Epaves de chars Renault FT-17. Service de santé : véhicules sanitaires et opération chirurgicale (1917)

De Medfilm



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Titre :
Epaves de chars Renault FT-17. Service de santé : véhicules sanitaires et opération chirurgicale
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
11 minutes
Format :
Muet - Noir et blanc - 35 mm
Sous-titrage et transcription :
Archives détentrices :

Générique principal

Contenus

Sujet

Le traitement par les services de santé des soldats français blessés lors de la Première Guerre mondiale grâce aux Autochir.

Genre dominant

Résumé

Le film montre le déploiement d’une « Autochir » (Automobile Chirurgicale) du Service de Santé des Armées à proximité du front. Le cinéaste montre qu’ils sont omniprésents sur les routes de campagne pour venir en aide aux soldats. Il montre aussi leur montage, et se focalise notamment sur les appareils (générateur de vapeur ou d’électricité). La trame se continue autour d’un bloc opératoire, où le personnel s’occupe de soldats avec professionnalisme avant de l’envoyer en rétablissement, rejoignant ainsi ses camarades blessés.

Contexte

Au moment de la Première Guerre Mondiale, l’automobile est encore considérée comme l’incarnation de la modernité. Depuis 1908 et l’impulsion d’Henri Ford, des véhicules motorisés sont produits en masse ; ainsi les véhicules se multiplient. Bien entendu l’armée française y trouve un moyen efficace pour subvenir à l’effort de guerre. Leur rapidité de déplacement en fait un outil de communication, de transport et d’intervention bien plus efficace que les unités hippomobiles. Par ailleurs, la violence de ce conflit a entraîné un besoin de performances médicales et sanitaires accru. La chirurgie progresse durant cette période, notamment sur le plan sanitaire ; le matériel est mieux stérilisé, les antiseptiques sont systématiquement utilisés pour éviter les infections et le suivi post-opératoire est amélioré. Ceci permet au Service de Santé des Armées de garantir une meilleure réussite dans ses interventions. Pourtant il fallait aussi pouvoir répondre aux besoins médicaux à la fois lourd et urgents. C’est pourquoi dès 1915, apparaît l’idée de combiner l’automobile aux services opératoires. Le 11 mai 1915, la première « Autochir », aussi appelée ACA (Ambulance Chirurgicale Automobile), est mise en service près du front. L’ACA est en réalité un convoi de plusieurs véhicules : cinq camions, deux camionnettes et quatre voitures. Il en existe une trentaine entre 1915 et 1918 sur le front occidental.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

À l’aide de plans fixes, le réalisateur dirige le regard vers les rares mouvements visibles. Le regard se focalise ainsi sur les véhicules qui se déplacent ; pour accentuer cet effet, le caméraman montre un véhicule à l’arrêt quelques secondes avant qu’il ne démarre. De plus, l’attention du spectateur va vers les gestes humains. Ces gestes sont techniques et souvent filmés de loin, ce qui accapare encore plus la focalisation et la curiosité du public.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

La santé et la médecine sont tout d’abord représentées comme des disciplines connectées à la guerre et au quotidien des soldats. Le cinéaste fait le lien entre le champ de bataille et le camp du Service de Santé, qui se déploie non loin de là. Le message qui est envoyé ici est que le Service de Santé des Armées est proche du soldat. Le déploiement de l’ACA est présenté comme la manifestation de la modernité. C’est un ensemble entier qui prend forme, avec son bloc opératoire en préfabriqué et ses générateurs d’électricité et de vapeur par exemple. Tout ceci étant contenu dans des automobiles, et mis en œuvre par des professionnels. Les gestes de ces derniers, bien que vu de loin, sont systématiquement des gestes techniques (réglage des générateur, montage des spots, transport des blessés). Le spectateur ne voit pas en détail les gestes qui sont réalisés, mais le résultat est au rendez-vous. Le soldat est soigné et profite d’un rétablissement dans une des tentes vingt lits de l’ACA où du personnel est disponible pour l’aider. Mais il montre aussi que ce dispositif n’est pas infaillible, en contrastant une automobile dans un fossé avec une unité hippomobile qui lui passe devant.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Communications et événements associés au film

Public

Il est probable qu’aucun public n’est réellement directement concerné, ces images sont tournées pour alimenter les archives du Service Cinématographique des Armées. Ces dernier avaient pour mission de capturer des éléments caractéristique du conflit, afin d’avoir une preuve concrète des faits pour les générations futures. À cette hypothèse, nous pouvons en tout cas exclure que ce film vise un public du Service de Santé des Armées, puisqu’il ne détaille pas assez les gestes du montage et des opérations. Nous pouvons aussi exclure un public soldat, car le film ne possède aucun carton et n’est pas explicatif au premier regard ; de plus ce dispositif n’est pas présenté comme infaillible.

Audience

Descriptif libre

Le film débute en montrant une scène de désastre après une bataille ; le cinéaste insiste notamment sur l’épave d’un Renault FT-17, le premier char d’assaut à tourelle rotative. Un soldat français inspecte les décombres d’un air désolé. Puis la transition est brutale, le cinéaste nous montre plusieurs véhicules, notamment des camions Schneider, Peugeot ou encore Renault, du service de Santé des Armées. On peut voir le montage du camps, celui-ci nous est présenté par plusieurs points : la chaudière et le générateur d’électricité par exemple. La caméra se coupe puis reprend dans la baraque en préfabriquée qu’est le bloc opératoire. Le caméraman filme à quelques mètres la scène dans son ensemble. Plusieurs patients passent de la civière à la table d’opération et inversement. Soulignons qu’une infirmière manipule une bouteille en verre de ce qui semble être un liquide désinfectant. Enfin le caméraman filme l’intérieure d’une tente vingt lits rattachée à l’Autochir. Plusieurs hommes sont entreposés dans ce lieu, surveillé par une infirmière et un soldat. Notons que le lit à baldaquins au fond à gauche est fermé, peut-être abrite-t-il un cas grave. Pour la dernière séquence, le caméraman montre deux véhicules hors d’état, l’un dans un fossé, l’autre dépouillé.

Notes complémentaires

Autres films sur les « Autochir » disponibles en ligne :
Charles Blanc, L'Ambulance automobile chirurgicale n° 7, France: Association des anciens de l'ambulance automobile chirurgicale n°7, France : ECPAD.URL : http://www.cnc-aff.fr/internet_cnc/Internet/ARemplir/parcours/EFG1914/pages_FR/A_1470.html
Alfred Machin, Section cinématographique de l’armée. L’ambulance automobile chirurgicale, France : ECPAD.URL : http://archives.ecpad.fr/tag/auto-chir/

Références et documents externes

OLIER François, « Les autochirs (1914-1918), Genèse d'une épopée » dans Médecine et armées, vol. 30, n° 3,‎ 2002, p. 299-320.
HALLOPEAU François Henri, « Fonctionnement complet d'un service chirurgical transportable et déplaçable, destiné à opérer, à panser les blessés du front », La presse Médicale,‎ 11 février 1915.URL : http://tsovorp.org/histoire/Themes/AuchiMar.pdf
Chauvin Frédéric et all., « L'évolution de la chirurgie des plaies de guerre des membres en 1914-1918 », Histoire des sciences médicales, vol. 36, n° 2,‎ 2002, p. 157-173.URL : http://horizon14-18.eu/wa_files/Chirurgie1914-1918.pdf
Delorme Edmond, Les enseignements chirurgicaux de la Grande guerre (front occidental), Paris, Maloine et fils, 1919.URL: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6529435b/

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Geoffrey Koenig