifs, s’en éloigne, fait demi-tour et revient à son point de départ. Elle entre ensuite dans le fossé, en ressort, fait un grand arc de cercle devant la caméra, qui zoome sur ses pneus, et traverse à nouveau le fossé.Nouveau plan général des soldats autour de l’ambulance qui, venant vers la caméra, traverse une nouvelle fois le fossé et passe devant elle. Nouveau zoom sur les roues.Plan panoramique, la caméra suit la trajectoire de l’ambulance qui passe devant elle. Celle-ci s’arrête, les portières arrière s’ouvrent, l’équipe des six brancardiers sort du véhicule et, rejoint par le chauffeur, posent devant la caméra.
Transport en brancard.
Plans moyens panoramiques de quatre brancardiers transportant un blessé fictif sur une civière. Ils s’engagent dans un sentier. Sur un arbre, la pancarte « PSB » (Poste Secours Bataillon).
Le poste de secours du bataillon
Plan moyen. Les brancardiers arrivent au « poste de secours du bataillon » et déposent la civière sur des tréteaux. Plan italien des militaires entourant leur camarade blessé fictif. La jambe gauche de celui-ci est placée dans une attelle.
Transport en brouette porte-brancard
Deux brancardiers, transportant le blessé fictif sur sa civière, sortent du sentier menant au « PSB ». Ils déposent la civière au sol et un troisième brancardier arrive avec une « brouette porte-brancard » (les civières à roues vues précédemment). La civière y est placée et les trois brancardiers repartent, suivis par la caméra, en poussant et tirant celle-ci.
Le poste de secours de régiment
Plan général du « poste de secours de régiment ». Médecins, infirmiers et brancardiers s’activent autour d’un blessé fictif à la tête bandée, allongé sur une civière posée sur des tréteaux.
Chargement en auto sanitaire au poste de relais
Plan de trois quarts arrière d’une ambulance garée au bord d’une route. Deux brancardiers attendent leurs trois camarades. Ceux-ci apparaissent à l’image avec la brouette porte-brancard. La civière portant le blessé fictif est retirée de la brouette, laquelle est mise sur le côté, soulevée par quatre des brancardiers et déposée dans l’ambulance sous la surveillance du cinquième. Les portières sont ensuite refermées. Pendant ce temps, en arrière-plan, une deuxième ambulance recule pour se placer devant la première.Plans divers du « G.A.C.A. » : entrée, bâtiment, tente, roulotte. Le film se termine sur un plan panoramique des installations.

Notes complémentaires

RASMUSSEN Anne, Corpus Médecine et thérapeutique en Guerre (14-18), cours de M1 STS (Université de Strasbourg, 2014);
VIGUIER Prosper, Un chirurgien de la Grande Guerre, (Toulouse, 2007);
DELAPORTE Sophie, Les médecins dans la Grande Guerre : 1914-1918, (Paris, 2003);
TISON Stéphane, GUILLEMAIN Herve, Du front à l'asile 1914-1918;
TATU Laurent et BOUGOUSLAVSKY Julien, La folie au front. La grande bataille des névroses de guerre (1914-1918), (Paris, 2012);
Filmographie : DELASSUS Jean-François, Le bruit et la fureur (2008).

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Elena Iuliani, Emmanuel Nuss
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