Dyslexie, dyspraxie, ces mystérieux troubles de l'apprentissage (2012)

De Medfilm



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Titre :
Dyslexie, dyspraxie, ces mystérieux troubles de l'apprentissage
Série :
Année de production :
Pays de production :
Année de diffusion :
2012
Réalisation :
Intervenants :
Durée :
26 minutes
Format :
Parlant - Couleur - Digital Video
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

Générique de début

« Une émission proposée par Fred Courant, Jamy Gourmaud, Bernard Gonner » « Une coproduction France Télévisions, Multimédia France Productions, France télévisions Distribution » « Réalisation Lorraine Subra-Moreau, Une émission Préparée par Marianne Cramer »

Générique de fin

“Une émission présentée par Frédéric COURANT, Jamy GOURMAUD / Rédacteurs en chef Frédéric COURANT, Bruno BUCHER / Chef d’édition Emmanuel PERNOUD / Journaliste Marianne CRAMER / Documentaliste Laurence LEBOV / Voix Valérie Guerlain / Images Thomas BONNE, Richard CLOUE, Thierry FESSARD, André LAFFONT / Son Jean-Christaghe DIRARD / Lumière Stéphane PRUVOT / Maquillage Aurélie PAYEN / Maquettes David MAHE / Accessoires Patrick MOULIN Quentin MOLLIN / Conception artistique MAGASIN N, Juliette NIORÉ, Stéphane JOBERT / Montage Louis GOLDSCHMIDT, Carole CHEVALLEREAU / Infographie VNBC, Olivier BARNOIN / Etalonnage Alexandre GUILLORIT / Habillage MAGASIN N / Directrice de production Elsa MOKRANI / Assistants de production Aude BRISSET, Benoit CANON / Fred et Jamy sont habillés par Timberland, Unity ”

Images d'archives tous droits réservés "Imagerie Cerveau en 3D- © XD Productions "Mouvements oculaires durant la lecture* © Jacques Chartier, INSERM Dr Sabine Delfort-Dhellemmes, CHRU Lille Mitrovision 2011

Remerciements Quentin Delblouwe Vincent, Manon et Julie Mousseau Chloe Surin Denis Lebihan, Ghistaine Dehaene, Caroline Huron Karla Monzalvo, Yann Gorin, Denis Fournier Lionel Allirol, Régine Trebossen, Coline Verneau Stanislas Dehaene - CEA / NEUROSPIN Alain Pouhet, Catherine Billard, Marie Launay Corine Richard, Valérie Perrin, Odile Golliet Nicolas Thouvenel Association FFDys. Apeda - France Claudie Soubieux, Pascale Mary et les enfants - Centre Scolaire de la Feuillarde de Gif sur Yvette Sylvie Sasson, Audrey Tousaint, Elise Martin Stéphanie Leroux, Olivia Daniel, Louis Damecour Alexandre Guion - et toute l'équipe du CERENE Et aussi Baptiste, Doriane, Nahel, Naim, Martin, Franck Beverly, David, Léo, Paul, Nathan, Victor, Alexandre Café - La Maison " Mairie de Paris Cité des sciences et de l'Industrie, un lieu universcience, Architecte, Adrien FAINSILBER

“Réalisation Lorraine SUBRA-MOREAU / Produit par Philippe MOLINS / Une coproduction / France Télévisions Multimédia France Productions France Télévisions Distribution / M.F.P Martin AJDARI Sylvie FAIDERBE / Avec la participation du CNC / Attachée de presse Ines CHAPARD / Unité Magazines France 3 Muriel ROSE William CHIFLET Fabienne BOREL Thibault ROMAIN / Administrateur de production Franck KHAKFA / assisté de Fatima ZANDOUCHE” © France Télévisions - F.T.D. M.F.P - 2011

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

Ce documentaire présente différents troubles de l’apprentissage, notamment la dyslexie et la dyspraxie. Il s’agit d’une vulgarisation scientifique pour expliquer leurs origines. Il est à destination de tout public, étant accessible dès la primaire jusqu’à l’âge adulte.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Le documentaire "Dyslexie, dyspraxie, ces mystérieux troubles de l'apprentissage" nous plonge dans le quotidien d'enfants et d'adolescents confrontés à des troubles comme la dyslexie, la dyspraxie et la dysphasie. À travers leurs témoignages et ceux de leurs proches, on découvre les défis qu'ils rencontrent, notamment à l'école, et l'impact que ces troubles peuvent avoir sur leur vie de tous les jours.

Grâce aux explications d'experts, le documentaire aide à mieux comprendre ce qui se passe dans le cerveau de ces enfants et pourquoi certaines tâches, qui paraissent simples pour d’autres, sont compliquées pour eux. Il met aussi en avant différentes solutions pour les accompagner, comme l'orthophonie, l’ergothérapie ou encore des méthodes pédagogiques adaptées.

L’importance d’un diagnostic précoce est soulignée tout au long du reportage, tout comme le rôle essentiel des parents et des enseignants dans leur parcours. Avec une approche claire et pédagogique, le documentaire montre que, malgré les difficultés, ces enfants peuvent progresser et réussir si on leur donne les bons outils.

Contexte

Société française :

Des tendances lourdes internes à la société française – très largement communes d’ailleurs à l’ensemble des pays d’Europe occidentale - sont en particulier soulignées l’émergence d’un nouveau paradigme technico-économique et les conséquences qui s’ensuivent pour l’appareil de production, ainsi que la nature et l’ampleur de la crise du système de protection et de régulation sociales. https://www.futuribles.com/la-societe-francaise-a-lhorizon-2010-quelques-elem/ (consulté le 27/03)

En France comme dans les autres pays développés, les années 2010 ont été marquées par les secousses de la crise financière de 2008. Dans l’Hexagone, croissance faible et chômage persistant ont marqué cette décennie. https://www.lefigaro.fr/conjoncture/croissance-chomage-les-annees-2010-ont-elles-profite-a-la-france-20191231 (consulté le 27/03)

Avec 621 200 candidats et 531 800 lauréats, le taux de réussite à la session 2010 s'élève à 85,6%. https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/sites/default/files/content_migration/document/DEPP-NI-2011-07-resultats-definitifs-baccalaureat-session-2010_172452.pdf (consulté le 27/03)

Nous avons décidé de parler des taux de réussite du baccalauréat pour regarder l’évolution jusqu’en 2010, date à laquelle l’émission a été produite. Malgré l’accroissement des troubles DYS, les résultats augmentent ce qui nous permet de dire que le suivi paramédical auprès de ces personnes est efficace.

2010 : 87,3%

2005 : 84,1%

2000 : 79,9%

1995 : 75,1%

fr.statista.com

Culture :

Dyslexie, le mal des mots, Jean Vercoutere, Mosaïque films, 2004 (film) : La dyslexie n’est pas une fatalité. Ni l’échec scolaire qui l’accompagne trop souvent. Les acteurs de la vie scolaire et médicale sont aujourd’hui impliqués dans la détection et la prise en charge de ce qui est aujourd’hui reconnu comme un handicap.

Le don de dyslexie, Ronald D. Davis, Eldon M. Braun, Desclée de Brouwer, 2012 (livre) : Ronald D. Davis, ancien dyslexique, a découvert que l’on pouvait inverser le processus, prendre le contre-pied de ce handicap pour le transformer en moteur de réussite.

Troubles des apprentissages Dictionnaire pratique, Jérôme Bessac, Tom pousse, 2013 (dictionnaire) : Destiné aux parents, enseignants et orthophonistes concernés par les troubles cognitifs spécifiques et les troubles des apprentissages, ce dictionnaire propose des définitions simples et précises sur la question, de la dyslexie à l’autisme en passant par le TAC ou le TDA/H.

Santé :

Une journée nationale des troubles dys (JNDys) a été créée en 2007. Une reconnaissance de ces troubles qui touchent 6 à 8% des personnes.(Fédération Française des Dys) A la fin du XXème siècle, on observe une augmentation de la prévalence de TND dans la plupart des pays du monde (concernant surtout le TSA et le TDAH). https://handicap.gouv.fr/sites/handicap/files/2023-11/Document%20pr%C3%A9paratoire%20%C3%A0%20la%20strat%C3%A9gie%20nationale%20TND%202023-2027.pdf (consulté le 27/03)

Le terme dysphasie nous vient des recherches menées par Julian de Ajuriagerra, neuropsychiatre et psychanalyste, et l’équipe d’Henri Rousselle (1958, 1965). (La dysphasie par Veronika Taly) https://doi.org/10.3917/dunod.chagn.2014.01.0063 (consulté le 12/04)

L'échelle de dysgraphie d’Ajuriaguerra est conçue en 1960, et à partir de 1989, elle permet d’établir un diagnostic. L'échelle BHK créée en 2004, se base sur les critères de l'échelle d’Ajuriaguerra. https://www.researchgate.net/profile/Jonathan-Enguta/publication/368245915_QUALITE_DE_L'ECRITURE_ET_REUSSITE_SCOLAIRE_DES_ELEVES/links/63dde84e64fc86063815ac51/QUALITE-DE-LECRITURE-ET-REUSSITE-SCOLAIRE-DES-ELEVES.pdf (consulté le 12/04)

En août 2004, l’article R4341-1 du Code de la santé publique précise le champ d’intervention de l’orthophoniste. “L'orthophonie consiste à prévenir, à évaluer et à prendre en charge, aussi précocement que possible, par des actes de rééducation constituant un traitement, les troubles de la voix, de l'articulation, de la parole, ainsi que les troubles associés à la compréhension du langage oral et écrit et à son expression…”

La loi du 11 février 2005 permet notamment la reconnaissance des troubles du langage et des apprentissages en tant que handicap cognitif.

Depuis 2017, le terme dysphasie a été remplacé par l’appellation “Trouble Développemental du Langage (TDL)”.


Ecole CERENE :

Fondateur et directeur : Hervé Glasel, neuropsychologue.

Hervé Glasel a créé le Cerene en 2008 et ouvert sa première école en septembre 2010. Dans toutes les écoles CERENE les enseignants sont des professionnels de la pédagogie aux parcours variés et qui ont tous bénéficié d’une formation interne au CERENE sur la connaissance et la compréhension des troubles des apprentissages et leurs impacts scolaires, les outils de contournement, l’individualisation pédagogique et la gestion de classe. Dans un environnement bienveillant et des classes à effectif réduit (12 élèves en primaire, 15 en collège) les écoles CERENE garantissent un rythme conçu pour s’adapter aux besoins spécifiques d’enfants présentant des troubles des apprentissages (dyslexie, dyspraxie, …) quelles qu’en soient la diversité, la sévérité et l’intrication.

Chaque classe dispose d’une salle de cours attitrée.

Chaque cours est calibré sur une durée de 1h15, intégrant des rituels d’ouverture et clôture de séquence, la prise en main des outils de compensation, des temps d’utilisation de fiches méthode, de mise à la tâche et d’étayage selon les besoins.

Leurs écoles et collèges dys sont spécialisés pour les enfants dyslexiques, dyspraxiques et bien d’autres troubles. https://cerene-education.fr/presentation-des-ecoles-dys-2/ (consulté le 27/03)

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Oui.
  • Images d'archives : Oui.
  • Séquences d'animation : Oui.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Oui.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Oui.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Le film s’adresse à tout public. Il met en avant des rencontres entre Frédéric COURANT et des personnes qui ont un trouble de l’apprentissage (dyslexie, dyspraxie). Il va à la rencontre d’experts dans leur domaine (orthophoniste, professeur des écoles) appuyées par des explications scientifiques et théoriques données par Jamy GOURMAUD. Ces rencontres marquent un point central sur le déroulement général du documentaire. Elles permettent aux spectateurs d’adopter un point de vue concret sur les différents troubles de l'apprentissage explicités, notamment grâce à une présentation de la vie quotidienne des personnes. Enfin, le documentaire propose aux auditeurs une approche transversale de l’évolution des troubles de l’apprentissage au cours de la vie, même si le choix de réalisation est principalement accès sur les enfants.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

La médecine est présentée ici comme une aide, pour comprendre ce qui se passe dans le cerveau de ces enfants, et l’impact que cela peut avoir sur leur vie. Cela permet ainsi de trouver des solutions pour les accompagner. Le documentaire insiste également sur l’importance d’un diagnostic dès le plus jeune âge, ainsi que le rôle crucial des parents et des professionnels entourant l’enfant, afin de progresser du mieux possible. Toutes ces informations semblent aboutir au “but” de toutes ces préconisations, en montrant que malgré ces troubles, certaines personnes sont capables de vivre de manière autonome.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Diffusion le dimanche 24 juin 2012, à 10H 49MIN 44SEC

Communications et événements associés au film

La Fédération Française des DYS a relayé l'information sur son site https://www.ffdys.com/sante/cest-pas-sorcier-emission-speciale-dys/ (consulté le 27/03)

Public

Télévisuel

Tout public : accessible dès la primaire jusqu’à l’âge adulte

Audience

Descriptif libre

Introduction

La vie quotidienne

Les tout premiers plans qui s’enchaînent nous montrent les différentes catégories d’âges qui peuvent être touchées par les troubles de l’apprentissage. Cette manière de nous montrer les personnes permet de comprendre que ces troubles sont généralisés au sein d’une population.

La séquence s’ouvre sur un très gros plan d’un petit garçon brun aux cheveux bouclés, vêtu d’un tee-shirt bleu. L’enfant est filmé de manière neutre, dans un cadre serré, sans mise en valeur particulière, dans une posture calme. On enchaîne avec un gros plan sur un livre. Une main d’enfant tourne les pages lentement. L’action est filmée de manière neutre, sans accent particulier, avec un cadrage simple et centré. Un plan rapproché poitrine nous montre ensuite une petite fille rousse portant un pull noir. L’image est d’abord floue, puis la mise au point se fait progressivement sur le dictionnaire en premier plan à droite, avant de se recentrer sur le visage de la petite fille. Un très gros plan montre alors un cahier sur lequel une main habillée d’un pull rouge écrit la date au stylo bleu. Le geste est lent, net, filmé sans emphase. On retrouve ensuite une petite fille brune filmée en gros plan alors qu’elle écrit sur une ardoise, puis efface une partie de ce qu’elle a écrit, comme si elle s’était trompée. Le plan reste neutre, dans une idée d’observation. Le plan suivant est un très gros plan en travelling qui remonte vers le haut droit du visage d’un petit garçon brun portant un pull rouge, l’air concentré. La caméra accompagne son regard. On passe à un autre gros plan en travelling, cette fois vers le haut gauche, débutant sur des mains d’enfants qui jouent dans la cour de récréation, puis remontant vers le visage d’un garçon brun en manteau noir. Un plan rapproché poitrine d’un garçon brun en manteau marron, de profil et de dos, marchant dans la cour. Puis, ce garçon est relayé au second plan par une petite fille rousse en train de jouer. Ensuite, un plan rapproché taille montre l’adulte intervenant dans le documentaire qui s’appelle Fred, accompagné de deux garçons dans la cour. L’adulte se retourne, et tous les trois avancent de dos vers un autre groupe d’enfants. En arrière-plan, on aperçoit des élèves se diriger vers une enseignante. Vient ensuite un plan rapproché poitrine où un garçon fait face à Fred, les deux sont en discussion. Un autre garçon, flou, est visible dans l’angle bas à gauche du cadre. La scène suivante montre Fred, de profil, dans un plan rapproché taille, serrant la main d’un garçon qui est accompagné d’une femme, probablement sa mère. Un gros plan suit sur le garçon, désormais de profil, un sourire au visage. L’image est simple et expressive. Enfin, un gros plan sur une femme brune vue de profil conclut cette séquence. En arrière-plan, flouté, on aperçoit Fred, l’air pensif, dans un cadrage fixe.

Découverte du laboratoire de Jamy

Nous passons ensuite dans le bâtiment dans lequel se trouve le laboratoire de Jamy. Cela nous permet de rentrer dans un contexte scientifique et de mettre le cadre.

La séquence débute par un plan en contre-plongée, légèrement en diagonale, cadrant un panneau d’affichage bleu placé sur la moitié gauche de l’image. On peut y lire distinctement les inscriptions : « CEA – NeuroSpin – Direction des sciences du vivant ». Un homme vu de dos, vêtu de noir, c’est Jamy. Il pousse une caisse roulante et traverse une porte, entrant dans le bâtiment. La caméra enchaîne sur un gros plan en travelling horizontal allant de gauche à droite, suivant une vitre sérigraphiée du mot “NeuroSpin”. En arrière-plan, à travers la vitre, on distingue Jamy, toujours en mouvement avec sa caisse roulante. S’ensuit un plan en plongée qui dévoile une vue plus large du bâtiment vu d’en haut, avec au centre du cadre, Jamy qui poursuit sa progression avec la caisse. Puis, un gros plan plongeant vient se concentrer sur la caisse, sur laquelle est visible l’inscription : « C’est pas Sorcier ». Celle-ci continue d’avancer, cadrée de façon nette, accentuant la reconnaissance de l’émission. La scène suivante montre un plan rapproché à hauteur de taille, filmé à travers une vitre. On y aperçoit Jamy poussant la caisse, désormais bien identifiable. Il est situé au second plan, tandis qu’en arrière-plan, on devine l’intérieur du bâtiment, donnant un aperçu de l’environnement scientifique. Un gros plan revient ensuite sur la caisse “C’est pas Sorcier”, alors que la main de Jamy vient l’ouvrir. Le geste est capté en détail, soulignant une transition. Enfin, la séquence se clôt sur un gros plan de lumières de spots qui s’allument successivement. L’image sature progressivement de lumière blanche issue des ampoules, jusqu’à ce que celle-ci prenne l’intégralité de l’écran, créant une transition fluide et lumineuse vers la prochaine partie.

Générique de début

La séquence s’ouvre sur un plan aérien du camion “C’est pas Sorcier”, filmé de haut, circulant sur une route en terre. La caméra effectue un travelling arrière, s’éloignant progressivement, ouvrant le cadre vers l’ensemble du paysage, comme pour introduire un regard sur le monde dans lequel l’émission va s’inscrire.

On enchaîne avec un plan de demi-ensemble du camion, cette fois vu de face, avançant toujours sur la route. Le décor naturel s’étend, tandis qu’apparaît l’inscription « Une émission proposée par Fred Courant, Jamy Gourmaud, Bernard Gonner », posant le cadre générique de l’épisode. Le gros plan suivant montre le camion de profil, circulant sur un pont fermé. La structure du camion commence à s’ouvrir, à se métamorphoser, amorçant une transformation dynamique. Un plan de demi-ensemble, montre à nouveau le camion sur la route. Cette fois, la transformation s’accentue, le véhicule se déploie. S’affichent alors les crédits « Une coproduction France Télévisions, Multimédia France Productions, France Télévisions Distribution ». Le travelling horizontal accompagne le mouvement, tandis que le camion se transforme peu à peu en plusieurs caisses roulantes comme celle que Jamy avait. Le plan suivant, toujours en demi-ensemble, dévoile trois caisses glissant ensemble, face au bâtiment de NeuroSpin en arrière-plan. Les titres « Réalisation Lorraine Subra-Moreau » et « Une émission préparée par Marianne Cramer » s’inscrivent à l’écran. Puis, la caméra cadre un plan rapproché des caisses, désormais déployées, révélant deux écrans intégrés. Sur l’un d’eux, on voit le logo “C’est pas Sorcier”, animé par une silhouette humaine qui, progressivement, se transforme en Jamy. On passe ensuite à un plan rapproché, poitrine, de Jamy aux côtés de l’écran encore vide. Il appuie sur celui-ci, provoquant l’apparition de Fred, projeté sur l’écran, avec en fond une pyramide et des habitations. Suit un gros plan sur Fred, souriant, dans un moment capté avec simplicité et fidèle à l’esprit chaleureux de l’émission. On revient sur un gros plan de l’écran, où s’affiche à nouveau le logo “C’est pas Sorcier”. Jamy appuie sur le visuel, déclenchant une animation de la bulle orange – qui représente le point sur le “i” du mot “sorcier” – sur lequel circule différentes icônes. Enfin, le dernier plan montre un gros plan fixe sur le logo “C’est pas Sorcier” sur fond blanc. La bulle orange, animée, se transforme cette fois en point d’exclamation, concluant visuellement l’introduction.

Présentation du plan du documentaire

La séquence s’ouvre sur un très gros plan d’une main en train d’écrire. La caméra effectue un travelling diagonal vers le haut droit, révélant progressivement le visage concentré d’un garçon penché sur sa feuille. Un cadre gris apparaît à l’image, superposé au plan, avec l’inscription « La Dyslexie, le cerveau en toutes lettres », posant d’emblée la thématique. L’arrière-plan reste centré sur le très gros plan du garçon, désormais stabilisé. Le titre « La Dyslexie, le cerveau en toutes lettres » apparaît ensuite, cette fois sur un très gros plan d’une main qui suit les mots d’un texte du doigt, mimant l’acte de lecture. La caméra insiste sur le mouvement de la main, traduisant la tentative de décodage visuel. S’enchaîne alors un nouveau titre : « La dyspraxie, “je suis maladroit” », amorçant une nouvelle facette des troubles DYS. Ce titre est maintenu sur un second plan, qui montre désormais une main tenant un livre coloré. Le titre suivant, “Grandir avec une DYS”, s’inscrit ensuite à l’écran, alors qu’en fond, on découvre le gros plan d’une petite fille brune. Le plan s’élargit rapidement, offrant un plan moyen dans lequel la fillette interagit avec Fred, dans un moment de jeu. Toujours sur ce même titre, “Grandir avec une DYS”, un nouveau plan montre une scène de classe : les enfants apparaissent flous en arrière-plan, tandis que la mise au point se fait nettement sur la petite fille brune que l’on retrouve en train d’écrire. Enfin, le titre “Des mots sur les maux” apparaît alors que la caméra capte en gros plan le visage de la maîtresse. La caméra descend progressivement, par un travelling vertical, pour se fixer sur l’ardoise de la petite fille, menant à un plan en plongée qui suggère à la fois la posture de l’enfant.

Des mots sur les maux

Immersion dans le quotidien scolaire d’élèves DYS

Cette partie permet à Fred de rencontrer les élèves et de découvrir les différentes pathologies des enfants inscrits dans l’école du Cerene.

La scène débute par un plan moyen panoramique dans lequel on voit Fred descendre des marches en arrière-plan. En premier plan, s’affiche le titre “Des mots sur des maux”, posant le cadre du chapitre à venir. La transition se poursuit avec un plan moyen de Fred filmé de dos, avançant vers l’entrée de l’école du Cerene, identifiable grâce à l’enseigne visible à l’image. La caméra enchaîne ensuite sur un plan rapproché à hauteur de poitrine, captant des enfants dans un couloir. Le titre « Les troubles DYS » apparaît discrètement en bas à droite de l’écran. Puis, dans un plan moyen, un petit garçon brun en pull rouge marche vers la caméra et rejoint Fred, assis sur le rebord d’une table. La scène se construit par un panoramique fluide, révélant également la présence d’une femme, vraisemblablement membre du personnel scolaire. Fred serre la main de l’enfant. Suit un gros plan sur le petit garçon – Baptiste – en train de parler avec Fred. Ce dernier, filmé de profil, pose une main bienveillante sur l’épaule du garçon. La discussion se poursuit dans un plan moyen, où apparaissent la femme (de profil), Fred (de face), et Baptiste (de l’autre profil), tous trois plongés dans un échange. S’enchaînent ensuite plusieurs alternances de plans : gros plans sur Baptiste, entrecoupés de plans moyens de groupe, où la scène reste la même – les trois interlocuteurs poursuivent leur conversation, permettant de capturer les expressions, la concentration et la complicité. La caméra suit ensuite Baptiste de dos dans un gros plan, alors qu’il prend un ordinateur dans une armoire. Un plan rapproché (taille) montre Fred et Baptiste en train de prendre des ordinateurs ensemble, avant de les voir marcher côte à côte, de dos, ordinateurs en main. Fred affiche ensuite un sourire complice en montrant l’ordinateur à la caméra dans un gros plan. Puis, on retrouve une entrée en classe, avec un plan rapproché des enfants à hauteur de poitrine, qui entrent en souriant. Un très gros plan se fixe sur une chaise, sur laquelle un enfant vient déposer son manteau, dans un geste du quotidien. On découvre ensuite une fille brune en chemise à carreaux, concentrée, dans un très gros plan où elle écrit. La caméra poursuit sur deux élèves en train de colorier, filmés en gros plan plongé. Fred est ensuite assis auprès de la petite fille rousse, Doriane, devant un ordinateur. Ils échangent dans un plan rapproché à hauteur de taille. On alterne alors plusieurs fois entre ce plan rapproché et des gros plans sur Doriane, où l’on distingue Baptiste en arrière-plan, flou, pour isoler le dialogue principal. Fred demande alors à Doriane de lire. Elle prend son agenda dans son sac, en gros plan, et un très gros plan se fixe sur la page ouverte de l’agenda. Elle suit le texte du doigt, un geste souvent utilisé pour faciliter la lecture. Le gros plan sur Doriane se répète à plusieurs reprises. La scène revient sur un échange entre Fred et Doriane, toujours en plan rapproché, captant leur concentration. Le plan suivant met en avant une feuille et des outils de géométrie, dans un très gros plan, illustrant une nouvelle tâche scolaire. On retrouve Fred avec un garçon brun à lunettes, en plan rapproché devant un ordinateur : ils font de la géométrie. Le plan se décline ensuite en plongée. Ces plans rapprochés et très gros plans sur la règle, les feuilles et les gestes du garçon se succèdent. On retrouve ensuite Fred qui parle à Jamy dans un gros plan, avant de découvrir une vue plus large : Fred est assis à côté du garçon brun, toujours devant son ordinateur, dans une salle de classe. En premier et troisième plan, d’autres élèves apparaissent, plongés dans leur propre travail, tandis qu’en gros plan, Fred continue d’échanger avec Jamy, concluant cette séquence avec une tonalité de dialogue et de transmission.

Explication de Jamy

Le passage dans le laboratoire va déclencher les explications scientifiques de Jamy.

On retrouve Jamy dans son laboratoire, debout face à sa caisse déployée. Un spot lumineux brille en arrière-plan. Il regarde un écran sur lequel Fred apparaît en direct, puis se tourne vers la caméra, engageant le spectateur. La caméra s’élargit sur un plan d’ensemble : à gauche, la caisse déployée de Jamy, à droite un écran de diffusion sur lequel on aperçoit les différentes aires du cerveau, et au centre Jamy, qui marche lentement vers son dispositif. L’ambiance visuelle évoque l’univers scientifique propre à l’émission. Dans un plan rapproché à hauteur de taille, Jamy se tient à droite du cadre, regardant un écran placé à sa gauche, où une vidéo animée de neurones en activité est projetée. Il reste attentif, concentré. Un gros plan de profil sur Jamy montre son expression sérieuse alors qu’il observe les images projetées. On revient sur le même plan rapproché où la séquence de neurones continue de se dérouler. Un très gros plan est alors effectué sur l’écran, révélant en détail les ramifications neuronales, leurs connexions et l’activité lumineuse simulée. L’effet visuel capte l’attention du spectateur. La caméra revient plusieurs fois sur le plan rapproché de Jamy et de l’écran pour alterner entre ses réactions et les informations visuelles. Puis, retour au plan d’ensemble où l’on distingue Jamy à gauche, derrière sa caisse, avec une tête en carton placée à côté de lui, représentation schématique du cerveau humain. En plan rapproché, on voit Jamy positionné à gauche de la tête en carton, sur laquelle est installé un cerveau en 3D. Des bulles colorées de différentes tailles apparaissent autour de celui-ci, indiquant des zones spécifiques du cerveau, en lien avec les troubles DYS. Un gros plan de Jamy vient marquer un temps de pause, renforçant la pédagogie de son discours. La séquence alterne plusieurs fois entre ces gros plans et des très gros plans du cerveau en 3D, où chaque bulle fournit une information clé. Ce va-et-vient entre Jamy et les images permet d’ancrer les connaissances transmises. La caméra continue de naviguer entre le plan d’ensemble et les détails du cerveau, insistant sur les zones précises concernées par les fonctions langagières ou motrices. Soudain, un panneau triangulaire avec un point d’exclamation apparaît sur le cerveau, symbolisant une alerte ou une difficulté. Un très gros plan met en évidence cette icône. Jamy reprend la parole, en plan rapproché, alors que l’alerte disparaît, puis réapparaît à un autre endroit du cerveau, suggérant que plusieurs zones peuvent être concernées. Finalement, un travelling horizontal gauche clôture cette séquence en revenant sur un plan d’ensemble de Jamy, la caisse, la tête en carton, et l’écran de droite.

Rencontre avec Hervé Glasel, directeur de l’école du CERENE et neuropsychologue

On se retrouve dans un bureau. Au premier plan à droite, trois livres sont empilés et on peut lire le titre de deux d’entre eux : “neurology”. Le fond est flou, ce qui attise la curiosité. Derrière les livres, sur la gauche, se trouve un jeu de réflexion : la tour de Hanoï. Celle-ci est utilisée comme test cognitif notamment par des neuropsychologues. Il s’agit d’une planche rectangulaire horizontale avec trois piquets alignés sur la longueur. Cinq disques, de diamètre et de couleurs différentes (dégradé de bleu), sont insérés sur le piquet de gauche. Il n’y a pas d'explication de cet objet ici, son positionnement sur l’image intrigue. Ces différents éléments sont des pistes pour comprendre où la scène se déroule. En fond, Fred est assis face à un homme. Au vu de sa posture, on le sent attentif aux dires de son interlocuteur pour l’instant anonyme. On est tenté de se dire qu’il s’agit bien d’un spécialiste. On se retrouve impatient de le connaître. On sait qu’on va se trouver face à une personne digne de confiance, la mise en scène renforce la crédibilité de l’intervenant.

Fred prend la parole en premier. Il présente son interlocuteur. Il s’agit donc de Hervé Glasel, le directeur de l’école de CERENE qui accueille des enfants dys. Le focus se fait ensuite sur les deux hommes tout en restant d’abord éloignés d’eux. On entre dans la discussion grâce à un gros plan sur le directeur pendant que Fred le présente. Fred affirme qu’il est également neuropsychologue, ce que M. Glasel approuve de la tête.

On revient à un plan large où on voit toujours en premier plan les livres et la tour de Hanoï, et où le focus est fait sur les deux hommes autour du bureau. On ne fait toujours pas partie de la discussion, on est spectateur de la scène. Mais il n’y a pas de gros plan sur Fred qui, pourtant, fait partie de la discussion. Nous sommes dans le bureau du savant, et Fred nous représente, nous, spectateurs, qui nous posons les mêmes questions que lui. Fred dit à Hervé Glasel : “On a l'impression que les maladies dys ne sont pas très bien connues en fait.” Cette affirmation ouvre à une réponse explicative du neuropsychologue qu’on voit ensuite en image. L'écriteau avec son nom et sa profession apparaît maintenant, après la mise en scène et la présentation de Fred. Il prend la parole pour répondre. Il a une courte réponse, qui annonce l'essentiel des chiffres. C’est simple à comprendre pour ceux qui regardent. Puis, il y a un plan au niveau du buste des interlocuteurs. Sur la table, on observe un ordinateur fermé, des feuilles blanches, une tasse de café et une photo tournée 3/4, on peut supposer que c’est une photo de famille. Nous sommes bien dans le bureau du neuropsychologue. La lumière est plutôt orientée sur Fred cette fois. Le neuropsychologue n’est pas en train d'exercer son métier, même si nous sommes sur son terrain. Il est à l'écoute et est là pour transmettre. Le jeu d’alternance entre gros plan et plan large dynamise la scène. À nouveau, un plan avec le neuropsychologue de dos et Fred face à lui et qui le regarde. Il est baigné dans la lumière, et le neuropsychologue non. Fred pose une question : “Comment sont considérés, ces enfants, à l’école, dans les écoles traditionnelles ?” Ces mimiques des mains et ses expressions de visage appuient ses interrogations. Le fait qu’ils ne soient plus sur le même plan renforce la différence de statut. On reprend un gros plan sur le visage du neuropsychologue. Il liste les problèmes rencontrés par les écoles qui ont comme élèves des enfants dys. Puis un plan sur les livres de neurologie qui contrebalance les dires et apporte une explication aux comportements de ses enfants. On revient ensuite sur un gros plan du neuropsychologue qui finit sa phrase. La caméra prend du recul quand Fred prend la parole et ce dernier apparaît dans le champ. On bascule après sur un plan avec Fred uniquement qui parle et qui pose des questions, en étant toujours appuyé sur le bureau. Il assimile les connaissances qu’on lui donne. Le dialogue est bien installé. Le dynamisme est maintenu grâce à des plans avec des prises de vues différentes sur Fred et Hervé Glasel.

Présentation des outils d’évaluation du neuropsychologue

Le spécialiste introduit le fait qu’il utilise des outils, ce qui permet à Fred de lui demander de lui montrer. On a un rapide plan large sur une perspective que nous n’avions pas vue encore, et on se rend compte de la grandeur de la pièce. Les hommes se lèvent. On a un traveling sur deux outils d’évaluation, un que l’on n’avait pas vu avant et l’autre, c'est la tour de Hanoï. La voix du neuropsychologue reprend son explication pendant qu’on nous montre en gros plan les mains d’un enfant manipulant les disques de la tour de Hanoï. Ensuite, on a un plan rapproché de deux individus placés l’un en face de l’autre avec entre eux la tour de Hanoï. On ne voit pas leurs visages, mais on peut conclure qu’il s’agit du neuropsychologue au vu des feuilles d'évaluation situées devant lui et de l’enfant qui manipule les disques dans le plan précédent. Le fait de ne pas voir le visage de l'enfant permet de préserver son anonymat. Il semble passer un test, ce plan nous illustre bien ce que la voix évoque à ce moment, c'est-à-dire qu’un diagnostic fiable nécessite de passer des tests. La voix explique que les tests pour faire un diagnostic de dyspraxie ou de dyslexie peuvent durer longtemps, entre 6h et 9h. Le gros plan suivant montre une main tournant les pages du mode d’emploi du test de la Tour de Hanoï. Puis, c’est un gros plan de la main du neuropsychologue qui manipule un autre objet utilisé également pendant les tests. À droite, on voit également une figure à reproduire avec des cubes rouges et blancs. La caméra coulisse sur la fiche mode d’emploi pour montrer un exemple de figure à reproduire. On voit les mains de l’enfant qui manipule les cubes, tentant de reproduire les figures à sa droite. Face à lui, les mains du neuropsychologue prennent des notes sur des fiches d’évaluation. On nous montre ensuite ce que l'enfant a réussi à construire, et qui correspond au schéma qu’on a vu dans l’image précédente. La voix du neuropsychologue continue d'être présente et la caméra coulisse sur son visage qui est de profil. Cette scène se finit avec un plan large où, avec le focus fait sur le premier plan, on voit un livre de neuropsychologie et, en arrière-plan, Fred et le neuropsychologue qui continuent leur discussion.

Transition avec un écriteau “la dyslexie, le cerveau en toutes lettres” et en arrière-plan, traveling sur les feuilles et branches d’un arbre. C’est la fin de séquence dans le bureau du neuropsychologue.

La dyslexie, le cerveau en toutes lettres

Rencontre avec Quentin, jeune dyslexique

La voix nous présente Quentin, jeune dyslexique, et simultanément, le visage de ce garçon apparaît en gros plan. Cette séquence va donc être portée plus sur lui. Fred arrive vers l’enfant et lui sert la main, c’est lui qui vient à sa rencontre, comme nous, spectateurs. Contrairement à la scène d’avant, on se trouve en plein air. La caméra tourne autour des deux personnes, ils discutent en se regardant dans les yeux. Sur le plan suivant, la caméra continue de les suivre, la voix off continue son explication, donc nous ne sommes pas encore inclus dans la discussion. Notre curiosité est attisée. Le visage de Quentin qui regarde vers Fred est filmé en gros plan puis, la caméra continue de les suivre de profil. Cette scène se finit au moment où Fred montre un banc sur lequel ils vont s'asseoir, dans un parc.

Ils s’assoient dans la même position, en même temps. L’échange commence. Fred pose sa première question, on a un plan sur son visage rivé sur celui de l’enfant. Ensuite, la caméra se concentre sur Quentin. Pendant qu’il répond, il réfléchit à ce qu’il dit, il a les yeux plutôt rivés sur le sol. La caméra continue des allers-retours entre le visage de Fred qui pose des questions, et de Quentin, qui lui répond. Et cela est entrecoupé avec des plans larges où on les voit au milieu du parc, avec des passants. Cela rend l’échange plus naturel, ils sont mis au même niveau. Cela contraste avec la scène précédente avec le neuropsychologue. Fred finit par lui demander s’il peut venir avec lui à son rendez-vous chez l’orthophoniste, ce qu’il accepte. Comme pour s'asseoir précédemment, c’est Fred qui rythme le moment où ils se lèvent, et ils sont bien synchronisés. Le plan suivant est un plan large. Au premier plan, une plante cache l’arrière-plan où l’on aperçoit Fred et Quentin se diriger vers un bâtiment. On entre dans la sphère privée de Quentin, qu’il a accepté de nous montrer. On voit ensuite Fred et Quentin qui marchent dans une allée se dirigeant vers la caméra fixe. Il se rapproche de leur destination.

Fred parle en fixant la caméra, il ne s’adresse plus à Quentin qui, lui, va continuer son chemin après avoir ouvert la porte. Il s’adresse à Jamy, ce qui fait une transition sur une explication de celui-ci dans son laboratoire.

Explication de Jamy

Plan large sur laboratoire entier avec Jamy sur la droite. On voit bien les éléments de son laboratoire. Il s’approche de nous, puis plan rapproché sur lui pendant qu’il s'adresse à la caméra, aux spectateurs. Il commence son explication sur les mécanismes de la lecture en commençant par le fonctionnement de l'œil. Tout en expliquant, il continue à faire des va-et-vient grâce à son regard pour maintenir le contact avec nous. Ce qui nous permet de rester attentif à cette partie plus scientifique. Des gros plans sur l’animation qu’il nous présente permettent également de rester concentré sur le sujet. Il utilise un vocabulaire adapté et des mimiques humoristiques qui nous permettent d’éprouver de la sympathie à son égard, et qu’on s’intéresse d’autant plus à son discours. Il effectue lui-même le mouvement des yeux, garde une gestuelle avec ses mains et son visage est expressif. Il se déplace ensuite vers une autre animation représentant une tête humaine avec en transparence le contenu de la boîte crânienne. Les couleurs utilisées telles que le bleu et le vert attirent notre regard.

L’animation des lettres pendant ses explications est dynamique, elle ajoute de la clarté à son propos. Il y a également des sons à chaque mouvement des animations, plusieurs de nos sens sont sollicités et nous permettent de diriger notre attention.

Rendez-vous chez l’orthophoniste avec Quentin

On retrouve Quentin durant son rendez-vous chez l’orthophoniste, accompagné de Fred. L’enfant est filmé en plongée en gros plan, de dos, faisant la lecture d’un texte. Quentin, dyslexique, est en train de réaliser un exercice de rééducation de son trouble. La caméra fait une mise en lumière sur le texte lu qu’on voit de manière distincte, en premier plan, contrairement à l’enfant qui lui est flouté. Il s’agit pour l’auditeur de se concentrer sur le texte, sur les difficultés auxquelles peut faire face Quentin. A travers cette lecture, l’enfant travaille sa fluence. On passe sur un plan rapproché filmant l’enfant à sa droite de manière neutre, toujours au premier plan. Le plan laisse apparaitre Fred assis à côté de l’enfant ainsi que l’orthophoniste située en face. Ils sont tous deux attentifs à la lecture de Quentin qui lui a les yeux rivés sur sa feuille. Le garçon commence à rencontrer des difficultés dans sa lecture qui devient moins fluide, davantage saccadée. Ensuite, Fred et Quentin ont la caméra braquée sur eux (plan pris de face durant un court instant). On repasse sur un très gros plan du texte filmé en contre-plongée. Celui-ci est projeté au moment où l’enfant rencontre des difficultés de lecture afin de permettre aux auditeurs de suivre la lecture de Quentin et comprendre ses difficultés. On repasse sur le plan rapproché de face de l’enfant remplacé rapidement par un plan rapproché (taille) de dos de l’enfant, en plongée. On peut voir le regard de Fred, attentif à la lecture ainsi qu’au comportement de l’orthophoniste. Ces changements de prise de vue sont réalisés durant toute l’étape de lecture de l’enfant. On peut y avoir les trois personnes dans des positions différentes, observer leur expression de visage, la concentration afin de suivre les ressentis de chacun durant la lecture de Quentin.

Quentin a terminé sa lecture. L’orthophoniste prend la parole, elle félicite l’enfant : on repasse sur un plan rapproché de face de l’enfant lorsqu’elle dit « félicitation Quentin » afin de voir la réaction du jeune garçon lors de ce renforcement positif après l’effort fourni avant de revenir sur le plan initial. L’orthophoniste questionne Quentin sur ses difficultés de lecture, c’est pour cela qu’elle est filmée de face en plan rapproché. Lorsque Quentin lui expose ses difficultés, un gros plan est fait sur lui avec un plan panoramique de la caméra qui descend sur la feuille pendant que le garçon indique avec ses mains les endroits les plus simples/durs pour lui. Le public peut donc suivre la conversation comme s’il était présent dans le bureau. La professionnelle de santé prend le texte à l’enfant après lui avoir exposé son ressenti, on a un plan rapproché de face sur elle mais instantanément, Fred qui se questionne sur la difficulté en s’exprimant à l’orthophoniste est filmé en gros plan. L’orthophoniste lui répond, plan rapproché sur elle, puis on remet la caméra sur Fred, attentif, afin de suivre la discussion entre les deux personnes. On a une alternance de ces deux plans lors de la discussion entre les deux adultes afin de toujours pouvoir suivre la conversation de l’extérieur. L’orthophoniste explique qu’au début du texte, il y avait des mots connus que Quentin a stockés du fait de la rééducation et qu’ensuite les mots sont de plus en plus méconnus donc plus difficiles pour Quentin qui perd le fil de l’histoire car concentre son énergie sur le déchiffrage. La succession de ces plans permet de suivre la conversation entre les trois sujets en se rendant compte de leur attention à eux, de leurs émotions, s’ils comprennent ou non, etc.

Fred repose une question sur la dyslexie, il se demande s’il y a aussi des problèmes d’écriture : gros plan sur Fred. S’en suit un plan rapproché sur l’orthophoniste lui expliquant qu’il y a des problèmes d’orthographe (dysorthographie). On repart sur une alternance de gros plans sur Fred et de plan rapproché sur l’auxiliaire médicale en excluant cette fois-ci Quentin qui n’est plus réellement concerné par cet échange.

« Que se passe-t-il dans la tête d’un enfant comme Quentin ? », d’après Jamy

Nous avons un changement de lieu marqué par un gros plan sur Jamy afin d’indiquer un changement de scène. Nous passons à des explications théoriques sur les différents types de dyslexies : la transition est marquée.

Il y a un plan panoramique sur Jamy qui se déplace à côté de la maquette d’un cerveau afin de donner des explications. Jamy, installé sur la table où repose la maquette est filmé en plan rapproché. Il parle des problèmes de distinctions des lettres miroirs, il y a des animations sur la maquette ainsi que sur notre écran. Ces animations permettent à l’auditeur de suivre les explications de Jamy en sachant où focaliser son attention. Dès lors que Jamy insiste sur des points importants, nous avons un gros plan sur lui-même afin d’attirer notre attention. Les lettres miroirs empêchent un enfant dyslexique de mettre « le bon son sur la bonne lettre ». On a ensuite un gros plan puis un plan de dernier ensemble qui s’enchaînent très rapidement avant d’avoir un gros plan sur le cerveau en maquette : une transition est marquée, Jamy nous explique que la voie phonologique peut être touchée. Lorsque cette zone est impactée, il devient difficile d’assembler les sons entre eux et ainsi, former des syllabes. La maquette du cerveau occupe tout notre écran de sorte à suivre les animations et situer les zones du cerveau dont parle le présentateur.

Il y a un plan américain sur Jamy ainsi qu’un gros plan sur la maquette alternés lors des explications théoriques. L’auditeur peut alors s’imager les propos de Jamy. Durant ses explications, Jamy décide de faire une remarque importante sur le fait que ce n’est pas à cause de confusions de lettres que les dyslexiques ne pourront pas lire de nouveaux mots. De ce fait, cette remarque est accentuée par un gros plan. Lors du développement des explications, on retrouve finalement un plan de dernier ensemble qui marque la transition sur la seconde partie des explications de Jamy portant sur la voie lexicale. La même configuration est utilisée. Jamy est filmé en plan américain lorsqu’il s’exprime puis nous avons un gros plan sur la maquette ou sur lui-même en fonction de ses propos. Les animations sur notre écran se poursuivent afin de maintenir notre attention. Lorsque que la voie lexicale est touchée, une personne atteinte de dyslexie rencontrera des difficultés face à des mots qui ne s’écrivent pas comme ils se prononcent comme « monsieur » qui phonétiquement est /mɔ̃sjœ.ʀ/ mais se dit /møsjø/ou « galop » lu /galop/.

Retour dans le bureau de l’orthophoniste

Nous retrouvons l’orthophoniste filmée en plan rapproché qui s’apprête à poser une étiquette « galop » filmé en gros plan sur la table. Quentin est filmé en gros plan en lisant l’étiquette venant d’être posée, il est en train de faire un exercice qui transitionne avec les explications de Jamy et l’exemple donné « galop lu /galop/ ». Un plan panoramique de l’orthophoniste de l’orthophoniste à Quentin est réalisé durant l’échange sur l’exercice laissant apparaitre Fred toujours concentré sur l’activité, puis le chemin inverse est réalisé. Un gros plan sur l’enfant et l’orthophoniste est alterné durant la poursuite de l’exercice portant sur les lettres muettes en fin de mot.

Fred intervient en demandant si la dyslexie se soigne : plan panoramique rapproché. Il y a un plan rapproché sur l’orthophoniste qui explique qu’on reste dyslexique mais qu’il est possible récupérer partiellement les lectures fonctionnelles. Durant cette intervention, nous avons un gros plan sur Quentin afin de suivre ses émotions en écoutant son orthophoniste répondre qui est suivi d’un plan panoramique vertical se focalisant sur un contact de bienveillance, un toucher de la main, entre la professionnelle de santé et Quentin pendant qu’elle explique qu’il est possible de récupérer avec beaucoup d’efforts. Ce plan panoramique s’achève sur Fred qui réagit.

Fred s’adresse ensuite à Quentin en lui demandant s’il a l’impression d’avoir progressé, de ce fait, nous observons un plan rapproché de profil entre les deux personnes, enchainé avec un plan de face durant la réponse de Quentin qui affirme qu’il lit et écrit plus fluidement. Fred poursuit, gros plan, et lui demande si des livres lui ont été donnés à l’école. Quentin sort des livres de son sac, il y a un panorama vertical du sac à Quentin qui les montre à Fred (plan rapproché). On a des gros plans sur les livres afin que les spectateurs puissent voir les ouvrages en question lorsque que Quentin explique ce qu’il a lu et en combien de temps. Durant la prise de parole de Quentin, l’orthophoniste est filmée en gros plan. Nous observons son regard fier portant sur l’enfant exprimant ses progrès. L’auditeur, de ce fait, peut se sentir proche des personnages et de leurs émotions.

On finit l’entretien avec un plan rapproché de profil qui laisse apparaitre les trois personnes avec une remise en contexte des débuts de Quentin qui ne lisait pas lorsque l’auxiliaire médicale l’a connu à trois ans. Lorsque Fred réagit, il est filmé en gros plan. Ceci accentue l’étonnement de l’homme.

La discussion s’achève avec les trois personnes filmées dans le bureau depuis une fenêtre extérieure en plan moyen : on s’éloigne des sujets, c’est la fin de cette scène.

La dyspraxie, "je suis maladroit"

La mise en place du sujet

Cette partie porte sur la troisième grande partie du documentaire qui est tout de suite annoncé par un gros plan et par un arrière-plan qui est flouté pour que les auditeurs soient plus concentrés sur le titre de cette partie « Dyspraxie, je suis maladroite ». Plus l’arrière-plan se défloute plus on voit apparaître une petite fille et son père marcher, cela nous annonce qu’elles vont être les personnes présentes tout au long de cette partie, ce premier plan nous sert donc d’amorce pour le film. Un début comme celui-ci permet de donner des infos et d’aider l’auditeur à se situer pour lui permettre de mieux comprendre le déroulement. Le début du sujet abordé commence quand un travelling optique est fait sur l’arrière-plan. Ce travelling permet de faire une liaison directe avec Fred, le troisième personnage présent dans la partie. Ensuite la caméra fait un plan sur l’axe horizontal des trois personnages, puis on voit apparaître un travelling d’accompagnement des mouvements de Fred. En effet, lorsqu'il sert la main du papa, la caméra fait un travelling optique sur cette poignée de main et quand il fait la bise à la petite fille, la caméra s’abaisse avec lui. Cela permet à l’auditeur de poser son regard au bon moment sur les bonnes personnes. Une fois la présentation du sujet et des personnages faits, une voix de dame s’ajoute, ce qui nous permet d’avoir une compréhension par l’ouïe et d’être bien concentré sur les images qu’on voit défiler et non pas sur des écritures qui pourrait empêcher notre compréhension. Un court effet de floutage se dessine progressivement ce qui permet de comprendre qu’on change de plan. De plus le rajout d’un travelling en arrière et une caméra qui ne filme que la moitié du chemin permet de suivre le papa, la petite fille et Fred du regard, qui se déplacent jusqu’à ce qu’ils soient hors champ et qu’ils soient cachés par l’autre moitié en l’occurrence ici un arbre. Enfin le plan précédent s’atténue peu à peu pour laisser place au suivant et l’arrêt sur image d’un feu de cheminée permet de laisser à la voix le temps de finir son explication avant d’enchaîner sur le plan suivant.

L’entrée dans la vie quotidienne d’une petite fille dyspraxique

Le premier plan de cette partie présente les trois personnes. Rapidement la caméra est disposée de sorte à qu’on voit plus que Fred et Manon, notamment puisque Fred parle et cela attire donc notre regard sur lui, puis dès que Manon parle, la caméra fait un travelling optique sur elle pour que notre regard ne soit pas perturbé par ce qu’il y a autour et qu’il ne se concentre que sur elle. Pendant un moment, la caméra va enchaîner les travellings optiques sur Manon et Fred. Ici ces travellings nous permettent de nous concentrer sur les mimiques faciales des personnages car il n'est jamais fait en plain-pied, et ceux plus larges nous permettent de comprendre de comprendre le contexte (à qui elle parle, qui l’écoute, où elle se trouve). Ensuite, on voit en arrière-plan, qui est un peu flouté, une autre personne (on peut supposer que c’est le frère de Manon) cela nous permet d’avoir des infos supplémentaires sur l’entourage de Manon même si la personne en question ne parle pas. Les séquences de travelling optique et les plans larges reprennent mais cette fois-ci entre le père et Fred. En même temps que le père s'exprime, la caméra fait un gros plan sur les différentes actions que Manon effectue. Cela donne une illustration concrète aux auditeurs sur leurs difficultés. En effet, le père donne des exemples sur les exercices que Manon n’arrive pas forcément à faire et en parallèle des images de Manon effectuant les exercices apparaissent à l’écran. Le pointage du doigt du père sur un des exercices attirent davantage le regard des auditeurs. Enfin les travellings optiques reviennent avec des enchaînements sur Manon et Fred. Cela permet aux auditeurs de savoir à qui on s’adresse, plus le regard de Fred qui est intéressé par la situation. Le geste qu’il effectue permet de guider les auditeurs vers le sujet à qui il s’adresse. Cette séquence s’achève avec un monologue du père, qui porte sa fille sur ses genoux. On a donc une concentration pleine sur ce qu’il dit et notre attention sur les comportements de Manon est plus présente. Une petite musique de fond accompagne la fin de séquence en même temps que la voix du père diminue. Cela accentue la situation délicate dans laquelle la famille se trouve. Le petit ralenti accentue encore plus la chose ce qui donne une impression de pause avant la prochaine séquence. L’entrée dans la vie quotidienne de la petite fille s’achève avec un nouveau plan qui est au début flou puis qui est de plus en plus net au fur et mesure que l’on se rapproche de la scène. Plusieurs travellings optiques sont faits un sur Fred qui lance un ballon et un sur Manon qui a dû mal à le rattraper. Ces plans nous permettent d’amener l’auditeur doucement vers l’objectif de la situation, comprendre la motricité de Manon. La caméra guide nos yeux. La transition vers le prochain plan se fait par un jeté de ballon qui se dirige vers la caméra.

L’explication de Jamy sur la dyspraxie

Pour débuter cette nouvelle séquence, un plan panoramique est fait. Il suit la ligne droite de l’allée. La caméra ne va pas se déplacer mais va au contraire se mettre à droite pour amener petit à petit un nouveau plan. Ce choix de plan permet à l’auditeur de comprendre petit à petit qu’il va y avoir une transition. En revanche, la lumière qui se réfléchit sur le mur crée un motif de vague qui peut déranger la compréhension et peut perturber certains auditeurs. Lorsque l’explication commence des images de grandes tailles apparaissent accompagnées de signaux sonores qui indiquent l’arrivée d’une nouvelle info. Cette pratique qui est sur quasiment toute la séquence permet de suivre le descriptif de Jamy plus facilement et de manière plus ludique. Chaque explication est accompagnée de gestes, d’images, et de couleurs. Quand les infos ne sont pas visuelles, la caméra fait un travelling optique sur Jamy pour éviter que notre regard se détourne et que l’on reste concentré sur ce qu’il dit. Lors de cette explication on parle des différentes zones du cerveau qui sont en lien avec la dyspraxie, les couleurs permettent de retenir leurs positions et savoir les différencier. Dans cette séquence on est sur des plans minimalistes, il n’y a rien qui pourrait perturber notre attention en arrière-plan. Cela montre qu’elle est importante et cela permet de faire entrer l’auditeur dans un état de concentration primordiale à la compréhension de ces différentes notions. Le travelling en arrière à la fin indique la fin de la séquence pour indiquer à l’auditeur que c’est presque terminé. Et le travelling optique permet de la clôturer.

La dyspraxie de la petite fille est mise en contexte

La séquence commence avec plan large sur un moment de vie, le déjeuner. On a des travellings optiques sur Manon qui manipule une bouteille d’eau pour le verser dans un verre. Cela accentue notre compréhension sur les difficultés de Manon. On a des enchaînements de plan large et de travellings optiques qui permettent de ne pas perdre le contexte et la situation dans lequel on se trouve. Ensuite on a un plan où le père parle mais il n’apparaît plus à l’image. En effet c’est Manon qui apparaît et qui exécute ce qu’énonce le père. Il énonce les différents dispositifs mis en place pour aider Manon au quotidien. Par exemple mettre une boule au bout des fermetures éclairs de ses manteaux pour que ce soit plus facile pour elle a attrapée. Cette énonciation est faite en même temps que Manon ferme son manteau à l’aide de cette boule. Tout ça permet de découvrir un plus dans le quotidien de Manon, d’avoir un visuel qui permet de comprendre même si on n’a pas la voix du père. Un changement de séquence a lieu. On le voit puisque le père n’a pas fini de parler mais la caméra nous amène progressivement vers une dernière séquence. Cela est accentué par la voix de Manon qui se superpose à celle de Manon. Celle de Manon augmente et celle du père diminue. Enfin une petite musique de transition nous amène à la séquence suivante. La dernière séquence commence par l’arrivée des trois personnes dans un soin de la caméra. Le plan est d’abord serré et devient de plus en plus large ce qui les fait rapetisser. On a encore des travellings optiques sur Manon pour continuer à montrer ces capacités et ces difficultés, ainsi que l’adaptation de son quotidien à son trouble. Ces travellings nous montrent aussi que Manon est heureuse, comment elle se débrouille, comment elle prend du plaisir. A la fin il y a des plus en plus en plus de floutage entre les séquences, et à la fin de cette grande partie la scène devient vraiment floue et les trois personnes deviennent de plus en plus petites puisque la caméra fait un travelling arrière, jusqu’à ce qu’elle ne les suive plus.

Grandir avec une "dys"

La scène débute avec un changement de plan avec un effet de flou, qui fait apparaître une petite fille tenant la main à un son père, avec le titre « grandir avec une dys » qui apparaît au centre. On entend la voix off, expliquant que les enfants porteurs de troubles doivent bénéficier d’adaptations, avec plusieurs gros plans ensuite sur l’ordinateur de la petite fille, avec lequel elle travaille pour compenser ses difficultés, puis sur la fille elle-même qu’on voit travailler. C’est ce que la voix off explique être le projet personnalisé de scolarisation, mis en place une fois le handicap reconnu.

Adaptations scolaires

On assiste ensuite à des plans plus élargis permettant de voir que les autres enfants ne possèdent pas d’ordinateur. Un plan concentré est alors fait sur la fille, que l’on voit agir de manière autonome en imprimant ses feuilles grâce à son ordinateur. Le choix de ce plan souligne à la fois l’autonomie rendue possible par les adaptations, mais aussi la singularité de l’enfant dans le groupe-classe. Le réalisateur semble vouloir montrer que la différence n’est pas une faiblesse mais une autre manière d’apprendre. Plusieurs gros plans se suivent ensuite sur différents enfants qui jouent ensemble ou rigolent dans la cour de récréation. Ces scènes de vie scolaire ordinaire insistent sur l’inclusion : malgré leurs troubles, ces enfants participent à la vie sociale de l’école. Cela peut résonner avec la pratique orthophonique en milieu scolaire où l’objectif est souvent de favoriser la participation et l’estime de soi de l’enfant.

Découverte de l’école spécialisée CERENE

Vient ensuite un double plan avec au premier plan les enfants qui avancent en rang, et au second plan Fred, qui explique le fonctionnement de l’école du CERENE, une école spécialisée, dans laquelle vont les enfants quelques années pour reprendre confiance en eux avant de retourner en classe ordinaire. S’ensuit un zoom qui montre l’entrée de cette école qui semble assez moderne. Ce choix de mise en scène met en contraste le mouvement des enfants vers l’intérieur de l’école, symbole d’un cadre sécurisé, avec le discours de Fred, presque en retrait, soulignant que cette école est une étape, et non une fin en soi.

La scène change avec un zoom sur l’institutrice que l’on voit accueillir les enfants, puis Fred en dernier. Une fois ce plan terminé, une transition nous emmène dans une salle de classe, de seulement quatre ou cinq tables, avec des ordinateurs, dans laquelle on voit les enfants s’installer. On voit alors un zoom sur un casque audio qu’une élève met sur sa tête. On aperçoit alors un bref zoom sur le visage de Fred, puis une vue d’ensemble de la classe pour montrer l’absence de décorations sur les murs, ce que la maîtresse explique être pour ne pas déconcentrer les enfants, avec ensuite de nouveau un zoom sur les deux adultes qui discutent. L’institutrice explique que les enfants ont droit à des dispositifs pédagogiques particuliers, permettant de contourner leur handicap Ces zooms puis plan élargi de la classe sont alternés avec des gros plans sur certains enfants que l'on voit concentrés, avec des casques audio ou antibruit, en train de travailler. Le réalisateur utilise des allers-retours constants entre les outils (casques, ordinateurs) et les visages concentrés pour illustrer une pédagogie basée sur l’adaptation.

Focus sur les outils de compensation

Un plan très précis est fait sur Doriane, que l’on montre sous différents plans en train de travailler avec reconnaissance vocale, ce qui lui permet d’entendre les consignes plutôt que de les lire. Ensuite on la voit écrire, avec une nouvelle fois des plans plus larges qui s’alternent montrant la classe. On retrouve ensuite un zoom sur un autre enfant, que l’on voit écrire à l’ordinateur, car c’est plus simple pour lui d’utiliser un clavier. On retrouve durant tous ces plans l’alternance entre des gros plans sur les élèves, puis sur l’institutrice qui explique le fonctionnement à Fred. L’effet produit ici est un sentiment d’admiration et de respect face à la résilience de ces enfants et aux outils qui les aident à compenser. Ces séquences participent à déconstruire les idées reçues sur les troubles « dys » en valorisant les stratégies mises en place.

La jauge d’attention expliquée par Jamy

Une transition nous amène alors vers Jamy, que l’on voit au second plan de la scène, avec des affiches d’élèves en train de travailler au premier plan. Un zoom est alors fait sur lui lorsqu’il explique le phénomène de jauge d’attention, qui est différente pour un enfant « dys » que pour un autre enfant, utilisant un montage pour modéliser cette jauge. Il alterne entre les deux affiches d’enfants, pour modéliser l’enfant « dys » et celui qui ne l’est pas. Il reste tout de même derrière ces affiches pour que l’attention du spectateur soit focalisée sur la jauge modélisée, montrant que le « dys » va utiliser quasiment toute son attention pour écrire ne laissant plus d’attention pour le reste. Des lettres apparaissent donc à l’écran, symbolisant une consigne, qui semble « rentrer » dans la tête du premier enfant, comme s’il la comprenait, tandis que pour l’enfant « dys », cette consigne se heurte sur lui et ne rentre pas. Plusieurs gros plans sont faits sur Jamy, lorsque celui-ci parle sans utiliser le décor autour de lui. A nouveau on retrouve un gros plan sur lui, et notamment sur un ordinateur qu’il sort au premier plan, pour expliquer que c’est une solution pour les enfants ayant du mal à écrire. Il va également sortir une calculatrice, pour les enfants dyscalculiques. Le recours à l’animation pour représenter la difficulté d’attention ou de traitement de l’information est très parlant pour le spectateur. Cela permet une vulgarisation efficace, comme le font souvent les orthophonistes auprès des familles : rendre visible l’invisible. L’utilisation de la technologie (ordinateur, calculatrice) est ici montrée comme une solution concrète, pratique, et non comme une béquille.

Parcours de réussite : Chloé, adulte et dyslexique

La scène change de nouveau, avec une alternance de plans très larges puis de plans beaucoup plus rapprochés de Fred dans un parc, où on le voit marcher au loin, expliquant que des enfants dys sont capables de parfaitement réussir leurs études, en introduisant Chloé, 23 ans et dyslexique, qui travaille dans une agence immobilière. Le plan se détourne alors de Fred montrant un bâtiment parisien avant de montrer Chloé de dos, à la terrasse d’un café, et Fred qui s’approche d’elle. Il s’ensuit immédiatement un gros plan sur Fred, qui interroge Chloé sur son passé en tant que dyslexique, puis sur Chloé qui lui répond. Ces gros plans sur les deux personnes s'enchaînent, symbolisant la discussion entre les deux, montrant également Fred, qui boit en écoutant attentivement Chloé, qui explique qu’elle a accepté le fait d’être handicapée, ce qui lui a permis de trouver un travail. Elle raconte également à travers ces plans qu’elle a expliqué à ces employeurs ses difficultés, et que ceux-ci lui ont fourni des outils permettant de l’aider à travailler.

Un message d’espoir pour conclure

On remarque plusieurs plans, focalisés sur Chloé, à travers la vitre séparant le café de la rue, presque comme si quelqu’un les écoutait de l’extérieur, lorsqu’elle donne des conseils pour encourager les enfants dys. Le dernier plan est un plan sur une plante, à l’extérieur du café montrant uniquement de manière flou Fred et Chloé, qui explique sa détermination et sa volonté de continuer de travailler avec son handicap, puis la musique de générique de fin qui se lance, montrant la fin de l’émission. Le jeu sur les vitres, les reflets et les flous symbolisent ici l’intériorité, le parcours personnel de Chloé, mais aussi peut-être le regard encore flou que la société porte sur les troubles dys. Ce dernier échange met en lumière le rôle essentiel de la reconnaissance du trouble pour permettre l’acceptation de soi, un enjeu fort en orthophonie dans le cadre du bilan et de la restitution du diagnostic.

Générique de fin

La moitié de l’image (à droite) est occupée par un cadre indiquant la liste des noms de chacune des personnes ayant participé au projet. L’autre moitié de l’image est consacrée à un enchaînement de gros plans sur chacun des témoins du documentaire.

Il y a un gros plan sur Chloé (23 ans, dyslexique) souriant, suivi d’un gros plan sur Quentin (enfant dyslexique de 12 ans et demi), Manon (enfant de 9 ans, dyspraxique), Doriane (enfant dyslexique de 10 ans), groupe de garçons, et Baptiste (enfant de CM1, atteint d’une dysphasie expressive). Le documentaire s’achève sur un gros plan sur la feuille de Manon écrivant « c’est pas sorcier ». De ce fait, il y a un enchaînement sur chacune des personnes du documentaire ayant témoigné sur leur trouble. Ils sont chacun filmés en train de sourire, ce qui laisse penser que le réalisateur souhaite insister sur le fait que ces troubles n’empêchent pas les personnes concernées à continuer leur vie dans la joie et la bonne humeur. L’ensemble de ce générique est accompagné de l'emblématique musique de l’émission.

Notes complémentaires

Dyslexie : trouble de la capacité à lire, ou difficulté à reconnaître et à reproduire le langage écrit.

Dyspraxie : difficulté à effectuer des mouvements coordonnés, en dehors de toute lésion organique.

Dysphasie : trouble du développement du langage qui affecte la compréhension et/ou l'expression d'un message verbal, langage oral ou écrit.


Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Emma Defer, Laurine Girou, Louise Guillebert, Jasmine Hervé, Clément Kandel